La folie de Grand-Père Daniel

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Tous les Evans débarquèrent peu de temps après midi pour venir déjeuner. Je me jetai dans les bras de mon Grand-Père et je refusai de le lâcher pendant un bon moment alors qu'il n'était toujours pas rentré dans la maison. Il semblait aller bien. J'inspirai son odeur et cela le fit rire.

-Qu'est-ce que tu fais crapounette ?
-Je suis entrain de créer un maximum de souvenir pour ne jamais oublier ton odeur. Je veux que ton odeur soit ma madeleine de Proust.
-Heu.. 
-Tu vois ce que je veux dire ! 
-Oui Crapounette. 
Je me détachai de lui pour embrasser Candice. Elle avait bronzé énormément. J'avais l'impression qu'elle avait changé la couleur de ses cheveux. Quand je lui en fis la remarque, elle sourit.
-Je suis revenue à une couleur plus.. naturelle. Ce n'est pas totalement ma couleur cependant.
-J'aime beaucoup, ça te va bien, tu fais plus jeune je trouve. 

-Et genre, eux ont le droit à des bisous mais pas nous ?
J'aimais bien quand mes oncles jouaient les jaloux alors que ce n'était pas du tout dans leurs caractères. Je les pris dans mes bras. Quand je me retournai mon Grand-Père Evans et sa femme étaient entrés dans la maison et mon père en profita pour présenter sa femme à mon Grand-Père. Je n'avais pas calculé qu'ils ne se connaissaient pas. 
-Je suis vraiment heureux de rencontrer la femme qui rend mon petit John si heureux. Je ne vous connais pas, mais je vous aime déjà.

Daniel la prit dans ses bras et je vis que Mary était soulagée. Mon Grand-Père était comme un second père pour le mien et clairement, Mary guettait son approbation. 

-C'est un vrai plaisir de vous rencontrer Monsieur Evans. 
-Daniel. Appelez-moi Daniel. Bonjour Brian ! Comment vas-tu jeune homme ?

Mon Grand-Père lui serra la main et cela fit sourire Brian. Il semblait touché que mon grand-père se rappelle de lui. 
-Tu dois être Thomas. J'ai beaucoup entendu parler de toi.
-Oh ? Vraiment ?
-Ouuuui, répondit Giulia en descendant des bras de mon père. Je lui ai beaucoup parlé de toi ! Tante Mary, tu as vu ma tresse ? C'est Candice qui me l'a faite, elle est jolie, hein ?
-Très jolie. 
J'allais dans la cuisine avec le gâteau qu'ils avaient apporté et Elijah me suivit avec le vin.
-J'ai appris pour les McDust.. ils vont bien ?
-Oui. J'ai envoyé un message à Marc ce matin et apparemment tout est plus ou moins revenu à la normal. Pourquoi tu me regardes comme ça oncle Eli ?
-Tu as l'air d'aller bien. 
-Je vais bien. 
-Je suis vraiment content. En fait, j'ai reçu un mail de ton amie du lycée, j'ai adoré la statue qu'elle m'a proposé. Et.. j'ai signé le compromis de vente. Mais ne leur dis rien.. je vais leur annoncer.
-C'est juste génial. Je viendrai t'aider à déménager.
-Tu sais que mes affaires sont en Espagne..
-Et tu sais que tu m'emmènes en Espagne avec toi cet été ? 
-J'espère avoir déménagé avant ! D'ailleurs va falloir que tu me donnes tes dates pour y aller.
-On demandera à Papa vu que je vais passer un peu de temps dans les Hamptons.. Tiens salut Lia, tu veux quelque chose ?
-J'aimerai bien un verre d'eau s'il-te-plaît.
Ma cousine était un amour. Le déjeuner se passait super bien. Nous étions dans le jardin entrain de faire un barbecue et tout le monde riait.
-Tante Mary ?? demanda Giulia en se redressant sur sa chaise. Est-ce que tu as trouvé ?
-Trouvé quoi ma chérie ?
-Une amoureuse pour Papa.
-Oh, je recherche toujours, tu avais beaucoup de critères. 
-Parce que Papa il sort toujours avec la blonde moche et bête.
-Giulia..
-Elle est pas gentille, elle a refusé de faire un bisou à Julie pour qu'elle s'endorme. Et en plus, elle n'aime pas manger. Tu peux pas épouser une dame qui aime pas manger, tu manges comme un ogre.
Je me mis à rire et mon père aussi. Eric finit par sourire.
-Lia. Je ne l'épouserai pas.
-Tu le jures ?
-Oui mon cœur. C'est juste une bonne amie. 
-Oh..Mary, il faut que tu ajoutes aime manger dans la liste des trucs que doit faire l'amoureuse de Papa.
-D'accord. Je vais le faire. Mais les autres peuvent chercher aussi.
-Ah oui oui oui ! 
Je me détournai de leur conversation. Brian parlait avec Candice. Il était entrain de la Milleriser. Ils parlaient de danse. 
-Candice, qu'est-ce que tu penses de la pole dance ? 
-Sarah ! Arrête, tu ne feras pas de pole dance ! soupira mon père.
-Pourquoi ? demanda Candice. C'est hyper bien ! Par contre, tu vas devoir te mettre à la muscu Sarah.
-Pourquoi ? Parce que je suis trop grosse ?
-Pas du tout, il faut des cuisses en acier pour tenir et faire les figures ! 
-Attends Candice.. tu sais faire ça ? 
-Évidemment que je sais faire de la pole dance ! Depuis super longtemps ! J'ai appris quand j'avais.. 18 ou 19 ans. Je ne sais plus. 
Tout le monde la regarda et Eric ne put s'empêcher d'avoir un regard sarcastique.
-Et tu as appris ça dans un club particulier ? 

Candice le regarda très froidement et avec une pointe de mépris même. Je ne l'avais jamais vu avoir un regard aussi dur. Elle ne paraissait plus du tout greluche comme ça. 
-Tu sais Eric Evans, tout le monde n'a pas eu des parents pour leur payer leurs études supérieures. Et si tu veux tout savoir, j'ai toujours travaillé. J'ai été serveuse, j'ai été prof de soutien-scolaire, et oui j'ai travaillé dans un de ces clubs dont tu parles avec tant de dégoût mais contrairement à ce que tu penses, je ne l'ai pas fait parce que je suis une pute mais parce que ça m'a permis de gagner rapidement de l'argent en faisant ma passion. Alors, je t'emmerde, ajouta-t-elle en espagnol pour ne pas que les enfants comprennent.
-Pas la peine de te vexer. Et puis arrête, je suis sûr que tu n'étais pas si à plaindre que ça en plus. 
-On a jamais été amis, Evans. Tu ne sais absolument rien de ma vie et encore moins de ma vie après le lycée. 
-Je sais que tu as mis le grappin sur mon père, c'est suffisant, non ? 
Elle lui lança son verre de vin à la figure et se leva de table. 
-Autant te le dire tout de suite Eric, j'attends que tu présentes des excuses à mon épouse. 
Mon grand-père était courroucé et il se leva à la suite de sa femme. Ça avait jeté un petit froid. Eric se leva et les suivit. Je regardai Elijah et je me levai..
-Sarah. Non.
-Rho arrêtez, tout le monde aime les potins. 
Je rentrai à mon tour. 
-Tu ne connais absolument rien de ma vie, je ne te permets absolument pas de me juger espèce de petit con ! 
-Candice, ne parle pas comme ça à Eric.
-Daniel, tu n'es pas mon père. Tu n'as aucunement le droit de me réprimander. J'en ai plus qu'assez qu'il me traite de pute parce que j'ai épousé un homme que j'aimais. 
-Je suis désolé d'accord ! Je ne voulais pas te vexer, tu sais très bien que je suis taquin Candice. J'ai pas dit ça pour t'insulter. Vraiment. Je ne pensais pas à mal. Je pensais que tu allais rire. 
-J'en ai plus qu'assez des Evans pour le moment. Je vais aller faire un tour. 
Je retournai dans le jardin après avoir entendu la porte d'entrée.
-Candice vient de partir de la maison. Je crois qu'Eric va se faire tuer. 
Mais ce ne fut pas le cas, puisque mon grand-père revint à table mais sans son fils. Ce dernier avait décidé de courir après Candice. D'ailleurs quand il la ramena une bonne demie-heure plus tard pendant que nous prenions du formage, ils semblaient réconcilier. Je regardai Candice et mon oncle avec de grands yeux.
-Qu'est-ce que tu as Sarah ?
-Bah.. je veux des potins ! 
-Sur quoi ?
-Bah.. vous partez, vous êtes fâchés, vous revenez vous êtes comme cul et chemise ! 
-On est des adultes, je lui ai présenté des excuses pour avoir été offensant et elle les a accepté. Voilà. Point barre. Même si.. j'avais pas souvenir que tes parents n'avaient pas les moyens financiers de t'envoyer dans une grande université.
-Ma mère, commença Candice avec un mépris évident, a flambé son argent et mon argent aussi par la même occasion. Il faut dire que lorsqu'on est toxicomane, on a besoin de sa drogue tous les jours et que ça coûte une petite fortune.
-Ta mère était toxico ? demandai-je. 
-Je l'ai pratiquement toujours connu avec une seringue et un verre à la main. C'est sûrement pour ça qu'à 10 ans, elle m'envoyait lui chercher sa came avant d'aller à l'école. Enfin bref. J'ai déjà suffisamment plombé le repas, je vais pas continuer avec ma vie pourrie. 
Je la regardai avec de grands yeux. Je n'avais songé que sous ses cheveux blonds et sa belle plastique, elle pouvait avoir vécu une vie difficile.
-Elle t'envoyait chercher de la came à 10 ans ? 
-C'était avant qu'elle épouse son dealer.
-Je n'aurais jamais cru ça, répondit mon père. Ils semblaient si.. normaux.
-Ils cachaient bien leur jeu.
-D'ailleurs, ils habitent pas loin d'ici.
-Je suppose. Je ne sais pas en fait. Je ne leur ai pas parlé depuis des années. Je sais juste que ma mère n'est pas décédée. Sinon j'aurais eu une lettre d'un notaire. 

Elle n'avait pas envie d'en parler et je n'insistai pas. Grand-Père Daniel la regardait avec inquiétude. Les enfants allèrent jouer et Brian prit un livre et s'installa dans le hamac. Je regardai les bouteilles d'alcool vides et je remerciai le ciel pour l'invention des taxis. Je m'éloignai et je m'allongeai dans l'herbe pour regarder le ciel. J'adorai faire ça. Je m'endormis, j'étais bien. Quand je me réveillai, mon père et Mary se regardaient bizarrement, Eric semblait fâché contre son père et son frère et Candice était devenue rose. Je me dirigeai vers eux et j'entendis à la voix d'Eric qu'il était vraiment fâché.
-Mais arrêtez de dire de la merde tous les deux, j'arrêterai de vous parler n'importe comment. 
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je.
-Laisse tomber Sarah, me fit comprendre mon père.
-Non, Sarah, toi qui est saine d'esprit, peux-tu expliquer à mon père que mon petit frère et moi, on ne peut pas être les géniteurs de leur futur enfant ??
-Quel enfant..
Je regardai la tête catastrophée de Candice et le regard exaspéré de mon grand-père.
-Vous voulez avoir un bébé ? Et que ce soit Eric ou Eli les géniteurs ? 
-Je n'ai jamais dit ça personnellement mais Daniel a visiblement beaucoup trop bu.

-Mais non ! Je ne peux plus avoir d'enfant et Candice aimerait  en avoir un.. il resterait un Evans comme ça.
Candice se leva de table et sourit.
-Je vais faire du thé.
Mary se leva aussi et elles allèrent dans la cuisine. 
-Non mais, c'est un peu chelou. Un peu comme dans Brothers and Sisters. Enfin.. voyez entre vous.

J'allais dans la cuisine mais je m'arrêtai pour ne pas embêter Mary et Candice. 
-Il s'est mis en tête que nous devions avoir un enfant. Je regrette tellement de lui avoir dit ça ! Tu as vu ce qu'il a fait sérieusement ? Demander à ses enfants d'être les géniteurs ? Il est complètement malade.
Elle leva les yeux et croisa mon regard. Je devins rouge et elle aussi. Mary se retourna.
-Tu veux quelque chose Sarah ?
-Comprendre pourquoi ils sont entrain de s'énerver ?
-Pendant notre voyage, j'ai juste.. exprimé des regrets sur le fait de ne jamais avoir d'enfant à ton grand-père. Quand j'étais jeune, je pensais avoir des enfants.. et maintenant, il veut que tes oncles fassent un don de sperme pour avoir un "petit Evans".
-Tu vas me trouver horrible mais je comprends ce qu'il veut dire. Si par exemple Eric ou Elijah était son vrai père, ce serait véritablement un Evans. Un peu comme si c'était le sien. Il serait de sa chair et de son sang même si.. ce serait biologiquement son petit-enfant. Et je crois que même si tu le quittais.. il aurait toujours un lien avec cet enfant. Et puis.. il serait grave beau. Je veux dire, tu es super jolie et mes oncles sont super eux aussi. Je pense que tu devrais y songer sérieusement. Même avec une mère porteuse..
-En fait tous les Evans sont fêlés, c'est ça ?
-Oui, je crois. J'ai envie d'aller me promener, ça vous dit ? Au moins, on pourra les écarter avant que ça en vienne aux mains ! 
J'avais raison. Visiblement seul Eric était contre l'idée de ce.. don de sperme. En réalité, je ne savais qu'en penser, mais je trouvais vraiment bien de la part de mon grand-père de tout faire pour faire plaisir à sa femme. Eric et mon père marchaient loin devant nous. Ils étaient en pleine discussion. Je ne voulais pas les déranger. Candice parlait avec Mary et donnait la main à Giulia. 

-Sarah ! m'interpella Tom. Dis, est-ce que tu veux jouer au loup avec moi ?
-Okay, mais uniquement si tout le monde joue ! 
Mon grand-père déclina l'offre mais pas les autres. Candice retira ses talons, tout comme Mary et nous nous amusâmes comme des fous. Nous fîmes même un cache-cache en laissant les enfants compter. J'étais cachée derrière un arbre et je vis Eric plaquer Candice au sol derrière un buisson. Ils se mirent à glousser comme des idiots et se turent quand ils entendirent Giulia approcher. Eric qui était sur Candice, plaqua sa main contre sa bouche et finit par la retirer. 
-Je suis désolé d'avoir réagi comme ça tout à l'heure Candice. De t'avoir dit ça sur mon père et pour..
-C'est bon Eric, je suis morte de honte qu'il vous ait demandé..
-Tu étais mon crush au lycée. 
-Pardon ?
-Au lycée.. je voulais te demander de sortir avec moi au bal de promo. Mais tu n'es pas venue. T'étais mon crush et maintenant tu es la femme de mon père. C'est compliqué comme situation. Je n'ai pas de sentiments amoureux pour toi mais.. toi et moi à une époque, on aurait pu avoir une histoire. Ça me fait bizarre. Et je voulais que tu le saches pour que tu comprennes pourquoi je suis réservé avec toi et qu'on puisse aller de l'avant.
-Heu.. okay. Je comprends aussi pourquoi tu ne veux pas être le père de mon bébé ! 
-Je..
-Je plaisante Eric... Par contre, tu m'écrases un peu. 
Il allait parler mais elle l'en empêcha. Je marchais sur une branche et nous nous fîmes repérer tous les trois. Mon oncle me fusilla du regard.
-Depuis quand tu es là toi ?
-Je viens juste d'arriver. Pourquoi ? Tu as un truc à cacher ?
Il secoua la tête mais je vis qu'il était soulagé.. Eric en pinçait pour Candice des décennies auparavant. Le pauvre.. je comprenais pourquoi il avait réagi comme ça face au couple qu'elle formait avec mon grand-père. Ça devait vraiment être étrange de voir une fille sur qui on fantasmait se marier avec son propre père. 

Le soir même, j'en parlais avec Brian pour avoir son avis. Il était venu dans ma chambre pour m'emprunter mon livre d'histoire parce qu'il voulait relire sa leçon pour le lendemain. J'avais besoin de lui parler, aussi il s'était assis sur mon Rocking chair. Ça me faisait bizarre de le voir assis là. Je lui racontai ce que j'avais entendu. 
-C'est les boules, répondit-il. Mais.. on peut dire qu'il a les mêmes goûts que son père ! Ça voudrait dire que c'est génétique.. je vais finir avec une fille comme ma mère, alors ?
-Ou ton père va finir avec une fille comme Alexandra.
-Tu me fais peur là, Sarah. En tout cas, pendant que tu ronflais dans l'herbe, ils ont limite commencé à se hurler dessus. C'était assez drôle vu de loin. Mais les parents étaient genre catastrophés. 

Je le voyais se balancer de plus en plus fort dans le Rocking chair.
-Fais attention..
-Tu as peur que je tombe ?
-Non que tu pètes le Rocking chair de ma mère.
Il arrêta de se balancer. 

-Elle t'a bercée dedans ? 
-Oui. Elle posait ses mains exactement comme toi dessus. Après.. il est assez solide. J'ai déjà vu mon père et ma mère assis dessus. 
-C'est un peu petit pour ça.
-Elle était sur ses genoux. Oh merde ! J'ai oublié de demander à Eli de me prendre un rendez-vous chez son coiffeur. 
Je pris mon téléphone et appelai mon oncle. Brian en profita pour me laisser seule.
-J'espère que c'est important, je suis un peu crevé et moitié bourré.
-Seulement à moitié ?

-Abrège McEvans, grommela mon oncle.
-Tu pourras me prendre un rendez-vous chez ton coiffeur génial, je veux changer de coiffure.
-Ça pouvait pas attendre demain sérieux ? 
-Bah.. non. Si tu n'étais pas saoul, tu comprendrais.
-Rappelle-le moi demain. 

-Okay, bonne nuit Elijah !!! 
Je raccrochai et quelques minutes plus tard, Eric m'appela.
-Ouuuiii ?
-J'ai oublié de te le dire, tu pourras passer au cabinet de Benjamin McDust demain ?
-Oui, pourquoi ? Il y a un souci ?
-C'est pour la garde de Giulia. Tu sais.. l'audition.. avec la partie adverse qu'on a un peu préparé la semaine dernière. 
-Oui. Je serai là. Attends, je regarde mon emploi du temps sur l'intranet.
Je pris mon ordinateur et je regardai rapidement.
-Je finis à 16h. Je peux être là-bas à 16h30-45, ça te va ?
-Ce serai parfait.
-En fait.. je te trouve trop gentil de laisser Giulia à sa mère de temps en temps...
-Pardon ?
-Bah Sophie a vu Giulia et sa mère vendredi.. 
-Je ne le savais pas. Elle était censée être avec sa nounou.. Nounou qui a dû se laisser abuser visiblement. Je vais la virer dès demain.
-Heu.. C'est pas un peu radical ? 
-Je ne trouve pas. 
-Elle a dû se laisser abuser par Carla. Et Giulia a forcément couru dans les bras de sa mère.. Ce n'est pas vraiment de sa faute. Par contre, elle a dû forcer Lia à mentir. Sinon, elle te l'aurait dit.. Mais je ne pense pas que ce soit de la faute de la Nounou. Donne-lui une autre chance.
-Je verrai demain. Oh en fait Sarah. Je suis désolé pour la scène avec mon père tout à l'heure. J'aurais dû mettre ça de côté.
-On est une famille. On était qu'en famille, tu n'as pas à t'excuser oncle Eric. Et puis Grand-Père est un peu frappadingue, tout le monde le sait. Alors qu'il te propose d'être le géniteur de son troisième ce n'est pas déconnant quand on le connait.
-Quatrième, Sarah. Nous sommes une fratrie de trois déjà. Enfin bref. Je vais te laisser dormir ma petite chérie. On se voit demain ! 

-Oui.. murmurai-je. Je t'aime, bises.
Je raccrochai et je restai les yeux ouverts pendant un petit moment. L'audition aurait lieu le lendemain. J'espérai que je n'allais pas faire quelque chose qui pourrait empêcher Eric de garder sa fille auprès de lui.. Je ne pourrais jamais me le pardonner.

Je me rendis au cabinet de Benjamin McDust et l'on me mena dans une salle où se trouvait déjà Carla et son avocat. Elle n'avait pas changé par rapport à mon souvenir.
-Tante Carla ?
Elle se retourna et je lui fis un grand sourire. Je l'aimais bien cette femme. Elle avait fait souffrir mon oncle mais.. elle avait toujours été gentille avec moi.
-Enfin.. Carla. Désolée. Ça me fait bizarre. La dernière fois que je t'ai vue.. enfin bref. Tu as l'air d'aller bien.
-Toi aussi. Tu as tellement grandi. 
Elle était froide. Benjamin et mon oncle ne tardèrent pas à arriver eux aussi. Et ils m'assirent en face d'une caméra. Mon oncle et son ex-femme ne s'étaient même pas adressés la parole.
-Sois tout à fait normal Sarah, me rassura Benjamin. Fais comme si la caméra n'était pas là.
Chacun leur tour les avocats me posèrent des questions auxquelles j'essayais de répondre le plus sincèrement possible. Je ne regardais ni Eric ni Carla. Mais au bout d'un moment, je tournais les yeux vers elle et je crus voir Giulia. 
-Je ne veux pas dire que tu es une mauvaise mère Carla.
-C'est exactement ce que tu es entrain de faire. Tu ne crois pas que Giulia a besoin de moi ?
-Si bien sûr qu'elle a besoin de toi, je ne dis pas le contraire. Mais.. je crois aussi qu'elle a sa place ici. Bien plus qu'au Texas. Elle a des amis ici, elle a toute sa famille ici ! Même tes parents habitent en Californie ! Tu ne te rends pas compte qu'elle est triste de devoir repartir. Je ne fais ça ni pour toi ni pour Eric mais pour Lia. Tu sais bien qu'elle pourra tout avoir ici..
-Bien sûr. L'argent toujours l'argent.
-Vu la pension alimentaire que je te verse chaque mois, je pense que tu n'es pas à plaindre Carla. 
Elle se tourna vivement vers son ex-mari.
-Attends, tu te fous de moi ? 
-Je ne pense pas que quiconque irait se plaindre de recevoir près de 5000$ par mois pour élever son enfant. Cesse de tout ramener à l'argent. Ce n'est pas ce que ma nièce disait. Elle te disait que notre fille était heureuse ici. Et sauf preuve du contraire, moi je n'ai jamais eu d'accident avec elle sous l'emprise de stupéfiants ! 
Elle allait répliquer mais la porte s'ouvrit et Giulia arriva. Elle s'arrêta, regarda ses parents avec surprise. Elijah arriva et s'arrêta avant de rosir.
-Je pensais que c'était terminé.. désolé.
-C'est terminé, répondit Eric d'un ton sec. Giulia, tu ne vas pas dire bonjour à ta Maman ? ça fait pourtant longtemps que tu ne l'as pas vu.
La petite fille baissa les yeux et se dirigea vers sa mère pour l'embrasser. Elle la prit dans ses bras doucement et Giulia elle me vit.
-Oh Sarah ! 

La petite fille sourit et elle se précipita vers moi pour me faire un gros bisou. Elle m'agita son poignet sous le nez où se trouvait l'un de ces bracelets en élastique. 
-Tu as vu ? C'est Tom qui m'a fait ce bracelet, il me l'a donné hier. Il est joli, non ? 
-Très joli. 
-Ma maîtresse était malade aujourd'hui, alors Eli est resté avec moi à la maison et on a été au cinéma ! 
-C'est vrai ? C'est vraiment génial. Et si on sortait pour que tu me racontes tout ça ma chérie. 
-Attends, j'ai pas fait de bisous à Papa ! 
Elle rampa sous la table et tendit ses bras à son père pour qu'il la prenne dans les siens. 
-Julie a été sage aujourd'hui. Elle a mangé tous ses légumes. Je pense que ce soir, elle devrait manger des Mac&Cheese au homard. 
Eric se mit à rire et frotta son nez sur celui de sa fille. 
-On verra ma chérie. Sarah.. tu peux ?
Je l'entrainai dehors et je pouvais les voir à travers la vitre entrain de s'engueuler. On ne les entendait pas mais je fis en sorte que mon adorable cousine ait le dos tourné.
-Ils sont entrain de se disputer, n'est-ce pas ?
-Oui, je crois.
-Ils se disputent dès qu'ils se voient. C'est pour ça que je n'aime pas quand ils se voient. Est-ce que Mary a trouvé une petite amie pour Papa ?
-Je ne sais pas ma chérie. Tu veux qu'on sorte du cabinet.

La porte de la salle s'ouvrit et Carla était entrain d'hurler contre Eric en italien. Giulia tourna la tête.
-Maman hurle en italien quand elle est vraiment fâchée. 
-Tu comprends l'italien ?
-Non. Mais Papa a dit que l'an prochain, je prendrai des cours. Je crois qu'il veut que je lui dise ce que Maman hurle quand il est pas là.
-Mais ta Maman est à moitié italienne, pourquoi tu n'apprends pas avec elle ?
-Elle n'a pas le temps. Elle me le dit. J'ai envie d'aller aux toilettes.
Je lui donnai la main et je l'emmenai dans les toilettes. 
-Dis Sarah ? me demanda-t-elle à travers la porte. Quand je vais retourner avec Maman, tu continueras à me parler, hein ?
-Je.; je n'arrêterai jamais. En fait, tu as vu ta maman toute seule vendredi ?
-Non. 
-Je le sais ma chérie. Sophie t'a vue.

-Ne le répète pas à Papa.
Heureusement qu'elle n'était pas en face de moi, sinon elle aurait vu le rouge sur les joues.
-Maman serait fâchée contre moi. Elle m'a dit de ne rien dire. Et Papa serait triste. Et quand Papa est triste, je suis triste. Comme le jour où on a été sur la tombe de tante Elena, et qu'il a pleuré. Et bah j'ai pleuré aussi. 

J'entendis la chasse d'eau et la porte s'ouvrit. Je la soulevai pour qu'elle se lave les mains et Giulia rit en utilisant le sèche-main. Ma cousine me lâcha la main et se dirigea vers la secrétaire de Benjamin. Elle lui demanda un papier et un crayon.
-Regarde tout ce que je sais écrire maintenant ! 
Elle prit le crayon, s'allongea par terre dans la salle d'attente et se concentra. Elle changea de crayon à chaque mot et elle me le tendit. Il y avait écrit : je gribouille ce qui me plait. 


Je souris et ma cousine éclata de rire. Elle chercha notre oncle du regard et elle le vit arriver avec une tasse de café. Elle m'arracha le papier des mains pour le montrer à Elijah. Il éclata de rire et lui tapa dans les mains.
-Bien joué mini Evans ! Je viens de parler à ton papa et il doit encore parler avec Benjamin McDust, on va rentrer à la maison et je vais te faire un Chocolate con churros.
-Je suis un peu fatiguée et j'ai un peu faim.
-Va les embrasser.
Giulia courut et je me penchai vers mon oncle.
-Il t'a engueulé ?
-Il m'a fait son regard assassin. Je pensais vraiment que c'était fini.
-T'inquiète Elijah, tu sais qu'il fait ça parce qu'il a très peur de perdre sa fille. Je ne pense pas qu'après avoir habité avec elle pendant des mois, il pourrait s'en séparer sans souffrir énormément. 
-Je crois qu'on en est tous là Sarah. Tu pourrais vivre tranquillement en pensant que Giulia est avec une mère qui consomme des stupéfiants ? Ou encore que tu ne pourrais pas la voir toutes les deux semaines ?
-Je me suis habituée à sa présence dans nos vies.. mais je ne savais pas pour les stupéfiants.
-Ça lui arrive de temps en temps. Même si elle prétend être clean, qui peut la croire ? Ne répète pas ça à Eric. Je ne veux pas l'inquiéter plus que ça avec ma propre inquiétude. 
-Tu ferais un super père Eli.

-Peut-être. Et puis, un super père pour toi ne le serait pas pour un autre. C'est bon ? On peut y aller ? Qu'est-ce que tu as Giulia ?

-Maman était entrain de pleurer. Je n'aime pas quand elle pleure.
Je me levai et je me dirigeai vers la salle. 
-Monsieur McDust ? Est-ce que vous avez encore besoin de moi ?
-Non, tu peux rentrer, merci Sarah..
-Si vous ne les arrêtez pas, ils s'engueuleront pendant des heures encore.
-Je sais, mais je sais qu'Eric va finir par calmer le jeu. En fait.. je ne t'ai pas remercié pour avoir soutenu mes garçons comme ça. Tu as gardé ton sang-froid. Je ne sais pas ce que tu veux faire plus tard mais géré en cas de crise, ce n'est pas donné à tout le monde. Allez, je te libère. Salue ton père de ma part ! 

Je m'éclipsai en ayant conscience que leur dispute avait lieu à cause de moi et de mon incapacité à la fermer. Si je n'avais rien dit à Carla, rien de tout ça se serait passé. J'y pensais encore alors que j'étais entrain de végéter sur le canapé d'Eric. J'entendis sa clef dans la porte.
-Eric ? l'interpellai-je. Je suis désolée, ajoutai-je en voyant mon oncle arriver vers moi. J'ai jeté de l'huile sur le feu.
-C'est l'existence même de Carla qui jette de l'huile sur le feu. Je.. je l'ai aimé en plus. Elle a été le seul véritable amour de ma vie et chaque jour elle me déçoit un peu plus. J'aime Giulia plus que tout autre chose en ce monde. Vraiment. Elle est l'étincelle qui illumine ma vie. Mais..
-Je comprends.. Vraiment je comprends. Mais ne sois pas triste, ça rend ta fille triste. Elle me l'a dit. Je pense que tu as rencontré et aimé Carla pour que Giulia naisse et soit un enfant de l'amour. C'était sûrement le but ultime. 
-Je ne savais pas que tu croyais au destin.
-Je pense qu'il y a certaines choses qui nous dépassent.. il ne faut pas nécessairement essayer de les comprendre, juste faire avec. 
-Papa ? Tu es enfin rentré ! On peut faire des Mac&Cheese ?
-Je n'ai pas de homard ! 
-Ce n'est pas grave Papa chéri. Sarah reste manger.
-Ah bon ? demandai-je.
-Oui.

-Je ne peux pas Lia ! J'ai école demain tu sais.
-Ah oui. D'accord. Mais viens prendre le goûter. 
Je la suivis, elle m'avait fait ses yeux de chatons. Quand je rentrai à la maison, Brian était entrain de dormir sur le canapé. Il n'avait pas l'air bien du tout. 
-Il m'a appelé pour que je vienne le chercher au lycée ce midi. Il était fiévreux. Mon pauvre petit bébé.

Mary avait l'air inquiète.
-Tu as appelé un médecin ?
-Tu te rappelles que ton père est médecin et qu'il va arriver dans une heure ?
-Je n'avais pas vu l'heure. Ça s'est mal passé l'audition. Carla et Eric se sont criés dessus. J'ai un peu l'impression que c'est de ma faute.
-Mais non. Viens, on va dans la cuisine, on va laisser dormir mon petit bébé.
-Tu sais que Brian grognerait si tu l'appelais comme ça devant lui ? 
-Oui, je sais, c'est comme ça que j'ai remarqué qu'il n'était pas bien. Parce qu'il ne m'a rien dit. Alors qu'il me dit qu'il n'est plus mon bébé depuis qu'il a 8 ans.
-Depuis la naissance de Tom en fait.
-Oui.. murmura Mary. Oh, je ne t'ai pas dit, j'ai des amis qui viennent mercredi soir.
-Tes amis de San Francisco ?
-C'est ça. Ils m'ont appelé, m'ont dit que je leur manquais blablabla.. enfin ils me manquent un peu mais.. pas autant que ça. Sauf Gyô, évidemment. Mais du coup, ils ont décidé de débarquer pour une soirée ici.
-Ici à la maison ? 
-Ici à Los Angeles.
-Restez à la maison. En plus Papa ne travaille pas demain soir. Les garçons et moi, on trouvera une maison de remplacement pour demain soir ! ça fait un bail que je n'ai pas dormi chez Sophie ! Oh attends ! Sophie devait dormir à la maison ce soir là.. et bah, on va tous chez les McDust. Et Tom va avec Giulia ! Voilà, c'est réglé, j'appelle Line
Je pris mon téléphone avant qu'elle ne dise quoi que ce soit. J'appelai sur le fixe et Line me répondit rapidement.
-Bonsoir Line, c'est Sarah McAllister. 
-Salut Sarah ! Comment tu vas ! 
-Très bien. En fait, j'ai une question à vous poser. Ma belle-mère et Papa reçoivent du monde demain soir, et je voulais savoir si c'était possible que Brian, Sophie et moi dormions chez vous mercredi soir, histoire de les laisser profiter de leur soirée.
-Bien sûr ! Il n'y a aucun souci. Mary est par là ?
-Oui, je vous la passe si elle n'est pas trop occupée.
Mary me fit signe de lui donner mon téléphone.
-Oui ? Ce serait vraiment super, c'est vrai. 

Je laissais Mary pour rejoindre le salon. Brian dormait toujours. Je vis l'iPad de mon père sur le côté et je le pris.
-Sarah..
Brian avait ouvert les yeux et je vis la maladie dans ses yeux. 
-Est-ce que tu peux m'apporter ma tasse s'il-te-plaît ? 
J'aurais pu me moquer de lui et lui dire d'aller se faire voir. Mais il avait l'air tellement mal que je ne pouvais pas. Je lui apportai sa tasse et il se redressa. Il avait l'air d'avoir froid, d'ailleurs, ses mains étaient glacées.
-Tu devrais aller te coucher.
-Mes draps seraient beaucoup trop froids.
-Je peux te faire chauffer deux bouillottes si tu veux. 
-Ou tu pourrais venir les réchauffer, sourit Brian avec difficulté.
-Malade mais toujours pervers.
-Ce sera mon épitaphe.
Il toussa et trembla et je ris. 
-En tout cas, tu es en piètre état. Franchement, monte dans ta chambre, je t'apporte des bouillotes et des couvertures supplémentaires si tu as trop froid.
Il m'obéit et je tins ma promesse. Quand j'arrivai dans sa chambre, il était entrain de se déshabiller.
-Heu.. je croyais que tu avais froid ?
-Je vais me mettre en pyjama.. tu peux m'en sortir un ? Tiroir du haut.
Je lui lançais un pyjama et alors qu'il se déshabillait, je sortis des couvertures de son placard. 
-Tiens, si tu as trop froid.. Je peux t'apporter quelque chose d'autres ?
-Non merci. Tu es gentille.
J'allais m'en aller quand il me retint en m'appelant.
-En fait, j'aimerai bien que tu m'apportes du baume chinois, je vais m'en mettre.
J'allais dans sa salle de bain et je trouvais le pot à côté d'un paquet de préservatifs fluorescents. Brian se prenait pour un Jedi avec Micro-lui ? Je levai les yeux au ciel. Les garçons vraiment.
-Où as-tu mal ? lui demandai-je en revenant de sa salle de bain.

-Dans le bas des reins, au niveau du foie.. un peu partout en fait. J'ai dû bouffer une saloperie ou attraper froid.
-Je vais te masser dans le dos, redresse-toi..

Il souleva son haut et je pris un peu de matière que je réchauffais dans mes mains.
-Je trouve que pour quelqu'un qui prétend ne pas m'aimer du tout, tu prends beaucoup soin de moi.
-Tu te souviens de la discussion qu'on a eu à Kernville ? 
-Comment l'oublier ?
-On est une famille. Même si toi et moi on a aucun lien de sang et que la seule chose qui nous relie c'est l'amour entre nos deux parents. Mais quelque part, on est une famille. Sans compter que tu m'as appris que tout avait un prix. Tu m'en dois une Miller.
-Là je reconnais ma Sarah. 
Ma Sarah ? Qu'est-ce qu'il voulait dire ? 
-Celle que j'ai façonné, poursuivit-il. J'aime bien l'idée de t'avoir appris le machiavélisme. Tu es un peu comme une extension de moi, vagin et clito en plus. 
-T'as un grain Miller.
-Peut-être oui. Mais avoue que je serai chiant si je ne l'avais pas ce grain.
-C'est vrai. C'est bon, tu devrais te sentir soulager.
-Y'a un autre truc qui me soulagerait mais visiblement, j'ai épuisé mon quota de blague salace pour l'heure. 
-Tu veux que j'appelle Alexandra pour lui dire qu'on a besoin de sa bouche ?
-Et après c'est moi qui suis sale. 
Il remit son haut de pyjama et s'allongea en partie sur moi qui était juste derrière lui.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-C'est pour tous les câlins que je t'ai fait depuis qu'on se connaît. Tu peux m'en faire un seul, en plus j'ai mal quand je suis parfaitement allongé.
-Est-ce que je peux au moins te taxer ta tablette pour lire ?
-Oui.

Il ne tarda pas à s'endormir. Je le sentis à sa façon de respirer et quand mon père arriva dans la chambre, il eut un mouvement de surprise.

-Heu.. chérie que fais-tu là ?
-Il s'est endormi sur moi et j'ai pas osé le réveiller. 
-John? fit la voix endormi de Brian.
Il se redressa et je pus me dégager.
-Merci Sarah. C'était sympa de me servir de coussin.
-De rien. Tu m'en dois une.
Je souris, lui aussi, et je sortis de sa chambre pour rejoindre la mienne. Mary avait posé mon téléphone sur mon lit. Il y avait un mail de Ray qui justement m'attendait. 
Salut Sarah, on aura pas trop l'occasion de se parler de vive voix pendant quelques temps, alors voilà ce que je te propose : LE MAIL. N'est-ce pas une invention fabuleuse ? Enfin bref. On va pas tarder à décoller, alors, bises ! R. 
Ray était un ange. Il pensait à moi et à mon nécessaire appel téléphonique du lundi. C'était trop mignon. Je fis un Facetime avec Sophie.
-Demain soir chez les McDust, lui dis-je alors qu'elle décrochait à peine.
-Heu.. pourquoi ?
-Mary et Papa ont besoin de la baraque.
-Han. Okay. Je vais prévenir mes parents. Tu vas bien ? Tu as un air chelou sur le visage.
-C'est Ray, il est trop adorable ce garçon. Tu fais quoi ?
-Ton papier cadeau.
-Je t'ai dit que je voulais pas de cadeaux ! 
-Tu m'en as offert un toi et en plus, l'interdiction des cadeaux, c'était pour tes oncles.

-Pas faux. Comment tu fais Sophie ?
-Pour ?
-Rester abstinente ? Genre Marc me manque là.
Sophie se mit à rire.
-Qui te fait croire que je suis totalement abstinente ?

Le temps que ça monte à mon cerveau, Sophie se mit à rire.
-Sophie Harper ! Je ne savais pas que tu étais adepte de ce genre de pratique. Tu ne me l'avais jamais dit.. Tu as commencé quand ???

-Ça fait plusieurs mois. Fais pas cette tête, j'ai l'impression que je fais un truc de mal alors que c'est parfaitement naturel de passer du temps avec soi-même.
-Si tu le dis, je veux bien te croire. Brian est malade en fait. 
-Oh le pauvre. Va lui agiter tes seins sous le nez, il ira mieux. 
-Très drôle.
-Merci, en fait, comment ça s'est passé avec ton oncle et son horrible femme ?
-Pas très bien. Ils se sont criés dessus. Je crois que le pire c'est que Giulia a vu ça, elle n'avait pas besoin de se retrouver là-dedans.
-Tu sais, elle doit se retrouver là-dedans plus souvent que tu ne le crois et je.. attends c'est Cameron qui m'appelle. Oui mon chéri. QUOI ? Bien sûr que tu peux venir, je crois pas que mes parents y voient un inconvénient.. dans cinq minutes okay. Cameron a balancé son poing dans la figure de son cousin et il a trop peur pour rentrer chez lui ! 
-On parle bien de notre Cameron ? Tout fin avec des lunettes et doux comme un agneau ?
-Ouuuui. Comment ça notre Cameron ?
-Bah écoute, c'est ton mec, t'es ma sœur, il est un peu à moi aussi, comme un.. beau-frère. Je me demande ce qui a pu lui arriver. Va prévenir tes parents quand même.
Je vis Sophie sauter de son lit, ouvrir la porte et crier le nom de sa mère. Mère qui débarqua quelques minutes plus tard.
-Oui ma chérie ? Salut Sarah ! 
-Salut Adèle.
Sophie raconta rapidement à sa mère la situation.
-Bien sûr qu'il peut rester mais je veux le numéro de ses parents. Je vais les prévenir qu'il est ici..
-Je n'ai pas le numéro de ses parents Maman. Mais il va te le donner c'est sûr.
Mon propre père passa sa tête dans ma chambre.
-Ma chérie ?
-Deux secondes. Sophie ! Je raccroche Papalister est là. On se capte plus tard ! Tu voulais quoi Papa ?
-Tu veux venir m'aider à faire des cookies ? 
-On est lundi ?!
-Oui mais Brian a l'air d'aller tellement mal que je suis sûr que des cookies lui feraient du bien.
-Ah.. ce sont les cookies de maladie.. on les fait aux trois chocolats ou pas ?
Mon père hocha la tête et je le suivis. Mary était entrain de donner un cours de français à Tom dans la salle à manger, je les entendais depuis le couloir.
-Mais Maman, c'est nuuul.
-Je pensais que tu étais plus courageux que ça Tom.
-Je suis courageux.
-Alors finis ton exercice d'écriture et sans faute, s'il-te-plaît. 

Mary arriva en levant les yeux au ciel et elle m'embrassa sur la tempe. Cette femme était très tactile. Elle passait son temps à me toucher, à m'embrasser dès qu'elle me voyait.. et en réalité, je remarquai que ses enfants étaient comme elle. Ils étaient hyper affectueux entre eux. Et ça avait un peu déteint sur nous aussi. 
-Qu'est-ce que vous faites ?
-Des cookies pour Brian.
-Il est malade. 

-Oui, on sait, répondit mon père mais s'il va mieux demain, crois-moi, ces cookies, sont capables de remettre tout le monde sur pied. Sweet Heart, sors-moi la pâte d'arachide. on va faire deux fournées.
Je lui sortais la pâte d'arachide et je vis un paquet de Karkadé dans le placard.
-Papa ? Tu as racheté du Karkadé ?
-Oui. Brian m'a rappelé que tu adorais ça. Et ça m'a rappelé que j'adorai ça aussi. Sors aussi les pépites de chocolat. 

Mon père chantonnait une chanson de The Fray. Je lui racontai mon entrevue avec Eric et Carla et il me rassura. 
-Carla a toujours eu un tempérament de feu. Elle pétait des câbles régulièrement. C'est étonnant que Lia soit aussi douce avec une mère aussi tarée. 

Son téléphone sonna et il me demanda de répondre. C'était ma grand-mère Theresa.
-Grand-Mère Theresa ? Comment ça va ?
-Sarah. Ma chérie, est-ce que tu pourrais me passer ton père ?
-Moi aussi je vais bien, c'est tellement gentil de demander. 
-Je n'ai pas le temps de plaisanter ? Pourrais-tu me passer John ?
-Le lycée ? Oh bah écoute, ça se maintient, je te passe Papa.
Je mis le micro en off et je le tendis à mon père.

-Cette grosse pute, je ne veux pas lui reparler même si elle me le demande.
-Parle pas comme ça de ta grand-mère. 
-Elle ne m'a même pas demandé comment j'allais. Qu'elle aille se faire foutre par le nouveau, cette vieille radasse homophobe. 
Je lui lançais son téléphone et il lui répondit en levant les yeux au ciel.
-Oui Theresa. 
Je continuai à faire les cookies et je les enfournais pendant que mon père parlait. 
-Non je suis désolé, Sarah vient de sortir avec mon épouse pour faire une course. Elles s'entendent à merveille. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas. Non en effet, répondit-il sèchement. Mais si j'avais voulu une seconde Elena, j'en aurai trouvé une... J'espère bien Theresa, parce que je ne tolèrerai pas qu'on dise du mal de mon épouse.
-John ! Regarde j'ai réussi à écrire mon texte ! cria Tom.
-Je suis désolé Theresa, je dois y aller. Je vous rappelle lorsque j'ai les résultats. Oui. Bonne soirée à vous. Vieille conne, lâcha-t-il. C'est bien Tom. Tu n'as fait aucune faute en plus. Je suis fier de toi. Pardon je voulais dire Je suis fier de toi mon garçon. 
-Est-ce que mercredi après-midi je pourrais venir à l'hôpital ? La dernière fois, je me suis fait un copain et il doit faire une.. dia quelque chose mercredi. 
-Une dialyse ? Oui, d'accord. Tu viendras avec moi le matin et nous repartirons le soir. 
-On passera notre journée tous les deux comme ça. Est-ce que je peux goûter un cookie ?
Mon père lui fit un clin d'œil et il trancha en deux un cookie tout chaud et lui en donna la moitié. Tom croqua dedans et il roula des yeux.
-Ch'est bon mais ch'est chaud. Je peux avoir une tasse de tisane ? 
-Elle n'est pas sucrée, lui dis-je en lui tendant une tasse.
-Je ne rajoute pas de sucre dedans. Je veux boire de la tisane, pas de l'eau chaude sucrée ! Merci Saranounette.
-Saranounette, répétai-je
-Bah oui, il faut bien que je te trouve un surnom ! Mais je vais chercher encore, jusqu'à ce que ton surnom te plaise. Je peux avoir une autre tasse pour Maman ? elle est dans le jardin !
Il emmena une tasse pour sa maman et je restais avec mon père. 

Le repas du soir fut beaucoup plus calme sans Brian pour raconter sa journée. Mon père lui avait emmené un bouillon de légumes, un laitage, un fruit et des cookies. Il mit deux jours à se remettre complètement de son mal et quand je rentrai chez moi le mercredi, je trouvai un Brian beaucoup plus alerte que les jours précédents. Il portait uniquement un bas de pyjama assez bas sur ses hanches, me prouvant encore une fois que mon quasi-frère savait comment porter de manière cool toute sorte de vêtement. 
-Salut ! Tu vas mieux ?
-Oui, je vais mieux. Tu es plus tôt non ? 
-Oui, le prof nous a fait sortir en avance.
-J'aimerai bien aller me promener à la plage, tu m'accompagnerais ? J'ai besoin de changer d'air ?
-Okay. Mais on doit être rentré avant que Sophie arrive à la maison. Sauf si tu veux qu'elle vienne avec nous.
-J'ai pas spécialement envie qu'elle me voit comme ça. Aussi mal je veux dire. 
-Tu es un macho, elle s'en fout. En plus tu vas beaucoup mieux, tu as juste une perte d'énergie, rien qu'un bon cocktail fruité sur la plage ne puisse changer..
-Sarah, je n'ai pas envie d'y aller avec Sophie, je préfère qu'on reste tous les deux. Mais si tu ne veux pas venir ce n'est pas grave, je vais y aller seul.
-Oh, okay. Je vais me chercher un maillot et on y va avec Bagheera. 
-Ce n'est pas contre Sophie mais on va déjà devoir faire des mondanités ce soir, je préfère être un peu moi-même encore quelques heures.
-Tu n'as pas besoin de te justifier. Va te préparer. 
Je filai dans ma chambre pour prendre mon sac de plage, un maillot et ma serviette. La porte de Brian était entrouverte, il avait enfilé son maillot et un T-shirt. Nous filâmes sur la route. J'avais le vent dans mes cheveux et Brian braillait la chanson qui passait à la radio. Je me garai pas loin du remblais et nous nous installâmes sur la plage. J'envoyai un message à Mary et aussi à Sophie avant de me prélasser sur ma serviette en maillot de bain. 
-Je n'aurais jamais pensé que tu avais une tâche de naissance ici..
Brian posa sa main sur ma hanche.

-Et pourtant.. c'est un trait de la famille Evans. Je sais que Giulia a la même.. Ma mère avait la même en tout cas. Tu n'as pas de tâche de naissance toi ?
Je me tournai sur ma serviette pour regarder Brian.
-Bien sûr que si, regarde.
Il me montra son mollet droit et je vis une tâche de naissance en forme de croissant de lune. Elle était petite, elle était mignonne en fait. 
-Mignonne ? J'aurais pas dit ça mais.; c'est vrai qu'elle est pas mal.
Je rougis, j'avais encore parlé à voix haute. Je me levai pour aller me baigner.. du moins c'était mon intention parce que je trouvais l'eau un peu froide étrangement. 
-Je te propose un truc, me fit Brian en me faisant sursauter. On va se promener sur le bord de l'eau et je te fais un dîner.. le plat que tu veux.
-Ça marche. De toute façon, j'avais envie de me baigner mais je trouve l'eau froide, allons nous promener.. 
Il ne parla pas pendant quelques minutes puis il me demanda de lui raconter les potins du lycée. Il voulait savoir comment allait sa copine probablement.
-Alexandra ne te l'a pas dit ?
-Non. J'ai pas répondu à ses appels, le bruit me faisait mal au crâne et je dois t'avouer que lire des pages de SMS, ça ne m'amuse pas des masses !
-Je te comprends.. et bien écoute, elles ont été comme d'habitude, sauf qu'une des copines d'Alexandra s'est fait larguer par un mec de l'équipe de volley et il sort maintenant avec une matheuse. Je te jure, on se croirait dans High School Musical. 
Il se mit à rire et m'éclaboussa un peu, je me vengeai et il me courut après. Il me souleva et m'emmena dans l'eau. Y'avait que Brian pour faire des trucs pareils. Je recrachai de l'eau et je me mis à rire. Je nageai un peu en sa compagnie avant de remonter à ma serviette. Il en avait prévu une autre pour s'essuyer et il mit de l'huile solaire sur moi alors que je ne lui avais rien de demandé.
-Si tu reviens comme une écrevisse, John va me tuer.
-Attends, je vais t'en mettre.. mais si tu pouvais juste insister du côté des épaules.
-Comme ça ?
Il passa ses pouces sur ma nuque et continua à me masser doucement.
-Faudrait que tu m'apprennes à faire ça. Je suis pas très douée en massage. Ça fait vraiment du bien.. 
Il arrêta soudainement et et je souris avant de me redresser. J'agitai mes mains devant lui et je pris la bouteille d'huile solaire. Je chauffai un peu de produit et je commençais par les épaules. Dans quelques années, son dos serait très musclé s'il continuait à faire du sport. Il se retourna et j'en mis sur son torse aussi. Il me remercia et nous restâmes un moment à griller au soleil, jusqu'à ce que mon téléphone sonne.
-Huuuuum ?
-Je peux savoir où vous êtes Brian et toi ? me fit la voix de Paul
-À Santa Monica au soleil, pourquoi ?

-Parce qu'Alexandra est entrain de me faire chier parce que son Ryan chéri ne lui répond pas, tu peux lui dire de le faire ?? Rapidement ?
-Oui, je vais lui dire. C'est tout ?
-Non, vous pourriez vous dépêcher de rentrer, parce que Sophie est arrivée et que.. enfin.. s'il-vous-plaît ?
-Ouais, on va voir ce qu'on peut faire, à plus McDust.
Je raccrochai et je racontai à Brian ce qu'il avait dit. Il avait un petit sourire sur les lèvres.
-Attends.. tu avais tout prévu, c'est ça ? Pour qu'ils soient ensemble tous les deux ! 
-
Disons que j'avais envie d'aller à la plage avec une personne tranquille et que je me doutais que Sophie arriverait en avance chez les McDust..
-Tu sais qu'elle aime Cameron, n'est-ce pas ??
-Oui, je sais. Mais ils ont besoin de rester seuls pour savoir comment ne pas avoir envie d'arracher les vêtements de l'autre. 
-T'es machiavélique. On y va quand ?
-Dans 30 minutes ?
Je ris et je me réinstallais confortablement. Le temps était clément. Très clément. Je vis Brian pianoter sur son téléphone et se redresser. C'était le signal du départ.
-Je peux te poser une question Brian ? Tu penses quoi de l'histoire de mon grand-père ?
-Sur le bébé qu'il veut avec sa femme et dont ses enfants pourraient être les géniteurs ? C'est un peu what the fuck comme situation. Mais.. ce n'est pas comme s'il demandait à ses enfants de coucher avec sa femme. Il veut juste un enfant de son sang.. 
-Je me demande ce que fera Candice.. enfin ce que feront Eric et Elijah. Parce qu'autant Eric semblait décidé à ne pas accepter, autant pour Elijah..
-C'est parce que ton oncle Elijah ne sait pas s'il aura un jour des enfants..
-Je n'y avais pas pensé.
-Et toi ? Qu'est-ce que tu en penses ? Tu ne trouve pas ça dingue comme situation ? Genre tu te marierai avec mon Grand-Père et tu me demanderais du sperme pour avoir un enfant.
-C'est dingue mais connaître le donneur ça donne peut-être un côté moins glauque..
-Ça veut dire que tu serais d'accord avec cet état de fait. Genre, tu pourrais porter mon bébé ou celui de Tom pour avoir un enfant avec le Colonel.

-Je crois que oui.
Il ne savait plus quoi dire..
-Enfin je veux dire, ton Grand-Père n'a pas nécessairement fait une vasectomie et il n'a pas perdu l'un de ses enfants.. je crois qu'il y a de ça dedans aussi. Et puis, on est tarés chez les Evans, je pensais que tu l'avais vu. Attends ! J'adore cette chanson !! 

C'était une chanson de Katy Perry, This how we do. Je l'adorai et j'étais super contente de l'entendre de nouveau.

This is how we do, yeah, chilling, laid back

Straight stuntin' yeah we do it like that

This is how we do, do do do do, this is how we do

Je lâchai mon volant le temps de lever mes bras en l'air et Brian me regardait comme si j'étais folle.

-Tu n'as jamais fait ça ?
-Non ?? Parce que je tiens à la vie peut-être ?
Je ris devant son air un brin offusqué.

-C'est parce que tu n'as pas de décapotable.
-Aussi, admit-il avec un sourire sur les lèvres. 
Nous arrivâmes à la maison et nous eûmes juste le temps de prendre quelques affaires pour le lendemain. Brian ne voulait pas s'attarder pour ne pas rencontrer les copines de sa mère. 

Nous arrivâmes chez les McDust et Paul nous fusilla du regard. 
-C'est pas trop tôt.

-Tu ne trouves pas que j'ai une couleur de bronzage super jolie ? Où est Sophie ? Dans ta chambre ou dans le salon ?
Je le poussai et appelai Sophie.
-Je suis là ! me répondit ma meilleure amie. 
Elle était dans la cuisine entrain de faire des pancakes. 
-Apparemment, on est que tous les quatre ce soir. Line avait oublié mais ils avaient un dîné avec les collègues de Benjamin. Alors j'ai décidé qu'on mangerait gras, qu'on mangerait tout sauf sain. Salut Brian ! Tu vas mieux ?
-Oui merci ! Il faut que j'appelle Alexandra.
Sophie leva les yeux au ciel, ce qui n'échappa pas à mon quasi-frère. 
-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Elle a appelé Paul toutes les 30 minutes pour lui raconter ses états d'âme et tu sais quoi ? il l'a mise sur haut-parleur ! J'en pouvais plus. D'ailleurs, toi, tu pourrais répondre quand je t'envoie des messages, me menaça ma meilleure amie avec la cuiller à pancakes, me projetant de la pâte dessus. Oups désolée.
-Je vais te courir après, te plaquer au sol, mais tu sauras que c'est pour la pâte.
Elle savait que j'allais le faire aussi elle se mit à courir et je l'attrapai dans le jardin la faisant tomber dans la piscine avec moi. 
-Et dire que la soirée ne fait que commencer ! se mit à rire Paul alors que nous remontions à la surface. Allez vous changer les filles, je vais finir les pancakes et commander les pizzas.
-Brian ? Finis les pancakes. Paul est nul en cuisine.
Mon ami se gratta la tête et il se mit à rire avant de se tourner vers Brian. Il avait raison, la soirée commençait à peine et pourtant.. je sentais qu'elle était loin d'être terminée.


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