Le contrat de servitude

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En me réveillant le lundi matin, ma première réaction fut la suivante : j'allais être l'esclave de Brian. Pendant 7 jours. J'aurais aimé me dédouaner, mais j'avais donné ma parole. Je me levai de mon lit. Non seulement, j'allais devoir me coltiner Brian mais en plus je devais retourner au lycée. Je descendis pour prendre mon petit déjeuner. Je vis Brian compter sa monnaie, assis sur le plan de travail de la cuisine.
-Sarah, tu aurais pas 10$ en petite monnaie par hasard..
-Heu.. si je pense.
Brian me tendit son billet et me sourit. Mary nous observait avec un petit sourire sur les lèvres. Elle quitta la cuisine.
-Je pense que ton esclavage commencera tout à l'heure, j'ai un peu la flemme là. Surtout qu'on a pas vraiment délimiter jusqu'où tu es prête à aller.
-Pardon ?
-Bah oui, je pense qu'il faut qu'on se mette d'accord sur ce que je peux te faire faire ou pas. Tu finis à quelle heure ? 16h moi je finis à 15h, j'ai 2h30 d'entrainement.. Tu passes me prendre à 17h, je t'offre un café, on va pouvoir parler plus.. librement.
-J'ai l'impression que tu vas me faire un coup à la Christian Grey, tu me fais peur.
-Je n'ai pas l'intention de te baiser, alors pas de souci à te faire sur ce coup-là. Et comme tu as surveillé ma conversation pré-orgasmique avec ma copine, tu saurais que que je ne suis pas du tout un sadique. 
-Conversation pré-orgasmisque. T'es con.
Je me mis à rire et je m'en voulus, parce que c'était stupide comme réflexion. Brian plongea dans son bol et sourit. Mary revint avec Tom. Ce dernier me serra dans ses bras.
-Saraaaaaah ???
Oh non. J'allais me faire a-Tom-iser. Il commença à faire ses grands yeux de chaton.
-Tu sais pour moi, tu es comme ma grande sœur. 
C'était tellement mignon que je lui souris. Je ne m'y attendais pas vraiment.
-Moi aussi je t'adore Tom.
-Ça veut dire que tu peux m'emmener à l'école avec Bagheera ? DIIIIIIIISSSSSS OOOOOUUUUI.
Il monta sur mes genoux et il colla son nez contre le mien. C'était mort, je ne pouvais pas refuser face à autant de « mignonnerie » mais une seule chose me turlupinait.

-Bagheera ? 
-Bah oui, ta voiture. Bagheera.
-Pourquoi Bagheera ?
-Bah, c'est une panthère, me répondit-il d'un ton un peu las.
-Je dois être bête, je ne comprends pas.
Tom soupira et leva les yeux au ciel.
-Ta voiture est une Jaguar. Maman m'a dit qu'un jaguar c'est comme une panthère. Bagheera est une panthère. Donc ta voiture c'est Bagheera. Je dois recommencer ou tu as compris ? 
-Pourquoi tu donnes un nom à ma voiture Tom ?
-Tu n'aimes pas ?
-Si j'adore. Bagheera. Ça lui va bien. Je suis certaine qu'elle va plus vite que la Batmobile, ajoutai-je en regardant Brian.
Ce dernier mangeait des céréales et il leva les yeux. 
-J'espère bien, c'est une voiture de sport. John est déjà parti ? 
-Oui trésor.
-Hum. Je voulais lui demander un truc, c'est pas grave. Paul ne va pas tarder à arriver et..
La sonnette retentit et je me levai pour ouvrir. Paul portait un manteau assez long beige et il avait l'air crevé.
-Salut, entre, je t'en prie. Tu vas bien ?
-Ça va. Un peu dégoûté de devoir répondre mais bon...C'est ta voiture devant ? 
-Oui oui. C'est Bagheera d'après Tom.

-Wow. J'adore. Son nom lui va bien en plus.

-Salut Paul ! lança Mary. Tu veux des pancakes ? 
-Volontiers. J'ai à peine eu le temps de manger ce matin, j'étais claqué. 
-Assieds-toi, vous avez le temps, vous ne commencez pas avant 40 minutes.
-Mais on a 20 minutes de trajet, Maman.
Mary leva un de ses sourcils.
-Oh pauvre chou, tu vas pas pouvoir tripoter Alexandra pendant 20 minutes, quel dommage ! Est-ce que tu préfères un thé ou un café Paul ? 
Brian leva les yeux au ciel pendant que Paul s'installait juste à côté de Brian. Il retira son manteau et le posa juste à côté de lui. 
-Ils sont délicieux Mme McAllister. Je vous remercie. 
-Thomas ! Fais attention, tu as tâché ta chemise. Va te changer. 
-Mais j'ai pas fini de manger ! protesta le petit garçon.
-Tu finis et tu te changes bonhomme. Et rapidement, toi tu commences dans 30 minutes. 
-Oui Maman.
Il avala son tas de pancakes, et courut dans sa chambre, il revint avec une autre chemise et il enfila le pull aux couleurs de l'école. Quand il monta dans ma voiture, ses yeux pétillèrent.
-Dis. Est-ce que tu peux t'arrêter juste devant la porte de l'école ? Je voudrais montrer à tout le monde que ma sœur a une voiture trop cool.
-Évidemment. C'était prévu.
-Est-ce que tu pourras venir me chercher ? Je finis à 16h30. 
-Bien sûr, je dois passer prendre Brian une heure plus tard, mais on aura le temps d'aller se prendre un gâteau tous les deux.
-Ah oui oui oui. D'ailleurs, on devrait aller en porter un à Maman. Parce qu'aujourd'hui, elle m'a dit qu'elle avait une journée pourrie.
-Okay, ça me va. En fait, est-ce que tu aimerais qu'un midi, pas aujourd'hui, mais un autre midi, qu'on déjeune ensemble ? On demanderait à Papa, je pense qu'il serait d'accord.. ou à ta maman.
-Tu ferais ça ? Est-ce que Brian viendrait avec nous ?
-Il faudrait lui demander.
-Je n'ai jamais déjeuner tout seul avec Brian. 
-Il ne fait pas grand chose avec toi, n'est-ce pas ? 
-Il n'a pas le temps, et puis je suis habitué à être tout seul. C'est bon, on est arrivé. 16h30, sois à l'heure.
-Okay sweetie. Bonne journée.

Je filai au lycée et je vis les gens entrain de me regarder, ils essayaient de voir qui était dans la voiture. Le mieux dans cette histoire c'est que je piquai la place de parking d'Alexandra sous son nez, pour la simple et bonne raison que des gens s'étaient arrêtés pour regarder Bagheera. Je sortis de ma voiture et je rejoignis Sophie.
-Elle claque ta voiture. J'avoue.
-Tu.. es venue à pieds ? 
-Non mais ma voiture, j'ai essayé de la démarrer ce matin, et j'avais plus d'essence. Sérieux. J'ai oublié de faire le plein en partant.
-Comment tu es venue ?
-Heu.. et bah, j'ai appelé Cameron vu que tu m'as dit que tu emmenais Tom. Il va me ramener après le théâtre.
-D'accord. Il est où d'ailleurs ?
-Bibliothèque, il avait un livre à poser avant les cours. On y va ? 
-J'ai piqué la place d'Alexandra, tu as vu ? 
-J'ai vu, c'était vraiment super cool.On a cours de quoi déjà ? 
-Littérature.
-Avec James Potter !!! Yeaaaah ! Y'a-t-il meilleure chose pour commencer l'année ?
-Vu que j'ai passé mon début d'année avec Marc, je crois qu'il y a mieux.
-Des nouvelles de lui d'ailleurs ?
-Il m'a envoyé un message hier pour me dire que je lui manquais. Tu devrais voir sa chambre à Stanford, il m'a fait une vidéo. C'est un truc de fou. Elle rentre dans ma chambre. Je crois que l'an prochain, il va prendre un appartement à côté du campus. Il m'a dit un truc comme ça.
-Mais tu n'en sais rien.
-J'en sais rien parce que quand il m'en a parlé, j'étais subjuguée par sa façon de parler. J'observais ses lèvres. Il a une façon de prononcer les mots, c'est sexy. Il est super sexy et tu sais quoi ? On s'amuse bien tous les deux.

-Mieux qu'avec.. tu sais qui ?

-Différent. Je crois que Chuck était plus.. doux. Je ne sais pas si c'est un bon qualificatif. Plus.. attentionné. non pas que Marc ne le soit pas mais.. c'était pas pareil. 
Notre professeur arriva au moment même où la seconde sonnerie retentit.

-Bon, mes chers petits. Je vous souhaite tout d'abord une bonne année, patati, patata. Je pense que ça fait une semaine qu'on vous le sort, alors je vais économiser ma salive. Vous allez prendre une feuille blanche. Rangez vos livres. Je veux, pendant les 10 minutes où je vais vous laisser seuls pour aller prendre le café que je n'ai pas eu ce matin dans le distributeur, que vous me disiez les livres lus pendant les vacances et pitié. 50 nuances de Grey ne compte pas, je parle de véritable littérature.

Mon prof sortit sous un éclat de rire et il nous laissa. 
-Bon tu disais ? me demanda Sophie.
-C'était pas pareil, je ne dis pas désagréable, mais différent. Tu dois comprendre.
-Yes.. et pour.. le brun ténébreux aux yeux bleus ?
-Le.. non mais tu veux que je me fasse tuer ou quoi ?
Sophie se tourna vers Alexandra et elle eut un air méprisant sur le visage. 
-J'en ai rien à faire de cette conne et tu ne devrais pas t'en faire non plus.
Mon prof revint alors que Sophie et moi étions en pleine discussion sur la saison de GoT à venir. Mon prof revint et il n'en avait absolument rien à faire. Nous reprîmes notre cours jusqu'à ce que la voix de la sous-directrice parvienne dans les hauts-parleurs. Elle était horripilante et mon professeur commença à grimacer.
-Bon, personne ne sait débrancher ces hauts-parleurs, je crois qu'elle va nous débiter son rébarbatif discours de début d'année.. 
Un ami de Brian se leva et il débrancha le haut parleur.
-Merci. Bon, reprenons.

Sophie me regarda et commença à rire. Ma meilleure amie rejeta sa queue de cheval sur le côté. À la fin du cours, Cameron nous avait rejoint, il avait changé sa coupe de cheveux d'après moi, il faisait moins.. et bien.. Punette. Je m'en voulais de l'appeler comme Brian mais manifestement, c'était un surnom qui lui allait bien. Le cours suivant était celui de maths et cette pouffe commença par nous faire une interro surprise de 45 minutes pour voir si nous n'avions pas tout oublié. J'avais eu envie de lui lancer ma trousse à la tête et de lui dire : Hey pouffiasse, faut se calmer. Mais ça l'aurait fait moyen. Je regardai mon examen et je me rendis compte que je pouvais répondre à tout. C'était un peu libérateur. Cela portait notamment sur le devoir que Brian m'avait fait. J'arrivai à tout faire sans souci. J'étais fière de moi quand je tendis mon devoir. C'était la première fois depuis des lustres que j'avais le sentiment d'avoir bien fait mon travail. La prof passa les 45 minutes restantes à corriger le devoir et je remarquai que j'avais fait très peu d'erreurs. J'étais ravie. Tellement ravie qu'en voyant Brian dans les couloirs en sortant je lui adressai un grand sourire.

-Qu'est-ce que tu as Petit Bateau ? 
-Tu te souviens le devoir à 75$ ?
-Ouais.
-Grâce à toi et ton génie des maths, je vais avoir un A à l'interro qu'on vient de faire. Alors je suis super contente et rien ne pourra enlever ça.
-Non. Ton premier A par toi-même, on devrait fêter ça, ironisa-t-il.
-T'es con, rétorquai-je en levant les yeux au ciel.
-Mon chéri elle vient de te traiter de con là. 
Je me retournai et j'allais répondre de manière cinglante, mais Brian répondit à ma place.
-J'avais parlé comme un con, elle n'a fait que me remettre à ma place. Ne t'occupe pas d'elle Sweet Heart.

Il passa son bras sur les épaules de sa petite amie et se rendit dans le réfectoire. Il était bête et sa stupide copine n'avait pas changé pendant les vacances, elle était toujours aussi cruche. Je pris le bras de Sophie et nous parlions de tout et de rien. Au détour du couloir nous emmenant à nos casiers, nous vîmes Paul et Chris. Ils étaient entrain de se tripoter. Ils étaient assis sur le rebord d'une fenêtre.
-Tu m'as vraiment manqué. Surtout la semaine dernière Chris.
Paul nous vit et de la honte passa dans son regard. Du moins, c'est ainsi que je le pris. Sophie elle, semblait en avoir strictement rien à faire. Je me demandais si ce n'était pas la meilleure solution. N'en avoir rien à faire. Il avait sa vie et nous avions la nôtre depuis tellement de temps...Cameron apparut dans le bout du couloir et Sophie l'embrassa légèrement sur la bouche. Nous arrivâmes dans le réfectoire et Brian arriva vers moi alors que nous étions à peine installées.
-Je peux te parler ?
-Oui.
-En privé.
Il leva un sourcil en direction de Cameron qui comme par hasard se leva pour chercher de l'eau dans la carafe. Brian s'assit à la place laissé par Cameron.
-Est-ce que tu sais qui va chercher Thomas ce soir ?

-Il m'a demandé de le faire pourquoi ?
-Hum. Okay, il faudrait que tu le dises à ma mère, elle ne le savait pas, elle m'a demandée de le faire alors.. Il finit à 16h30, ce qui veut dire qu'à 32, il est devant ta voiture. Sois à l'heure.
-Heu.. oui.. Mais ce n'est pas la première fois que je vais chercher ton frère. Alors pas de souci.
-Je ne voulais pas dire ça. Tom voulait rejoindre Maman à son bureau, et lui faire une surprise, il m'a dit ça tout à l'heure. Je crois que c'est un plan pourri à la Tom, alors essaye de le désamorcer avant qu'il ne nous explose à la figure. Et sois à l'heure pour venir me chercher, j'aime pas attendre et tu commencerais très mal ta semaine.
Il se releva et retourna à sa place.

-De quoi il parle ?
-On a fait un pari et j'ai perdu, je dois être son esclave pendant une semaine.
-Tu te rends compte que tu vas souffrir ?
-Je crois oui, je le sens assez mal en réalité. Mais.. ça va commencer tout à l'heure.
-168h à la merci de Brian. 
-Dis comme ça, c'est atroce.
-Si je peux t'aider en quoi que ce soit, pas de souci. Je pourrais faire des trucs en douce.
-Même s'il me demande de lui faire une fellation, tu te dévouerais pour la tâche ? 
Sophie eut une grimace de dégoût et Cameron revint s'asseoir. Je ne voulais pas aller plus loin dans la discussion alors qu'il était là et je savais que Sophie non plus. Ma journée se passa relativement comme les autres journées de lycée, elle était chiante, mais ça pouvait aller. Je rejoignis Tom à l'école à 16h30 et il ne me parut pas aussi enthousiaste que cela. Il me dit bonjour, mais moi qui pensait avoir affaire un une petite pile sur patte.. je fus un peu déçue.
-Tout s'est bien passé à l'école ? 
-Oui oui. 
-On va s'arrêter dans une pâtisserie et on file voir ta mère, okay ?

-D'accord. 
-Tom, tu as un souci ? Tu me sembles triste.
-Non, ça va.
-Tu as encore des problèmes avec Corbett.
Il secoua la tête.Il avait un problème mais il ne voulait pas me le dire. Je le vis tourner la tête vers dehors, soucieux. Il finit par me regarder et il souriait de nouveau.
-J'ai envie de manger un éclair au chocolat. Tu crois qu'ils en vendent ? me demanda-t-il dans la langue de Molière.
-Oui, je crois. 
Heureusement que j'avais compris ce qu'il m'avait dit, sinon je me serai sentie assez bête. Il parlait français. À 9 ans. 
-Tu as compris ce que j'ai dit ? Ou tu veux que je répète ? Quand on était pas encore une famille, on parlait toujours en français à la maison. Et maintenant, on le fait rarement. Ça me manque un peu.
-Je ne suis pas bilingue Tom. Mais si tu as envie de parler un peu dans une autre langue, tu peux. 
-Je peux t'apprendre si tu veux, à parler en français. Comme ça.. tu seras vraiment comme ma sœur. Tu es d'accord ? ajouta-t-il en français.
-Pourquoi pas.. Il faut juste que tu parles lentement.

Tom commença à rire et à me parler dans sa seconde langue maternelle. Mary était une mère formidable. Parce qu'apprendre à ses enfants depuis leur plus jeune âge une langue qui n'était théoriquement pas sa langue maternelle.. c'était vraiment bien. C'était un peu ce qu'avait essayé de faire ma tante par alliance avec l'espagnol mais avec l'éloignement, j'avais beaucoup perdu. Nous nous arrêtâmes dans une boulangerie française pour acheter des éclairs de plusieurs parfums, des sablés et des chouquettes. Tout ce qui faisait plaisir à Tom en fait. J'avais bien vu que quelque chose le tracassait et ses yeux brillaient tellement quand il avait passé la porte de la boulangerie. Thomas avait regardé la boulangère et comme elle lui avait dit bonjour en entrant, il lui avait eu un regard amusé.
-Bonjour madame, est-ce que nous pourrions avoir un éclair de chaque parfum existant 
Il lui avait demandé ça en français et il avait parlé assez lentement pour que je comprenne, il avait serré ma main. La boulangère l'avait regardé en souriant, mais elle n'avait pas compris.
-Désolé, je pensais que vous parliez français, parce que c'est une boulangerie française, rétorqua le petit garçon. On aimerait bien un éclair de chaque parfum s'il-vous-plaît.
Je souris et je sus que je ne pourrais pas remettre les pieds ici. La vendeuse avait peu apprécié qu'il lui parle comme ça. Je l'avais vu dans son regard. C'était digne de Brian, ce genre de remarque acerbe. Elle avait encore moins apprécié le petit rire qu'avaient eu les clients juste derrière moi. C'est aussi pour ça que j'avais fait le plein de chouquettes et de sablés. Pour lui faire oublier que Tom l'avait légèrement humilié. Nous étions entrain de manger des chouquettes dans ma voiture lorsque je me garai dans le parking du building Fairchild, où travaillait Mary. Tom était impressionné et il serra ma main. Je demandai deux badges visiteurs à l'entrée et je montai dans les étages.
-Je ne suis jamais venu ici.
-Il ne faut pas que tu aies peur, parce que ta Maman n'est pas aussi cool au travail qu'à la maison.

Il hocha la tête et nous arrivâmes à l'étage du bureau de Mary. Cette dernière devait être dans son bureau, la porte était semi-ouverte et je vis une personne frapper pour entrer dedans. J'allais vers sa première assistante pour lui demander si Anna Wintour était dans son bureau. Elle sourit et me répondit qu'elle était d'assez mauvaise humeur et qu'elle était sûre qu'elle serait ravie de me voir. Elle posa ensuite son regard sur Tom.
-Est-ce que je te connais ? 
-Vous venez de dire que ma mère était de mauvaise humeur.
Elle rougit et dans ses yeux passa la crainte de perdre son job.
-Mais je suis sûr que quand elle aura mangé un éclair, elle ne sera plus du tout de mauvaise humeur, ajouta-t-il en riant. 
Il frappa à la porte de sa mère avec le carton de la pâtisserie en main et j'entendis Mary.
-La ceinture MARRON et non pas CACA D'OIE. Vous comprenez quand je vous.. Tom !! Qu'est-ce que tu.. vous faites là ? ajouta-t-elle en me voyant arriver.

-On emmène le goûter Maman. On t'a pris un éclair mais comme on savait pas quoi prendre on a..
Je ne compris pas la suite parce que Tom s'était approché du bureau pour poser son paquet et embrasser sa mère.
-Sarah. Tu peux descendre à la réserve me chercher une ceinture marron.
-Marron hiver, printanier, automnal ou été indien ?
-Été indien.
Je descendis à la réserve et je sélectionnai plusieurs ceintures avant de remonter pour manger mon éclair sur le canapé où Tom avait élu domicile.
-Merci Sarah. Marron. Caca d'oie. Vous faites la différence où il faut que je demande à l'école de mon fils de vous prendre en stage en prépa-maternelle ? Les filles doivent arriver pour le shooting, dans une demie-heure il me semble. Vous pouvez aller préparer ? Merci. Je serai là dans une trentaine de minutes.
Mary referma la porte derrière elle et retira ses hauts talons avec un air soulagé. 
-Brian finit à quelle heure ? 
-Dans.. 30 minutes. Je vais devoir aller le chercher d'ailleurs, il me l'a demandé.

Mary choisit un éclair et croqua dedans avec délectation, comme si elle n'avait jamais mangé de meilleur éclair.
-Alors cette première journée ? Tom ? 
Tom entreprit de lui raconter sa journée et quand je partis chercher Brian, il était toujours entrain de lui parler. Je me garai sur le parking du lycée et je pris mon téléphone avec un ebook. Trente minutes plus tard, il n'était toujours pas là, j'étais sur le point de l'appeler quand je le vis sortir avec sa pouffe. Il l'embrassa comme s'ils étaient seuls au monde et il chercha ma voiture des yeux. Il monta à la place du mort et je démarrai.
-Starbucks ou un autre café ? demandai-je.
-Peu importe, me répondit Brian en passant son sac dans le peu d'espace qu'il y avait à l'arrière. Tu choisis, je te l'offre de toute façon. Tom allait bien ?
-Non pas trop. Il n'a pas voulu me dire ce qui n'allait pas, mais il était assez triste en revenant de l'école. Il n'était pas comme d'habitude tu vois ? 
-Hum. Il est où là ?
-Avec ta mère. Je pense qu'il va lui dire ce qui ne va pas. On est arrivé.
C'était un café cosy. Je vis aux yeux de Brian qu'il ne l'avait jamais vu. Je poussais la porte et nous entrâmes dans un de mes cafés préférés. Ma mère m'y avait emmenée quand j'avais 3 ans la première fois. Elle m'avait assise autour de la table du fond et j'avais pris un chocolat chaud. Nous y retournions tous les ans. Je n'y avais pas mis les pieds depuis des années, mais je savais que nous serions tranquilles pour parler de ce pacte d'esclavage. Brian me tira une chaise et il prit place en face de moi. Il avait sorti son iPad. 
-Alors j'ai rédigé certaines.. clauses pendant le cours de français. Je m'ennuyais. Tiens, tu peux commencer à lire. Ça se passe comment ici ? Un serveur vient où..
-Non, il faut commander au bar, tu peux me prendre un café crème s'il-te-plaît ? Je vais lire tout ça.

Brian s'éloigna et je tournais l'iPad vers moi.

Entre les soussignés : M. Brian Theodore Miller, ci-après nommé "le Maître" d'une part et Mlle Sarah Gabrielle McAllister, ci-après nommée "l'Esclave", d'autre part,

il a été convenu ce qui suit :

ARTICLE 1 : Objet du contrat de prestation.

Le présent contrat est un contrat de prestations ayant pour objet de définir les termes de la prestation de service.

La prestation consiste à :

-rendre le Maître heureux.

-aider le Maître dès qu'il en a besoin

-obéir au Maître en toutes choses

-accepter sans rechigner toutes les demandes du Maître, quelque soit le nom qu'il pourrait donner à son Esclave.

La liste ci-dessus ne présente pas de caractère exhaustif l'Esclave pourra être amené selon les circonstances à exercer d'autres missions.

ARTICLE 2 : Facturation du contrat

L'Esclave pourra être amené, à la demande du Maître, à se déplacer dans différents endroits de la ville. Les frais de déplacement seront pris en charge par l'Esclave.

L'Esclave prendra à sa charge toutes courses demandées par le Maître, sauf ordre contraire.

ARTICLE 3 : Durée dudit contrat

Le présent contrat est conclu pour une durée de 7 jours soit 168H à compter de la date de signature.

ARTICLE 4 : Exécution de la prestation

L'Esclave s'engage à mener à bien la tâche précisée à l'article 1, conformément aux règles de l'art et de la meilleure manière et avec la politesse exigée face à une personne d'un rang supérieur.

ARTICLE 5 : Nature des obligations du contrat

Pour l'accomplissement des prestations prévues à l'article 1 ci-dessus, le Esclave s'engage à donner ses meilleurs soins, conformément aux règles de l'art. De ce fait, si l'Esclave n'obéit pas, il sera puni, mais uniquement de manière à lui faire comprendre qui est le Maître. Il ne sera ni fouetté au sang, ni crucifié.

ARTICLE 6 : Obligation et confidentialité du contrat

Le présent contrat est d'une confidentialité absolue et sauf avis contraire du Maître, l'Esclave ne pourra en parler à qui que ce soit.

Dans le cadre d'une bonne exécution du contrat, l'Esclave pourra avoir un accès libre à certaines données que le Maître prédéterminera.

L'Esclave considèrera comme strictement confidentiels, et s'interdit de divulguer, toute information, document ou donnée, dont il pourra avoir connaissance à l'occasion du présent contrat.

ARTICLE 7 : Responsabilités

Le Maître ne sera pas responsable des actions effectuées par son Esclave dans le cadre de sa mission, à moins qu'il ne lui ait expressément demandé de les effectuer ainsi. Il ne prendra pas sa défense.

L'Esclave devra systématiquement prendre la responsabilité d'une mauvaise action de son Maître et aucune réclamation ne pourra être exigée par l'Esclave.

ARTICLE 8 : Résiliation du contrat

Aucune résiliation du contrat ne sera possible sans l'accord parfait des deux parties.

ARTICLE 9 : Cession et sous-traitance du contrat

Le présent contrat est conclu en considération de la personne de l'Esclave, qui ne pourra substituer de tiers dans la réalisation de sa tâche. Le présent contrat ne pourra faire l'objet d'aucune sous-traitance.

Fait en deux exemplaires originaux remis à chacune des parties

Fait à Los Angeles, CA,

Le 6 janvier à 18h,

L'Esclave, McAllister Sarah

Le Maître, Miller Brian.

Je regardai Brian revenir avec nos cafés.
-T'es pas un peu malade ? C'est quoi ça ? 
-Notre contrat. Je pense qu'on doit mettre au clair certaines choses.
-Obéir au Maître en toutes choses ? Tu te fous de moi ? Et où est l'article désignant ce que tu n'as pas le droit de me faire faire ? 
-Rhoooo, bon, on rajoute un truc dans l'article 5 alors. Le Maître s'engage à ne pas ordonner à l'Esclave d'accomplir un acte criminel, délictuel ou contraventionnel.

-Tu es obligé d'écrire l'Esclave et le Maître ? 
-C'est notre statut Sarah. Je serai ton Maître. C'est tout, hors de question qu'on change ça.
-Ajoute que tu ne devras pas me forcer à avoir de rapports sexuels avec qui que ce soit.
-Okay. C'est tout comme récrimination ? 
-Je refuse d'être punie. 
-Tu n'auras pas à l'être si tu obéis, mademoiselle McAllister.
Je le fusillais du regard. 
-Je refuse d'être punie et je refuse, aussi que tu en parles à qui que ce soit.
-Cela ne va pas être possible Sarah. Parce que je suis le Maître et que si je suis lié au même titre que toi, je ne vois pas l'intérêt, or, tu as perdu ton pari. Je.. écoute. L'idée c'est que tu prennes soin de moi, mais moi en contrepartie, il faut bien que je prenne soin de toi, tu piges ? Et puis l'obligation de confidentialité est surtout vis à vis des parents.
-Alors écris-le et change l'heure de la date. 
Il l'ajouta et avala une gorgée de café. Il me fit relire cet ignoble contrat et je me demandai où il avait pu prendre le temps d'écrire ça en cours de français.

-Tu es d'accord ? 
-Je suis surtout dépitée. 
-Tu es d'accord ? Sarah ? insista Brian.
-Oui, je suis d'accord vu que tu vas pas me lâcher la grappe. Tu as un logiciel de dessin ou un truc comme ça ? Ou un carnet avec une feuille blanche ? Pour que je signe et que tu mettes ma signature sur ce document ? 
-Oui. Tiens.
Il me tendit son carnet à esquisse et un crayon. Je signai et j'utilisai son appli scanner. Il fit la même chose et le contrat fut signé. Brian eut un sourire carnassier.
-Tu es mon Esclave. Qu'est-ce que ça te fait ? 
-Ça me fait chier.
-Oh, en fait pendant ta semaine, tu n'auras pas le droit de dire de gros mots devant moi. 
-Tu te fous de moi ?
-Non. Les filles qui disent des gros mots, c'est pas sexy.
-Ça commence quand effectivement le contrat.
-Je te laisse une heure histoire de t'en remettre. Disons que le contrat commencera effectivement dès qu'on aura franchi la porte de la maison.
-Donc si je te dis que je trouve que tu es un connard taré et sadique, je ne crains rien.
-Non. Tu ne crains rien.
-Tu es un connard taré et sadique.
-C'est faux, mais je peux comprendre ce que tu penses. Aucun n'esclave n'a aimé son maître. Je ne connaissais pas cet endroit, ajouta-t-il en regardant autour de lui.
-Ma mère m'emmenait ici, je savais qu'on serait tranquille et en plus on aurait pas une rumeur de merde demain au lycéen comme quoi je sors avec toi ou quelque chose comme ça.
-Pourquoi tu ne parles jamais de ta mère ? 
-Personne ne me pose jamais de questions sur elle. Et vis à vis de ta mère, je trouve ça gênant.
-Ma mère sait faire la part des choses, elle ne verrait pas d'inconvénient à entendre parler de la tienne. Ce n'est pas comme si elle était un obstacle à son couple, je sais que c'est cru mais..
-Tu as raison. Ma mère n'est plus de ce monde, elle ne va pas lui piquer mon père. Tu ne voudrais pas un autre café ? 
-Si je veux bien, je vais aller le chercher. Reste-là. 
Il se leva et revint avec deux cafés.

-Alexandra va venir ce soir, il faudra que tu me couvres. Je ne te demande pas vraiment ton avis d'ailleurs.
-Tu vas t'envoyer en l'air... ?
-Je vais la faire jouir, si tu veux tout savoir. Je suis très doué pour ça.
-Vu ce que j'ai pu voir, Pim a eu l'air d'apprécier.
Le visage de Brian se ferma. J'avais eu la phrase de trop. Ses yeux étaient tellement froids que j'en frissonnai.
-Ne parle plus jamais de Pimprenelle, c'est clair. Jamais. Et ce n'est pas à cause de ce contrat. Si je t'entends en parler à qui que ce soit Sarah, je ferai tellement de ta vie un enfer que tu fileras dans la boutique de bricolage la plus proche pour t'acheter une corde pour te pendre. Tu captes ? Tu m'as donné ta parole que tu n'en parlerais plus jamais. 
-J'ai promis que je n'en parlerais pas à ta copine, pas que je n'en parlerai pas avec toi. Je t'ai vu entrain d'avoir un putain d'orgasme. Non pire, tu as dit mon nom et ensuite tu as eu un orgasme. Traumatisante expérience. 
-Je.. pense à moi deux secondes. T'imagines mon désarroi quand je t'ai vu ? Enfin bref. On rentre ? J'ai une dissertation à commencer en littérature.
-Tu ne veux pas que je la fasse ? le taquinai-je en me levant et en enfilant ma veste
-Hum. J'ai l'intention de garder mon A+ de moyenne.
-C'est aussi ma moyenne, répliquai-je en levant les yeux au ciel.

-Je parlais de ma moyenne générale. SI je te laisse travailler à ma place pendant une semaine, je vais..
-Tu ne peux pas avoir A+ de moyenne générale.
-Bien sûr que si. Depuis que j'ai commencé le lycée ici, je suis à A+. L'an dernier j'ai fini avec une moyenne à A. 
-Tu essayes de me faire croire que tu es un petit génie sans jamais bosser.
-Je comprends facilement et je fais toujours mes devoirs. Je les fais dans ma chambre. Je bosse même la nuit parfois. Quand il n'y a plus un bruit. Et je m'avance aussi. 
-Pourquoi tu n'as pas sauté de classe ? 
Brian monta dans ma voiture et je démarrai.
-Parce que je ne suis pas un génie en tout. J'ai des facilités, mais j'ai besoin de bosser comme tout le monde. Peut-être pas autant que tout le monde, mais je dois bosser. Ce n'est pas inné. Tu peux regarder la route. N'empêche, quel bolide. Ton père a géré pour la voiture.
-Il t'a payé une maison pour Noël, peut-être qu'il t'offrira une voiture.
-J'ai déjà une voiture. Ton père n'est pas le mien, c'est juste mon beau-père, il n'a pas à me payer des voitures. C'était très gentil pour la maison, je ne dis pas le contraire, mais je n'accepterai plus de cadeaux de cette valeur. Ce serait gênant vis à vis de ma mère. 
-Tu sais que mon père ne voit pas les choses comme ça. L'argent qu'il gagne n'est pas son argent. C'est l'argent de la famille. 
-Ma mère ne le verrait pas comme ça; Et ça la mettrait mal à l'aise. Je le sais. Putain.

Il commença à s'enfoncer dans son siège et il enfila une casquette.
-Qu'est-ce qu'il y a ? 
-C'est Alexandra. Je lui ai dit que ma mère avait besoin de moi. Trace. Fais ce que je te dis sérieux.
Je filais et je me garai devant la maison au moment où Mary entrait dans le garage en voiture. Elle nous fit un sourire et nous la rejoignîmes dans le salon.

-Brian mon chéri. Tu pourrais surveiller Tom pendant que je prends un bain ? Je suis exténuée. J'ai juste envie de me détendre.
Elle retira ses chaussures et elle monta les escaliers.

-Surveille mon frère et si ma mère te demande, tu me l'as proposé le temps que je fasse mes devoirs.

Brian partit en me laissant seule avec Tom, l'esclavage commençait manifestement. Alors que j'étais entrain de préparer un chocolat chaud pour Tom, mon téléphone sonna. 
-Salut, fais moi des pancakes et viens me les porter avec du sirop d'érable. 
Il raccrocha. Pardon ? Il plaisantait ? Mon téléphone sonna de nouveau mais je ne répondis pas. Il pouvait aller au diable. Près de 2 minutes, plus tard, j'entendis du bruit dans les escaliers.
-On va se mettre d'accord sur une chose. Tu as interdiction de ne pas me répondre au téléphone. 
-Ce n'était pas dans le contrat.
-Tu t'es engagée à m'obéir. Je t'ordonne de toujours garder ton téléphone à proximité de toi, chargé et de me répondre quand je t'appelle. 
-Qu'est-ce que tu voulais ? 
-Savoir si tu pouvais faire une théière de thé vert pour Maman. Elle ne va pas tarder à descendre. Tu n'as pas encore préparé mes pancakes ? 
Il eut une moue boudeuse et il me fusilla du regard.
-Je n'ai pas eu le temps, je te signale que tu m'as demandée de surveiller ton frère. Je ne peux pas tout faire.
-Moi je suis capable de faire les deux, je ne vois pas pourquoi tu n'en es pas capable. Tom ? Viens par là, mon grand.
Son petit frère arriva et sauta sur le dos de Brian. 
-Tu vas faire tes devoirs dans la cuisine pour que Sarah puisse te surveiller.
-Okay. Est-ce que tu veux bien m'aider pour les mathématiques ? Y'a quelque chose que je n'ai pas compris et je sais que tu es meilleur que Sarah.
Brian éclata de rire.

-C'est le moins qu'on puisse dire. Sarah, va me chercher mon ordinateur. Il est sur mon bureau, fermé. 
Il ne me regarda même pas et voyant que je ne bougeai pas, il releva les yeux. Il me lança un regard noir. L'eau de la bouilloire frémit à ce moment et j'en profitai pour la mettre dans la théière de Mary. Je lui montai son thé. Ma belle-mère était dans la salle de bain. Dans la baignoire avec un livre, ce que je trouvais un peu bête.
-Salut ma chérie. Entre.
-Tu lis dans ton bain...
-Mauvaise habitude, si tu savais le nombre de bouquins que j'ai bousillé à cause de ça.. Mes enfants me faisaient régulièrement sursauter. Tu m'as apporté du thé ?? Oh tu es la meilleure fille qu'on puisse vouloir. 
-Merci. Ça me touche quand tu me dis des choses comme ça. 
Ma belle-mère posa son livre derrière elle et elle prit la tasse que je lui servis.
-Tu sais Sarah.. Ton père n'est pas le même quand tu n'es pas là. Il est moins enjoué. Un peu plus triste. 
-Je suis sûre que tu es pareille sans tes enfants. Brian voulait que je descende son ordinateur. Il faut que j'y aille. 
-Sarah ? Une dernière chose. Je suis contente que vous vous soyez rapproché mon fils et toi. Je t'avais dit que quand on le connaissait mieux, il était plus sympa qu'au premier abord.
Je repensai au contrat et je souris en hochant la tête avant de sortir récupérer l'ordinateur de Brian dans sa chambre et de redescendre.
-Tu en as mis du temps.
-Ta mère voulait me parler.
-De quoi ? 
En quoi cela le regardait ? 
-Réponds-moi.

-On parlait de toi. Elle est contente que tu sois devenue un peu moins con et.. MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS ? 
Il était entrain de verser son verre d'eau au sol et balança une poignée de farine par dessus.
-Je te punis. Parce que tu vas nettoyer, je t'ai dit de ne plus dire de gros-mots devant moi. En fait, Tom, on va aller dans le salon, Sarah a de la cuisine et du ménage à faire.
Il posa sa main pleine de farine sur ma joue et me laissa. J'étais dégoûtée. Et le pire c'est que je ne pouvais rien faire, j'étais son esclave. Je nettoyai le sol et je fis la pâte pour les pancakes en sifflotant une chanson des Atlas Wild Child. Une fois la pâte terminée, je remontai dans ma chambre pour chercher mes livres de cours pour faire mes devoirs. Une demie-heure plus tard, je fis les pancakes et j'en apportai à Brian comme il me l'avait demandé. Tom était remonté dans sa chambre et Brian avait les pieds sur la table.

-Je n'en veux plus.
-Pardon ? 
-C'est trop tard, on ne va pas tarder à manger le dîner, il fallait te dépêcher. Tu n'as qu'à les laisser pour le dessert. En fait, Tom et moi avions envie de manger de la Chicken Soup, tu nous en feras pour ce soir. À moins que ma mère n'ait prévu autre chose. Aussi, tu iras lui demander avant. 
-C'est tout mon Seigneur ?
-Je n'aime pas le sarcasme à mon encontre. Tu m'appelleras monsieur et tu me vouvoieras quand nos parents ne sont pas à proximité. Compris.
-Ouais.
-Visiblement tu n'as pas compris.
-J'ai compris. Monsieur.
Il eut un sourire carnassier et retourna à son programme télé. J'étais énervée et je lançai l'assiette sur le comptoir de la cuisine. Mary apparut à ce moment là, elle avait l'air détendu et portait un sweat de mon père. Je souris et elle suivit mon regard.
-Les miens sont à laver.
-Je comprends. Pas de souci.
-Laisse moi deviner, Brian voulait des pancakes et il a changé d'avis. 
-Oui c'est ça.
-Attends, je vais les finir. Tu sais, il ne faut pas obéir aux moindres caprices de mes garçons.
-Je voulais juste lui faire plaisir. Mais laisse, je vais le faire. En fait, on mange quoi ce soir ? 
-Heu.. j'avais prévu de faire une soupe à la courgette.
-Je vais faire une Chicken Soup. Apparemment Tom en voulait une alors.
-Ma chérie, tu n'as pas encore fait tes devoirs.
-Je les ferai après. Mary. Va profiter de ton fils. Brian, il me semble qu'il a un problème, il est pas comme d'habitude. Il m'a l'air un peu triste. C'est pour ça que je lui ai fait des pancakes. Tu devrais peut-être insister.
Je me vengeai. Mary parut embêter et je l'entendis se diriger vers Brian et lui demander comment elle allait et je la vis le prendre dans ses bras pour essayer de lui soutirer des informations. Je préparai la soupe. Pendant qu'elle cuisait, je fis mes mathématiques et je montai dans ma chambre, direction mon lit. J'appelai Marc et lui laissai un message sur son répondeur. Il me manquait. J'avais de la farine partout. J'allais dans la salle de bain de l'étage où il y avait une baignoire. Chaque chambre avait une salle d'eau certes, mais parfois, prendre un vrai bain, c'était super agréable. Je fis couler de l'eau chaude avec des sels de bains avant de m'immerger dedans. C'était un bonheur. Je fermai les yeux et je souris. J'avais branché mon iPod sur la station et les hauts parleurs diffusait ma musique. J'adorai les bains moussants. Depuis ma plus tendre enfance. Quand j'étais toute petite, ma mère faisait toujours des bains moussants avec une mousse absolument incroyable. Je n'avais jamais compris comment elle faisait. Elle était douée. Très douée. Mon téléphone sonna.

-Allllllllôôôô ? 
-Tu as une voix super détendue, me fit Sophie. Tout va bien ? 
-Ouais je suis entrain de prendre un bain. Il manque les remous honnêtement. J'aurais dû filer chez Eric profiter de sa baignoire à remous. Qu'est-ce que tu voulais ? 
-J'ai oublié mon livre de chimie. Je voulais que tu me photographie une page.
-Demande à cet abruti de Brian.
-Ce n'est plus l'amour fou entre vous apparemment.
-Ça n'a jamais été l'amour fou. Je ne l'aime pas du tout. Par contre, tu peux lui demander, avec un peu de chance, il ne viendra pas me faire chier. Tu sais qu'il m'a demandé de le couvrir pendant qu'il couche avec l'autre grosse pute ? 
-C'est vrai ? Tu vas le faire ? 
-Je ne veux pas me mettre à dos Brian. Sophie ? 
-Oui ? 
J'étais sur le point de lui dire pour le contrat mais finalement je changeai d'avis.
-Si un jour tu as envie de venir à la maison avec Cam, tu peux, tu sais.

-C'est cute de dire ça. Je te laisse, j'envoie un message à Brian.
Je mis mon téléphone sur le côté et je rejetai ma tête en arrière pour me détendre. C'était bon. Vraiment bon de se retrouver seule avec moi-même pendant un moment. Je repensai à Ray. Il m'avait envoyé un message pour ma rentrée. C'était très gentil. C'était assez incroyable. J'étais amie avec un gars qui valait des millions et dont des millions de filles étaient fans. Il m'appelait, m'envoyait des messages, des photos. Me racontait des blagues et m'appelait avant que je m'endorme. C'était mon ami. Lui et moi avions un lien particulier qui s'était formé dès le départ sur le balcon de cet hôtel. Je me souvenais de son sourire à ce moment là, quand je l'avais traité de troubadour. C'était amusant. J'avais envie de l'appeler. Mais j'étais dans mon bain, ce n'était pas terrible. Mon téléphone sonna. 
-Oui ? 
-Tu es où ? 
Brian. 
-Dans mon bain et non je ne bougerai pas, tu vas devoir me traîner.
Je raccrochai. Crétin. Sauf que j'avais oublié que c'était Brian. Il ouvrit la porte de la salle de bain et me fixa. 
-Qu'est-ce que tu fous là ? 
-Je viens te traîner hors de ton bain.
-Tu n'oserais pas..
-J'ai déjà vu tes seins. Et comme je te l'ai dit, les petites filles ne m'excitent pas sexuellement. 
-MAAAAAAAAAAAARY ! hurlai-je. 
Il avait laissé la porte ouverte et une minute plus tard, sa mère arriva. Elle le fixa, vit que j'étais toute rouge.

-On n'embête pas les filles quand elles prennent leur bain, lui dit-elle d'un ton sévère.
-Mais Mamaaaaaan.. Aïe, lâcha-t-il quand elle le tira par l'oreille pour le faire sortir. 
ll me lança un dernier regard qui voulait dire : tu vas me payer cet affront. La magie du bain avait cessé. Je n'avais plus envie de rester. Je me rendis dans ma chambre en peignoir et je trouvai Brian allongé sur mon lit. 
-Tu ne sembles pas avoir compris les règles Sarah. Tu m'obéis et tu fais ce que je veux pour être heureux. Cela veut dire que faire croire à ma mère que je suis une sorte de pervers qui mate des filles à peine formées, c'est typiquement ce qu'il ne faut pas faire. Tu as signé un contrat, je pensais que chez les McAllister, on avait qu'une seule parole.
-C'est le cas.
-Alors clairement, tu arrêtes. Comme tu m'as mis mal à l'aise. Tu seras punie. Je ne sais pas encore comment.. quoi que..ajouta-t-il après un petit silence.
Son regard glissa sur moi et je me sentis toute nue. C'était très gênant. Je refermai un peu plus les pans de mon peignoir. 
-Demain, je choisirai ta garde-robe. D'ailleurs voilà ta punition. Tu devras porter les habits que je te désignerai, dans l'ordre que je te désignerai. Si je décide que tu dois porter ton soutien-gorge au dessus de tes habits, tu devras le faire et ce toute la semaine.
-Brian.. arrête. C'est pas drôle.
-Si une punition était drôle, ce ne serait pas une punition. Demain tu finis à 15h, moi aussi, et je n'ai pas d'entrainement exceptionnellement. On ira faire les boutiques ensemble.
-Et après tu es entrain de me dire que tu ne joues pas du tout à Christian Grey ? 
-Tu l'as lu ?
-Non j'ai vu le film.
-Alors, lis-le avant de dire n'importe quoi. Je ne suis pas un sadique et tu n'es pas une soumise parce que je ne suis pas un dominant. On fera les boutiques, point barre.
-Oui monsieur. 
Je voulais juste qu'il se barre et le fait que je l'appelle monsieur, manifestement, le contenta. Il sortit. J'avais envie de le frapper mais c'est vrai que je lui avais donné mon consentement et je n'avais qu'une seule parole. Je ne pouvais pas remettre en doute ma parole. Mais je le haïssais. Au moment de passer à table, mon père revint. Il prit place à côté de moi.
-Tu vas bien Sarah ? Tu as l'air un peu fatigué..
-C'est le cas. Il faudrait une semaine de vacances pour nous remettre de nos vacances. Tu penses quoi de ma Chicken Soup ? 
-Elle est parfaite comme d'habitude Sweet Heart. 
Il m'embrassa sur la joue. Lui et moi on se comprenait tellement bien. 
-John ? Tu n'aurais pas une idée de cadeau pour moi ? C'est l'anniversaire d'Alex dans un mois et je n'ai aucune idée de ce que je pourrais lui acheter.
-Pourquoi tu demandes à John et pas à moi ? hoqueta Mary.
-Parce qu'il arrive toujours à faire des cadeaux démentiels. 
-J'ai des idées, mais pas approprié pour une fille de 17 ans. 

Mary lui lança un regard noir et Brian se mit à rire.
-Après.. tu peux toujours lui offrir un bijou, tu sais. Ou alors, tu prends ta voiture et tu passes juste un moment romantique avec elle. Je ne crois pas qu'il en faille beaucoup pour impressionner une fille et lui faire plaisir. Elles ne sont pas aussi complexes que ça. On en parlera après le dîner.
-Okay. En fait, je pourrais venir assister à une opération à cœur ouvert ? Je ne sais pas si je vais m'inscrire en Pré-Med après le lycée, alors.. 
Les yeux de mon père brillèrent. 
-Quand tu veux mon garçon. Ça me ferait vraiment plaisir de t'accueillir lors d'une opération. Tu vis comment la vision du sang ? 
-Je ne sais pas. 
-Tu observeras depuis la salle et si ça va, tu viendras avec moi.
-Okay.
Brian tapa dans la main de mon père&. Tom me paraissait un peu bizarre. Il regardait beaucoup son assiette et mon père le remarqua.

-Tom ? Tout va bien ? 
-Oui oui John. Je suis un peu malade, je crois. J'ai un peu mal au cœur.
Mon père le regarda avec sollicitude.
-C'est à cause des pâtisseries Tom, répondit sa mère. Tu en as peut-être mangé un peu trop.
-Quelles pâtisseries ? demanda Brian.
-On a été à la pâtisserie française avec Sarah, mais je ne crois pas qu'on va y retourner parce que j'ai parlé en français à la vendeuse et elle a pas compris alors.. je crois qu'elle m'aime pas.
-Elle n'est pas là pour t'aimer Tom. Juste pour servir des gâteaux et je crois qu'elle s'en moque.
-Pourquoi tu m'as pas ramené d'éclairs en venant me chercher ? J'adore ça ???
Je tournai les yeux vers Brian et j'eus un petit sourire.
-Je ne savais pas que tu aimerais en manger. Sinon je t'en aurais pris un, évidemment. J'ai un papier à te faire signer Papa. Je sais pas ce que c'est. Rappelle-moi d'aller te le chercher.

-Dis donc Sarah, tu avais pas fait des pancakes ?
-Si.
-Et si tu allais les chercher ? 
Brian pencha sa tête sur le côté et ramena sa mèche rebelle sur le côté. Il ressemblait beaucoup à sa mère, en sadique contrairement à ce qu'il pouvait me dire.
-Yes my Lord. 
Je lui tirai la langue et je souris au dernier moment sinon j'allais paraître pour insolente sinon et j'en subirai les conséquences, déjà qu'il avait l'intention de m'habiller pendant une semaine.. il ne fallait pas trop le vexer.
-Je vous en prie, Queen Sarah.
-Ça fait un peu nom de bateau, rit mon père. Queen Sarah.
Je croisai le regard de Brian et nous éclatâmes de rire. Petit Bateau. J'avais entendu sa voix dans ma tête. J'allai chercher les pancakes avec la pâte à tartiner, la confiture et le sirop d'érable.
-Mary ? Est-ce que tu sais s'il reste du sirop d'agave ? 
-Je l'ai fini tout à l'heure, j'irai en acheter demain.
Je pris le pot de miel et je ramenai ma pile sur la table.

-Petit-déjeuner en guise de dessert ? J'adore, me fit mon père en m'aidant à ne pas tout faire tomber. Ça me rappelle certains soirs quand Sarah était petite. Elena et moi on était tellement claqués, qu'on mangeait des fruits, des yaourts et des céréales en guise de repas du soir.

-Ah oui et le lendemain à l'école, je m'en vantai, jusqu'à ce que Mlle Smith, cette pouffiasse de maîtresse commence à s'en mêler.

-Ah oui. Je l'ai envoyé bouler rapidement cette conne. Enfin je veux dire.. 
-Cette salope.
-Sarah, tu pourrais surveiller ton vocabulaire devant Tom ! 
-Ah oui. Cette femme de petite vertu. Non mais sérieusement, elle vous avait convoqué je crois. Comme si vous aviez que ça à faire. 
-Elle était pédante cette petite. Je n'ai pas du tout apprécié son ton. Vous vous rendez compte de l'image que vous véhiculez à votre enfant. Je sortais d'une garde de 36h, et voir une gosse d'une vingtaine d'année qui vous apprend à élever un enfant, ça m'a énervé. Malheureusement pour elle, je connaissais très bien la directrice, on était dans le même club de tennis. Elle est partie à la fin de l'année. J'ai traumatisé une maîtresse.
-Zéro tact, ajoutai-je en riant. Mais je l'aimais pas du tout. En plus elle avait fait pleuré Sophie en lui disant que sa coiffure n'était pas approprié parce qu'elle avait fait un chignon comme sa mère et qu'elle avait mis un serre-tête avec une énorme fleur dessus. Pratiquement aussi grande que sa tête. C'était super kitch avec le recul.

-Ah oui, je me souviens. En fait c'est peut-être à cause de Nicholas et moi qu'elle est partie cette petite pouffe.

Mon père se mit à rire comme un tordu et finit par quitter la table pour aller rire. Quand il revint, il s'essuya les yeux. Mon père était totalement givré. À la fin du repas, il monta avec Tom pour le bercer. Quand il redescendit, son téléphone portable sonna. Il me fixa. Il avait une urgence.
-Mary, je suis désolé, il faut que je retourne à l'hôpital, j'essaye de revenir le plus tôt possible, mais je crois que ça va être chaud. 
-Okay.

Il attira sa femme par les hanches et j'y vis une porte de sortie pour quelques minutes.
-Je vais t'emmener dans Bagheera Papa. Comme ça tu seras obligé de prendre un taxi et tu ne conduiras pas en étant crevé.
-Je veux bien mon ange.
Je filai dehors et une fois seule dans la voiture avec mon père, j'étais bien. Brian n'était pas là. Il nous fallait 10 minutes pour y aller. 10 pour revenir. Et Brian trouva le moyen de m'appeler pendant ce court laps de temps. Alors que je revenais à la maison, mon téléphone sonna.
-J'ai envie de glace vanille noix de macadamia caramel. Ramène-moi un pot.
Il raccrocha. Je poussai un cri de rage en tapant sur mon volant. Je le détestai et je détestai encore plus aller dans ces petites supérettes ouvertes toute la nuit. Je m'y rendis néanmoins et je courus jusqu'à ma voiture. Je n'aimais pas traîner la nuit. Je roulai rapidement et je fis un dérapage pour remonter mon allée. Je rentrai à la maison rapidement. J'avais pris deux pots de glace.
-MARY ? JE SUIS RENTRÉE. 
-Okay. Je suis là. Qu'est-ce que tu as en main ? 
-Et bien je me suis dit que comme Papa n'était pas là et que j'ai cours un peu plus tard, on pourrait regarder un film dans ta chambre.. en mangeant de la glace ? 
Ma belle-mère pencha sa tête sur le côté.
-Avec grand plaisir. Je monte pour sélectionner quelques comédies romantiques.. Brian, tu finis la vaisselle. 
Brian apparut une fois sa mère en haut des escaliers.
-Finis la vaisselle, tu as ma glace ? C'est une bonne idée d'éloigner ma mère. Mais ne lui parle pas de moi et fais en sorte de la garder dans sa chambre. 
Il me lança le torchon et monta dans sa chambre. Il changea les draps de son lit parce qu'il redescendit avec ses anciens pour les mettre à laver. Je venais juste de finir d'essuyer la vaisselle, j'avais l'impression d'être la domestique.
-Maman ? Je fais une machine, tu as un truc à mettre ? Ou tout est en bas ? 
-Tout est en bas chaton, répondit la voix de Mary.
-Okay. Tu as fini la vaisselle ? ajouta-t-il plus bas. Tiens. Va mettre la machine à laver, Cendrillon. 
-Tu sais que..
-Je t'avais demandé de me vouvoyer.
-Vous savez qu'à la fin, les tortionnaires de Cendrillon perdent, monsieur et que c'est elle qui devient une princesse.
-Tu n'as jamais pensé que c'est à force de travail et parce qu'elle a parfois été brimée qu'elle est devenue une princesse ? Cela a renforcé son caractère et de la souillon est sortie une jeune femme remarquable. Va faire ta lessive fillette. 

J'en avais déjà assez et ça ne faisait que quelques heures. J'allais dans la chambre de Mary. C'était agréable. Nous étions en pyjama, dans le lit, avec de la glace et un bon film. Quand Mary se leva pour aller se faire un thé, je l'arrêtai.
-Papa a du thé dans son bureau et une bouilloire, je ramène ça ici. 
J'avais bien fait parce que je tombai sur Brian à moitié à poil. Il avait remis son caleçon mais ça se voyait qu'il venait de s'envoyer en l'air. 
-Qu'est-ce que vous cherchez jeune homme ? 
-Du lubrifiant, me répondit-il en souriant comme s'il allait éclater de rire.
-Et qu'est-ce qui te fait croire que mon père a ça dans son bureau ? 
-Parce qu'il me l'a dit et qu'il m'a dit que je pouvais les utiliser en cas de besoin. Et voilà..
Il brandit une petite bouteille de lubrifiant et il laissa un message pour mon père sur son bureau. Ewwwwww. C'était vraiment dégueulasse. Il vit à ma tête que j'étais dégoûtée.
-Toi apparemment, tu n'as rien fait de fun avec Marc McDust.. mais un jour, tu apprécieras le lubrifiant goût.. fraise.
Il se marra et me laissa seule avec le sentiment d'avoir été souillée par ces révélations. J'étais encore plus dégoûtée par le fait que mon père l'autorisait à s'envoyer en l'air dans la maison. Je n'étais pas certaine qu'il accepterait pour moi. Je pris la bouilloire de mon père, son thé vert en vrac. Je retournai auprès de ma belle-mère. Elle était entrain de s'étirer. Elle avait des formes parfaites.
-J'aimerai être aussi belle que toi plus tard.
-Moi j'aurais aimé être aussi belle que toi à ton âge. Reviens sous la couette.
-Tu sais que je vais m'endormir ?
-Ton père te bougera s'il revient.
Et c'est ce qu'il fit, manifestement. Comment je le sus ? Quand Brian me téléphona. À 3h30 du matin, pour que j'aille lui chercher des glaçons. Je pris mon oreiller et j'hurlai. Il se foutait vraiment de moi. Je ne savais pas si j'allais pouvoir tenir pendant une semaine à ce rythme là sans l'assassiner. Mais ce serait du plus mauvais effet.. surtout vis à vis de Mary. Je soupirai et mon téléphone vibra. Et plus vite que ça. me disait le SMS. J'inspirai et j'expirai. Calme.. J'aurais besoin de tout mon sang-froid, cette semaine, je m'en doutais bien.

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