1 - Rayan

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Je me réveillais rapidement, puis me dirigeais vers la terrasse de mon appartement en profitant de la vue superbe qu'elle m'offrait sur les vallées de la ville. Je pris une douche rapide avant de partir pour le bureau.

Après que mon chauffeur m’ait déposé devant l’immense gratte-ciel de verre et d'acier, que nous avions-nous mêmes dessinés et fais construire, je pris l'ascenseur et montais à l'étage de la direction. En arrivant je saluais Gaby ma gentille assistante, qui était comme une mère pour moi. Toujours de bons conseils, j'aimais beaucoup l'écouter me raconter ces histoires toutes plus farfelues les unes des autres.

J'entrais ensuite dans mon bureau et pris place sur mon fauteuil je vérifiais mes mails un à un, puis me mis au travail jusqu'à midi. Je pris mon téléphone et appuyai sur une touche pour joindre mon assistante. Elle décrocha aussitôt.

— Oui monsieur

— Pouvez-vous me commandé à déjeuner...

— La même chose que d'habitude monsieur ?

— Oui c'est parfait merci Gaby. Au fait Gaby contactez monsieur Douglas afin de savoir si nous pouvons décaler notre entrevue à demain, laissez-moi un message sur mon portable je serais dehors cet après-midi.

— Très bien monsieur.

Je recherchais et continuais d’œuvrer sur mes dossiers en cours et le plus épineux d'entre eux c'était la démolition d'un dispensaire dans un des vieux quartiers de la ville.

Le bâtiment, était complètement défraîchi et insalubre pourtant les gens qui travaillaient ici bénévolement refusaient de quitter les lieux, je ne comprenais vraiment pas pourquoi, les gens pourraient tout à fait aller se faire soigner ailleurs, ce n'était pas le seul dispensaire dans le coin. Le vieux quartier était en pleins essors, et devenait de plus en plus touristique et avoir un dispensaire en plein milieu ne faisait pas bonne figure. Monsieur Douglas le nouveau propriétaire des lieux voulait tout raser et tout reconstruire. Il voulait créer un complexe de bien-être haut de gamme. Son projet était ambitieux mais ça pouvait marcher. Napla Valley, était une ville côtière très réputée pour ses immenses et magnifiques plages et ses montagnes rocheuse et verdoyante. Je m'estimais chanceux de pouvoir y vivre. Je fus interrompu dans mon labeur par un toc à la porte. Je vis les cheveux gris de mon assistante passer.

— Monsieur Lewis, votre déjeuner est arrivé.

— Merci Gaby, vous avez demandé une facture ?

Elle sourit en s'avançant vers moi, elle me tendit la note et le paquet.

— La voilà.

Je la remerciais avant qu'elle ne sorte. J'étais ravie de l'avoir pour assistante elle était efficace et qui plus est elle connaissait parfaitement, je n'avais pas besoin de lui rappeler plusieurs fois les consignes. Elle était mon bras droit depuis déjà cinq années.

Je quittais le coin de travail pour m'installer dans l'espace détente de ma pièce, je pris place sur le canapé et déballai ma salade au poulet épicé, je mis en route un épisode de ma série actuelle, rien de mieux pour se détendre et décompresser. J'aimais beaucoup mon métier mais je m'accordais aussi des coupures, c'était important si je voulais être opérationnel. Un SMS arriva dérangeant ma tranquillité.

13 heures 15

[ Salut, Rayan c'est Becca, je serais ravie de te revoir si ça te tente ]

Tiens, je me demandais bien comment elle avait pu avoir mon numéro de téléphone, j’étais certain de ne lui avoir jamais donné... je ne communiquais jamais mon numéro à mes conquêtes sexuelles, et Becca était l'une d'elle, enfin du moins celle du moment car même si il était vrai que je ne voulais pas de femme dans ma vie, je n'en restais pas moins un homme avec des besoins, et Becca était parfaitement au courant et la situation lui ça lui convenait tout aussi bien qu'à moi... Je l'invitais à dîner et ensuite on finissait à l'hôtel et je partais avant le matin, aucune attache c'était ce qu'il me fallait.

Je lui rédigeais un rapide message pour lui dire que j'étais très occupé ces derniers temps...

En réalité je n'avais pas la tête à ça j'étais trop préoccupé par le travail ces derniers jours.

Une fois ma salade avalée, je me rendis à mon rendez-vous avec un client, puis je terminais mon repas avant de me remettre à la tâche. Vers quinze heures je me rendis à mon rendez-vous avec une des voitures de la société. Je conduisis jusqu'au lieu de rendez-vous... Un palace prestigieux, face à un immense parc dans la ville d'à côté, on en avait pour une dizaine de minutes quand la circulation était fluide.

Une fois rentré, je pris place dans le salon de l'hôtel et commandai un café avant que mon client n'arrive. La serveuse m'installa à l'extérieur, j'en profitais alors pour me griller une cigarette. Je n'en fumais que rarement mais de temps en temps j'aimais bien, ça me détendait. Après quelques minutes mon client du jour arriva, il m'offrit une poignée de main virile avant de s'asseoir face à moi. Il me demanda ensuite avec humour :

— Alors comme ça le vieux Lewis envoie son jeune fils ! Il n'a pas peur de se faire entourlouper.

Je savais pour quelles raisons il disait cela et je le comprenais, avoir de telles responsabilités à trente ans à peine c'était rare, et puis je n'avais pas l'image d'un homme sûr, j’apparaissais toujours avec des femmes différentes lors de grands évènements et ça pouvait effrayer les clients, pourtant en affaires j'étais intraitable, je savais ce que je voulais et j'obtenais toujours ce que je désirais. Je fixais mon regard à ses yeux gris et lui dit d'une fois sûre en esquissant un sourire.

— En effet mon père me fait confiance, mais soyez sûre, Edgard qu'avec moi vous ne vous louperez pas !

Il m'offrit un sourire en retour avant de s'allumer un cigare, puis me parla de son projet je pris note de toutes les informations utiles pour dessiner les premiers plans de son club. Je lui lançais mes premières idées qu'il sembla apprécier.

— Monsieur Lewis Junior si je peux vous appeler ainsi je suis ravi de travailler avec vous.

Je ris faussement devant ce petit surnom, je n'aimais pas que l'on compare à mon père, je n'étais pas lui et je faisais mon bonhomme de chemin seul, mon travail et mes contacts m'avaient permis de devenir directeur du service architecture et mon père n'était pas intervenu maintenant qu'il était proche de la retraite et qu'il avait vu de quoi j'étais capable j'espérai qu'il me fasse confiance pour me laisser présider la société.

— Plaisir partagé. Dis- je en serrant la main du sexagénaire.

Je repartis ensuite pour le bureau ou j'étais attendu pour un comité de direction. Je marchais tranquillement pour regagner mon véhicule quand une voiture me percutait de plein fouet, je tombais au sol, une grande douleur irradiant mon bras. Une jeune fille sortie du véhicule apeurée.

— Vous allez bien ?

— Je crois que oui...

Heureusement nous étions dans une rue passante et la vitesse autorisée était de trente kilomètres heures. Je n'avais rien hormis cette douleur au bras.

— Vous devriez aller à l'hôpital tout de même. Me lança un passant.

Vu la douleur dans mon bras je n'avais pas le choix, je me relevais en râlant, la jeune femme s'excusa encore, je lui dis que c'est bon et qu'elle ne s'en fasse pas je ne porterais pas plainte. Elle me remercie, je crois qu'elle était plus en état de choc que moi, c'était peut-être à elle d'aller faire un tour aux urgences en fait.

Non sans peine, je finis enfin par arriver aux urgences, je m'adressais à une des personnes à l'accueil après avoir signé maladroitement de mon autre main, elle me demanda de patienter en salle d'attente. J'envoyais un message entre deux à Gaby pour lui dire que j'étais à l'hôpital, qu'elle prévienne mon père que je serais en retard. J'espérais ne pas en avoir pour trop longtemps, je n'étais pas très patient.

— Monsieur Lewis ?

A croire que quelqu'un lisait dans mes pensées.

Je me levais en direction de l'infirmière qui m'avait appelé. Derrière son uniforme blanc bien trop grand pour elle, je fus presque déçu de ne pas pouvoir mieux admirer ses courbes, en revanche le col en v de sa blouse laissait apparaître un très beau décolleté, je ne me privais pas pour y jeter un œil discret ou pas, puisqu elle se racla la gorge pour attirer mon attention.

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