Alerte à Malibu #1

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-Je t'écoute.
-Toi et moi.. Je suis désolé Sarah. Vraiment désolé. Parce qu'avec mon déménagement à l'autre bout du pays y'a 10 ans, je t'ai laissé tomber et je n'aurais jamais dû faire ça. Jamais. On a été élevé ensemble et.. dans le fond j'ai toujours cru que si tu avais un problème, tu viendrais me voir moi comme si j'étais ton frère mais.. j'ai constaté dernièrement que ce n'était pas le cas. J'ai été un peu.. désappointé d'apprendre par Facebook que tu sortais avec McDust. Ou encore d'apprendre que tu n'allais pas bien par une conversation entre nos pères. Je pensais que tu savais que tu pourrais toujours compter sur moi. Mais je me trompais.

-On ne s'est pas parlé ou vu pendant des années, je ne sais pas trop à quoi tu t'attendais en fait. 
-Je m'attendais pas à ce qu'on s'éloigne comme ça. C'est ce que j'essaye de te dire. Je t'ai perdu en grandissant. Je t'ai perdu et j'ai envie de te retrouver.
-Si tu ne t'étais pas révélé moitié gay, tu chercherais à te rapprocher de moi ?
-Sarah. J'ai perdu ma virginité avec un mec. Je suis sorti ensuite avec des filles. Alors, je ne me suis pas révélé moitié gay. J'ai la certitude d'être bi depuis mes 15 ans. Il m'a juste fallu que je quitte l'univers nauséabond du lycée pour pouvoir vivre ma vie comme je l'entendais. Je trouve ça un peu hallucinant que tu penses que je veux me rapprocher de toi par pur intérêt.
-Je pense pas que tu le fasses pour toi en fait, je pense que tu as pitié de moi parce que je suis une orpheline complètement barge. Voilà ce que je pense. Je ne veux pas de ta pitié. 
-Je n'ai pas..

-Pourquoi maintenant ? C'est parce que tu as entendu ton père. Alors que tu vois moi, je..
Je m'arrêtai de parler en voyant la mâchoire de Duncan se contracter et ses sourcils se froncer. 
-Tu quoi ? Je suis l'aîné Sarah. Toi tu es têtue, tu l'as toujours été, déjà quand on était petits. 
-N'importe quoi ! 
-J'ai des centaines d'exemples en tête... Je faisais toujours le premier pas, c'est comme ça qu'on fonctionnait. Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas maintenant alors que nous sommes plus âgés.. Et puis, je ne le fais pas par pitié mais par amour. Je pensais que tu comprendrais. Je t'aime Sarah, autant que mes petites sœurs. Je ne veux pas perdre ma petite sœur en route. Ça ne vaut pas le coup. 

Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. À moi aussi. Je laissais tomber mon verre pour me blottir dans ses bras. 
-Je ne veux plus jamais te perdre Sar'. C'est pour ça que j'ai traversé le pays. Pas pour faire mon coming-out. Mais pour te dire que désormais je vais assurer. Je vais être le cousin que tu mérites. Et ça va commencer dès... demain. Parce que là, je dois aller retrouver mon mec pour une soirée torride. D'ailleurs.. JOHN ? 
Mon père descendit les escaliers et visiblement, il était habillé pour aller bosser.
-Oui Duncan ?
-On pourrait pas plutôt aller te chercher à l'hôpital et prendre un petit déjeuner rapide ? Parce qu'il a encore de la route à faire pour rentrer chez lui. 
-Okay. Duncan. Je suis content de t'avoir dans les parages. Vraiment. D'ailleurs, comme les enfants avaient l'intention d'aller à Malibu, si tu pouvais garder un œil sur eux.. ce serait sympa. 
-Vous n'avez plus cours ?
-Non.
Il sourit très largement et ébouriffa mes cheveux, ce que je détestais. Je poussais un cri.
-Mais arrête espèce d'abruti !

-Sarah ! Ne parle pas à Duncan comme ça. Il faut que j'y aille. Je finis à 9h. 
-Ça me va. 
Mon père embrassa Duncan et moi et j'entendis la porte d'entrée se fermer. Nous retournâmes dans le salon où Mary caressait le piano du bout des doigts. Jay et Brian avaient disparu, ils devaient sûrement être entrain de parler à l'étage. 
-Tu peux jouer hein.
Elle sursauta comme si elle était prise en faute. Tom revint avec sa petite voiture favorite et il la montra à mon cousin qui s'extasia. 
-En fait, je pensais à une chose, est-ce que vous voulez venir dîner avec nous ? demanda Duncan. Je vous invite. 
-Je..
Je fis mon regard de chaton à Mary et elle soupira.
-C'est hors de question que je te laisse payer.
-J'insiste. J'ai un minimum d'éducation, je ne laisse jamais une femme payer. C'est du pur machisme, sûrement mais j'assume parfaitement. 
Mary finit par accepter du bout des lèvres. Elle monta pour se changer pendant que Tom jouait avec Duncan aux petites voitures. J'en profitais pour monter dans la chambre de Brian. Jay et lui étaient entrain de rire aux éclats.
-On va dîner au restaurant les garçons. 
-C'est vrai ? 
-Oui, Duncan nous invite.
-C'est vrai qu'on va à Malibu à partir de demain ? me demanda Jay, les yeux brillants d'excitation.
-Oui. Sophie et Paul vont venir aussi. Je crois que le mec de Sophie aussi. 
-Tu vois !! Je te l'avais dit.
Je souris. On aurait dit des gosses. J'enfilais une de mes robes favorites et quand je rejoignis mon cousin, il était au téléphone.
-Oui oui, tu nous rejoins là-bas, je te donne l'adresse.. Je ne sais pas encore, je vais demander à ma tante. T'inquiète pas comme ça. Je t'avais dit qu'ils le prendraient bien. Mais oui, tu te fais trop de souci. À tout de suite. Tu ressembles à ta mère, me dit-il en se retournant.
-Toi aussi, tu ressembles à ta mère.. et à mon père. 
-Mon père me dit ça régulièrement et il se prend un coup de serviette ou de torchon par ma mère. Moi ça me fait rire. Hum.. en fait, je ne sais pas vraiment comment je dois vous appeler.. Mary ? Tante Mary ? Madame ?
Je me retournai et je vis Mary, elle était belle dans son jean et son chemisier noir. C'était tout simple, mais ma belle-mère pouvait tout se permettre. 
-Mary, tante Mary, c'est comme tu veux. Je sais que tu appelles mon mari, oncle John.. alors.. comme tu veux.
-Okay, tante Mary. 
-Tu as appelé ton petit ami ?
-Oui, il va nous rejoindre...
-Tu peux aussi aller le chercher et l'emmener, dis-je. Comme ça, il ne sera pas intimidé par nous. 

Duncan réfléchit et il acquiesça. Il donna l'adresse du restaurant et partit de la maison. Nous prîmes la voiture de Mary et la mienne pour le rejoindre. Je laissais mes clefs à Brian en lui rappelant que s'il y avait la moindre égratignure, je le taperai. Duncan avait choisi un petit restaurant que je connaissais super bien. J'étais certaine qu'il l'avait choisi pour moi. Il était déjà assis à côté d'un gars. Il était beau. Très beau. Peut-être même trop beau. Autant mon cousin était la virilité personnifiée, du moins, l'une des images de la virilité que je m'étais faite, autant son petit ami était plus féminin que moi. Il avait de longs cils bruns, une bouche pulpeuse, des traits fins. Son regard noisette était très très doux. Même sa voix était un chouia plus aigüe que la mienne. Il était super gentil. Avec moi surtout.
-Et sinon, comment vous vous êtes rencontrés ?
-On est coloc', répondit le petit ami de mon cousin. 
-Ça ne fait pas longtemps qu'on est ensemble, trois mois, continua mon cousin d'un ton un peu distant.
Son petit-ami le regardait comme s'il était une apparition divine mais pour ma part, je ne trouvais pas mon cousin fou d'amour pour ce garçon. C'était même le contraire.
-Alors comme ça, tu sors avec McDust. 
-Ah ouais, tu le connais ? demanda Brian en prenant une bouchée de légumes.
-J'ai habité ici du coup.. oui je le connais. Et je l'ai vu y'a deux mois en plus et il ne m'a pas dit qu'il couchait avec ma cousine. 
-Tu l'as vu y'a deux mois ? hoquetai-je
-À une crémaillère. Enfin.. il ne m'a rien dit, je vais l'engueuler. Alors.. James, c'est ça ? Ça te plaît la Californie ? 
-Oui, beaucoup. Je ne pensais pas que mon séjour prendrait une telle tournure mais..
-Qu'est-ce que tu veux dire ? l'interrompit Brian en levant le sourcil.
-Il a joué les mannequins pour Eighteen aujourd'hui, dit Mary en souriant.
Brian s'étouffa, il devint tout rouge. 
-Tu as fait quoi ? 
-Junior nous a sauvé la vie. 
-Mais non voyons. 
-Un des mannequins hommes nous a lâché, ce petit con, et comme Junior avait une carrure similaire, nous l'avons engagé. 
-De manière bénévole, sourit Jay.
Mary leva le sourcil.
-Heu non, James. J'ai faxé à ton père ton contrat de travail pour la journée, comme tu es mineure, il me fallait son autorisation et il m'a fourni ton numéro de compte bancaire au passage. Tu vas recevoir l'argent incessamment sous peu. 
-Vous plaisantez ? 
-Tout travail mérite salaire. Et tu as été parfait. Vraiment. Tu as le charisme pour ça. Mon photographe et moi sommes d'accord. Tu nous as sauvé la vie et tu as largement mérité les 5000$ de ta paye Junior.
-5000 ? fit Jay en devenant rose.
-C'est la moitié de ce que gagne un mannequin professionnel. Ça me semblait logique mon chéri. Dîtes-moi que comptez-vous faire à la fin de vos études ?
Elle regardait le petit ami, Glenn.
-Mon père m'attend dans son cabinet d'audit. Comme j'aurais mon diplôme dans quelques mois, c'est bon !! 
-Tu n'as pas le même âge que Duncan... ? demandai-je en scrutant ce jeune homme à la peau sans défaut et aux longs cils.

Il me sourit, dévoilant un sourire trop blanc pour être naturel.
-Oh non j'ai 24 ans.
-On dirait pas. On a plutôt l'impression que t'en a 17... sans vouloir te vexer.
-Quand j'avais ton âge, on me disait j'avais un physique de pré-pubère.
-Brian me dit ça constamment.

Sa mère le fusilla du regard. Il me fixa. 
-Je dis aussi que tu es roulée comme un crêpe bretonne. Tu sais bien que je dis des conneries et que c'est pas vrai. Je ne veux pas critiquer ton physique Sarah. Tu es très bien comme tu es.
-Je sais tu me l'as déjà dit, répondis-je à Brian en faisant un geste de la main. Mais je ne voulais pas te vexer.
-Ce n'est pas le cas, dis-toi que si tu parais plus jeune que ton âge, à l'âge où tout le monde a besoin de botox, toi tu n'en auras pas besoin. 
Je ris et Duncan sourit. Il avait 5 ans de moins que son petit ami. Truc de dingue. Je n'arrivais pas à y croire et quand nous nous séparâmes et que j'entrais dans la voiture de Mary, je lui en fis part.
-Tu ne trouves pas que Duncan n'a pas l'air très.. amoureux ?
-Je ne sais pas vraiment. Je ne le connais pas trop. Mais.. j'ai eu une sensation similaire. Tu n'auras qu'à lui demander franchement demain.
-Pourquoi demain ? demanda Tom derrière nous.
-Parce qu'on va à Malibu avec lui;
-QUOI ? JE VEUX VENIR.
-Tu as école chaton.
-C'EST DÉGUEULASSE.
-Tom !! 
-JE VEUX Y ALLER, commença à chouiner le petit garçon.
-Moi aussi j'aimerai y aller, mais je ne peux pas. Et vois le bon côté des choses. Demain soir, on est en tête à tête.
-JE M'EN FICHE DE TOI, JE VEUX ALLER AVEC LES AUTRES.
Je me retournai.
-Tu sais que c'est très méchant pour ta Maman de dire ça. On a l'impression que tu ne l'aimes pas.
Tom me fusilla du regard.
-C'est pas tes oignons.
-Thomas. Tu arrêtes immédiatement de faire la tête.
-C'est toi qui est méchante.
Mary freina et se retourna. Elle se mit à parler rapidement en français. Probablement pour ne pas que je comprenne et cela fit pleurer Tom. Mais je savais que c'était parce qu'il était crevé et je vis que Mary avait compris aussi. Quand nous fûmes dans le garage, elle attrapa son garçon et le souleva dans ses bras. 
-Mon bébé. 
-J'ai pas envie de monter les escaliers.
-Brian ? tu peux porter bébé Tom en haut.
Brian eut un sourire machiavélique et il souleva son frère sur son épaule avant de monter. Tom criait, riait et Jay les regardait. Il suivit Mary dans la cuisine. 
-Mary, c'est beaucoup trop comme argent. Je..
-Chéri. J'aurais payé le mannequin 10 000 pour ce shooting. Non seulement tu as fait le travail que je te demandais au pied levé mais en plus tu me coûtes moins cher. Tu m'as sauvé aujourd'hui Junior. Je m'en souviendrais. 
-Je crois que vous êtes ce qui se rapproche le plus d'une mère pour moi Mary. C'était normal. Je le referai avec plaisir.

Ça ne se faisait pas d'écouter au porte et quand Brian me fit sursauter en arrivant derrière moi, que je poussais un cri et que je me fis repérer, je me sentis tellement bête ! Brian me souleva et me balança sur le canapé avant de sauter à côté de moi.
-Ton cousin me fait rire. Je pense qu'on va bien s'entendre lui et moi. 
-Je crois aussi.

Jay s'assit de l'autre côté de moi. Nous regardâmes un film. Je m'endormis.. sur Jay. J'étais crevée. D'ailleurs Sophie se moqua de moi le lendemain quand elle passa me chercher avec sa voiture pour aller à Malibu. Mon père était rentré et il dormait à l'étage. 
-Bah alors, on tripote les potes de Brian, c'est pas cool ça !! 
-Je l'ai pas tripoté
-Mais bien sûr.. on te croit tous Sar' !! en fait, Cameron ne peut pas venir finalement. Il doit remplacer un collègue.
-Tu as l'air dégoûtée.
-Je voulais qu'on passe à une étape au dessus si tu vois ce que je veux dire. Mais je crois que la pensée de rester avec Brian et Paul.. ça ne lui a pas plu du tout. 

On sonna à la porte et je criai à Brian d'y aller. Je vis Duncan arriver avec ses lunettes de soleil sur le nez. Il les baissa de manière sexy.
-Sophie Harper. Wow. Quelle beauté.
-Duncan ??? 
Ma copine n'arrivait plus à dire un mot et elle devint rouge quand il se pencha pour l'embrasser. Paul arriva derrière et il se figea en voyant le visage souriant de Sophie.
-Duncan ? 
-Tiens petit McDust. T'as grandi.
-Pas autant que toi...
Ils se prirent dans les bras en se donnant des claques bien viriles dans le dos.
-J'ai pas eu l'occasion de te parler au mariage, tu étais pris avec des jeunes demoiselles.
-C'est l'appel de la robe de cérémonie.

Il avisa de la présence de Jay et de Brian qui descendaient leurs sacs de voyage. Il prit une posture solennelle.

-Apparemment, je dois tous vous surveiller pendant qu'on sera à Malibu.. autant vous le dire. J'estime que vous êtes assez grands pour vous débrouiller par vous-même. Vous avez envie de baiser ? Baiser. Vous avez envie de boire ? Buvez. Mais... voici mes conditions : vous ne buvez pas trop et vous vous protéger en cas de rapports avec des inconnus. Compris ? Oh et une dernière chose : ce qui se passe à Malibu.. reste à Malibu. 
-Moi ça me va. Tu montes avec les filles ou avec nous pour le trajet, demanda Brian à mon cousin.
-Je vais venir avec vous. Ça ne te gêne pas Sarah ?

-Tu fais ce que tu veux.. De toute façon, moi je me contente pas de prendre un sac de voyage, il me faut de la place. Pour la peine, va dans ma chambre pour chercher ma valise pendant que je m'occupe de mon sac.
-Heu.. on reste deux jours. Pourquoi tu as besoin de pleins de trucs comme ça ? demanda Paul en levant le sourcil.
-Mini McDust, ne pose jamais la question à une femme. JAMAIS. Je vais descendre ta valise fillette. Vous pouvez me verser un café en attendant. J'ai besoin de me réveiller un peu.
-Je plaisante Keith, je vais aller la chercher.
Mon cousin me fixa en riant.
-Personne ne m'appelle plus Keith depuis.. septembre. 
-Désolée.
-Je n'ai pas dit que ça me déplaisait.
Je lui embrassai la joue et je filai à l'étage. J'allais dans la chambre de mon père. Il dormait en travers du lit. Je lui fis un bisou et il grommela. 
-On va y aller.
-Appelle-moi tout à l'heure mon petit ange.
-Oui Papa. Je t'aime. 
-Je t'aime encore plus. 
Je pris ma valise et je descendis les escaliers. Jay arriva et la prit alors que j'étais à la moitié.
-Je plaisantais, je peux la porter toute seule.
-J'ai pas d'argent, je suis idiot mais je pense avoir une bonne éducation. Laisse-moi en faire profit.
Je rougis et une fois en bas des escaliers, je remarquai que les autres étaient entrain de charger les voitures. 
-Tu sais Jay. Je crois que tu as l'essentiel. Et tu es loin d'être un abruti. Tu es probablement le seul à ne pas le savoir.

Sophie était étrangement silencieuse et elle se mit à glousser alors que nous étions sur la route.
-Ton cousin est TROP CANON. Je suis estomaquée. 
-Je croyais que tu étais amoureuse de Cameron Ford, pas de Duncan McAllister.
-Je peux très bien être amoureuse de quelqu'un et trouver quelqu'un beau. Surtout Duncan. Oh merde, ton cousin c'est toi en homme. Je devrais l'épouser tu crois ? 
-Il sort avec un mec.
-Il quoi ?
-Il sort avec un mec, répétai-je. 
-Je suis sûre qu'il te vanne.
-Non. On a déjeuné avec son mec hier soir au restaurant. 
-Pourquoi les mecs les plus beaux sont soit pris, soit gays.
-Il est bisexuel apparemment, et en plus tu sors avec Cam, il est loin d'être laid. Enfin, moi je trouve.
-Il est super beau, tu veux dire... confirma Sophie avec un air rêveur et un sourire niais sur le visage. Et qu'est-ce qu'il est gentil !! Parfois, je me demande ce qu'il fait avec moi parce que je suis une fille méchante assez souvent. Je.. j'ai la sensation de ne pas le mériter, tu vois ? Je veux dire.. regarde ce que j'ai fait à Chris en lui lançant ta glace à la tête. Ce n'est pas le genre de choses que fait une fille gentille. Et puis j'ai couché avec Clive aussi. Est-ce qu'une fille gentille fait ça ? 
-Tu as l'impression d'être quoi si tu n'es pas une gentille fille comme tu dis ?
-Une salope. Je crois que je suis une salope. Une gentille salope mais une salope quand même. 
-Parce que tu as couché avec deux garçons dans toute ta vie ?
-En une année.
-Moi aussi. Je ne me considère pas comme une nympho pour autant.
-Ce n'est pas ça.. Mais.. Marc et toi vous êtes déjà ensemble.. tu couches avec ton petit ami. Moi, je ne le fais pas mais j'ai pas envie que notre couple se résume à ça tu vois. Mais c'est un garçon de 17 ans et je sais qu'il va avoir envie de...
Elle soupira.

-Je ne veux pas que mon couple se résume à ça. Et j'ai peur que ce soit le cas.
-Tu n'es pas obligée de coucher avec Cameron non plus hein. Tu n'as qu'à faire comme Grace Bowman, tu te refais une virginité.
-Grace Bowman.. la pompom girl de la Vie secrète d'une Ado ordinaire ? T'es sérieuse là ? Tu dis ça parce que je suis blonde ?
-Non.. ce que je veux dire c'est qu'on a que 17 ans, alors si tu veux juste sortir avec un mec sans coucher avec, personne ne te dira rien du tout. C'est pas une obligation. Enfin.. c'est comme ça que je le vois. 
-Tu sais que tu n'es pas con ?
-Heu.. je présume ?
-Non mais, pourquoi je me presserai à coucher avec lui alors qu'on est amoureux ? Je vais profiter du côté sortie à fond. Et puis imagine, je tombe enceinte.. dear God. Ce serait ATROCE. Je crois que je vais apprendre à le connaître avant d'aller plus loin. Même si je l'aime déjà. Je ne veux plus jamais être déçue en amour.
-Tu as raison et.. attends mon téléphone sonne.
C'était Clive Slunder. Je le mis en haut-parleur.
-Salut Clive ! Je suis avec Sophie en haut-parleur. 
-Salut les filles. J'avais un truc à te demander Sarah..
-Oui.
-Tu as eu des nouvelles de Ray cette semaine ?
-Heu.. lundi pourquoi ?
-Et depuis lundi ?
-Non. Pas spécialement, pourquoi ?
-Je n'arrive pas à le joindre en fait. On se parle tous les jours et il ne m'a pas envoyé ne serait-ce qu'un SMS depuis mardi. Ça m'inquiète... Je n'arrive pas non plus à joindre Maeva, mais elle, elle ne me répond jamais non plus, cette idiote.

Il avait l'air vraiment inquiet, fâché, dégoûté et il m'avait appelé.. moi. Je commençais aussi à être inquiète.
-Tu as demandé aux garçons ?
-Non seulement j'ai demandé aux garçons mais j'habite à côté de chez Ray et ses parents ne savent pas non plus où il est passé. 
Là je commençais à m'inquiéter réellement. 
-Du moins son père ne sait pas où il est. Écoute, je suis désolé, mais je pensais que tu savais quelque chose.
-Je vais essayer de l'appeler, peut-être qu'il vous boude mais pas moi.
-Je ne sais pas si c'est une blague, mais j'espère que c'est ça Sarah. Oh et si tu pouvais rester discrète, ce serait cool. 
-Oui, bien sûr. Rappelle moi si tu as des nouvelles. 
-Oui. Merci beaucoup.

J'étais super inquiète. Vraiment. D'ailleurs ma main se mit à trembler et Sophie était blême. 
-Appelle-le Sarah. tout de suite, peut-être qu'il te répondra à lui. 
Il ne me répondit pas la première fois, ni la cinquième fois. Quand nous arrivâmes à la maison de Malibu, je n'avais pas du tout envie de rire. Où était Ray McClunsky ? Il allait m'entendre dès que je l'aurais au téléphone. J'espérais vraiment qu'il ne lui était rien arrivé.
-Qu'est-ce que tu as ? me demanda Brian en me voyant l'air soucieux.
-Rien.
Duncan m'entendit et se retourna brusquement alors qu'il vidait la voiture de Brian avec les garçons.
-Qu'est-ce que tu as ?
-Rien.
-Tu ne sais pas mentir petite. Qu'est-ce que tu as ?
-Un de mes amis a disparu et un autre pote m'a appelé pour me demander si j'avais eu de ses nouvelles, ce qui n'est pas le cas. Alors maintenant je suis inquiète.
-Ils ont essayé de le localiser avec son téléphone portable ?
-Heu.. on peut faire ça ? m'étonnai-je en regardant Jay qui venait de parler.
Il leva les yeux au ciel et me demanda si j'avais un ordinateur à proximité. Je pris mon sac pour prendre mon Mac et je lui tendis. Il se dirigea vers le salon en abandonnant son sac dans le hall. IL se connecta sur internet et c'est à ce moment là que je compris qu'il était un geek. Un vrai Geek. Le genre de Geek capable de hacker un site sans réfléchir, de créer des logiciels. Ce gars, c'était un Steve Jobs, ou Kevin Mitnick. Je ne connaissais personne capable d'aller sur le Dark Web avec un sourire sur les lèvres.
-Tu as son numéro ?
-Heu.. oui. C'est sans conséquence ? Je veux dire, personne ne pourra trouver ce numéro ?J'aimerai pas qu'il arrive un truc à mon pote et genre que des gens mal attentionnés piquent son numéro.
-T'inquiète pas. Je ne laisse jamais aucune trace Sarah. Tu peux me donner son numéro ?
Je lui confiai et il le tapa rapidement. Il ne regardait pas ce qu'il tapait, il me fixait moi.
-Tu as l'air inquiète. 
-Je le suis. 
-Il va falloir à peu près 30 minutes pour localiser son téléphone. Peut-être moins. Tu devrais aller décompresser un peu. 
-Oui.. Merci Jay. Je ne savais pas que tu étais un geek.
-Il faut bien que je fasse un truc quand Brian n'est pas là, se mit-il à rire. Appelle-moi quand ce sera terminé, tu auras une notification normalement. 
Il se redressa et prit son sac avant d'aller dans la chambre que Duncan lui avait attribué. Mon cousin arriva derrière moi et sauta sur le canapé, sur la place juste à côté de la mienne.
-Alors Pousselina.. quoi de neuf, à part pour ton pote.
-Est-ce que tu l'aimes ? 
-Qui ? Brian ? Il est super ce gosse.
-Non pas Brian, je parle de Glenn. Ton coloc.. Est-ce que tu l'aimes ?

-Non. Enfin. J'ai de l'affection pour lui. Mais ce n'est pas de l'amour. 
-Pourquoi tu sors avec lui alors ?
-Je.. bon, en fait, je ne couche avec lui plus que je ne sors avec lui. J'ai dit à Grand-Mère que c'était mon mec pour ne pas la choquer. Déjà qu'elle m'a surpris à deux doigts de faire sucer, fallait pas abuser non plus. Et quand Thomas m'a posé la question, je me suis dit que ça ne se faisait pas d'expliquer à un môme de 9 ans le concept du plan cul régulier. Et comme Glenn a de la famille pas très très loin, j'ai fait le voyage avec lui voilà. Et je me suis dit que ce serait un moyen comme un autre de passer le temps. Ne crois pas que je suis un connard sans cœur mais.. Glenn c'est mon coloc avant d'être mon petit ami. Ça ne durera pas après la fin du semestre. Je le sais. Je réponds à ta question ?

-Tu es d'un cynisme incroyable
-Wow, j'adore quand tu parles à moitié français, ça te donne un petit côté sexy. D'ailleurs, paraît que Mamounette te donne des cours d'espagnol.
-Ouais.
-Je propose que tu arrêtes de l'appeler, elle mais que tu m'appelles moi. 
-Elle va être vexée.
-On s'en tape. J'ai envie d'un Mojito.
-Il est.. 11h. 
-Ouais je sais. Mais j'ai envie d'un Mojito depuis deux semaines en fait. Je dis ça à tous mes potes. Tout le temps. Te fais pas de souci pour ton ami, je suis certain qu'il va bien. 
-Moi, aussi, je suis sûre qu'il va bien Sarah.

C'était Sophie, elle s'assit à côté de moi et elle m'embrassa sur la joue.
-Tu fais toujours de la danse Sophie ?
-Oui un peu moins parce que je fais du théâtre aussi cette année avec le lycée mais.. oui je fais toujours de la danse.
-J'aurais besoin de toi alors. Tu sais danser la samba ? 
-Heu.. je me débrouille.
-Cool. J'ai besoin de m'entrainer, mon cousin du côté maternel se marie et ils m'ont tous vanné parce qu'au dernier mariage dans ma famille, je savais pas danser. Il faut que je devienne un pro. 
-Il y a un bar latino pas loin, dis-je à mon cousin. On devrait aller y faire un tour ce soir.
-Un bar ? Qui a parlé de bar ?
Paul s'affala sur le fauteuil comme s'il était chez lui. D'ailleurs, il s'était mis en chaussette, comme moi. Il me fit un clin d'œil. 
-Je proposais qu'on aille dans un bar latino ce soir. Vu que Duncan veut danser la samba. D'ailleurs, tu ne voulais pas un Mojito ? Tu veux que je te le prépares ?
-Tu sais faire.. des Mojitos ?
Mon cousin me fixait d'un air circonspect.
-Bah quoi, c'est du rhum, de la menthe et de l'eau pétillante quoi. C'est pas foufou non plus. 
-Je vais le faire moi-même. Tu as une notif sur ton ordi.
-JAAAAAAAAAY !! criai-je. 
Il arriva et il prit mon ordi. il y avait une série de chiffre et Jay tapa de nouveau rapidement sur mon clavier. Je vis la planète Terre tourner, puis se rapprocher jusqu'à voir un petit point rouge sur une carte.
-Ton pote est.. du moins son téléphone est au Ocean Surf Motel à.. Montauk. Côte Est.
-Tu es un AMOUR. 
Je lui fis un bisou sur la joue et il me sourit en retour. Je pris mon téléphone et j'appelai Clive avant même de quitter la pièce.

-Slund ? Il est au Ocean Surf Motel à Montauk.
-À Montauk ? Qu'est-ce qu'il fout à Montauk ?
-Je ne sais pas. Je l'ai pas eu, un de mes amis a localisé son téléphone.
-J'y avais pas pensé, avoua Clive. Merci beaucoup.
-Enfin, j'espère que c'est bien lui.
-C'est son genre. Je vais y aller maintenant. Je t'appelle quand je le trouve.
-Botte lui le cul de ma part.
-C'est clair et net. Je le balance dans l'eau même. Une bonne petite douche froide. Merci Sarah. 
-Je t'en prie. Bises Slund.
Je raccrochai et je me précipitais encore sur Jay pour l'embrasser sauf que Brian était là.
-Tu n'es pas censée avoir un petit ami.
-Je pensais que ce qui était fait à Malibu restait à Malibu. Et puis Jay vient de me sauver d'un week-end plein d'inquiétude. 
-Arrête de faire ton rabat-joie Miller.
-Moi je suis un rabat-joie ?
-Ouais.
-Tu veux te battre.
-Je vais te foutre la pâtée. 
Brian se leva et ils passèrent dans le jardin qui donnait directement sur le salon. Je regardais Duncan mais il était avec son téléphone et il fronçait des sourcils. 
-Y'a un souci.
-J'ai cours apparemment. Ne faites pas de bruit, s'il-vous-plaît.
Il téléphona et se mit à jouer le souffreteux. C'était super drôle et je voyais qu'il était à deux doigts de rire. Je partis presque en courant du côté de la salle de bain pour rire comme je le voulais. Il me rejoignit et regarda dans le réfrigérateur.
-Heu.. on en parle du fait que les membres de nos familles laissent des bouteilles de champagne à l'année dans les réfrigérateurs ? 
-Il ne vaut mieux pas, non. Maintenant, on est venu pour l'anniversaire de Brian. Elle doit être là depuis ce moment. 
-Hum. Il va falloir que j'aille faire des courses.
-Je peux venir avec toi si tu veux.
-Mais non, profite de ta copine pour aller à la plage. Tu peux aller leur demander ce qu'ils veulent manger ce midi ?
Je lui obéis et je vis Brian et Jay entrain d'essayer de se balancer par terre. Paul était entrain de parler avec Sophie dans le salon. 
-Vous voulez manger quoi ce midi. Keith.. Duncan pardon va aller faire les courses.
-Tout seul ? fit Sophie en se redressant. 
-Il ne veut pas que je l'accompagne.
Sophie tourna les yeux vers Paul et il se leva pour parler aux garçons. Brian et Jay rentrèrent et ils insistèrent pour accompagner Duncan. Ils arrivèrent avec leurs vestes dans le salon et j'eus l'impression de voir 4 gravures de mode.. Sophie eut la même impression d'ailleurs.
-Tu te rends compte qu'on va passer 4 jours avec 4 gars super hot, donc potentiellement bai..
-Heu.. je te rappelle que y'a mon cousin et mon quasi-frère. 
-Je rectifie. Je suis entouré de 4 mecs supra hot, et je suis en couple. Han. La vie est nuuuullle. On n'avait jamais ces occasions quand on était libres et maintenant..
-Je vois ce que tu veux dire. Maintenant, c'est que Duncan, Paul et Brian. Je veux dire, c'est pas foufou non plus. Par contre Jay est plutôt mignon.
-Genre c'est que Duncan. Ton cousin est canon. Mais genre, vraiment canon. Genre, je ne sortirai pas avec Cameron..
-Tu sortirais avec Paul..
-Non, je sortirai avec DUNCAN. Non mais vois les choses en face. On aurait été de la même famille. Ton oncle m'adore parce que je suis une Harper. J'adore ton oncle parce que.. c'est ton oncle. Il est trop cool. Je serai tombée amoureuse de toute ta famille et inversement et wow. J'aurais été ta cousine quoi. 
-J'avoue. Sauf que Duncan aime bien les fellations, et je ne parle pas en tant que sujet passif.

Sophie soupira et me balança un coussin dessus.
-Tu gâches tout. En fait, j'ai posé tes affaires dans ta chambre.. j'espère que je ne me suis pas plantée. C'est bien celle qui donne sur...
-Yep, celle qui donne sur la plage depuis la terrasse. 
-En fait, j'ai pas pris de maillot de bains.. je me suis dit que tu en aurais dans tes commodes.
-Tu as bien fait, je laisse toujours des fringues ici de toute façon. Des jeans, des pulls, des maillots. En disant ça, j'ai l'impression d'avoir énormément de fringues..
-Oui, tu en as énormément, surtout depuis que Mary ET Brian t'en achètent. Mais je comprends mieux pourquoi tu as pris la petite valise.
-Ouais j'ai pris que des trucs de bains et des sous-vêtements. Et des livres aussi.
-J'ai envie d'aller à plage Sarah.. tu viendrais avec moi ?
-Ouais ouais, on va passer par le jardin. 
Je pris une craie pour écrire sur le tableau de l'entrée : Vamos a la playa para disfrutar del sol
-Nous allons à la plage pour profiter du soleil ?
 T'es sérieuse là Sarah ?
-Ouais. Comme ça il va voir que je fais des efforts pour parler sa deuxième langue maternelle.

Sophie sourit et prit ses lunettes de soleil. C'était super agréable. Il n'y avait pas grand monde à la plage. Nous n'avions pas vraiment besoin de parler. Je remarquai que des gens nous regardaient. Il fallait dire que Sophie avait un corps de mannequin avec ses longues jambes. J'étais fière d'être amie avec une fille aussi canon. Duncan vint nous chercher alors que nous parlions de l'avenir. Je l'observais. C'est vrai qu'il était pas mal. 
-J'ai laissé le petit Miller cuisiner, il a insisté.
-Il cuisine super bien, répondit Sophie. Alors, Duncan, tes études ? Ça se passe bien ?
Il sourit et se mit à lui raconter sa vie à Yale. Son appart avec ses deux colocs. La fraternité dans laquelle il avait été intégré notamment grâce à Eric. Il avait l'air d'adorer sa vie à la fac. 
-Tu sais ce que je disais à Sarah tout à l'heure ? Je devrais t'épouser parce que tu es Sarah en mec.
-J'espère pas pour elle qu'elle est comme moi. J'ai fait pas mal de connerie, j'ai été un ado assez con en fait avec le recul. Mais.. après, si tu veux me tester, tu as juste à me demander.
-Je suis en couple et amoureuse mais c'est très gentil.
-Toutes les jolies filles sont prises. Ou alors elles font peur aux hommes. Mais j'ai toujours aimé les filles un peu intimidantes. Et sinon Sarah, j'ai une question à te poser. Marc c'est un mauvais coup hein ?
-Pardon ?
-Marc McDust, c'est un mauvais coup.. ?
-Heu pas du tout. 
-Ah ouais. Mon radar à mauvais coup devait être en panne quand je l'ai vu alors. J'étais persuadé qu'il en avait une toute petite mais apparemment, je me trompais. 
-Pourquoi tu pensais ça ? 
-Je le trouve un peu prétentieux. Je dis ça gentiment parce que c'est un de mes potes mais il a toujours eu tendance à l'arrogance. Et je me dis que arrogance égale petite bite. Du moins, c'est ce que j'ai pu constater avec mes plans cul. Beaucoup de blabla pour pas grand chose.
-Bah non, tu vois, je ne crois pas que Marc ait ce genre de souci, maintenant, je ne suis pas une petite salope comme toi Duncan, je ne me tape pas des tonnes d'inconnus alors j'ai pas trop de points de comparaison. 
-J'adore quand tu me traites de salope Sarah. Tu me fais penser à nos parents quand ils se parlent.
-Non mais grave. Si tu les entendais Sophie, tu serais morte de honte. Vraiment. 

Duncan ouvrit la porte en bois du jardin pour nous laisser passer. C'était tout l'intérêt d'avoir une maison qui donnait pratiquement sur la plage, on était rapidement chez soi. Brian, Jay et Paul étaient entrain de cuisiner et Sophie siffla d'admiration.
-C'est tellement sexy des mecs qui cuisinent. Vous ne voudriez pas enlever le T-shirt pour le plaisir de mes yeux.
Brian eut un sourire en coin.
-Je préfèrerai que tu es un orgasme culinaire plutôt que visuel. Tiens goûte ça. 
Il tendit une cuiller à Sophie et elle ferma les yeux.
-Ah ouais, ça c'est super bon. 
Je me retournais en entendant de la musique et je poussais un cri quand Duncan me saisit dans ses bras.
-Danse avec moi.

-Je danse très très mal.
-On s'en fout Saravissante. 
Il m'entraina dans le hall et je sentis le rire me prendre. Il posa mes pieds sur les siens et il dansa avec moi. Je mis ma tête sur lui et il me parla doucement en espagnol. Je comprenais pratiquement tout. Je sentais que ce séjour à Malibu serait vraiment super. Brian fut adorable pendant tout le repas. Il riait avec Paul et Jay. Jay semblait beaucoup plus détendu maintenant qu'en début de semaine. On sentait qu'il était libéré et peut-être qu'il avait un peu la pression avec mon père et May. Là, il se lâchait. Comme à la fête dans la dépendance des Miller à Noël. Paul semblait heureux lui aussi. Un peu comme si rien ne s'était passé. J'avais l'impression que nous avions encore 10 ans. Ou alors il était heureux parce que Sophie riait devant toutes les imbécilités que les garçons disaient ou quand Duncan entreprit de nous raconter la pire soirée de sa vie. Elle n'en pouvait plus. Moi non plus d'ailleurs.

-Je dois vous avouer, conclut Duncan, que quand j'ai remarqué que ma belle mexicaine était un beau mexicain, ça m'a moyennement fait rire sur le coup.
-Tu as conclu ? 
-Heu non. Sur le coup, j'ai été trop perturbé. Tu imagines ? Tu penses avoir affaire à une meuf et là bam, tu vois un pénis. 
-Attends, tu t'en aies rendu compte quand ?
-En lui enlevant ses sous-vêtements, marmonna d'un air renfrogné mon cousin. 

Brian recracha son eau par son nez ce qui fit pleurer de rire Jay. Duncan sourit. Mon téléphone sonna et je décrochai. 
-Salut Papa ! 
-Non c'est Tom.
-Salut Tom. 
-Vous pouvez me ramener un cadeau de Malibu ???
-Un cadeau ? Heu.. ouais, tu demanderas à ton frère.
-Tu peux me le passer s'il est à côté de toi ? 
Je tendis mon téléphone à Brian et il me remercia. Pendant ce temps j'attaquais mon morceau de fromage de brebis. J'adorais le fromage c'était mon souci. J'aimais trop ça. Brian m'observait alors qu'il parlait à son frère et il me rendit mon téléphone. Je le laissai sur la table. 
-Vous avez acheté du miel ? 
-Ouais bien sûr, me répondit Duncan en se levant pour aller m'en chercher.
-J'adore ton cousin, fit Paul. La dernière fois qu'on a été à New-York, on s'était vu mais.. il était différent. Là, il a l'air lui-même.
-C'est parce qu'il vit la vie qu'il veut vivre et non pas celle qu'on lui impose de vivre, répondit Jay. 
-Tu es si malheureux que ça à Cromwell Jay ? demanda sérieusement Brian. 
-De temps en temps. Mais on ne parle pas de moi là Miller, tu confonds tout mec. On fait quoi cet après-midi ? demanda-t-il quand Duncan revint.
-Je voulais faire de la planche à voile, il fait un temps splendide, presque estival. 
-Je n'ai jamais fait de planches à voile, avoua Brian. J'ai fait du surf mais pas de planche à voile.
-Moi non plus, et j'ai pas fait de surf non plus, c'est pas le genre de truc qu'on fait dans les terres, répondit Jay.
-Tu vas voir, dis-je, c'est fantastique. Mais vraiment. 
J'adorai la planche à voile. Je me souvenais encore de la sensation que j'avais eu la première fois que j'avais été dessus. J'étais toute petite. D'ailleurs, Duncan devait être là. Je ne m'en souvenais plus vraiment. J'avais seulement en mémoire un sentiment de liberté grandissant et l'impression de voler sur l'eau. Et j'avais exactement cette même sensation. L'eau ne dépassait pas les 15° et si nous tombions, nous serions congelés, mais.. je ressentais un bonheur fou. Je fermais les yeux, je sentais l'air iodé, le soleil. J'étais une vraie Californienne. J'aimais la plage, la mer.. Jamais je ne pourrais vivre plus loin que ça de la mer. Ce n'était pas possible. Ça faisait partie de moi. Je me sentais tellement bien. J'ouvris les yeux et je vis mes amis. Duncan était entrain de faire son beau-gosse frimeur et il tomba à l'eau comme un idiot. Mais il éclata de rire. D'ailleurs, il riait toujours quand nous retournâmes sur la plage. Les garçons avaient enfilé des maillots et je pus détailler à mon aise les tablettes de chocolat de Jay. Qu'est-ce qu'il était bien gaulé ! Ce n'était pas pour rien que Mary l'avait engagé comme mannequin. Je n'avais pas eu l'occasion de bien l'observer quand nous étions à Crowell. Avec Paul, ils avaient saisi Brian pour le balancer dans l'eau presque glacée. J'étais morte de rire. J'allais en parler avec Duncan mais je le vis entrain de parler à une fille qui visiblement, n'avait pas compris qu'on n'était pas en été. Elle minaudait devant mon idiot de cousin. Je me demandais vraiment si son côté gay n'était pas une feinte pour avoir l'air différent dans la famille. Sophie pensait la même chose parce qu'elle le dit à voix haute avant que je me fasse traîner par les pieds par Paul.

-Lâche-moi !!! 
Quand je vis Brian du côté de ma tête, je sus que j'allais finir dans l'eau.. J'essayai de partir mais ils m'attrapèrent et je fus bientôt en contact avec cette eau glacée.
-HIIIIIIII.
Sophie était morte de rire et elle arriva pour me sauver. Elle poussa Paul qui s'éclata à côté de moi.
-Je vais me venger.
Il se redressa et se mit à courser Sophie sur une bonne partie de la plage, jusqu'à ce qu'il la fasse tomber dans l'eau. Pendant ce temps, Brian essayait de catcher Jay mais il n'y arrivait pas. Duncan débarqua.
-On va à une fête ce soir. Enfin, je vais à une fête, si vous voulez venir,c 'est comme vous voulez.
-La fille ?? Tu es sûr d'être moitié gay ? J'ai des doutes.
-T'as pas un mec par hasard ? demanda Jay, aussi perplexe que moi.
-C'est un plan cul avec affinité. Mais je pouvais pas le dire à ma Grand-Mère. Je compte sur votre discrétion. 
Il nous fusilla du regard et Brian et moi hochâmes la tête.
-Bon, il faut que je passe à la pharmacie, vous restez dans le coin ? 
-Ouais.. attends tu vas faire quoi à la pharmacie.
-Achetez des capotes. Pourquoi tu en veux ?
Je rougis.
-Bah non banane, je suis fidèle moi.
-Moi je suis juste toujours prêt. C'est tout. Bon, je file. 
Je remontai au niveau de nos serviettes pour rejoindre Sophie qui était trempée elle aussi. J'avais un peu froid pour le coup. Pas aussi froid que la fois où j'avais été à Santa Monica toute seule mais quand même. 
-Sarah ?
Jay était remonté peu de temps après moi et Brian et Paul étaient entrain de barboter dans l'eau comme des gosses.
-Pourquoi Brian t'appelle constamment Petit Bateau ?
-Il considère que je porte des sous-vêtements de gosse.
-Ah ouais, c'est pas très cool.
-Je le prends plutôt bien maintenant. Surtout depuis qu'il m'a offert des boucles d'oreilles, ça passe mieux. Ça va me faire bizarre que tu ne sois plus là Jay. Brian est beaucoup plus détendu quand tu es là.
-Oui, enfin pas tellement, vu que j'ai refusé de revoir sa copine avant qu'on parte ici. 
-Ah ?
J'étais contente. Très contente même mais je fis celle qui ne ressentait rien d'aussi réjouissant.
-Non. J'ai tendance à juger les gens en fonction de leurs amis.
-Ah.. tu m'as jugée à partir de qui ?
-De Brian.
-Bah putain. Je sais pas si je dois le prendre bien ou pas.
-Quand Brian n'aime pas quelqu'un, crois-moi, on le sait assez rapidement. Toi il t'aime bien. Il ne le dit pas mais ça se voit. Tu ne t'en rends pas compte parce que tu ne le connais pas comme moi je le connais mais crois-moi. Il a beaucoup d'affection pour toi. Et <prends le bien. Tu ne sais pas ce que Brian est capable de faire pour les gens qu'il apprécie. Toujours est-il que j'ai jugé sa copine en fonction de sa propre copine donc.. c'est mort. Fais pas cette tête. Je trouve que toutes les deux, vous êtes un peu comme Brian et moi. Je vous aurai adoré.

Sophie éternua et elle remonta vers la maison. Je la suivis. Je commençais à avoir froid moi aussi. 
-Tu sais ce qu'on va mettre ce soir ? demandai-je à Sophie.
-J'avais prévu le truc, dit-elle. Je me doutais qu'on sortirait alors j'ai pris quelques robes habillées et oui, ma chérie, j'ai pensé à toi. En fait, tes cheveux ont vachement repoussé, tu vas garder une coupe courte ou tu veux de nouveau des cheveux longs ?
-J'hésite. Avoir les cheveux courts c'est beaucoup moins d'entretien mine de rien. Mais ça me manque les chignons tu sais ? Les queues de cheval qui ressemblent à quelque chose aussi. Par contre, je pensais me colorer les cheveux.
-Ah bon ?
-Ouais, avec du henné pour que ce soit naturel.
-Ça pourrait faire cool, sourit Sophie en passant sa main dans mes cheveux. Tu sais que j'ai toujours adoré tes cheveux ? Quand j'étais petite, j'ai demandé à ma mère si je pouvais me teindre les cheveux pour avoir la même couleur que la tienne et tu sais ce qu'elle m'a dit ? « Tu as 6 ans, tu verras plus tard ».
Nous étions dans sa chambre et elle essuya ses lunettes pour les remettre. Elle les avait enlevés pour la plage.
-Tu sais.. il serait peut-être temps que tu arrêtes de t'enlaidir pour que je ne sois pas toute seule.
-De quoi tu parles ?
-De tes lunettes que tu mets pour ne pas qu'on remarque que tu es super jolie.
-C'est quoi le rapport avec toi ?
-Tu aurais tout pour être populaire, je sais que tu ne le fais pas juste pour être avec moi, mais moi si tu deviens populaire, ça ne changera pas le fait que je t'aime hein.
-Sarah..Je suis une intello qui n'en a absolument rien à faire d'être ultra fashion. Je veux porter les vêtements que j'ai envie non pas parce qu'ils sont à la mode mais parce qu'ils sont confortables. Je m'attache les cheveux parce que je préfère ne pas avoir des cheveux qui vont dans ma bouche et si je porte des lunettes, tu sais que c'est pour qu'on arrête de me dire que je suis conne parce que je suis blonde. J'ai pas envie d'être discriminer à cause de mon physique. Je veux juste refléter la personne que je suis à l'intérieur.
-Je sais tout ça mais avoue que..
-Ça n'a rien à voir avec toi. En plus, je t'ai toujours trouvé beaucoup plus jolie que moi. 
-Ne dis pas n'importe quoi.
-C'est la vérité.. et.. tiens un message de Cameron.
Elle se laissa tomber à côté de moi et je vis Cameron : Salut chérie, je voulais juste te dire que je t'aime et que j'ai hâte qu'on se revoit.. oh et aussi, méga big news, il paraît que ton ami Paul et sa copine la salope sont fâchés à mort. J'ai eu une tripotée de gens de notre lycée, et on ne parle que de ça. Je voulais pas que vous soyez les derniers au courant.. oui Salut Sarah, je sais que tu vas regarder ce message toi aussi. Amusez-vous bien; Ciao.

Sophie éclata de rire et moi aussi. Paul et Chris ? Fâchés ? Pourquoi ne nous avait-il rien dit du tout ? Ce fut la première chose que je lui demandais en le voyant.
-Parce que ça ne vous regarde pas probablement, me répondit-il.
-Oh allez, on aurait préféré l'apprendre par toi plutôt que par une rumeur.
-Mouais, pas faux. Mais bon, on va sûrement se réconcilier alors, je ne vois pas où est le souci.
-Qui a crié le plus fort ? 
-C'est elle, moi je n'ai pas besoin de crier pour me faire comprendre.

Il était assis dans le canapé et j'étais debout devant lui. Il se mit à loucher pour me faire rire comme quand nous avions 6 ans et ça marcha. Je levai les yeux au ciel et je remontai dans ma chambre pour me préparer pour la fête. Je croisais Duncan dans les couloirs et quand il comprit que j'allais me préparer, il soupira et marmonna un truc sur les femmes et leur amour de la salle de bain. Dans le genre macho celui-là ! Je soupirai et je rejoignis Sophie. Elle avait pris pleins de petites robes sympa. Je comprenais mieux pourquoi elle avait pris une valise gigantesque. 
-Je pensais que tu étais une fille naturelle pas fashion ?

-J'ai peut-être un peu exagéré. J'aime bien porter de beaux habits de temps à autres. 
-C'est quoi ça ?
Je pris une petite jupe noir en cuir. 
-C'est un délire de ma mère. Tu sais quand elle m'a encore forcée à aller faire du shopping avec elle y'a deux semaines. Les jupes en cuir, c'est un incontournable de la garde-robe, tu ne peux pas vivre sans. J'étais à deux doigts de lui répliquer que j'avais vécu sans les 16 premières années de ma vie, mais elle était d'une humeur bizarre, j'ai pas osé. 
-Je peux ? 
Elle hocha la tête et je l'enfilai. Sophie eut une moue appréciative.
-Elle te va super bien, tu crois qu'on pourrait faire un remake de quatre filles et un jean ? 
-Deux filles et une jupe ?
-Ouais, elle te va comme un gant, tu as un cul d'enfer dedans. Je te jure. Superbe.
Ça me fit plaisir. Je pris un débardeur gris pour aller avec.
-N'oublie pas..
-D'accessoiriser. Merci Mary Miller.
-De rien. 
Je laissais Sophie et je me rendis dans ma propre salle de bain pour me maquiller. Un coup de mascara, un coup de rouge à lèvres et c'était terminé. Je ne voulais pas paraître trop superficiel, d'ailleurs, Sophie avait fait la même chose. Quand Brian me vit, il s'arrêta.
-Tu comptes y aller comme ça ? me lança-t-il le sourcil levé.
-Heu.. oui. Pourquoi ? 
-Tu es tellement agressive ! J'allais te dire que ça te va bien. T'es jolie comme ça. 
-Oh. Merci beaucoup. 
Il hocha la tête et je le suivis dans les escaliers. Duncan était au téléphone.
-Non Papa. Et bien sauf preuve du contraire je suis majeur, je fais ce que je.. Ah okay, c'est ça dont il est question. Écoute papa, tu n'es pas obligé de me payer mes études. J'ai largement de quoi le faire par moi-même. Et pour ta gouverne, je n'ai pas séché des cours, encore que je suis étudiant et que je fais ce que je veux. Je n'avais plus cours, okay. Mon prof n'était pas là. Alors je suis passé un peu de temps avec le reste de la famille, je ne vois pas où est le problème. Ah.. laisse-moi deviner, tu es jaloux parce que John le savait avant toi ? Bah en même temps j'ai débarqué chez lui.. Tu sais quoi ? Tu me gaves. Si j'avais su je ne t'aurais pas appelé pour te dire où j'étais.

Duncan se retourna et avisa de ma présence. Il était fumasse.
-Sarah. Tu veux parler à mon abruti de père ou non ?

-Passe-le moi. Tu es aussi vénère que ton fils ? demandai-je en voyant Duncan sortir dans le jardin pour se calmer.
-Oui, me répondit sincèrement mon oncle.
-Okay.

Je m'éloignais dans la cuisine loin des garçons et de Sophie qui était entrain de descendre les escaliers.
-Bon, ça c'est dit. Écoute, si Duncan a traversé le pays c'est parce qu'il voulait venir me voir moi. Il t'a entendu parler de moi avec Papa et il était inquiet. C'est tout. S'il y a quelqu'un à blâmer, c'est moi Oncle James. Pas lui. Je comprends pas comment tu as pu pensé que c'était de sa faute alors qu'à chaque fois qu'il y a un problème dans cette famille c'est lié à moi. 
-Sarah ne dis pas ça.
-C'est la vérité. Papa est super inquiet parce que j'ai fait des conneries, il t'en parle, Keith t'entend et il décide sur un coup de tête de venir me voir. Alors oui c'est de ma faute et je suis désolée. Je ne veux pas que tu te fâches avec lui à cause de moi. 
-Sarah, ce n'est pas de ta faute, j'aurais juste apprécié apprendre de sa bouche et non pas de celle de son colocataire qu'il avait quitté l'État. Je suis passé le voir à Yale et il n'était pas là. Ça m'a énervé. Et il n'a pas répondu à mon premier appel. Ce n'est pas de ta faute okay ?
-Okay.
-Passe-moi mon fils s'il-te-plaît. 
Duncan était rentré dans la cuisine et il me fit signe qu'il ne voulait pas lui parler.
-Il vient de sortir avec Brian pour chercher du citron. Je lui dis de te rappeler.

-Il ne le fera pas.
-Il le fera.
-Non, je le ferai pas, marmonna Duncan.

-Bisou Oncle James. Tu plaisantes ou quoi ? Tu n'as pas dit à tes parents que tu partais ? Mais genre pas du tout ? C'est de l'abus.
-Je ne suis pas son chien. Il n'avait qu'à m'appeler avant de débarquer à Yale.
-C'était peut-être important.
-Trop important pour passer un coup de fil avant ? 
-Peut-être oui. Qu'est-ce que tu en sais ? Tu ne lui as pas parlé ! J'ai l'impression que j'ai plus de contact avec ton père que toi avec lui, franchement ça me fait flipper Duncan.
-Tu ne devrais pas. Je vais le rappeler. Tu as dit quoi déjà ? Des citrons ?
Il leva les yeux au ciel et rappela son père. Quand il revint dans le salon, il était plus détendu.
-Bon, on y va ?

Je lui pris le bras et il m'embrassa le front. C'était bon d'être là avec lui. Je ne savais pas s'il s'était réconcilié avec James mais j'espérais. La fête n'était pas très loin. Nous passâmes par la plage pour y aller. De toute façon, on pouvait la voir d'ici et surtout l'entendre à quelques mètres. Je ne savais pas dans quoi mon cousin nous avait embarqué mais à la tête ravie des garçons, ça promettait d'être la fête du siècle. Je vis une fille sortir en courant de la maison et aller vomir non loin de nous. Je jetai un regard un peu paniqué à Sophie et je vis l'écho de mes sentiments. Dans quoi on s'était embarqué encore ? 


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