Chapitre 7

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La fée fronça les sourcils.

- Vous n’avez pas le cafard, j’espère... J’ai le sentiment que... que... Rien du tout, ronchonna-t-elle.

Pas le temps de discutailler : à l’horizon, les monts recouverts des forêts enchantées avaient déjà disparu sous la noirceur des nuages qui roulaient sur tout le paysage et engloutissaient tout sur leur passage. Même la lanterne du phare du Bout-du-Monde ne brillait plus. Des éclairs puissants jaillissaient des nuages. Le froid enveloppait tout. Nix n’avait plus le choix : il fallait veiller à ce que les enfants mènent cette mission à bien pour sauver les mondes. Elle en avait des sueurs froides.

- Envoyez-nous!

Quentin avait choisi des mots sobres. Nix se dit que ces enfants étaient donc les bonnes personnes.

- Nous avons hâte de vous aider, ajouta Astride.

Nix désigna du menton un drakkar orné de perles argentées. Astride prit la carte des mains de son frère et tâta le vieux papier.

Au contact de la peau de cette humaine, la vieille feuille commença à se régénérer. Mais le message que contenait ce manuscrit était des plus affligeant. Astride remarqua une grande majuscule turquoise toute enluminée de têtes de dragons baveux. Nix, la reine des fées, s’adressa aux enfants :

- J’avais gardé ce précieux manuscrit dans mon armoire magique. Mon fidèle serviteur, le vieux cerf que vous avez aperçu dans le jardin, décryptera l’écriture voynichénne pour vous.

Le vieil animal plein de sagesse se tenait déjà derrière les enfants, prêt à leur dévoiler le message ainsi que la mission.

- Chers enfants, je viens vous apprendre que la tempête qui nous menace peut désormais détruire les royaumes car les murailles autrefois cimentées ont été soudain affaiblies lors de la mort de notre dragon protecteur. Pour que vous ne partiez pas en mission le ventre vide, je vous ai apporté un panier de fruits merveilleux.

Il finit sa phrase par un grogement nasillard.

Le vieux cerf regarda avec tristesse la peinture pâlie des enluminures. Pendant ce temps, Quentin se gavait d’abricots bien moelleux.

Pendant que le cerf se mit à lire, Nix remit aux enfants un instrument de musique semblable à une guitare. Le cerf réprimanda les deux enfants qui se mettaient à en gratouiller les cordes.

- Cette une mission magnifique que je vous confie. Ce pendentif en rubis appartient aux sirènes, dit le cerf en le confiant à Astride. Le rubis luit tel des braises ardentes. Ce rubis pourra même vous aider à ne pas vous endormir pendant cette aventure qui vous attend. Quentin dit â Astride :

- J’en mène pas large, là.

Compère le cerf s’adressa aux enfants :

- Tout d’abord prenez garde que le vent ne vous entraine au loins vers les courant rapides, vous longerez la côte jusqu’au phare et avant l’ile flottante une main sortant de l’eau brandira une épée. N’errez pas dans les parages et fuyez les sirènes aux forces maléfiques. L’arbrisseau aux feuilles arc-en-ciel vous indiquera la limite de leur domaine. La force redoutable des sirènes pourra être engourdie par les mélodies rédemptrices de la guitare que l’on appelle «turlutare».Vous aurez besoin d’une bonne dose d’obstination, pour mener à bien votre mission. Le rubis a le surnom de «cygne». Et les rapides sont pleins de licornes des eaux.

- J’ai compassion de vous, dit Nix pétrie de tristesse.

- J’ai omis de vous dire que, durant la mission, l’un de vous deux pourra faire un rêve bizarre si vous vous dirigez tout droit vers le château de mon ennemi, continua-t-elle.

-Il vous faudra récupérer les os du dragon protecteur qui se trouvent au fond de la mer à côté de l’île des pégases et nous les ramener. Nix les donnera à notre forgeron qui les travaillera, pour que Nix puisse dompter le pouvoir des tempêtes, déclara le cerf.

-Faites attention au faune de notre ennemi qui nous espionne depuis la mort de notre dragon. Vous allez commencer la mission dans peu d’instant, mes soldats vous conduirons vers le drakkar.

-Y-a-t-il une oasis dans les environs ? questionna Quentin a le soldat qui devait les emmener vers le drakkar.

-Ne confondez les dauphins avec les sirènes, fut le dernier avertissement du cerf.

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