Chapitre 10 : il y a six ans ( partie 1 )

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Plus tard,

Seule la lune éclairait la chambre du jeune espion. Assit sur son liti, il faisait face au lion d’ombre.

« Je vais couper certains moments, d’accord ? »

- D’accord.

Callen posa son front contre celui du félin.

« À leur onze ans, Linoa et Cassandre avait pour habitude d’aller au collège à pied. C’est durant cette période qu’elle se sentit observer à plusieurs reprises. Elle a commencé à s’inquiéter ».

Elle avait traversé un vaste salon avant de se planter devant une porte.

- Mais ce n’est pas la même maison ! s’étonna le brun.

« Après toute cette histoire, les Phoenix ont déménagés. »


À peine y avait-elle frappé qu’une femme aux longs cheveux roux était apparu à l’encadrement. Son sourire s’était évanouit au moment même où ses yeux émeraudes étaient tombés sur le visage de Linoa.

- Quelque chose ne va pas ? s’était-elle enquit.
- On m’observe, avait-elle répondu, mais ce n’est pas lui.
- Ce n’est pas cette présence ?

Elle avait acquiescé.

- D’accord. Ça fait combien de temps ?
- Une semaine.
- Je vais t’accompagner et te ramener de l’école, d’accord Linoa ?

Elle s’était légèrement baissée pour faire face à la fille.

- Tu n’as pas à t’inquiéter ma chérie, l’avait-elle rassuré. Tout retournera comme avant.

Puis elle lui avait sourit.


- C’est sa mère adoptive, n’est-ce pas ?

« Cassie Phoenix était douce et aimante. Les jours suivants, elle accompagna Linoa. De temps en temps, Cassandre était avec eux. Mais ce jour-là, il avait décidé de rentrer plus tôt vu qu’il finissait les cours une heure avant Linoa. »


La voiture s’était arrêtée dans un grincement de roues terribles. Trois hommes en sortirent et se dirigèrent vers elles. Voyant bien le danger qu’ils représentaient, Cassie avait agrippé la main de Linoa avant de se mettre à courir.
Elles avaient passé de nombreuses ruelles pour tenter de les semer. Malheureusement cela avait été vain. Face à un cul-de-sac, elles avaient finit par se retourner. Linoa s’était cachée derrière sa mère adoptive.

- Qui êtes-vous ? les avait interrogés Cassie tandis qu’il s’approchaient dangereusement. Que nous voulez-vous ?
- Oh… vous le saurez très vite…

- Attends ! Cette voix c’est celle du blond de tout à l’heure ! Celui qui voulait du mal à Linoa !

« C’est bien lui. Il y a six ans, il a enlevé Cassie et Linoa avec des complices. Ils les ont emmenés dans un vieux entrepôt. »


- Bonjour mademoiselle, madame, avait-il lancé.

Recroquevillées dans un coin, elles étaient entourées par les complices de leur kidnappeur. Ceux-ci tenaient une arme.
Si elles tentaient de s'enfuir, ils les abattraient.

- Je repose ma question : vous êtes qui et vous nous voulez quoi ? lui avait sèchement lancé Cassie.
- Je suis désolé de me dérober à cette règle de politesse mais il m'est impossible de me présenter. Par contre je peux répondre à votre seconde question.

Un sourire carnassier avait éclairé son visage.

- Votre mari travaille sur la pierre de lune, n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que les recherches de John ont a faire avec ça ? Vous êtes ceux qui cherche à voler ses découvertes c'est ça ?
- Nous n'avons rien à faire avec ces personnes. Ce qui m'intéresse c'est sa découverte à propos de son utilisation.
- Il n'a rien découvert à ce propos ! Ce n'est pas bien difficile de trouver les légendes débiles associées à ce bout de roche.

Elle s'était violemment levée avant de faire quelques pas en sa direction. Chose qu'elle arrêta immédiatement quand les complices la mirent en joue.

- Du calme, avait répliqué le blond avec un geste de main. Baissez vos armes. De plus je pense...

Il avait attrapé la cross qui dépassait de l'étui accroché à sa ceinture. Puis il avait rechargé l'arme provoquant un bruit bien sinistre.

- ... qu'une personne armée est largement suffisante.

Il avait pointé successivement Linoa puis la mère. Il avait laissé celle-ci plus longtemps en joue avant de baisser le canon.

- Ces légendes ne sont pas stupides. Le pouvoir de cette pierre est bien réelle.
- Vous êtes complètement fou.

Un rire sinistre répondit au mépris qui suait de la voix de la rousse. Cette réaction n'avait fait qu'apeurer Linoa d'avantage.

- Le monde est fou et sans pitié.

Son regard d'assassin n'avait rien présagé de bon.

« Linoa était tétanisée tandis que Cassie semblait faire preuve d'un grand sang froid. Et moi j'étais bloqué. Je ne pouvais pas fournir d'aide à Linoa et ma présence n'était même pas suffisante pour la calmer. »


- Ces légendes sont la vérité. Un sacrifice un jour de pleine lune pour rougir la pierre de son sang me permettra d'accéder à l'immortalité.
- Si vous connaissez déjà ces légendes, pourquoi nous enlever ?

Son doigt avait pointé la jeune blonde qui avait alors sursauté.

- C'est elle le sacrifice.
- QUOI ?

- QUOI ? Attends ! Attends Leon ! C'est quoi cette histoire ?

« Tu as très bien entendu Callen. Cet homme ne nous en pas parlé là-bas ? »

- Maintenant que tu le dis, il avait parlé de prendre du sang à Linoa...

« Reprenons »


Des larmes avaient bordés ces yeux.

« Je ne veux pas mourir... je ne veux pas mourir... maman... »

- Mais tu es complètement taré ! Tu vas suivre les instructions d'une veille légende pour une chose aussi irrationnelle ? Et puis pourquoi Linoa ?
- Votre mari nous l'a clairement fait entendre.
- Vous racontez n'importe quoi !
- Ce n'est pas votre fille biologique, n'est-ce pas ? Votre mari l'a retrouvé dans un temple n'est-ce pas ? Exactement au moment où il travaillait sur la pierre de lune.
- Ça n'a rien à voire ! Strictement rien à voir ! John y allait tous les ans à cause d'une promesse ! Linoa n'est pas le sacrifice de cette légende.
- ARRÊTEZ D'ESSAYER DE ME DÉTOURNER DE MON BUT ! avait-il crié en pointant son revolver sur le jeune rousse.

Celle-ci resta droite, ne laissant rien paraître.

- Je n'essaye pas de vous détourner de votre but, répliqua-t-elle. Linoa est comme notre fille. Nous avons promit de veiller sur elle.
- Tssssss...

Son regard aussi froid que du métal était tombé sur la concernée. Tremblante, elle s'était recroquevillée sur elle-même.
Il s'était avancé vers elle. Cassie voulut intervenir mais les hommes à côté lui firent bien comprendre qu'elle se prendrait une balle si elle touchait un seul cheveux de leur patron.

- N'aie pas peur.

Il l'avait mit en joue.

- Viens avec nous. Nous ne te ferons pas de mal enfin...

Un frisson d'horreur avait parcouru l'échine lorsqu'il sourit.

« Maman... j'ai peur... »

- ... tant que nous ne ferons pas le sacrifice.
- LAISSEZ-LA !

Cassie s'était interposée entre l'homme et Linoa. Les armes braquées sur elle n'attendaient qu'un geste pour faire d'elle une passoire.

« Maman... »

- Ne te mêles pas de ça !

Pan.

Devant les yeux écarquillé de la jeune blonde, elle s'était effondrée sur le sol.

- MAMAN !

Linoa s'était précipitée sur elle, oubliant ce qui l'entourait. Elle avait attrapé sa main glacé tandis que ses larmes tombaient sur le visage pâle de la victime.

- Non... s'il te plaît... ne me laisse pas... pas toi aussi...

Elle avait revu Flame en pleure disparaître devant ses yeux.
Elle avait revu sa mère blessée, sur le point de mourir.
Non, elle ne voulait pas revivre ça.
Non, elle ne voulait pas encore perdre quelqu'un.

Au fond d'elle, la fillette savait que ces supplications étaient vaine mais son esprit ne pouvait accepter cette fatalité.

- S'il te plaît... Cassie...
- Allons, ce n'était pas ta vraie mère. Arrête de pleurer sa mort.

Il lui avait attraper le bras.

- Maintenant tu viens avec nous !
- NON !

Elle s'était débattue mais elle ne réussit pas à se défaire de la poigne de l'homme.

- Tu n'as pas le choix alors reste tranquille !

Son regard tomba sur le revolver qu'il avait rangé. Elle s'était jetée en avant, en direction de ses bras, pour attraper l'arme. Une fois fait, elle fit un pas en arrière en pointant le canon sur la tête de l'homme. Par sécurité, il l'avait lâché et reculé. Ces complices l'avait mit en joue la fille.
En remarquant les mains tremblantes de Linoa, il avait rit.

- Tu es ridicule. Crois-tu vraiment pou...

Le hurlement des gyrophares l'interrompit. Il attrapa son poignet sans hésitation.

- On y va, avait-il ordonné.

Puis il s'était tourné vers elle.

- Maintenant tu arrêtes de faire la crétine et...

Pan.

L'arme fit reculer Linoa tandis que l'homme agrippait son épaule en criant. Sa main fut bientôt rougeâtre.

- Ne tirez pas ! hurla-t-il en remarquant les revolvers pointés en direction de la fillette. J'ai besoin d'elle !

Des bruits de portières se firent entendre.

- Et merde... On y va ! s'était exclamé l'un des hommes en attrapant le bras de son patron.
- Non, il faut qu'on prenne la petite !

Des voix à l'extérieur s'étaient élevées.

- On la retrouvera !

Et sans attendre de réponse, ils l'avaient entraîné avec eux et avait disparu parmi les vieilles caisses laissées à l'abandon.
Quand la porte principale s'était ouverte, toute l'attention de Linoa était tombé sur les nouveaux arrivant. Elle avait alors braqué l'arme sur eux.

- Ne vous approchez pas ! Sinon je... je tire !


« Un policier a immobilisé Linoa pour lui retirer l'arme. Puis elle a été emmené à un commissariat. »


- Vous vous entendez monsieur ? avait hurlé Mathilde. Vous accusez une gamine de meurtre !

- Mathilde était au commissariat ?

« À vrai dire elle était avec la police quand ils sont arrivés à l'entrepôt. »


- Elle n'étaient que deux dans l'entrepôt : la victime et elle, avait répliqué le policier.
- Et si les meurtriers s'étaient enfuit ?
- Ils l'auraient tué en en passant !

La pauvre fillette, assise sur une chaise, avait la tête baisée. Devant ces yeux, la scène se répétait inlassablement. Encore et encore.

- Je vois juste une enfant triste et traumatisé par les événements. Je ne vois pas en elle une meurtrière !
- Pourtant n'avait-elle pas une arme dans les mains ?
- C'est beaucoup trop facile de l'accuser.
- C'est beaucoup trop facile de dire qu'elle ne l'est pas parce que c'est une enfant.


« L'homme décida de l'envoyer dans un bâtiment pour ce « type d'enfants » Mathilde a bien été la seule à se rendre compte qu'il y avait anguille sous roche. »


- Roger, faisons un marché, avait déclaré la directrice au policier. Je vais ramener cette fille chez elle. Si elle fait le moindre pas de travers, vous pourrez l'emmener à ce fameux bâtiment et je perdrais mon titre de directrice de l'agence de détective privé.

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