Chapitre 3 : cette nuit.

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- Alors tes pensionnaires se portent bien ? S'était enquit Laurent.

- Les derniers mois on été très calme. Avait répondu un homme aux cheveux blancs. Il y a une très bonne ambiance. La semaine dernière nous avons même organisé un anniversaire surprise.


Allongée, la personne les regardait. Ceux-ci, assit face à face, discutaient tranquillement autour d'un café.

Callen se rendit rapidement compte que se souvenir était celui d'un... D'un chat ? !


- Et... Lanilla ? Avait hésité à demander Laurent. Ça fait trois mois déjà...

- Il lui faudra encore du temps.


Il laissa un moment de silence avant de rajouter :


- Beaucoup de temps.

- Elle est encore au manoir ?

- Ils n'y ont passé qu'un mois. Depuis son départ, je n'ai plus de nouvelles d'elle...


Le chat avait très bien perçu ce que son maître avait ressentit à ce moment-là : de l’inquiétude. Mais, visiblement, il n'avait pas été le seul à s'en rendre compte.


- Ne t'inquiète pas Jack, elle ne fera pas de bêtise : Callen est là.

- C'est bien la seule raison qui la maintient parmi nous si tu vois ce que je veux dire.

- Perdre Raphael l'a détruite.


Laurent avait bu une gorgée de son café.


- Elle est...


Au même moment, quelqu'un avait frappé à la porte.


- Entrez ! Avait annoncé Laurent.


La porte s'était ouverte sur une femme avec un landau. Ils avaient rapidement remarqué qu'elle avait un sac chargé sur ses épaules.


- Désolé de vous dérangez si tard.

- Ce n'est rien. Avait doucement répliqueé Laurent. Assit-toi donc ! Ça fait longtemps que nous n'avons pas eu de tes nouvelles.


Elle s'était assit en prenant soin de mettre la poussette à côté d'elle avant de poser le sac.


- Tu veux que je garde Callen quelques jours ? S'était enquit Laurent.

- Non. Pas tout à fait.


À sa voix, les deux hommes avaient deviné que quelque chose n'allait pas. Le chat aussi. Doucement, celui-ci avait sauté sur les genoux de Lanilla afin de pouvoir regarder le contenu du landau.

Un bébé d'environ neuf mois dormait sereinement.


« C'est moi.. ? »


- Lanilla, tu peux enlever ta cape tu sais. Lui avait dit Jack.

- Je ne resterais pas longtemps.


Le chat avait levé la tête et remarqua le sang sur son front et au niveau de son épaule.


- Miaou !


Puis il s'était tourné pour fixer son maître.


« Elle est blessée. C'est important ».


- Lanilla, tu es blessée. Avait-il déclaré. Et n'essaye pas de faire passer ça pour une égratignure !

- QUOI ? ! S'était étranglé Laurent.

- Mais ce n'est rien ! Avait-elle répliqué.


Il s'était levé en trombe pour sortir de la pièce.


- Laurent, ce n'est pas la peine !


Mais il était trop tard.

Elle avait poussé un soupir.

Rapidement, il était revenu avec une trousse de soin et lui avait ordonné d'enlever sa cape. Avec un nouveau soupir, elle avait obéit.


Callen observa attentivement celle-ci. Il l'avait vu durant la fameuse nuit ! Elle paraissait plus jeune mais c'était elle.


« C'est donc elle ma mère... »


Il comprit rapidement que c'était la nuit où il avait été abandonné.

Pourquoi on lui demandait de regarder cela ? Pour le faire souffrir ? Ou alors... Oui, c'était ça : ils voulaient qu'il comprenne pourquoi il avait été placé dans cet orphelinat.

Une partie de lui, enfouis, refit intégralement surface. Cette once d'espoir caché en lui depuis que Richards avait débarquer dans sa vie.


Si il lui montrait cela, c'est que ses parents ne devaient pas être si horrible que ça... Enfin que Raphael et Lanilla ne devaient pas être si horrible que ça.



- Tu as de la chance. Avait annoncé Laurent, soulagé. Tes blessures ne sont pas profondes.

- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'était enquit Jack.

- Ce qu'il se passe depuis près de deux mois.

- C'est-à-dire.. ?


Elle poussa un soupir et son regard tomba sur son enfant tandis que Laurent finissait de la soigner. Une fois fait, il avait rejoint sa place.


- Le Néant, il a réussit à prévenir le Chaos et l'Harmonie de mon existence et annoncer ma relation avec Raphael à ma « famille adoptive ».

- Attends, pourquoi il... Avait commencé Laurent.

- Pour éviter que je ne le « dérange ». Le soir de la première attaque, il est apparu quelques minutes pour me dire que j'allais bientôt le rejoindre. Et, ils ont attaqués. Ils veulent ma mort.

- Et Callen ?

- Ils ne savent pas que nous avons un enfant. Par miracle, il dormait à ces moments-là et ne s'est pas réveillés durant l'attaque sinon...


Elle avait secoué la tête pour enlever de son esprit cette pensée terrible.


- Vous n'avez qu'à revenir au manoir. Là-bas, ils ne vous trouver...

- Jack, ils me retrouveront.


Elle avait posé sa main sur son visage tandis qu'elle avait expliqué :


- J'ai déménagé un nombre incalculable de fois en l'espace de deux mois. Ils m'ont toujours retrouvés. Venir au manoir, c'est vous condamner à mourir en révélant la « planque » des Sanroys. Je ne veux pas que d'autres vies soit impliquées. Et surtout pas celle de mon fils.


Un silence pesant s'était installé.


- Tu vas faire quoi alors ? L'avait interrogé Jack.

- Je voudrais confier Callen à l'orphelinat de l'agence.

- QUOI ? ! S'étaient-ils exclamés à l'unisson.

- Chuuuut ! Leur avait-elle ordonné.


Un fois que le silence était revenu, elle vérifia que son enfant dormait toujours. En constatant que c'était le cas, elle poussa un soupir de soulagement.


- Attends, tu veux abandonner Callen ? ! S'était exclamé Laurent.

- Mais bien sûr que non ! Avait répliqué Lanilla. Mais...


Les larmes avaient commencé à perler au bord de ses yeux.


- ... Je veux qu'il soit heureux.

- Et en le laissant ici, tu crois qu'il sera heureux ? Sans l'amour que tu portes pour lui ? Il sera considéré comme orphelin et pourra être adopté, tu as conscience de ça ? !


Le ton avait commencé à monter.


- Il sera sans doute plus heureux ici qu'avec moi à survivre ! Je ne veux pas qu'il gâche sa vie à s'enfuir sous prétexte qu'il est mon fils ! Je ne veux pas...


Les larmes coulaient abondamment sur ses joues.


- ... Qu'il... Qu'il meurt lui aussi... C'est la seule personne qu'il me reste. Ma seule famille.


« C'était pour mon bien.. ? »


C'était irréelle...


Laurent s'était soudainement calmé.


- Je... Je... Je ne sais même pas si je... Je vais réussir à survivre...

- Ne dis pas une chose pareille. Avait doucement répliqué Laurent. Je ferais en sorte qu'il ne soit pas adopté.

- Merci...


Doucement, elle s'était levée.


- Je reviendrai des que je me serais débarrassée d'eux.

- D'accord.


Elle attrapa le sac et lui donna.


- Je mis dedans ses peluches. Mais il préfère largement le petit chat. Ah et il est né le onze juin.


« Voilà comment Laurent sait ma date d'anniversaire... »


- Je transmettrais ça.

- Merci beaucoup Laurent et Jack pour tout ce que vous avez fait pour moi.

- De rien. Avait répondu Jack. Reviens vite.


Elle avait acquiescé. Mais avant de partir, elle s'était dirigée vers le landau où elle avait doucement attrapé la main de Callen.


- Dors bien mon ange. Maman revient bientôt.


Elle lui avait caressé doucement la joue avant de s'éloigner de lui.

Jack et Laurent l'avait regarder partir. Le chat aussi.



Le souvenir s'arrêtait là.

Doucement, il ouvrit les yeux et rencontra ceux de l'Ombre.


- Merci Leon. Murmura-t-il.



- Alors ? M'enquis-je.


Il s'assit et tourna son regard troublé vers moi.


- un peu... Enfin... Comment dire...


Je m'assis à côté de lui.


- Trop d'émotion d'un coup ?

- Il y a de quoi.


Il m'attrapa la main et la serra doucement dans la sienne.


- C'est assez fou de se dire... De se dire... Que mes parents... M'ai... M'aiment... J'ai encore du mal à y croire...


Je serai à mon tour sa main en répondant :


- C'est normale. Depuis toutes ces années tu as cru qu'ils t'avaient abandonné car ils ne voulaient pas de toi.

- C'est si...


Au même moment quelqu'un frappa à la porte, l'interrompant ainsi.


- Entrez. Annonça-t-il.


La porte s'ouvrit sur Lanilla. Callen parût surprit de la voire là puis il sembla gêné. Celle-ci se gratta l'arrière de la tête ressentant apparemment la même chose que son fils.

Je les observai un moment en silence puis je me levai. Mon petit ami me lança un regard paniqué.


- Je crois que je vais vous laisser tranquille vous deux. Annonçai-je. Vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire.


Et, avant qu'il ne m'arrête, je m'éclipsais en fermant la porte.



Un long silence s'était installé.


- Tu sais, si tu ne veux pas de moi, me renier pour mes années d'absence, Alors fait le. Annonça-t-elle. Si tu veux me hurler dessus, m'insulter, me taper, tu peux le faire aussi. Je comprendrais.


Doucement, Callen se leva.

Lanilla ferma les yeux, prête à souffrir mais, ce ne fut pas le cas. Silencieusement, le jeune brun s'était jeté dans ses bras.


- Vous m'aimez, n'est-ce pas ?


En larmes, Lanilla le serra contre elle.


- Bien sûr mon ange. Sanglota-t-elle. Ton père et moi t'avons toujours aimé et t'aimerons toujours.


- Raphael, le fantôme, a dit de te dire qu'il t'aime et qu'il espère que tu ne leur en veux pas trop.


Il comprenait tout maintenant...


Elle le serra un peu plus contre elle.


- Je t'aime tellement... Balbutia-t-elle.

- Ne pars plus jamais. Lui ordonna-t-il dans un murmure.

- Plus jamais je n'aurais à partir. Plus jamais.


Quelques jours auparavant, le jeune brun n'aurait jamais imaginé que cela arriverait un jour... Jamais il n'aurait imaginé que son rêve d'enfant se réaliserait.


Elle était revenu...




Plus tard,



- Vous avez pas finit les tourtereaux ! Hurla Aurore.


Callen mit fin à notre baiser à mon grand désespoir.


- Si tu n'y vas pas maintenant, cette crétine va finir par partir sans toi.


Je poussai un soupir.


- Je t’appellerai ce soir. Me promit-il.


Il m'embrassa à nouveau, rapidement.


- Linoa ! Hurla-t-elle.

- Tu vas rester un peu avec ta mère ? M'enquis-je.

- Elle reste dîner. Comme ça on pourra parler de tous ce qui s'est passé ces dernières années.

- Je suis contente que tu ne lui en veuille pas.

- Si je n'avais pas vu ce souvenir, je n'aurai rien voulu entendre et je l'aurais blessé.


Il se pencha à nouveau pour m'embrasser mais Aurore hurla à plein poumon :


- LINOA ! JE VAIS Y ALLER !


Nous poussâmes un soupir.


- Je vais y aller sinon elle va vraiment partir sans moi. Annonçai-je.


Il me sourit en rajoutant :


- À ce soir.


Je lui renvoyai son sourire.


- À ce soir.


Et sur ces mots, je rejoignis Aurore qui s'installa à la place conducteur.


- Enfin ! S'exclama-t-elle. J'ai bien cru qu'on partirait jamais d'ici à cause de ce crétin !

- Hé ! Pourquoi tu es si pressée ?

- Parce que je vais me faire engueuler par Lux car il est bientôt vingt-heure ! Oh mais...


Elle démarra la voiture.


- ... Avec le baiser, peut-être qu'il ne pourra rien me dire.


Nouveau rire diabolique.


- Tu me fait peur Aurore... Murmurai-je.

- Mais non... Mais non...


Puis le silence s'installa. Je contemplai alors les lumières de la ville à travers la vitre.

Demain, ce sera la rentrée.


Il s'est passé tellement de choses durant ses vacances...

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