Chapitre 5 : histoires d'Amour.

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Plus tard,

- Tchoum !

- À tes souhaits ma chérie. Lui souhaita une voix cachée derrière une des nombreuses piles de feuilles.

- Merci mon Caramel.

Le regard de la femme se reporta sur la fenêtre et elle poussa un soupir.

- Tu sais où est Taliane ? Je l'ai cherchée partout ce matin.

- En mission chez l'Harmonie. Répondit-il simplement.

- Encore ? Se plaint-elle. Elle y a déjà passé une bonne partie des vacances de Noël. Elle y est allée, est revenue nous annoncer la mort des deux autres et y est repartie !

L'homme s'arrêta d'écrire.

Il n'avait jamais trouvé le courage de lui avouer que leur fille était partit prévenir la princesse qui se trouvait dans le territoire des humains. De même qu'elle était actuellement partit là-bas pour l'aider et, par la même occasion, se socialiser un peu.

Si sa femme l'apprenait, elle piquerait une crise...

- Mon Caramel ? L'appela-t-elle.

Il sursauta.

À ce moment-là il remercia l’administration accumulé devant lui qui le cachait de sa femme.

- Tu sais, elle s'amuse là-bas. Répondit-il comme si de rien n'était.

- Si tu le dis.

Le silence s'installa un instant.

L'homme continua son travail.

- Se serait bien que la princesse revienne ici avant ses dix-huit ans. Annonça-t-elle. Juste une ou deux semaines.

- Pour qu'elle se réhabitue au château ?

- Et qu'elle rencontre son peuple. Notamment les sorciers et obscuriens de son âge...

- Pour le mariage...

- Oui. J'espère qu'elle comprendra et qu'elle n'agira pas comme Taliane...

- Et Nel ? Tu ne lui a jamais organisé de rendez-vous.

- Toutes les filles lui courent après ! Il finira bien par trouver chaussure à son pied.

- Eh bien Nel, qu'est-ce qui t'arrive ? S'enquit Madame Weight, les mains sur les hanches. La fatigue ?

Le concerné ne répondit pas.

En me retournant vers lui, je constatai qu'il était affolé, paniqué.

- Nel...

Son cri résonna dans la classe.

- C'EST IMPOSSIBLE ! NOOOOOOOOOON ! J'EN AI MARRE ! POURQUOI MOIEUHHHH...

Un torrent de larmes sortit de ses yeux.

La prof se précipita vers lui tandis qu'il continuait :

- TUEZ-MOI !

- Calme-toi Nel !

Elle le serra dans ses bras en murmurant :

- Calme toi... Ce n'est rien...

Je restai tétanisée, mes yeux étant incapable de le lâcher.

Était-ce de ma faute ?

Quelques heures plus tard,

- De ta faute ? Répéta Callen.

Nous nous dirigions vers la cafétéria où nous devions retrouver les autres.

- Oui. Je... J'ai pas été trop sympa avec lui. J'ai trouvé tous les moyens possibles et inimaginables pour me débarrasser de lui temporairement, je ne lui obéis pas toujours...

- Ou plutôt jamais. Rectifia Callen.

- Oui... Avouai-je. Et puis, quand il me hurle dessus, je finis toujours par lui crier dessus ou je ne l'écoute pas.

- Tu veux vraiment énumérer tout ce que tu as fait ? Me lança-t-il. Parce que je peux te rappeler le pire : tu es en couple avec un humain qui a des origines Sanroy et tu es amie avec une d'entre elle. Ah et tu as dernièrement risqué ta vie.

- Il y a de nombreux choses qu'il ne connaît pas heureusement.

- Ça aggraverait ton cas.

Je poussai un soupir.

- Il faut que je sois plus gentille avec lui.

Quand nous arrivâmes dans la cafétéria déserte, Astroméria nous fixa.

- Ça va mieux ? M'enquis-je.

Elle hocha la tête de droite à gauche.

- Il n'a bougé que pour s'éloigner d'Esméralda. Rajouta-t-elle.

La concernée semblait légèrement vexée. Elle se leva, attrapa sa chaise et tenta une nouvelle approche.

- Nel, tu...

Il se traîna avec sa chaise le plus loin possible sans lui accorder un regard.

Silencieusement, la jeune rousse se leva et partit rapidement de la pièce.

- Je reviens. Annonça Callen.

Et il sortit à son tour, sans doute pour rejoindre Esméralda.

Je m'assis sur une chaise, poussai un soupir et concédai :

- J'ai pas été très sympa avec toi depuis que tu es ici.

- Je ne pense pas que cela est à voir avec toi. Répliqua Volt qui fixait attentivement l'Obscurien. Il y a autre chose...

- La craie a du lui chambouler le cerveau. Proposa Éden en arrivant.

- Hum... Je ne pense pas...

- Alors qu'elle déduction monsieur le gardien va-t-il nous faire ? Ironisa Théodore qui accompagnait les deux sœurs.

Une clochette retentit. L'ange disparut.

- Oh salut Taliane. Lança Astroméria.

Discrètement, Cassandre recula sa chaise tandis que Mélodie poussait un soupir.

- Mon ange, tu ne peux pas te cacher comme ça à chaque fois que la petite sœur de Nel est dans la même pièce que toi ! Lui lança-t-elle.

- Je ne me cache pas ! Je vois juste si cette table est bien faîte.

Elle poussa un nouveau soupir.

- Bah qu'est-ce qui lui arrive ? S'enquit Taliane qui fixait son frère.

- On en sait rien. Intervient Eve qui s'était appuyée contre un mur. Il a crier et pleurer au plein milieu d'un cours. Et apparemment, il ne s'est pas réellement calmé.

- Nel... Neleuuuuu… L’appelai-je en lui secouant une épaule.

- Linoa, ça ne sert à rien. Me lança Astroméria. Il reviendra dans la réalité de lui-même... Un jour... Peut-être.

Je poussai un profond soupir et arrêtai.

- D'ailleurs, il faut que l'on se réunisse pour parler de… De… Commença Eve qui semblait chercher comment formuler la suite de sa phrase.

- De la veille de Noël ? Continuai-je. Tu sais, vu que Nel ressemble à un zombie en ce moment, je ne pense pas qu'il retienne cette date ou que soit d'autre.

- Je préfère aller dans la petite cafétéria. On ne sait jamais.

- Comme tu voudras.

Alors que nous allions sortir, Volt annonça :

- Moi, je reste ici : il faut que je trouve le fin mot de cette histoire.

- Comme tu voudras. Déclara Eve. Fait attention à lui.

- T'inquiète.

- Moi aussi je reste ici ! Rajouta Théodore.

Sa petite amie poussa à nouveau un soupir.

- Tout ça parce que Taliane viens avec nous...

- Ce n'est pas le cas d'ailleurs. Répliqua la concernée.

Je me tournai vers elle, perplexe.

- Je vais dans ma chambre. Expliqua-t-elle. J'ai vu trop d'humain aujourd'hui, j'en peux plus. Bonne nuit princesse !

- A toi aussi Taliane.

Et sur ces mots, elle disparut.

- La table est magnifique. Annonça l'ange en se relevant. Et si on y allait maintenant ?

- Et donc voilà. Finit Esméralda.

Assise contre un mur, elle triturait ses doigts.

- Je ne sais pas se qui m'arrive.

- Eh bien...

Callen, assit en face, croisa les bras.

- ... Ce n'est pas bien compliqué en faîte : tu es amoureuse.

La jeune rousse leva les yeux sur lui.

- Ce n'est que ça ? S'étonna-t-elle. J'aurais cru que c'était plus grave.

Plus tard,

- Dis Nel... Finit par lancer Volt après un moment de réflexion. Tu ne serais pas amoureux d'Esméralda par hasard ?

À peine eut-il prononcer ses mots, qu'il prit conscience de sa bêtise.

Nel, amoureux d'une humaine ? Et puis quoi encore !

Pourtant les yeux du concerné s'écarquillèrent et il se mit à paniquer comme si on venait de le prendre sur le faîte.

- Nan. Lança Volt surprit. T'es...

- TA GUEULE !

Nel lui sauta littéralement dessus.

Volt sentit le froid du carrelage et grimaça en pensant à la belle bosse qu'il aurait.

- Aïe... Nel, qu'est-ce qui te prends ?

En ouvrant les yeux, il croisa la colère dans son regard. Pourtant, en y regardant de plus près, il y vit de la honte et de la tristesse.

-Tu n'as pas être énervé pour ça. Tu n'as pas à avoir honte.

- Ne dis plus un mot Volt ! Je...

Voyant qu'il tournait la tête pour éviter son regard, le jeune gardien posa sa main sur sa joue et ramena son regard sur lui.

- Tu... ?

- Je ne peux pas assumer ça. Ma mère va...

- Euh... Nel, tu fabriques quoi au juste ? S'enquit une voix familière.

Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'il était à quatre patte au dessus de Volt qui avait une main posée sur sa joue.

Il se releva en vitesse.

- C'est pas ce que tu crois Esméralda ! Je te le jure !

Tandis que Nel tentait désespérément d'expliquer cette situation gênante – mais la jeune rousse ne semblait visiblement pas convaincu –, le regard de Volt tomba sur la fille à côté de l'espionne.

Éden.

Celle-ci semblait choquée comme si elle venait d'apprendre quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru possible.

Il laissa sa tête tombée sur le côté en la fixant.

- Quelque chose ne vas pas ? S'enquit-il.

Elle sembla revenir sur terre. Baissant la tête, elle finit par s'enfuir tandis qu'une voix résonnait :

- Alors Volt... Pourquoi est-ce que Éden s'enfuit ? !

Il se contenta de hausser les épaules.

- Ok. Annonçai-je. Je vais la chercher.

Et honnêtement, il ne me fallu pas longtemps pour la retrouver. En effet, elle était recroquevillée dans un coin du hall.

- Eh bien ! M'exclamai-je. Toi qui disait qu'être assit dans le hall était un truc de « crétin des Chaos et des habitants du Chaos » !

Ce ne fut qu'en m'approchant d'elle que je remarquai quelque chose d'incroyable.

- Éden, tu pleures... ?

- Non ! Dégage !

Mais sa voix tremblante révélait ses sanglots.

- Mais bien sûr !

Je lui attrapai le poignet.

- Faut qu'on parle toutes les deux.

- Je... Je refu... Refuse !

- Ah oui ? Et si je le disais à tout le monde que mademoiselle Éden pleurait dans le hall ? Je peux te jurer que ton image de « la prétendante reine forte » se briserait en mille morceaux.

- Salo... Salope...

- Oh ! Que tu es grossière ! Tu sais, je ne veux pas ternir ton image mais je serais bien obligée de le faire si tu n'acceptes pas de me parler.

- De quoi tu veux... tu... veux... Me parler... ?.. !

- De ce qui te fait pleurer. Alors maintenant lèves-toi et suis-moi.

Elle sembla hésiter un instant.

- D'accord, je vais prévenir les autres.

- Non ! C'est bon... Je... Je viens !

Cela faisait un moment qu'elle observait Iris pianoter sur son ordinateur portable.

Par chance, Taliane était tombée dans la même classe que la jeune Sanroy avec qui elle s'entendait merveilleusement bien. Sa joie avait été à son comble quand elle avait apprit qu'elle partagerait aussi sa chambre avec elle.

Un détail n'échappa pas à la jeune sorcière : le sourire béat qu'elle affichait.

Sa curiosité s'empara d'elle.

Elle se téléporta derrière elle et regarda la conversation.

« Roland : Cette article à l'air génial. Comme toujours.

Magical : Mais de rien mon cher. Les rumeurs sont m'ont fort.

Roland : Je l'avais bien remarqué. Surtout du côté des populaires. »

Ce fut à ce moment-là que Iris se rendit compte de la présence de son amie.

- Mais... Mais.... Qu'est-ce que tu fais là ? ! S'exclama-t-elle.

- Hum... C'est qui ce Roland ? S'enquit-elle.

Les joues de son amie s'empourprèrent. Taliane comprit immédiatement.

- Toi, tu es amoureuse de ce jeune homme...

Elle poussa un soupir.

- Mais si il découvre qui je suis réellement, il me détestera... Murmura-t-elle.

- Que tu es une Sanroy ?

Elle hocha doucement la tête de droite à gauche.

- Non. Que je suis Iris Arco, la fille la plus populaire du lycée. Lui, ne fait pas partie de ce monde là. Il me déteste.

Elle pouffa.

- Et puis même les filles populaire, si gentille devant moi, ne sont que des hypocrites qui ne veulent que ma souffrance. Si je pouvais..

Elle serra son poing.

- ... Je leur mettrai deux trois points et insultes.

- Alors pourquoi tu ne le fais pas ?

- Pour me retrouver chez le bureau de la CPE et ensuite me faire disputer par mon frère ? Non merci.

- Donc, tu ne fais rien ?

- Pas le choix.

Iris se laissa tomber en arrière dans un soupir, Taliane l'évita de justesse.

- Je l'aime mais je ne pourrai jamais lui avouer. Tout ce que je peux faire, c'est rester proche de lui et accomplir ma vengeance.

- Ta vengeance ?

Elle acquiesça.

- Je lui transmet tous les petits secrets honteux des populaires.

Elle pouffa.

- Le pire c'est que personne ne me soupçonne.

- Je pourrai t'aider. Annonça Taliane. À l'Harmonie, on me surnomme la Faucheuse.

Un large sourire d'amusement étira les lèvres de la jeune sorcière.

- Je suis une légende. Tu sais, comme le monstre sous le lit des enfants. Il raconte que l'on peut voir quelqu'un se balader dans les couloirs et ensuite apprendre qu'il était déjà mort à ce moments-là. Pire, que lorsque l'on ait la victime, on entend une clochette avant de se faire transpercer le cœur.

Iris lui fit de gros yeux.

- Tu as tué des personnes ?

La concernée sembla réfléchir.

- Oh... Seulement une soixantaine.

Comme par réflexe, la Sanroy s'éloigna d'elle.

- N'ait pas peur. La rassura-t-elle. Je suis une espionne du Chaos : c'était des missions que l'on m'avait donné.

- On a pas vraiment la même définition de « espion ». Répliqua-t-elle.

- Quoiqu'il en soit, je connais tous les petits potins du Royaume de l'Harmonie. Je pense que je pourrai faire exactement la même chose pour le lycée.

Voyant le regard paniqué de Iris, elle s'empressa d'ajouter :

- Sans les assassinats. Tu sais, travailler avec toi pour connaître TOUS Leur petits secrets.

La Sanroy poussa un profond soupir de soulagement.

- Alors ?

- Se serait génial.

- Alors ?

Éden détourna les regard.

Depuis combien de temps étions nous assisse face à face sur mon lit à nous fixer ? Aucune idée.

Je poussai un soupir et me levai.

- Qu'est-ce que tu fais ? S'enquit-elle.

- Eh bien, vu que tu ne me dis rien et que tu n'as pas répondu à ma question, je suis dans l'obligation de prévenir les autres que tu as pleuré.

Elle agrippa mon bras.

- Non ! Ne fais pas ça Linoa ! Je...

Elle poussa un soupir.

- ... Je vais tout te dire...

Comment ça je suis méchante ? Vous racontez n'importe quoi. Et puis, d'une certaine manière, c'est aussi pour son bien, non ?

Je me rasseyais. Éden s'empara de mon nounours pour cacher son visage dans son pelage.

- Je... Je suis malade...

- Malade ? Répétai-je.

Elle acquiesça.

- Quand je suis avec Volt, je suis malade.

Malade en présence de Volt... ?

Soudain, je réalisai.

- Oh...

- Quoi « oh » ?

- Ri... Rien. Tu peux m'énoncer les symptômes ? Peut-être que je connais cette « maladie ».

- Tu n'es pas médecin à ce que je sache.

- Ça te coûte quoi de me le dire ?

- Que tu n'aies pas rapporter que j'ai pleuré aux autres ?

Je m'attendais à un « rien » mais au vu du chantage que je lui fais, j’aurais du m’en douter.

- Euh... Ouais... Si tu veux...

Elle poussa un soupir.

- Alors ? Insistai-je.

Elle serra un peu plus le nounours contre elle.

- Le cœur qui bat plus vite ; un drôle de sentiment indescriptible ; je n'ai pas envie de lui faire du mal ; si il me dispute, je me sens triste comme si ces mots et ce qu'il pensait de moi avait une importance ; je rêve de plus en plus de lui ; et... Là par exemple, quand j'ai vu qu'il est amoureux de Nel...

- Amoureux de Nel ? Répétai-je surprise.

- Oui... Ils étaient dans un position étrange et parlait de chose bizarre... Je pense même qu'ils sont... Sont ens...

Elle recommença à sangloter.

- Calme-toi. Murmurai-je en posant une main sur son épaule. C’est impossible que Nel sorte avec un gardien.

Elle s'empressa de la retirer.

- Ne me touche pas !

- Ok. Ok. Mais je sais ce que tu as...

- Et comment tu… tu peux savoir ?

- Parce que moi aussi j'ai cette « maladie ».

Elle pouffa.

- Je suis devenu aussi crétine que toi, c'est ça.

Je lui jetais un regard blasée.

- Non. Répliquai-je.

- Alors c'est quoi ?

- Tu es amoureuse de Volt.

Gros blanc.

- Euh... Éden ? M'enquis-je devant la non réactivité de l'héritière.

Doucement, j'écartai le nounours de son visage.

Elle faisait les gros yeux, visiblement choquée.

- Éden ? L'appelai-je une nouvelle fois.

Des larmes montèrent à nouveau à ses yeux.

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