Chapitre 6

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Soudain, une main traversa la lumière et brandit une vieille carte enroulée et scellée d’un ruban mystérieux. Malgré l’étrangeté de l’apparition, Quentin eut une bonne intuition : il s’en saisit. Les sanglots d'Astride cessèrent. Elle balbutia :

- Mais... Mais... Ce n’est pas... Je veux dire : ce n’est pas un jouet de bébé en caoutchouc ! C’est une vieille carte comme dans les contes !

Quentin rétorqua :

- Chut ! Arrête de brailler comme dans une taverne ! Sinon, un garde méchant et cruel nous emprisonnera ! Et on n’aura plus que des paillasses gluantes de bave de limace pour dormir !

- Mais c’est peut-être un complot ! répondit Astride.

En s’habituant à la lumière, Quentin découvrit un bel escalier de marbre verdâtre. Le rouge-queue d’or s’envola, agile, et se posa sur l’épaule de la fée qui se tenait au sommet des marches.

Astride s’agrippait de toutes ses forces à la main de son frère. Elle chuchota :

- C’est certainement le plus bel endroit du monde !

Quentin répliqua :

- Oui, mais on n'est pas là pour s’amuser...

Soudain la fée dit :

- Si vous réussissez la mission que je vous donne, je vous devrai une fière chandelle.

Elle n’avait visiblement pas le temps de bavarder avec les enfants. Une fée dont le royaume était menacé par une tempête gigantesque devait faire appel à des enfants par l’intérmédiaire d’un vieux rouge-queue d’or : c’était bien le comble ! Quel malheur allait frapper son monde ? Les enfants gravirent doucement l’escalier jusqu’à la fée. Le rouge-queue d’or se tourna vers sa joue et piailla :

-Nix, ma maîtresse, j’ai besoin de repos, s’il te plaît. Permets-moi de vous abandonner là, tous les trois.

Elle répondit :

- Un cataclysme géant se prépare, va te mettre à l’abri, s’il te plaît.

Les nuages noirs s’amoncelaient au-dessus du château enchanté tel un couvercle menaçant. Les enfants se demandaient comment ils allaient pouvoir redescendre dans le royaume des humains. Quentin remarqua que la vieille carte remise par la fée avait une odeur d’eau de mer croupie. La grimace qu’il fit n’était qu’un réflexe. Des grondements sourds parvenaient à leurs oreilles, tel des chiens sauvages qui aboyaient au loin. Ces bruits auraient fait fuir les enfants les plus courageux. La liberté des mondes entiers était menacée...

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