Chapitre 23 - Le cercueil

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Le prince charmant, délaisse le skate qu’il ne sait pas manipuler et marche d’un pas alourdi par le corps qu’il porte dans ses bras. La nuit noire le cache complètement des habitants. Souhaitant passer inaperçu, il avance derrière les maisons, frôlant les murs. Dès qu’il le peut, il quitte la route principale du village pour s’engouffrer dans les bois, ne pouvant se résoudre à rapporter la dépouille de son ami à Angéline. Il espère que la Bonne Fée ou Merlin pourra ramener Thomas à la vie. Il arrive enfin devant le domicile au toit de chaume de l’Enchanteur. La porte étant ouverte, il entre sans frapper. Debout dans le salon, Merlin, le visage grave, le regarde déposer le chasseur sur le canapé.

— Je t’attendais Steve.

— Vous saviez ?

— Oui.

— Dites-moi que vous pouvez faire quelque chose, que vous pouvez le sauver !

Merlin se penche sur le corps de la victime qui paraît endormie.

L’Enchanteur passe la paume de sa main sur le torse, les bras et les jambes de Thomas puis secoue pensivement la tête.

— Il va falloir prévenir Angéline de ce drame. J’ai peut-être une chance de sauver ce pauvre garçon, mais ne pourrait le faire que demain. Je veux laisser le temps à Pétunia de réaliser ce qu’elle a fait.

Merlin sort une baguette magique en sureau de sa longue manche bleue et grâce à elle transporte le corps du mari d’Angéline dans les airs, le conduisant dans la clairière attenante à sa maison.

Il allonge délicatement Thomas sur un coin envahi de mousse verte et prononce l’incantation suivante :

— Valaka Branati Spectrum.

Un magnifique cercueil en verre scintille soudain dans le paysage bucolique. Merlin l’ouvre, et toujours à l’aide de sa baguette, y dépose le corps du chasseur. Le prince charmant, les yeux brillants, a observé tout cela en silence. Voyant le cercueil, il remarque ému :

— C’est là que Blanche-Neige reposait… notre premier baiser.

Merlin lui adresse un regard bienveillant.

— Oui, c’est le même cercueil. Je l’avais gardé au cas où… maintenant, va avertir Angéline de la disparition de son mari. Ne lui parle pas de mon intervention. Pour le moment, laissons-lui croire que la mort de Thomas est irréversible. Je ne suis pas certain d’arriver à le sauver, ne lui donnons pas de faux espoirs.

— Oui, je comprends. Merci pour tout Merlin.

Le prince serre la main de l’Enchanteur avec reconnaissance et part avertir la famille du chasseur.

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