La leçon de rollers

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Sophie m'appela dans la matinée du dimanche. Elle se sentait mieux et elle voulait savoir si je voulais aller faire un tour. C'est ce qu'elle me demandait sur mon répondeur. Et pour ça, je devais demander à Brian. Brian, qui avait cherché pendant une heure ses rollers pour apprendre à ma cousine, comme il lui avait promis.. il avait même sorti une seconde paire et m'avait regardé avec sadisme. J'allais souffrir. Mon père avait prévu un brunch avec mes oncles et ils étaient déjà arrivés. Visiblement, ils n'attendaient que moi pour commencer. Je m'assis à table. J'adorais les brunch. 

-C'était très sympa de ta part de proposer à Giulia de faire du roller, dit Eric à Brian.
-Oh c'est normal, c'est mon futur mari, répondit Giulia avec aplomb à son père.
Mon père s'étouffa avec son café. Elijah rit, Brian aussi. Moi, j'étais juste agacée. Mary regardait son fils sans comprendre.
-Oui, maman. Giulia a déjà prévu notre mariage à Aspen. Elle grandira, moi je travaillerai..
-Pour qu'il m'achète une bague avec un gros diamant. 
-Oh, et quand as-tu l'intention d'épouser cette jeune fille ?
-Quand elle sera grande. Évidemment.
-Et à notre mariage, on mangera de la brioche et du chocolat. 
-Et sinon ma chérie, répondit Éric, tu ne pourrais pas trouver quelqu'un de ton âge pour l'épouser ?
La petite fille réfléchit en penchant sa tête sur le côté..
-Je connais pas de garçon de mon âge Papa.
-Un peu plus jeune que Brian alors ? insista mon oncle tout en donnant un coup de coude à son frère.
-Plus jeune ? Tom ? Tu veux bien m'épouser plus tard ? 
Tom regarda ma cousine, puis il fixa son frère.
-D'accord. Mais Brian doit épouser Sarah alors.
-Moi ça me va, répondit Giulia. Et puis avec Abby et Becky, on a dit que ce serait bien s'ils se mariaient. Comme ça il serait notre cousin. Alors, je veux bien te le laisser Sarah et toi, ajouta-t-elle en regardant Brian d'un air sévère. Tu as intérêt à bien t'en occuper, sinon, je te roulerai dessus avec la Ferrari rouge de Papa, comme ça on verra pas les traces de sang.
-Giulia ! Comment tu fais pour avoir des idées pareilles.
-Elijah. C'est lui qui dit toujours ça au téléphone !! 
Elijah se prit un coup derrière la tête et il protesta. Tom glissa un mot dans l'oreille de Giulia et elle s'étrangla de rire. Le repas continua avec un Brian hilare. 
-Est-ce que je peux t'appeler Tante Mary ? 
-Oui, répondit Mary en souriant. Bien sûr ma chérie.
-Est-ce que tu pourras aller avec moi acheter une robe rose ? Parce que j'ai oublié la mienne au Texas et Papa, il y connait rien. 
-Je m'y connais.

-Non, c'est pas vrai. Et puis, tu es un garçon, t'y connais rien.
-Tu as compris, t'y connais rien, Jon Snow, ajouta mon père avant d'éclater de rire.
L'eau que Brian était entrain d'avaler ressortit par ses narines. Tom glissa de sa chaise de rire et Lia essaya de le rattraper. Ils tombèrent tous les deux et ils se mirent à rire.
-Brian, vraiment tu es insortable, désespéra sa mère. Heureusement que tu es beau et intelligent, sinon, tu n'aurais rien pour toi.
-C'est l'essentiel, d'être intelligent. Bon, Lia, ma belle, tu as fini de manger ? On va s'essayer au roller, okay ?
La petite fille sauta sur ses pieds et ils s'en allèrent main dans la main suivis de Tom. 
-Papa ? Tu verrais un inconvénient à ce que j'aille chez Sophie ? elle a envie de se promener.
-Depuis quand tu me demandes pour aller te promener ? 
-Depuis que j'ai.. je dirai l'âge de sortir toute seule.
-Ah ouais. Oui, tu peux y aller, et tu diras à Nicholas de passer à la maison. 
Je me levais et je sortis dehors. Brian était monté sur ses rollers et il tenait Giulia par les deux mains pour ne pas qu'elle tombe. Il était devant elle et Giulia était.. agrippée à ses bras. 
-SARAH TU AS VU !!
-Oui, poussin. Brian ? Sophie voudrait aller se promener avec moi, je peux y aller ?
-Je te laisse une heure. Ensuite, revenez toutes les deux à la maison selon son état et tu feras du roller avec la belle demoiselle que voici. Elle sera une pro.
-Oui Maître. 
Giulia poussa un cri quand Brian accéléra. Elle allait tomber, mais il la rattrapa et la souleva avant de tourner sur lui-même. J'en profitai pour prendre ma voiture et me rendre chez les Harper. Sophie me répondit. Elle avait l'air.. amincie et pâle. Elle ouvrit grands les yeux. Je vis Adèle glisser sur la rampe de l'escalier, et Nicholas la rattraper. La mère de Sophie me vit et elle murmura quelque chose à son mari.

-Salut Sarah ! Entre ! dit-elle à voix haute
-On va faire un tour, répondit Sophie.
-Mes oncles sont à la maison.. si vous avez envie d'aller les saluer, ça leur ferait plaisir je pense. 
-C'est une bonne idée. Tu prends une écharpe Sophie. Tu as été suffisamment malade comme ça princesse. 
-Oui Papa. 
-J'adore ta coupe de cheveux, ma petite Sarah, fit Adèle en s'approchant de moi pour me prendre dans ses bras.
-Merci Adèle.
-Putain, mais qu'est-ce que tu ressembles à Elena comme ça !! 
Je rosis, le père de ma meilleure amie se prit un coup par sa femme.
-C'est un compliment, ta mère a toujours été une femme splendide. Vraiment. Je ne te mentirai pas. McDust, Evans, ton père et moi, on a fait des enfants communautaires. On l'a toujours su. Je ne laisserai personne se moquer de toi, crois-moi.
-Mon père m'a dit que j'avais le droit de m'habiller comme je voulais, sauf si j'avais, je cite le string au vent
-Il a dit ça ? sourit Nicholas. C'est bon comme expression. Pareil pour toi Sophie. Sophie ? Tout va bien ?
-Tu m'as pas dit que tu t'étais coupée les cheveux. Je suis super choquée. Qu'est-ce qui t'a pris ? Tu adorais ta longueur de cheveux ? C'est à cause de Brian ? Il t'a forcé à te couper les cheveux ? C'est ça ?
Et là, elle rougit comme une folle. Elle avait oublié que ses parents étaient là.

-Brian ? Non mais il adore. Et sa mère aussi. Elle était genre hyper enthousiaste. On y va Sophie ? 
-Tu n'auras qu'à la ramener chez toi. On va aller voir ta famille.
J'hochai la tête. Et je pris Sophie par le bras. Elle s'excusa pour l'indiscrétion vis à vis de Brian. Je la comprenais d'ailleurs. C'était assez.. chaud. Mais je lui pardonnais aisément. C'était ma meilleure amie de toute façon, pouvait-on vraiment en vouloir à sa meilleure amie ? Surtout quand elle avait l'air aussi malade. 
-Alors, pourquoi cette coupe ? Je veux la vérité.
Je ne pouvais pas mettre de nom sur le visage de Sophie lorsque je lui racontais l'histoire avec Alexandra. Elle était furieuse, outrée, désolée, et chagrinée en même temps. C'était incroyable.
-La salope. Je vais lui faire sa fête. Je ne laisserai pas cette pouffiasse s'en tirer comme ça. J'appelle mon oncle avocat. Je sais qu'on peut difficilement plaider pour des membres de sa famille.
-Non, Sophie, tu ne feras rien.
-Tu te fais harceler putain. Non pire que ça, tu te fais agresser physiquement. Le soda, les vers, les brimades, c'était atroce, je veux bien l'admettre... mais là ? Ça dépasse toutes les limites de l'acceptable. Et en plus tu as permis à Brian de retomber dans ses filets de sale nazi ... Je ne peux pas l'admettre. Je suis désolée Sarah. Si toi tu ne fais rien, je vais prévenir John. 
-Je t'ai dit que non. Si j'avais su je ne t'aurais rien dit du tout. Écoute, je ne veux pas entrer dans leur jeu, tu comprends ? Ça ne finira jamais.
-Non en effet, si tu ne fais rien, ça ne finira pas. Honnêtement, je te comprends pas Sarah.
-J'ai l'intention de me venger. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais je vais me venger et je veux qu'elles sachent que c'est moi sans qu'il n'y ai aucune preuve contre moi, tu comprends ? Je ne peux pas me plaindre maintenant, ce n'est pas possible. 
-Je trouve ton raisonnement stupide, mais bon, on ne va pas chipoter là-dessus, je pense que ta décision est prise.
-Oui, elle est prise. Sophie. J'ai besoin que tu me soutiennes, pas que tu m'approuves nécessairement. Mais c'est mon choix. S'il-te-plaît. Respecte-le.
-Je ne dirai rien, finit par lâcher Sophie à contrecœur, mais qu'on se le dise, c'est la dernière fois Sarah. Tu sais qu'en agissant ainsi, si ça se trouve, tu empêches d'autres personnes d'être sauvées ? Ce qu'elles t'ont fait, si ça se trouve, elles le referont.. avec quelqu'un d'autre. Ce n'est pas rien Sarah. Bref. Cameron s'est bien comporté à ce que je vois, je suis contente, tu as vu que c'était quelqu'un de bien.

Je souris et je lui pris le bras pour continuer à marcher.
-C'est quelqu'un de très bien et de très gentil. Il n'a pas hésité à m'aider et à me tenir compagnie. Tu sais que tu as un petit sourire sur les lèvres quand tu parles de lui ?
-Il m'a manqué. Il m'a appelé tous les soirs pour savoir comment j'allais. J'ai trouvé ça tellement mignon !! 
-C'est clair. Il est trop adorable ce gars là.
-En parlant de gars adorable, j'ai reçu un message de Clive pour me souhaiter un bon rétablissement.
-Lui aussi, il tient beaucoup à toi. 
-Oui, moi aussi je tiens beaucoup à lui.
-Juste pour savoir, si Clive était de ce côté du pays.. tu sortirais avec lui.
-Ah ouais sans souci.. parce que toi tu ne sortirais pas avec Chuck ? Je veux dire objectivement parlant.. c'est un mec génial. Après je dis Chuck, mais Ray ferait largement, plus que largement l'affaire. Pour tout avouer, ça m'a tuée quand tu m'as dit que tu avais couché avec Chuck. Je l'adore, vraiment et je sais que vous êtes super bien ensemble, je ne peux pas le nier, mais vraiment.. je pensais que ce serait Ray et toi. 
-Ah ? Personnellement, je ne pensais pas que je coucherai avec.. un musicien qui repartirait. Mais je vois ce que tu veux dire. Ray et moi on est complémentaire, c'est ça ?
-Carrément. Tu l'as remarqué toi aussi ? Je me demande presque si.. non pardon. Je n'ai rien dit.
-Balance la sauce.
-Je.. après t'avoir vu avec les Atlas Wild Child et Marc, je me demande si tu n'as pas fait une erreur en sortant avec Marc, sachant que tu as une telle.. symbiose avec Ray et Chuck aussi. Après j'adore Marc. Vraiment, il est gentil, il est beau, et il me fait rire en plus. Mais je ne sais pas, tu n'as pas l'impression d'avoir fait une erreur ? Je t'aime Sarah, et je ne voudrais pas que tu aies fait le mauvais choix, parce que c'est.. dur de s'en remettre après.

-J'aime Marc. Vraiment. Je l'aime. Je n'ai pas fait d'erreur. Pas du tout. D'ailleurs, j'aurais adoré le voir aujourd'hui, mais avec Brian..

-Ah merde, tu es toujours en esclavage ? Il n'a pas été trop dur ?
-Non, ça va, la rassurai-je en espérant qu'elle ne verrait pas mon semi-mensonge.
-Écoute... si tu veux, on va chez les McDust.. ? Je demanderai à Paul de ne rien dire à Brian et tu resteras un peu avec Marc.. à la limite, je dirai à Brian que j'ai insisté, il ne te dira rien. Promis.
-Tu as envie de rester avec Paul ?

-Je crois que le malaise est passé entre nous. Alors... on y va ?
J'adorai ma meilleure amie. Nous arrivâmes chez les McDust et je sonnai. C'est Benjamin qui nous ouvrit la porte. Il sourit.
-Salut les filles. Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas vu à la porte comme ça. Entrez.. Parait que tu as été malade Sophie ? Nicholas était paniqué quand il a appelé Line. Je crois qu'il a appelé ton père après Sarah, non ?
-Je ne savais pas qu'il avait appelé toute la... Famiglia, rougit Sophie.
-Pas de souci ma belle. Je vais appeler mes fils. 
-On peut monter, on connaît le chemin, répondis-je.

-On va leur faire peur. Je voulais dire, ils ne savent pas que nous sommes là.

Benjamin sourit et se mit à rire. Line passa sa tête depuis la cuisine et elle arriva pour nous embrasser. 
-Ta mère est revenue de France Sophie ?
-Oui oui, hier. D'ailleurs, ils sont tous les deux chez les McAllister, j'ai cru comprendre que les oncles de Sarah étaient là-bas.
-Génial ! s'exclama Line. Tu penses que ça gênerait ta belle-mère si nous y allions ?

-Mary ? Être gênée parce que la Famiglia est là ? Je ne crois pas non. Ça leur ferait plaisir je pense.
Je m'engageai dans les escaliers et nous trouvâmes Paul et Marc entrain de se battre dans la salle de sport. Du moins Marc, en kimono, était entrain de plaquer son petit frère au sol. Il releva les yeux et il me vit. Il allait parler mais Paul le fit passer par dessus lui. Il tomba dans un bruit sourd sur le ventre. Paul se redressa, cala son genou dans le dos de son frère et lui tira les bras en arrière, l'empêchant de bouger. Il bougea sa mèche rebelle et nous vit. Du moins, son regard glissa sur moi et il s'arrêta sur Sophie. Comment pouvait-il penser qu'il n'y avait plus de malaise alors que le regard de Paul venait de s'illuminer ? Il lâcha son frère, l'aida à se relever et ils se saluèrent.
-Salut les filles, qu'est-ce que vous faites là ?
-Je profite d'avoir Sarah pour moi toute seule pour lui faire faire ce que je veux. 
-Elle en a l'habitude en ce moment d'après ce que je sais.. sourit Paul.
-Très drôle. Marc, est-ce que je peux te parler ?
-Je suis à toi dans une minute, il faut que je m'étire avant.
Marc me souleva dès qu'il eut terminé et il m'embrassa. Lorsque je me détachais de ses lèvres, les deux autres avaient disparu.
-Si tu savais à quel point, j'aime ton odeur.. c'est l'odeur du bonheur, je crois.
Je glissai mes mains sur son torse et je le sentis frémir. C'était mon homme à moi. Je le serrai contre moi. C'était le seul capable de me protéger. Je le ressentais. Je l'entendis murmurer mon nom. Il releva mon visage et il essuya les larmes qui coulaient. Il embrassa chacun de mes yeux, puis les lèvres doucement.

-Allez, viens, murmura-t-il à mon oreille. 
Il me guida vers sa chambre et il se déshabilla pour aller prendre une douche. J'en profitai pour retirer mes chaussures et m'allonger sur son lit. Je fermais les yeux doucement. Je les rouvris quand je sentis un poids sur moi. J'étais sur le ventre et Marc venait de s'asseoir sur mes fesses.
-Détends-toi ma belle. Je vais te masser. On dirait pas, mais je suis bon à ça. Retire-moi ce pull. garde seulement son soutien-gorge.. au cas où mes parents arrivent.

-On les a envoyés chez mes parents.. donc tu es large.
Je retirai tous mes habits dans le haut et je le vis fixer mes seins. Je devins rouge. Vraiment. Il m'embrassa et je tombais sur le lit.
-Retourne-toi. J'ai de l'huile de massage.
-Ah ouais ?
-Cadeau d'une ex, si tu veux tout savoir, mais honnêtement, je ne l'ai jamais utilisé avec elle. Ma mère m'en a taxé.. Paul, aussi, je crois. Enfin bref. Dis-moi si je te fais mal.

C'était.. parfait. Ses mains puissantes me malaxaient, détendaient mes muscles et soudain, je sentis sa bouche dans le creux de mes reins. C'était.. amusant. 
-J'aimerai te masser aussi, je ne sais pas faire par contre mais..
-Fais-toi plaise, babe.
Il était déjà torse nu de toute manière. Je pris place sur lui et je pris un peu d'huile en main que je chauffais entre mes paumes. Je passais mes pouces sur sa colonne vertébrale. C'était assez troublant, je sentais chacun de ses muscles sous mes doigts. Je comprenais pourquoi il m'avait embrassé dans le dos. C'était très tentant mais je résistais à la tentation. Il me guidait par sa voix quand il sentait mon hésitation. Je me redressai et avant qu'il n'ait fait le moindre geste, je lui retirai son caleçon.
-Sérieusement Sarah ? gloussa-t-il en se retournant. Et que comptes-tu faire maintenant ?
J'étais entrain de l'observer de la tête aux pieds. Je devais être de la couleur d'un pot vanille fraise. Mais je m'en foutais. J'avais un peu de temps de libre devant moi. Je me mis en sous-vêtement et je montais sur lui. Il était tellement beau et j'aimais tellement.. l'aimer ! Sentir ses muscles sous mes mains, sentir son souffle s'accélérer..c'était beau. J'en avais tellement besoin. De le sentir près de moi. Il me retourna sur le dos et m'embrassa dans le cou. Je l'aimais tellement, il m'apportait tellement de bien. Je ne pouvais pas me passer de lui. Je n'y arrivais pas. Nous étions en cuiller désormais. J'avais envie de rester là, dans ses bras. Dans cette euphorie qui me prenait et me faisait sourire. Et cette euphorie retomba en entendant la sonnerie de Brian;

-Quoi ?
-Comment ça quoi ? une heure putain. J'avais dit une heure. Je ne sais pas où tu es mais tu ramènes ton gros cul plus vite que l'éclair.
-
Okay. J'arrive.
-Qu'est-ce que veux Miller encore ?
-C'est McDust.. tu m'as MENTI. 
-
Mais non Brian, ce n'est pas.. Okay. Dis bonjour Marc.
-Salut Miller.
-Je rentre à la maison. Sophie est avec Paul, elle a insisté pour venir, je vais la chercher, on arrive. Pas de souci vieux.

Sauf que j'avais une boule au ventre. Vraiment. Une vraie boule au ventre. Marc le vit tout de suite et me demanda ce que j'avais. Je ne pouvais pas lui répondre. Comment lui dire que j'avais peur de la punition que devait me donner Brian sans qu'il aille lui péter la figure ?
-Il faut que je retourne à la maison, j'avais oublié, j'avais demandé à Brian de m'apprendre à faire du roller et.. je préfère faire ça en plein jour.
-Je sais faire du roller. Je peux t'apprendre, pas besoin de Miller et puis j'ai envie de toi. Encore. De te sentir et de t'aimer. Tu es ma came, tu le sais ? Quand tu es là, je me sens tellement libre Sarah. J'ai l'impression d'être moi-même en entier.
-Moi aussi Marc.
-J'ai l'impression que je ne te le montre pas assez, mais je t'adore tellement. Si tu savais comme je regrette d'avoir choisi Stanford.. d'être aussi loin de toi.
-Je ne vois pas pourquoi, tu es dans une des meilleures Pré-med du pays. 
-Je ne peux pas te voir aussi souvent que je l'aimerai. Tu pourrais venir sur le campus, de temps à autres.. le vendredi..
-Papa ne serait pas vraiment d'accord. 
-Tu sais.. il serait peut-être temps qu'on prévienne officiellement nos parents ? Ils nous connaissent depuis notre plus tendre enfance..
-Justement.. ils nous voient comme des enfants..Je ne voudrais pas que ta mère ne m'aime plus parce que je sors avec toi.. tu sais.. les mères avec leur fils..
-Je me souviens du jour où tu es né. Ma mère t'a adoré dès qu'elle t'a vu. Ne t'inquiète pas pour ça. Elle t'aimera toujours. Tu es la fille d'Elena et de John. 
-Tu sais que dit comme ça, c'est assez flippant.. tu m'as vu alors que j'avais quelques heures.

-Oui. Et si tu veux tout savoir, on a une photo ensemble qui date de cette époque.. j'avais 3 ans. Et je me souviens, tu as ouvert tes yeux et j'ai été scotché. Je m'en souviens encore. Comment oublier tes yeux ? 
Il me fixait et je l'embrassai. Je l'aimais tellement. Il se redressa en renfila son caleçon et me lança mes sous-vêtements.

-Allez.. rhabille toi. Je ne veux pas que tu es de soucis avec l'autre taré de Miller.
-Il n'est pas taré.
-Un peu. C'est un ami de mon frère déjà. Et puis.. c'est un maniaque ce mec. Il a une tendance à te surprotéger aussi. Je préfère pas me prendre un coup.
-Brian. Me surprotéger ? Tu plaisantes ou quoi ?
-Non, pas du tout. Vendredi, quand il a débarqué à la fête avec la bombasse là, il m'a regardé hyper froidement avant de danser avec toi. Et ensuite, il t'a pris par le bras et vous êtes partis. Vraiment. Surprotège. Pareil à Aspen. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais il fait toujours en sorte de se mettre entre toi et les autres, le torse légèrement bombé, légèrement en avant.. Il essaye toujours d'être un mâle dominant. Essaye seulement parce que c'est un gosse, ça me fait rire en fait. Mais oui, il te protège. Je sais que tu ne crains rien quand tu es avec lui.
-J'ai plutôt l'impression qu'il me martyrise.
-Pardon ? 
-Non rien.
-Comment ça, il te martyrise ? Sarah ?
-Je disais ça pour plaisanter. Parfois, il est un peu brusque et sa mère le remet sur le droit chemin. Il est un peu comme ton frère et toi. Il a tendance à penser que je suis un mec, je crois. 
-Si tu le dis. Je vais chercher mes clefs de voiture, je vais vous emmener chez toi et je repartirai après. J'aurais aimé rester plus longtemps. Mais j'ai de la route à faire mine de rien. 
Je finis de me rhabiller et je frappais à la porte de Paul, je trouvais Sophie allongée sur son lit, sur le ventre, les pieds en l'air. Ils étaient entrain de jouer aux cartes avec de la musique. Les deux blonds se tournèrent vers moi. J'avais l'impression d'avoir 10 ans de nouveau.
-C'est l'heure d'y aller ? 
-Oui. Brian m'a appelé, je vais me faire tuer.
-Mais non, je vais lui dire que c'est la demoiselle qui t'a entrainé et que je t'ai ordonné de me laisser seule avec Blondie.
-Non mais arrête de m'appeler comme ça. 
Elle le tapa sur la tête et il se mit à rire. Il se redressa et enfila un gilet et mit ses chaussures pendant que Sophie remettait les siennes. Marc m'attrapa par les hanches et nous primes bientôt la route. Marc tapait sur le volant en rythme avec la musique qui passait. Sophie et Paul parlaient à l'arrière et je suivais leur discussion de manière distraite. J'avais posé ma main sur Marc et je savourais le contact. Il porta ma main à ses lèvres et m'embrassa. Il ne se gara pas devant chez moi, il fit juste un arrêt minute. De toute façon, il y avait trop de voitures.
-Je retourne à la maison et je pars, tu préviendras nos vieux Paul.
-Ouais, fit Paul en ouvrant la portière et en la refermant derrière Sophie.
Marc se retourna vers moi et il me scruta avec.. amour. Ses yeux brillaient, mais peut-être était ce seulement le reste de notre partie de jambes en l'air que je voyais. Je ne savais pas trop. Il se pencha vers moi, attrapa ma lèvre avec ses dents et je l'embrassai. 
-Démarre. 
C'est ce que je lui dis et il m'obéit. Il se gara plus loin, dans un coin désert. Je détachai ma ceinture et je montai sur ses genoux avant de me blottir contre lui. Quand je le reverrai, je n'aurais plus de Brian sur le dos. Je serai totalement libre. Je frôlai le visage de Marc avec mon nez. Il était tellement.. parfait. Sa peau n'avait aucun défaut. Ses yeux me fixaient avec une innocence charmante.

-Je sais ce que tu veux Sarah. Mais autant te le dire tout de suite, je n'ai pas de capote sur moi.
-Tu couches avec d'autres filles que moi ?
-Non, bien sûr que non.
-Alors, il n'y a aucun souci, n'est-ce pas ?
Marc plissa des yeux et il eut l'air.. inquiet.
-Je n'ai jamais couché avec quelqu'un sans protection Sarah. 
-Moi non plus. Déride-toi, on ne fait rien de mal. On se donne...juste.. un peu.. d'amour.
Je ponctuais chaque mot par un baiser sur un endroit de son visage. Je devais être folle, mais j'avais envie. Vraiment envie. Je n'avais que cette idée en tête. Elle était folle, complètement folle et pourtant.. Est-ce que j'avais l'impression d'être une salope alors que je m'envoyais en l'air à l'avant d'une voiture ? Non. Pas du tout. J'étais une McAllister et une Evans.. visiblement, certaines choses étaient génétiques, sauf qu'à la différence des gens de ma famille, je ne changeais pas de partenaires à tire-larigot. Je rentrai à pieds chez moi et je croisais Brian. Il leva un sourcil. Il était en rollers avec Giulia. Il lui tenait la main et ils roulaient doucement sur le trottoir. Tom était entrain de les dépasser sur la route.
-Toi, tu t'es envoyé en l'air, me dit Brian en s'arrêtant.
-N'importe quoi.
-Tu transpires la débauche et la luxure. Si j'étais toi, j'irai prendre une douche. Et prends la paire de rollers dans l'entrée aussi, on t'attend Lia et moi.
-Brian, je peux te parler deux secondes ? En privé ? C'est important.

-Tom !! On fait la course. Le dernier arrivé est une..
-GROSSE PATATE POURRIE ! se mit à rire Giulia.

Il eut l'air surpris. Il prit ma cousine dans ses bras, la fit grimper sur son dos et il se précipita dans la rue. Giulia hurla de rire et ils s'écrasèrent sur la pelouse devant la maison avant Tom. J'arrivai une minute plus tard alors qu'Eric était sorti pour prendre sa fille qui riait aux éclats. Tom aussi riait et il rentra à la suite de mon oncle.

-Va mettre les rollers meuf; On parlera après.
Okay. Je levais les yeux au ciel et Brian sourit. Sauf que moi sur des rollers... c'était diabolique. Vraiment. J'avais peur de me lever après les avoir mis. J'étais sur le perron et Sophie était entrain de m'encourager depuis la maison.
-Tu peux le faire.
-Très marrant Harper. Je t'y verrais bien.
-Sûrement pas. J'ai pas envie de me péter une jambe moi.
Je la fusillais du regard, mais voir Sophie s'amuser autant, même à mes dépens, me faisait tellement de bien que je ne pouvais pas retenir mon sourire. Paul était avec Sophie et une tasse. Il nous fixait avec un amusement non dissimulé et il avait son téléphone à la main.. pourquoi avais-je l'impression qu'il allait me filmer ? Brian arriva avec un air sadique sur le visage. Dear God. Il me tira par les bras pour me redresser. Je poussai un cri et me retrouvai contre lui et je refusai de le lâcher. J'agrippai son blouson.
-Lâche-moi un peu.
-Ah non non. NOOON ne bouuuuge paaaaas.

Il était entrain de reculer ce con. 
-Ah merde, tu as vraiment peur en fait. Je pensais que c'était juste parce que tu faisais ta fille, comme dirait Tom. Hey Dobby, calmos. Je ne te ferai pas de mal. Je sais que tu m'as menti, mais.. sérieusement Sarah. Je te ferai pas de mal. Alors lâche mon blouson un peu, tu m'étouffes.
J'avais les yeux fermés, je le lâchai un peu et il se dégagea. Il prit mes deux bras, comme avec Giulia. Nous arrivâmes sur le trottoir.
-Plie un peu les genoux. Voilà. Arrête de trembler. Sois sûre de toi. Je vais passer derrière toi.
Je levais les yeux d'un air paniqué, je n'étais pas du tout stable. Il garda le contact et se plaça sur ma gauche. Il me redressa, plaça son bras autour de moi et il avança doucement.
-Qu'est-ce que tu voulais me dire ?
-J'en ai assez.. D'être ton esclave. Voilà ce que je voulais te dire. Je n'ai pas du tout apprécié ta façon de me hurler dessus. Je vois mon mec une fois chaque semaine dans le meilleur des cas. Et tu as failli tout gâcher. Je te rappelle qu'on devait s'amuser. C'était le but de ce délire d'esclavage. On avait dit ça pendant les vacances et autant nettoyer ton linge, faire ton lit, c'était relou, mais ça allait. Je trouve par contre que tu vas trop loin avec Marc. Alors voilà, j'en ai marre que tu me files des ordres.. non même pas.. que tu me parles n'importe comment. Voilà ce qui me saoule. Tu pourrais être sympa.

-Il t'en a fallut du temps pour te rebeller, n'est-ce pas ? Une semaine. Je ne pensais pas que tu tiendrais aussi longtemps. Mais c'est vrai, tu as raison. Je n'aurais pas dû te parler comme ça. Avance comme moi. N'aie pas peur.
-J'ai peur. Je ne peux pas m'en empêcher. 
-Tu crois vraiment que je laisserai quelque chose t'arriver alors que ton père nous regarde par la fenêtre, réfléchis un peu.

-Marc avait raison... Pourquoi tu me surprotèges comme ça ? C'est tellement illogique..
-Tu penses ?
-Bah, tu ne m'aimes pas, je t'aime pas.. pourquoi tu me protèges ?
Il me fixa d'un air.. neutre. C'était le moins qu'on puisse dire. Mais je me suis sentie idiote pendant une seconde.

-Bon, je te lâche
-NOOON
Il me lâcha et j'arrivai à avancer sur un bon mètre avant de m'éclater au sol à l'avant. Mes mains amortirent la chute. Il me souleva par les hanches et me fit continuer. Je vis Paul entrain de filmer et à un moment j'entendis un Continue comme ça Choupi. Mon père était entrain de regarder. J'étais morte de honte. Il me lâchait et j'arrivai à avancer un peu toute seule avant de me rattraper sur le mur du voisin. Je tombai sur les fesses plus d'une fois. Mais je me relevai, je commençais à comprendre le truc. Brian accéléra et comme je le tenais, j'accélérai aussi et je m'éclatai sur le goudron. Salement. Je roulais sur la route. Mon jegging se déchira et je saignais. Je sentais mon sang couler. Ma tête me faisait souffrir.
-Putain Sarah, ça va ?
-Je crois que je me suis tordue la cheville et je saigne et j'ai mal à la tête.
-Je suis con, c'est de ma faute, j'aurai dû te mettre les protections adéquats. Tu peux te lever ? 
-Appelle mon père sérieux. Je suis sûre qu'il est entrain de se bidonner dans la cuisine.
Brian n'appela pas mon père. Il me redressa, me prit dans ses bras et il roula jusqu'à la maison. Sophie était venue vers nous.
-Ça va ?
-Elle est tombée. Tu peux aller chercher la trousse de secours dans la salle de bain du bas ?
Sophie courut dans la maison et Brian me posa sur le perron, il me retira mes rollers et lui-même retira les siennes en quelques secondes. On sentait qu'il avait l'habitude. Il était en chaussette et il me remit debout.
-John ! appela-t-il une fois dans le hall. Tu es bourré ou tu peux toujours faire des points de suture ?

Mon père arriva et il grimaça en me voyant. 
-Ma pauvre Choupette. Je vais m'en occuper Brian. 
-Je suis désolé Sarah.
-C'est pas de ta faute mon garçon. Merci Sophie. 
Mon père me souleva et il me posa sur le plan de travail de la cuisine comme quand j'avais 5 ans. Il regarda mon front. Il ne s'était pas rasé ce matin. Il désinfecta ma plaie et il prit son fil et son aiguille pour me suturer.
-Brian.. te fais pas de souci comme ça. Je le vois à ta tête que tu te fais du mouron, ce n'est pas de ta faute.
-Quand le professeur ne met pas tout en place pour la sécurité de ses élèves, c'est de sa faute. Je suis désolé Sarah.
Je tournai la tête et je vis qu'il était vraiment embêté. J'eus un petit sourire en coin.
-Tu sais quoi Papa ? J'ai réussi à faire 2m sans tomber toute seule. Je suis sûre qu'avec de l'entrainement, je pourrais faire du roller hockey. 
-Ah.. si tu fais du Roller Hockey, je serai ton fan numéro 1, Choupi. J'espère que j'aurais une place pour toutes tes compétitions.
-Évidemment. Tu peux regarder ma cheville, je crois que j'ai besoin d'un strapping. 
Mon père regarda et il pencha sa tête sur le côté.
-Non, c'est bon, tout va bien. Alors pas de souci mon ange. Attends, je mets un pansement sur ton genou.
-Merci Dr Papou. Bon, Miller, on y retourne ?
-Tu veux continuer ? 
-Tu sais.. c'est comme le vélo, il faut y retourner le plus vite possible.
Brian sourit, dévoilant ses fossettes et il hocha la tête.

-Demain. Il faut que tu te soignes, c'est pas prudent.
-Okay. Sophie, on va dans ma chambre ?
-Oui, je veux bien. Paul ? Tu peux nous envoyer la vidéo de Sarah entrain de faire du roller ? lui demanda ma meilleure amie.
-Ouais, c'est ce que je suis entrain de faire. Brian, on se fait une partie de GTA ? 
-Yep. On pique ta console John. On ne veut pas vous gêner.
Je montais avec Sophie et je m'affalais sur mon lit.
-Vous étiez super choupinou Brian et toi. En mode collés-serrés.
-T'es sérieuse là ?
-Ouais. Super sérieuse. Je crois que j'aurais kiffé avoir un frère..
-Tu as déjà un frère.
-Un frère comme lui, arrête de me couper la parole. Je veux dire.. un frère de mon âge. Vous êtes proches maintenant et je dois t'avouer que je suis super contente. Je suis certaine que c'est un gars bien.
-Tu dis ça parce que tu craques un peu pour lui.
-Mais non ! 

Sophie rosit un peu néanmoins et je l'embrassai sur la joue. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. Elle mit de la musique. C'était Counting Stars. Nous nous mîmes sur mon lit pour danser et sauter comme sur un trampoline. Ma belle-mère arriva et elle sourit en nous voyant retomber n'importe comment.
-Je vous ai fait du thé mes petites chéries. Sophie ? Est-ce que tu veux rester dormir ici cette nuit ? 
-Je ne voudrais pas vous déranger ? 
-Non pas du tout. Ce sera avec plaisir. Il faut juste que tu ailles chercher tes affaires...
-OH ! BAGHEERA !!! m'écriai-je. Je l'ai oubliée chez Paul !!! 
Je sortis en trombe de ma chambre, loupai une marche et je fus rattrapée in extremis par Elijah qui visiblement, était parti et revenais
-Du calme ma belle. Hum.. Toi, tu es tombée en roller.. Salut Sophie ! Comment tu vas ?
-Très bien. Et vous ? 
-Super bien. Alors.. pourquoi as-tu mis ta vie en danger de la sorte Sarah ? rit mon oncle.
-J'ai oublié ma voiture chez les McDust.
-Hum.. et bien tu demandes à Line et Benjamin de te ramener avec eux et tu reviens en voiture... c'est tout. Pas besoin de se compliquer la vie comme ça.

-Tu étais où en fait ?
-J'ai reçu un.. appel urgent. 
Giulia arriva à ce moment là.
-Eliiiiiiiii !! Je sais faire du roller maintenant, tu sais ??? On va pouvoir en faire tous les deux.
-Okay Princesse. 
Il la souleva et il la prit sur sa hanche. Je me rendis dans le salon. Ils étaient manifestement rendus à quelque chose de plus fort que du thé. Je pris le verre de mon père et le humait. Il y avait une odeur un peu de caramel. Je vis Nicholas ouvrir grands les yeux quand je portais le verre à mes lèvres. J'en prélevais une petite quantité.

-Va falloir m'expliquer comment tu peux boire ça ? Ça arrache le palais. Mais il est meilleur que celui de la dernière fois, j'ai l'impression qu'il y a un goût de noisette et de vanille, non ? C'est quoi ?
-Un Jameson, 18 ans d'âge, Honey. 
-Hum.. Je le préfère au Bowmore. Benjamin ? Est-ce que vous pourriez me prendre avec vous quand vous rentrerez ? J'ai oublié ma voiture chez vous et je ne peux plus me passer de Bagheera, donc..
-Mais oui.. par contre, je ne suis pas certain que tu devrais rentrer seule vu que tu viens de boire.
-Oh. Une petite gorgée, c'est rien. Papalcoolique essaye de me convaincre que cet alcool peut avoir un intérêt gustatif.. 
-Papalcoolique ? sourit Benjamin.
Il regarda du côté de Nicholas Harper et ils éclatèrent de rire. Sophie était assise sur le rebord du canapé près de son père. Elle regardait de manière amusée mon père et moi. 
-En fait.. j'ai un truc à vous dire..
Mon père me scruta un sourcil levé. Je lui souris et lui pinçais le nez. 
-Je sors avec Marc. 
-Marc qui ? fit mon père d'un ton brusque.
-McDust ? 
Je vis l'information entrer dans l'oreille de mon père, le percuter et il sursauta.
-Le fils de Benjamin ?? 
Le père de Marc avait la bouche ouverte. Il nous avait vu à Aspen, mais il n'avais pas calculé du tout. Vraiment, les hommes...
-Bah.. ah moins que Nicholas ait un fils qui s'appelle Marc McDust..
Eric et ce dernier éclatèrent de rire et avalèrent d'une traite la fin de son verre, comme mon père et celui de Marc d'ailleurs. 
-Je suis content, fit mon père d'un ton étrangement calme. Au moins, s'il te brise le cœur, je n'aurais pas besoin de le tuer moi-même, Ben s'en occupera. 
-C'est clair et net. En tout cas ma petite Sarah.. je te souhaite tout le bonheur du monde avec mon fils. Mais bon.. si on pouvait éviter d'avoir un petit enfant dans les prochaines années..
Il venait de tuer mon père par sa remarque et je vis Benjamin se mettre à rire. Il avait vu que la pensée que je couche avec quelqu'un venait de secouer mon père. 
-Non mais ça va pas ?? s'exclama mon père. Va pas leur donner des idées pourries. Mais soit dit-en passant Sarah, je sais que c'est un gars bien. Alors, je suis ravi.
-Tu n'es pas fâché.. ?
-Non, pas du tout. Bon, je t'avais dit de ne pas sortir avec gars comme moi. Mais bon, il est en médecine, il aura moins le temps d'être comme moi. 
-Heu.. vu comment tu étais en médecine avant de sortir avec ma sœur.. 
Mon père lança un regard noir à mon oncle et ce dernier se resservit un verre.
-C'est clair, rit Nicholas. Pas autant que James néanmoins. Lui, dès le lycée, c'était du grand n'importe quoi. Je pense plutôt que c'est Sarah qui va briser le cœur de ton fils.
-Oh tu sais, répondit Benjamin. Si c'est le cas, c'est mon fils, il va s'en remettre rapidement, sauf s'il a hérité de sa mère.. là on est foutu. Par contre, pour toi, Sarah, tu as des super gênes de briseurs de cœurs. Tu vas survivre à votre rupture sans souci, si rupture il y a. N'empêche.. mon fils et ta fille.. En fait, j'ai un autre fils disponible Sophie, au cas où.. moi j'adorerai vous avoir en belle-filles. On pourrait se faire des repas de familles dé-li-rants. On resterait en famille comme ça. Pas de personne extérieure. Idéal. Sarah et Marc. Paul et Sophie.. ce serait le pied intégral.
-Mais de quoi vous parlez ??? J'ai une copine Papa en fait. Et Sophie aussi. Enfin un mec. 
Je me retournai et je vis Paul et Brian dans l'embrasure de la porte.

-Non mais nos pères sont entrain de prévoir tous nos mariages pour faire en sorte qu'on se mélange le moins possible. Vous allez où ?
-Chez moi.
-On peut venir ? fit Sophie. Sarah doit récupérer Bagheera. 
Brian hocha la tête. 
-Remarque, poursuivit la voix de mon père alors que nous étions dans le couloir, on pourrait marier Brian avec Sophie. Tom avec Giulia. Et à la génération d'après, on marierait l'enfant de Brian avec celui de Paul.
Je regardai Paul, il était horrifié. Sophie aussi. Moi, j'étais morte de rire, comme Brian. Il nous mena dans sa voiture chez Paul. Pendant le trajet, il observait ma réaction dans le rétroviseur.
-Alors Dobby, dis-moi tout. Tu as tout révélé sur ta liaison avec le frère de Paul ?
-Oui.
-Et comment l'a pris John quand il a appris que tu t'étais envoyé en l'air cet après-midi ?
-Je lui ai pas dit.
-Donc tu lui a pas tout révélé.
-Tu joues avec les mots.
-Non, pas du tout, c'est toi qui ne comprend pas le sens des mots. Et cesse de me parler sur ce ton insolent, veux-tu. Je suis ton maître pour encore 24h. D'ailleurs, en parlant de ça, ce soir, tu n'oublieras pas de faire la vaisselle. Et je crois que Tom avait un devoir à faire en art plastique, tu l'aideras. Moi j'ai vraiment la flemme.
-Tu dessines super bien, pourquoi tu ne l'aides pas toi ?
-J'aimerai bien savoir ce que tu sais de mes capacités de dessins, alors que tu ne m'as jamais vu dessiné.
-J'ai vu ton carnet.
-Ah. Donc tu as fouillé dans mes affaires. Super. J'ai toujours su que tu étais une fouineuse, merci de l'avouer.
-Je n'ai pas fouillé.. et puis tu n'as qu'à pas laisser tes affaires à trainer.
Brian sortit son carnet de sa boîte à gant et l'agita tout en me regardant méchamment dans le rétroviseur.
-Je ne le sors jamais d'ici.

Sophie lui prit des mains et elle l'ouvrit. 
-La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure lit-elle à voix haute. C'est de saint Augustin, non ? Tu dessines vraiment bien. C'est Tom ?? Il est super bien fait. J'adore, on voit même son petit sourire malicieux. Tu as le même d'ailleurs. Le côté viril en plus.
Elle était sérieuse ? Elle changeait de conversation. Paul se renfrogna un peu, je le vis de profil. Il sentit que je le regardai parce qu'il se tourna vers moi. Il me fit un clin d'œil. Une fois arrivée chez lui, je récupérai ma voiture et je rentrais chez moi avec Sophie. Nous fîmes un détour par le Starbucks. Le téléphone de Sophie sonna et elle devint pâle. 
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rodrigue. C'est Rodrigue.
Je lui pris son téléphone des mains. C'était un bel hispanique qui apparut devant mes yeux. 
-Décroche.
-Je ne veux plus lui parler. 
-Dis-lui. Sinon, il continuera encore et encore. Sophie.
Elle décrocha et elle l'interrompit au bout de quelques secondes.
-Je ne veux pas savoir la raison pour laquelle tu.. je m'en fous. Je ne veux plus que tu m'appelles, compris ? Peu importe.De ma faute 
Sophie détacha sa ceinture et elle sortit de la voiture. Elle s'éloigna et même depuis mon siège, je pouvais entendre sa voix. Elle était furieuse quand elle revint à sa place. 
-Attends,, ce fils de pute était entrain de me dire que c'était de ma faute s'il avait couché avec une autre fille à une fête où nous étions venus ensemble parce que je faisais toujours ma prude. Putain de connard. Je le bloque. Tu avais raison, j'ai bien fait de lui répondre. J'hésitais à le faire. Maintenant, il peut toujours crever. Non mais quel bâtard ! 
Je n'avais jamais entendu Sophie aussi énervée. Et aussi vulgaire aussi. Quand nous arrivâmes chez moi, ses parents étaient toujours là, comme les McDust d'ailleurs. Nous nous installâmes dans la cuisine. Je pris un paquet de gâteaux et la glace. Je savais ce qu'il fallait pour calmer Sophie. Du sucre et du gras. Mary et sa mère nous trouvèrent là alors qu'elles ramenaient leurs tasses de thé.
-Qu'est-ce qu'il y a ma petite princesse ? Tu n'as pas l'air bien.
-Si ça va.
Adèle me regarda et je baissai les yeux pour ne pas la trahir.

-C'est à cause de ton petit ami ? Il y a un souci, tu sais que tu peux m'en parler.
Sophie soupira et tourna les yeux vers sa mère qui avait passé sa main sur sa joue.
-Tu te souviens de Rodrigue, le gars qu'on a rencontré cet été ?
-Oui, quel beau gars ! Tu aurais dû le voir Mary. Le style de toutes les filles de 16 ans !! 
-Oui et bien malheureusement c'était mon type.
-Je sais, vous avez flirté ensemble. Vous étiez d'un chou..
-On a fait plus que flirter maman. Et il..ne s'est pas bien comporté avec moi et il m'a appelée tout à l'heure. Il m'a dit que c'était de ma faute et ça m'a saoulée.
Adèle ouvrit les yeux en grand et elle serra sa fille contre elle.
-Je suis tellement désolée mon cœur. Ça va aller ? 
-Oui, mais c'est tellement blessant. 
-Tu sais Sophie, fit Mary en prenant une cuiller et en la plongeant dans le pot de glace. Il ne faut pas que tu prennes les remarques de ce.. butor trop à cœur. Il n'était pas fait pour toi. C'est tout.
-Je sais.. mais je ne comprends pas pourquoi ce con n'arrête pas de m'appeler. 
-Il sait qu'il a perdu une fille super, mais j'espère que tu ne retomberas pas dans ses filets, répondit sa mère.
-Oh non, de toute façon, je m'entends vraiment super bien avec Cameron. Il est vraiment adorable.
-Je valide, dis-je. Il est tellement super. Il est super mignon aussi.
-Vous savez quoi ? Et si Sarah venait à la maison pour changer ? Je suis certaine que ton aîné pourrait rester chez les McDust et Tom aller chez Eric. Ça vous ferait une soirée de libre avec John. Ça ne doit pas vous arrivez très souvent.
Je devais regarder Adèle bizarrement parce qu'elle se mit à rire.

-Quand tu auras des enfants ma chérie, tu sauteras sur l'occasion d'être un peu seule avec la personne qui fait vibrer ton cœur.
-Sarah et moi, on avait déjà préparé notre soirée ici en fait. Mais la semaine prochaine, on pourrait même prendre Tom à la maison. Comme ça tu pourras profiter de ta soirée avec Papa, ça fait une semaine que vous êtes séparés.
Mary approuva ce que disait Sophie et quand il ne resta plus que nous à la maison avec mon père et Mary, nous nous affalâmes dans le canapé. Mary et mon père étaient blottis l'un contre l'autre. Ils faisaient des mots croisés. Tom lisait, allongé par terre devant la cheminée. Quand Brian arriva, il s'arrêta et regarda sa mère d'un air goguenard. 
-Vous êtes meeeuuuugnnooon. Le parfait petit couple. Vous faites des mots croisés. C'est d'un cul-cul. Vraiment. La petite comédie romantique par excellence. Vous voyez la scène de fin, quand tout le monde est content ?

-Moque-toi autant que tu veux Lapinou, tu ne diras plus la même chose quand tu rencontreras une femme avec qui tu auras envie de faire des mots croisés.
Mon père leva les yeux et leva les yeux au ciel, un peu comme pour lui dire : si je pouvais, je ferai pas des mots croisés. Mary lui donna un coup de coude et il l'embrassa. Brian me fit signe de le suivre dans la cuisine. Je regardai Sophie et elle me lança un regard difficile.
-Toi tu as gardé Sophie auprès de toi pour avoir un rempart, mais sache que ça ne change rien pour moi. Tu vas cuisiner. Lave-toi les mains.
-Je ne sais pas cuisiner.
-Je vais te dire quoi faire et comment le faire. Lave-toi les mains. 
J'avais déjà cuisiné avec Brian, mais là, c'était différent. Il me laissa tout faire. Il me donnait juste des ordres, jusqu'à ce qu'il lève les yeux au ciel. 
-Tu es vraiment nulle. Faut y aller pour découper, sinon, on y sera encore demain. 
Il se déplaça derrière moi, me prit le couteau des mains, me l'arracha plus exactement. 
-Tu mets tes doigts comme ça. Il ne faut pas que tu présentes le bout, sinon tu vas les trancher. Tu fais comme ça.
Il m'entourait de ses bras et il découpa la carotte en rondelle en 30s. Il avait une odeur bizarre sur lui. Je tournai la tête. Je connaissais cette odeur. 
-Tu es passé voir Alexandra ? 
-Pardon ? 
-Tu es passé voir Alexandra, affirmai-je. Tu sens la cocotte. 
-Je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Et ma copine n'est pas une cocotte.

-Non, c'est une tortionnaire. Et je compte bien te le rappeler tous les jours. Je t'ai autorisé à la revoir parce que j'ai vu que tu l'aimais profondément et je n'ai rien de particulier contre toi. Soyons bien d'accord. Je ne veux plus la voir dans ma maison. Rends-moi mon couteau et repose ton joli petit cul sur le tabouret.. enfin je veux dire..

J'étais devenu rouge et Brian se mit à rire en reposant le couteau.
-À tes ordres, vu que j'ai un joli petit cul. Quand je pense qu'il a fallu.. 5 mois de vie commune pour que tu avoues que j'avais un joli petit cul. Oh mon Dieu.
-Ce n'est pas ce que je voulais dire.
-Tu as maté mon cul. Je ne peux pas m'en remettre. En plus, comme tu as vu celui de Marc et de l'illustre inconnu qui t'a ouvert les cuisses pour la première fois. Sur une échelle de 0 à 10, je..

-Brian. C'est une expression. Je ne sais pas comment est ton cul et je m'en tape mais royalement. 
-Tu auras peut-être l'occasion de le voir, d'ici la fin de ton esclavage. Qu'est-ce que tu en dis ?
-Qu'est-ce que tu es entrain de me proposer là ?
Il se rapprocha de moi et instinctivement, je cherchais quelque chose pour me protéger. Je sentis le plan de travail derrière moi et il eut un sourire sadique.
-Je pourrais faire un abus de pouvoir. Ça te plairait ? ajouta-t-il à voix basse.
-Non mais tu as pété une durite ? 
-J'adore te faire marcher. Passe moi les courgettes. Je vais les couper, je commence à avoir la dalle. 
Brian faisait tout avec une certaine aisance, c'était indéniable. Il coupa les courgettes et me laissa faire le reste. 
-Attention à l'huile, c'est chaud.
-Je sais ce que je.. putain !!
De l'huile m'avait sauté dessus et m'avait brûlé. Brian avait de meilleurs réflexes que moi. Il plongea ma main sous l'eau froide. 
-Je t'avais dit de faire attention. Arrête de n'en faire qu'à ta tête !! Tu vas bien ? finit-il par me demander d'un ton un peu inquiet. C'était pas ta journée. 
-Tu remarqueras que tout ce qui m'est arrivé est de ta faute.
Il me regarda et je souris. Bon okay, c'était de ma faute, mais on pouvait être de mauvaise foi un peu ? Il finit de cuisiner et Sophie passa sa tête dans la cuisine. 
-Ça sent super bon. Je peux venir avec vous ?
-Tu es la bienvenue. Prends un siège. On mange du bœuf sauté aux courgettes. Je vais m'occuper du dessert. Dobby, tu peux aller mettre mon linge dans la machine ? 
-Tu vas faire quoi en dessert ? 
Sophie. Ça ne la choquait même pas qu'il m'appelle Dobby et me donne des ordres.
-Des Dadar Gulung. J'ai envie d'en manger depuis ce matin. 
Je montais dans la chambre de Brian pour prendre son linge et faire son lit. Je savais qu'il allait me demander de le faire. Je descendis son panier à linge, direction la cuisine. Quand je voulus revenir dans la cuisine, j'entendis Sophie et Brian parler. Je m'arrêtai. Ils ne m'avaient pas vu.
-Ça me perturbe vachement cette histoire avec Sarah. Cette histoire d'esclavage, je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps, quand elle m'en a parlé pendant les vacances, je pensais que ce serait une journée pas une semaine. 
-Je suis moi-même impressionné. En fait, si elle m'avait demandé, j'aurais arrêté, il y a 5 jours au moins, mais comme elle tient bon.. je me suis dit que j'allais continuer.

Je n'entendis pas ce qu'elle lui dit parce que Tom se mit à hurler de rire depuis le salon. « "Drago Malefoy, l'extraordinaire fouine bondissante..." hurlait le garçon. Visiblement, il était toujours entrain de lire le Harry Potter quatre.
-...Elle a pas l'air comme ça, continuait Sophie, mais ce qu'il lui est arrivé au lycée.. ça l'a vachement choquée. Prends soin de ma sœur Brian. Sérieusement.
-Je n'ai pas l'intention de lui faire du mal, répondit-il doucement. Et pour ce qui est arrivé au lycée.. j'ai fait tout ce que j'ai pu pour qu'elle ait des excuses, mais comme elle ne m'en a pas plus parlé que ça.. je.. j'ai rien pu faire de plus. Elle ne veux pas en parler. 
-Tu sais quand sa mère est morte... il y a tout un moment où elle n'a pas pleuré, elle a refusé d'en parler et un jour.. c'est sorti, tout seul. 
-Moi aussi ça m'a choqué, finit-il par dire. De la voir comme ça. Sur le coup, ça m'a vraiment choqué. Je ne veux pas que tu lui dises, mais ça m'a fait mal de la voir comme ça. Elle était détruite. Elle et moi.. on a été obligé de vivre ensemble alors que ça n'a jamais été le grand amour entre nous, mais je ne lui veux pas de mal. Je lui ai dit qu'il fallait qu'elle en parle mais elle a refusé. À un moment donné, je ne peux pas faire les choses à ça place. Toi non plus. Il faut aussi qu'elle apprenne à prendre soin d'elle toute seule.
-Comment tu peux continuer à vouloir fréquenter Alex après ça ?
-Je l'aime profondément. C'est plus fort que moi, tu vois ? Et.. elle n'est pas vraiment comme ça. Je connais la vraie Alexandra.. Celle qui est en dessous sa plastique parfaite, celle qui n'est pas observée au lycée. La vraie de vraie. Celle qui est capable de mettre des sweats dégueulasses et une queue de cheval. Celle qui aime rempoter ses géraniums dans son jardin. C'est une fille géniale. En réalité, Sophie, c'est Sarah qui m'a dit de retourner vers elle. Je ne l'aurais pas fait de moi-même, même si ça m'avait brisé le cœur. Ma loyauté était acquise à Sarah. 
-Pourquoi Sarah et toi vous ne vous dites jamais les choses simplement ? Tu n'aurais pas pu lui dire ça ?
-Elle le sait, je crois. Aussi étrange que ça puisse paraître, on arrive à se comprendre assez facilement elle et moi, pas besoin de grands discours. Elle sait que dans cette histoire, j'étais à 100% de son côté. Je prends un plaisir coupable à la titiller pour lui faire perdre ses moyens, mais.. elle est loin d'être totalement conne. Elle sait que je fais ça pour l'amusement pas par réel sadisme. SARAH ??? TU PEUX VENIR ?

J'attendis quelques secondes avant de venir dans la cuisine.
-Tu as lavé mon linge ?
-Oui, et j'ai fait ton lit aussi. 
-Ah ? Cool. Merci. Il faudrait que tu ailles mettre la table. Ce sera bientôt prêt. 
-Okay. Baguettes ou couverts ?
-Heu.. Baguette, pas contre mets des couverts pour Tom au cas où. Il se débrouille de mieux en mieux, mais au bout d'un moment ça le saoule.

Je le fis, sans rien dire. J'étais.. troublée parce que je venais d'entendre. Je savais que Brian était de mon côté, je l'avais senti, il n'avait pas eu besoin de me le dire comme ça. Ou alors il me l'avait dit ? Je ne savais plus. Je mis le couvert et pendant le repas, je regardai mon assiette.

-Sarah. Tu n'as rien mangé... déplora mon père
-Je n'ai pas très faim. 
-Tu devrais goûter au moins.Et puis, on a juste brunché..
-Sophie et moi on a mangé un goûter. 
Sophie me regarda avec inquiétude. Mon père le remarqua et sa bouche se plissa légèrement. Brian agita une courgette sous mon nez et il me demanda de la manger.
-Arrête. S'il-te-plaît. J'ai vraiment pas faim. J'ai un peu mal au cœur. C'est à cause de la glace. Je vais sortir de table. Ça va passer, vous me gardez mon assiette.
Je montai dans ma chambre et je m'allongeai sur le lit, les genoux recroquevillés. Je fermai les yeux et je réfléchis. À ma vie. J'avais subi des épreuves difficiles au lycée. Vraiment difficile. Qu'avais-je fait pour mériter ça ? Brian était un idiot. Ma loyauté est acquise à Sarah. Mon œil, oui. Il disait ça pour se donner une bonne conscience. Je m'en doutais. Au bout d'un moment, je me levai et je retournai dans la salle à manger. 
-Sarah ? Tu vas bien ? 
-Ouais, je vais mieux. J'avais juste besoin de m'allonger un peu. Je vais réchauffer tout ça.
Je me servis un tout petit peu de bœuf aux courgettes et Brian plissa des yeux. Sophie posa sa main sur ma cuisse. C'était bon. Mais honnêtement, j'avais toujours l'estomac noué. Je n'aurais pas pu manger plus, d'autant plus que Brian avait mis devant moi deux de ses petites crêpes. Je devais les goûter. C'était bon, très bon même mais.. je n'avais pas du tout faim. J'en aurais pour le lendemain matin. C'était top avec toute cette noix de coco légèrement caramélisée... Sophie avait réinvesti sa chambre près de celle des parents. Nous avions cours le lendemain, c'était mieux comme ça.. Et puis Brian avait tendance à m'appeler pendant la nuit. Nous avions parlé, mais j'avais bien vu que ma copine était crevée. Elle avait été assez malade mine de rien. Je l'embrassai et la laissai dans sa chambre aux environs de 23h. J'étais entrain de me brosser les dents dans ma salle de bain quand Brian arriva sans frapper.
-Bon. Tu es prête pour ta punition ?
-J'ai pas trop le choix, je crois. Qu'est-ce que je dois faire ?
-Je veux que tu me masses. J'ai de l'huile de massage. On va faire ça dans ma chambre.

Je levai les yeux au ciel et quand j'arrivai dans sa chambre. Je vis qu'il avait retiré son T-shirt de nuit. Il était en caleçon. Il s'allongea sur le ventre et ferma les yeux. Je m'assis sur lui. C'était le plus facile pour le masser. Je pris un peu d'huile et je le massais doucement, insistant près de sa colonne vertébrale, de sa nuque. Son dos était finement musclé. Et comme une idiote, je pensais à Marc. À notre petite séance de massage érotique. Je rougis et je passais au massage de ses mollets et de ses cuisses. Je me retournai. Au moins, il ne me verrait pas cet idiot. Je massais ses mollets, je passais à ses pieds. Il était chatouilleux, je le vis et j'évitai de justesse son pied dans ma tête. Je retournai à son dos, à ses bras. Si ça n'avait pas été Brian.. j'aurais apprécié sûrement de masser un corps comme celui-ci. C'était du nerf et du muscle. Je remarquai qu'il avait une cicatrice sur le bras gauche. Elle était fine. Il avait dû se faire ça enfant.

-Tu as vu qu'une punition peut ne pas être atroce, n'est-ce pas ? 
-Pour qui ? Pour toi, clairement pas.
-Tu es douée du massage toi, pourtant, grogna-t-il la tête entre ses oreillers.
-Merci. C'est la première fois. 
-Hum. Je comprends. Bouge toi de mon joli petit cul. 
Il se retourna et il me demanda de lui masser le torse.
-Je ne crois pas que je peux.
-Pourquoi ?
-Je trouve que ça a un côté érotique qui ne respecte pas le contrat.
Brian sursauta et il se mit à rire et moi aussi d'ailleurs. Ma remarque me parut complètement conne dite à voix haute. Je posai mes mains sur lui. Il n'avait pas de poil sur le torse. Il n'était pas très poilu d'ailleurs.
-J'enlève les trois poils qui se battent en duel sur mon torse, je trouve ça ridicule. Si j'avais eu une toison, je l'aurais gardée, mais là... Martin m'a toujours dit qu'il avait eu des poils un peu plus tard. 
-On est vraiment entrain de parler de tes poils là ?

-Tu regardes mon torse de manière chelou. C'est pour ça. Écoute, si ça te dérange autant que ça, ne le fait pas. Je voulais juste voir si tu étais capable de faire tout ce que je voulais. Manifestement, c'est le cas. 
Il se redressa et je me retrouvais à quelques centimètres de lui.
-Sarah. Demain à cette heure-ci, tu ne seras plus mon esclave. Ça va me faire bizarre, mais je voulais te dire que tu es une très bonne elfe de maison. Voilà. Tu t'es comportée avec dignité dans ta tâche d'elfe de maison. Demain matin, je veux un cappuccino et des pancakes. Tu peux me passer mon T-shirt ? Merci. Heu.. où est-ce que tu vas comme ça ? Qui te fait croire que j'en ai fini avec toi ?
J'étais sur le point de partir.
-Je voulais juste aller chercher mon peignoir, je commence à avoir froid.
-Tu ne risques pas d'avoir froid avec ce qu'on va faire maintenant.
Je blêmis, il rit devant ma tête hébétée. 
-Du Tai chi. On va faire du Tai Chi. 
Mary entra alors qu'il était entrain de rectifier ma position. J'avais une jambe pliée à 90°, et il trouvait que je ne me tenais pas assez bien.
-Brian ? Tu n'avais pas un papier à me faire signer ? J'ai peur d'oublier demain.
-Si, attends. Toi bouge pas. 
-Brian, ne parle pas comme ça à Sarah. Tu as l'air crevée ma chérie, vas te coucher. 
Je regardai Mary, puis Brian. Il hocha la tête et je me laissai tomber sur le lit de Brian avec un sourire de soulagement qui fit rire Mary.
-Mary.. demain soir, on devrait aller au restaurant.
-Ah ?
-Oui. On a jamais été au restaurant toutes les deux un soir. Papa travaille. Brian pourrait garder Tom et toi et moi, on irait au restaurant. 
-Ce serait juste su-per. On fait ça. 
Mary sortit et Brian me fusilla du regard.
-Et si j'avais prévu de faire des trucs demain ? 
-Si tu veux t'envoyer en l'air avec Alexandra, c'est toi qui voit, mais comme je ne veux pas la croiser chez moi avant un petit moment, tu as intérêt à faire les choses rapidement. J'imagine que ça ne doit pas être un problème pour toi.q
-Tu es entrain de sous-entendre que je suis un éjaculateur précoce ? C'est pas le cas. Je te rappelle que tu as pourtant assisté à l'une de mes performances, pas la plus glorieuse, mais c'est loin d'être le cas. 
-Je ne parlais pas de ça. Je te disais juste de ne pas mettre trois plombes parce que je ne veux pas la voir. C'est tout. Et ne me rappelle pas que je t'ai vu entrain de te faire baiser stoplait. Je tiens à mon équilibre mental aussi précaire soit-il.
Il avança sa main et il me caressa la joue. À quoi pensait-il. Il approcha son visage du mien et m'embrassa le front avant de reculer précipitamment, gêné. Il m'envoya dans mon lit en me souhaitant une bonne nuit. Je me laissai tomber sur mon lit. C'était étrange. Il m'avait embrassé sur le front gentiment. Je ne savais pas quoi en penser. Il avait rarement des démonstrations d'affection comme ça. J'étais un peu troublée.

Le lendemain, dernier jour de servitude, j'étais heureuse. Vraiment heureuse. Je me réveillais doucement avant mon réveil. Je me levais et j'allais faire ma pâte à pancakes. Je retournai dans ma chambre pour me laver et je vis que Brian avait comme toujours choisi ma garde-robe. Je levai les yeux au ciel. Mais finalement, ça allait. Il avait juste mis un jean serré, une tunique blanche large et il avait sorti la manchette dorée qu'il m'avait offerte et ma paire de boucles d'oreille petits bateaux. Je te laisse le choix des chaussures. C'était ce qu'il avait écrit sur le message qu'il m'avait laissé sur ma commode. J'arrivai dans la cuisine pour faire mes pancakes et Tom débarqua rapidement avec Sophie.
-Salut ! Qu'est-ce que tu fais ? 
-Des pancakes.
-C'est super chou de faire ça. Même si c'est Brian qui te l'a demandé.
Tout le monde apprécia mes pancakes et je trouvais ça super. J'étais heureuse, même Brian vit le changement.
-Si on a le temps cet après-midi, j'aimerai bien qu'on continue à faire du roller Brian.
-Heu.. ouais. Okay. Je pensais pas que tu allais autant kiffer.
-Moi non plus.
Je conduisis Sophie dans Bagheera et je la laissais conduire, elle n'avait jamais testé ma voiture et elle était super enthousiaste. Elle se gara au lycée et elle soupira.
-J'adore ta voiture, j'en veux une comme ça.
-La tienne n'a même pas 6 mois.
-J'adore ma voiture. Mais j'adore la tienne. Je veux deux voitures. 
-Tu peux la conduire quand tu veux. Tu m'appelles et tu la conduis. 
-Tu es vraiment trop chou.
Cameron vit Sophie et tout son être s'illumina. Il marcha rapidement vers elle et l'embrassa, la plaquant contre le casier où nous étions.
-Tu vas bien ? Tu n'es plus malade ? Je ne suis pas entrain d'attraper la crève en t'embrassant ? 
-Tout va bien mon chéri.

Je remarquai que les gens me regardaient. Pourquoi ? Je ne comprenais pas ce que j'avais. J'étais bien habillée. Je n'avais rien de travers. J'eus la réponse en rentrant dans ma salle de cours. Cathy arriva vers moi. Elle avait l'air un peu horrifiée. Elle me tendit le torchon qui servait de journal du lycée. Il y avait une photo de moi avant ma coupe de cheveux, une autre de Brian et Alex dans un montage assez pourri d'ailleurs où la photo du couple phare du lycée était tranchée en deux, celle d'Alex entrain de tomber. Et il y avait ce titre : Exit Alex, bonjour Sarah ! l'histoire incestueuse de Sarah et Brian M. Je me laissai tomber sur ma chaise. J'avais les jambes coupées. C'était quoi ce bordel encore ?

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