Chapitre 1 : parents.

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Quelques jours plus tard,



- Oh ! Que faire de cet enfant ?

- Ceci est bien regrettable ma chère... Et si on l'abandonnait ?

- Mais bien sûr !

- Non ! Non ! Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? ! Hurla-t-il.

- Ton existence est une erreur « fiston ». Répondirent-ils à l'unisson.


Bâtard Bâtard Bâtard Bâtard Bâtard


- Non... Tais-toi ! Tais-toi !


Bâtard Bâtard Bâtard Bâtard


- Ta gueule !


Tu es une erreur ! Une erreur ! Un accident !


- LA FERME !


Il se sentit tomber, violemment.


- Adieu accident.



Il se réveilla dans un cri.

Il lui fallut un moment pour reprendre pieds avec la réalité.

Il avait quitté la maison de Linoa depuis cinq jours et était rentré à l'agence. Et...


- Callen ?


Il sursauta et se retourna vers la rousse, assise en tailleur sur son lit.


- Je t'ai fait peur ?

- Mais... Mais qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ? ! S'exclama-t-il.

- Il est deux heure de l'après-midi monsieur Callen. Lui lança-t-elle. Ça m'étonne de toi.


Il poussa un soupir et s'allongea.


- Tu es rentrée depuis combien de temps ?

- Trois heures à tout casser. Mais tu sais, tu devrais vraiment fermer ta chambre à clé.

- Et à quoi bon ? Tu crois que quelqu'un va venir me voler ?

- Si un jour tu retrouves Richards allongé à côté de toi un matin viens pas pleurer.


Le jeune brun grimaça.


- Épargne moi cette vision d'horreur. Et puis, au dernière nouvelle, il s'est donné la mort .

- Parce que Linoa et Éden l'ont accusé d'être un allier du Néant.

- Il devait juste être surveillé au cas où elles se seraient trompées mais sa disparition ne fait que confirmer leur accusation. Il a préféré mourir que d'être emprisonné et être le déshonneur des espions.


La jeune fille remarqua rapidement un détail sur son meilleur ami.


- Callen, tu as des cernes gi-gan-tes-ques.

- Ah ? Sans doute. J'ai pas beaucoup dormis ces derniers jours.

- L'affaire du sérial killer ?

- En partie...

- En partie... ?


Il poussa un soupir et avoua :


- Depuis la veille de Noël, je n'arrête pas de faire le même cauchemar.

- Le Néant ?


Il hocha la tête de droite à gauche.


- Non. Mes parents.


Ce simple mot avait le don de jeter un froid.


- J'en peux plus. Murmura-t-il.

- Et... Comment ça fait que ça recommence ?

- Je pense que c'est depuis que je me suis énervée chez Linoa.

- Chez Linoa... ?

- Euh... Oui.

- Attends, tu as été chez ta petite amie ? !

- J'ai logé chez elle vu qu'elle habite dans la ville où le sérial killer sévissait.

- Ok. D'accord. Et pourquoi tu t'es énervé ?

- La fiancée de son grand-frère m'a demandé si je n'avais pas perdu un membre de ma famille et... Et elle a insisté.


Il pouffa.


- C'est stupide de sa part, n'est-ce pas ? Penser qu'une personne de ma famille biologique m'aimait.


Silence.


- Esméralda ? S'enquit-il en se tournant vers elle.

- Je ne trouve pas ça stupide.

- Att...

- Écoute Callen, tu as commencé à haïr tes parents à partir du moment où Richard t'as harcelé avec ça.

- Parce qu'il a tort ?

- Oui... Ou peut-être qu'il a raison.


Il pouffa.


- Avant tu rêvais d'eux non ? Lui rappela-t-elle.

- Maintenant ils me donnent des cauchemars.

- Tu n'as pas envie de connaître la raison de ton aban... Enfin pourquoi tu es ici ? Et puis, tu ne trouves pas qu'il a des coïncidences bizarres ? Pourquoi devant l'agence ? ! Okay, le bâtiment a pour couverture d'être une entreprise de serpillière. Mais ça rend ça encore plus bizarre, non ? Une personne extérieur ne sait pas que c'est une agence d'espionnage donc elle est incapable de savoir qu'il y a un petit orphelinat à l'intérieur ! Et puis, généralement, c'est devant des Églises ou des orphelinats que les bébés sont abandonnés.

- Généralement.


Et sur ces mots, il se leva.


- Callen ?


Il se dirigea vers sa salle de bain où il s'enferma. Bientôt, elle entendit de l'eau.


- Tu essaies de t'enfuir Callen ?

- Je t'entends pas bien ! Répliqua celui-ci. On en reparle plus tard, d'accord ?


« ou jamais plutôt... » songea-t-elle dans un soupir.


Callen pouvait s'avérer extrêmement borné... Surtout concernant l'image qu'il se faisait de ses parents.


- Je vais voir Yves. Annonça-t-elle. On se retrouve dans son bureau !



________________________________________________



Cachée sous l'escalier, Aurore attendait.


C'était comme ça depuis près d'une semaine.


- Qu'est-ce que tu fabriques encore ? Lui demanda Iris.


La blonde lui attrapa le poignet, l'entraîna dans sa cachette et lui cacha la bouche avec sa main. Elle regarda les environs avant de relâcher son emprise.


- Mais t'es pas bien ! Tu...

- Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ! Chuchota Aurore. Elle est peut-être encore dans le coin...


Et sur ces mots, elle jeta encore un regard furtif à l'extérieur de la cachette.


- Qui ? Chuchota Iris.

- Lanilla !

- Je vois pas pourquoi tu te caches. Elle est quand même sympa... Enfin sauf quand elle supervise les entraînements... Là, elle est un peu sévère...

- Tiens tiens... Lança une voix horriblement familière pour Aurore. Que fait la maîtresse des illusions cachée sous l'escalier avec ma sœur ?

- La ferme Lux.


Il lui sourit.


- Tu sais que c'est l'heure de l'entraînement.

- Ah oui, je n'avais pas remarqué ! Ironisa-t-elle. Tu sais, c'est mon passe-temps de rester cachée sous un escalier.


Il lui attrapa le poignet et la tira hors de sa cachette.


- Que c'est dommage, tu vas devoir la quitter un instant !

- Non ! Non ! Je t'en supplie !


Il l'entraîna dans ses bras. L'espace d'un instant, elle fut déstabilisée.


- Lanilla ! Hurla-t-il, la ramenant ainsi sur Terre. Je l'ai !

- Oh Merci Lux ! Tu es un ange !


À ce moment-là, Aurore décida qu'elle allait se venger.


« Une vengeance que se rabat-joie n’oubliera jamais... »


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- Et il est où actuellement ? S'enquit Callen.


Le regard de Yves se fit plus sombre.


- C'est vrai que l'on ne nous a jamais dit où il est... Déclara Esméralda.

- Si bien que chaque jours, on allait guetter une heure devant la porte de l'agence en espérant qu'il revienne. Rajouta Callen.

- Ah oui, je m'en souviens ! En même temps, à l'époque, on voulait devenir comme lui vu qu'il était un des meilleurs espions de l'agence. Bon, sans le côté solitaire.

- Il est mort. Répondit Yves.


Soudain, Callen se souvient des circonstances qui le poussaient à poser ses questions.


- C'est vrai... Murmura-t-il.

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? S'enquit Esméralda.

- Eh bien tout ce que je sais c'est qu'il est mort lors d'une mission et... Et que l'on a retrouvé son corps… Baignant dans une marre de sang... Dans le ma... Manoir Heartless...


Yves se détourna pour éviter que les deux ne voient les larmes qui perlaient au bord de ses yeux.

Callen et Esméralda s'échangèrent un regard.

Yves et les parents de la jeune rousse étaient les personnes qui leur en avait le plus apprit sur le jeune homme. Si les deux amis savaient que les parents d'Esméralda ne connaissaient Raphael que part ce qu'ils en avaient entendu dire, ils ne savaient pas du tout ce que liait Yves à l'ancien meilleur espion.


- Dit moi, il était quoi pour toi au juste ? Demanda doucement Callen.


Leur patron resta un moment silencieux.


- C'était comme un grand-frère pour moi. Répondit-il dans un murmure. Mes parents l'ont élevé comme leur fils quand il est devenu orphelin à cause d'un traître.

- Et c'est à cause de ce même traître, qui était le binôme de son père, qu'il a toujours refusé de faire une mission en duo. La peur que le scénario se répète.


Le regard de Callen et Esméralda se posèrent sur l'homme qui venait d'entrer. Celui-ci leur accorda un grand sourire.


- Vous vous souvenez de moi ?


Esméralda et Callen s'échangèrent un regard.


- Non... S'étonna-t-il. Vous vous souvenez vraiment pas de moi ?

- Euh...

- C'est moi qui vous ait entraînez à vos...


Se souvenant de la différence d'âge des deux jeunes gens, il désigna Callen puis Esméralda en continuant :


- ... Huit et neuf ans.


Ils lui firent de gros yeux.


- Super Lau ? !


L'homme aux cheveux grisonnants paru paniqué d'entendre ainsi son surnom être révélé au grand jours. Yves, à côté, éclata de rire... Enfin, il essaya de dissimuler son amusement, en vain.


- Tu as toujours été poupoule avec ceux que tu prenais sous ton aile. Et un peu trop... Hein monsieur gâteau ?

- Dis Yves, tu as enfin réussit à confesser tes sentiments à Azune ? Lui lança-t-il.


Silence.


- Salut la compagnie ! Lança une voix familière. De quoi vous parlez ?


Les joues du patron se colorèrent davantage tandis qu'il répliquait :


- De rien ! Et surtout pas de toi !


Elle fronça les sourcils.


- Okay...


Son regard se posa un moment sur l'homme.


- Attendez vous seriez pas...


Son regard se fit plus insistant.


- ... Super Lau ? !

- Euh oui...

- Ça fait super longtemps ! Vous entraîniez tous les jeunes. On était combien déjà ?

- Cinq à tout casser. Répondit Esméralda. Enfin, toi, tu as connu d'autre agents.

- Je suis content que tu te souviennes de moi. Déclara l'homme aux cheveux grisonnants.

- C'est normale papa, j'avais dix sept ans et elle seize à l'époque.


Ils ouvrirent de grands yeux.


- C'est ton père ? ! S'exclamèrent-ils à l'unisson.

- Eh ouais... Ancien dirigeant de l'agence. Espion à la retraite depuis quelques années. Ah et son vrai prénom c'est Laurent.


Son regard se posa longuement sur Callen.


- Dit moi, tu ne m'as pas reconnu tout à l'heure ? S'enquit l'homme.

- Non. C'est pour ça que j'ai encore eu du mal à l'accepter.

- Accepter quoi ? Interrogea Azune.

- Eh bien... La fiancée du grand-frère à Linoa qui est médium à vu des brins de souvenirs et à discuter avec Raphael...

- Raphael... Tu parles de l'ancien meilleur espion de l'agence ?

- Celui-la même. Sauf qu'il lui a demander de me transférer à moi et une femme, Lanilla des messages. Je n'ai pas fait attention à ce qu'il voulait lui dire. Par contre pour moi, il m'a dit qu'il m'aime et qu'il espère que je ne leur en veux pas trop.

- C'est bizarre... Murmura Yves. Il ne t'a jamais connu.

- Quand il est mort, Callen était déjà né. Annonça Laurent.

- Oui et j'aimerai bien un jour qu'on m'explique comment on sait ma date d'anniversaire : ces incapable qui me servaient de parents n'ont pas laissé de mot quand il m'ont abandonné lâchement à ce que je sache.


Yve tilta.


- C'est vrai ça. Il y avait pas de mot, juste des peluches et une couverture.


Il tourna son regard vers son père.


- A moins que tu l'ais ranger quelque part.

- On... On va dire ça comme ça.


Esméralda fixa attentivement l'homme.


« Quelque chose est bizarre... » Songea-t-elle.


Elle décida d'écouter attentivement tout ce qu'il dirait.


- Mais bref. Yuki m'a saouler avec ça, je me suis énervé...

- Ou plutôt tu es devenu le garçon le plus borné, arrogant et énervé. Rectifia Yves.

- Passons. Et, hier, elle a débarqué pour demander de me donner comme mission de trouver le lien entre Raphael et moi. Yves allaient refusé quand Laurent à débarqué pour se ranger du côté de Yuki. Et du coup, j'ai cette mission.

- Et pour le...


Esméralda s'interrompit, consciente qu'il n'y avait que elle, Callen et Yves qui étaient au courant pour le Néant.


- ...Enfin vous savez quoi...


Voyant que son patron et son meilleur ami n'avait pas saisit, elle rajouta :


- ... Notre mission actuelle... Daphné, Richards... tout ça tout ça...

- Ah... Murmurèrent-ils à l'unisson.

- La mission est finit par ailleurs. Annonça Callen.


La jeune rousse fronça les sourcils.


- Comment ça ? Interrogea-t-elle.

- Eh bien il était aussi impliqué dans l'affaire du sérial killer, enfin, c'était lui.

- Mais pourquoi il s'est amusé à tué des humains ? S'enquit Yves.

- Ce n'était pas des humains. Répliqua Callen en croisant les bras. La veille de Noël, après une nuit mouvementée, j'ai parler avec Yumé, la jeune fille qui s'est fait enlevée. Elle m'a révélé que les victimes étaient soit du Chaos ou soit de l'Harmonie. Sachant que les héritières des deux côtés on enterré la hache de guerre le temps que le Néant soit scellé. La raison paraît donc évidente.

- Rompre cette trêve de sorte qu'elles se fassent à nouveau la guerre.


Il acquiesça.


- Il a même attaqué l'héritière du Chaos avec Kana qui prétendait être de l'Harmonie. Même si elle n'est pas encore reine, ses ordres seront écouté.

- Il pensait sans doute que, paniquée, elle demanderait d'attaquer l'Harmonie.

- En effet, ce qui n'ait pas arrivé, heureusement.

- Mais tu as dis que la mission Néant était finit... Et là, on a que son alibis. Les héritières l'ont ensuit scellé ? S'enquit Yves.

- Non. Alors que l'on était dans le manoir, il a soudainement perdu ses pouvoirs.

- Perdu ses pouvoirs ? Répétèrent Yves, Laurent et Esméralda à l'unisson.


Il acquiesça et rajouta :


- L'emprise qu'il avait sur Daphné c'est volatilisé. Il semblait totalement paniqué et à même tenté de s'enfuir à ce que m'a dit Linoa. J'ai fait quelques rondes les jours suivants, aucune trace de lui.

- Et les pompiers n'ont pas retrouvé de corps vu l'état du manoir maintenant... Lança Yves. Ce n'est plus qu'un tas de cendre maintenant.

- Donc le Néant serait mort. En conclut Esméralda.

- Il est mort. Rectifia Callen.

- Callen, on parle du Néant. Sa m'étonne qu'il soit décédé aussi facilement... Il était imbattable ! Et... Et là... il meurt à cause d'un vulgaire incendie...

- Il n'avait plus de pouvoirs à ce moment-là.

- Mais même !


Pendant que les deux jeunes débattaient à propos de la disparition du Néant, Yves remarquera l'expression de son père. Triste mais soulagé.


- Alors finalement elle l'aura eu sa vengeance... Murmura-t-il.

- De quoi tu parles ? S'enquit Yves.


L'attention de Callen et Esméralda tombèrent sur eux.


- Le Néant... Enfin. Il ne fera plus de mal à personne. Chuchota Laurent.

- Attends... Tu connais le Néant ? ! S'exclama Yves.

- Je connais plus de choses que tu ne crois sur l'équilibre de ce monde et...


Son regard tomba sur Callen.


- ... Sur d'autre chose.


Le concerné fronça les sourcils.


- Et si tu nous racontais ce qui s'est passé cette nuit là ? Lui demanda-t-il.

- Se sera assez long. Prévient le concerné.

- Callen, j'ai une idée !


L'attention du concerné tomba sur Esméralda.


- Et si tu allais chercher je sais pas moi... Des laits au chocolat ? Continua-t-elle. Et Azune pourra t'aider...


Callen allait répliquer mais la femme l'attrapa par le bras et l'entraîna avec elle. Une fois que le jeune brun eut disparu de la pièce, le regard de la rousse tomba sur Laurent.


- Alors, vous me le dîtes maintenant ou je demande à Callen de vous interroger quand il reviendra ? Lui lança Esméralda en croisant les bras.



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Théo, un peu déboussolé, se trouvait devant Iris. Dans un coin de la salle, Aurore tentait discrètement de trouver un moyen de filer. De l'autre côté de la pièce, Lanilla supervisait l'entraînement. Ses longs cheveux blond avait été attaché en queue de cheval, Ses mèches bleu étaient arrangés en nattes accrochées à son chouchou. Ses mains étaient posées sur le haut du manche d'une épée en bois qui semblait « plantée » dans le sol. Assit en tailleur à côté, Lux observait.


- Eh bien commençons l'entraînement. Aurore, tu créeras des illusions pour installer une sorte d'univers. Cela permettra à notre demi-sorcier de pouvoir faire des attaques surprises. Iris...


Elle la pointa avec l'épée d'entraînement en continuant :


- ... Il faut que tu apprennes à ne pas utiliser tes pouvoirs de persuasion ! Tu pourrais très bien tomber sur des adversaires comme Théo et... TCHOUM !


Une série d’éternuements incontrôlable empêchèrent Lanilla de continuer sa phrase.


« L'occasion idéal ! »


Aurore se précipita en direction de la porte mais, trop tenté par la faiblesse de l'adulte, elle ne put s'empêcher de la narguer.


- Oh, on a attraper froid madame la Sanroy !


Elle tira la langue et se donna une tape sur la fesse en rajoutant :


- Rattrape-moi si tu peux veille peau de vache !


Puis, fièrement, elle fit un pas en avant.

Les éternuements cessèrent et des bruits de pas retentirent. Avant qu'elle n'est le temps de faire quoique ce soit, elle sentit une lame froide près de son cou.


- Je ne suis pas vieille !


Lux éclata de rire, comme à chaque fois que celle-ci se faisait avoir, ce qui agaça fortement Aurore.


- Des fois, ne rien dire est la meilleur des solutions. Lui apprit Théo.

- En clair, faut que t'apprenne à te la fermer ! Rajouta Lux avant de rire de plus belle.

- La ferme ! Hurla Aurore.

- Je n'ai que quarante cinq ans ! C'est pas vieux ! Répliqua Lanilla.


L'attention de la maîtresse des illusions retomba sur la femme.


- Tu pourrais être ma mère...

- Et alors ? !

- Tu pourrais la lâcher ? S'enquit Iris. On doit s'entraîner non ?


Lanilla la fixa un instant avant d'obéir.


- « Tu pourrais la lâcher ? Je n'ai pas envie de perdre mon amie. Elle est quand même importante pour moi ». Lâcha Aurore. Merci de ta grande gentillesse Iris. Pour moi aussi tu es précieuse.


La concernée posa ses mains sur ses hanches.


- De toute façon, elle n'allait pas te tuer. Répliqua Iris. Elle voulait juste te faire peur.

- Ou... Oui... Effectivement.

- Tu es très convaincante Lanilla. Lui lança la blonde. Si tu voulais vraiment me trucider, dit le franchement.

- Oh la ferme ! Ça ne fait même pas une semaine que je te connais et tu me tapes déjà sur les nerfs !


Lux continuait de rigoler.


- Tu vas arrêter de rire, crétin ? ! Lui lança la maîtresse des illusions, agacée.


Celui-ci ne lui répondit même pas. Enfin, il ne pouvait pas lui répondre fut qu'il n'arrivait pas à se calmer.

Aurore le fusillait du regard quand, soudain, une idée surgit dans son esprit.


Une irrésistible vengeance.


« Oh là tu auras tellement honte que tu vas te la fermer durant au moins une heure mon coco... » Songea-t-elle.


- J'imagine que je ne peux faire qu'une chose pour te faire clouer le bec...


Elle s'approcha de lui.

Il riait tellement qu'il s'était retrouvé allongé sur le sol à se tortiller dans tous les sens. Il s'arrêta nette quand la jeune femme se mit à quatre patte au dessus de lui.


- Aurore qu'est-ce que tu...

- Ne t'inquiète pas mon cher. Lui murmura-t-elle avec un clin d’œil.


Et sur ces mots, un peu timidement quand même – elle espéra qu'il n'avait pas remarqué cela –, elle posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa doucement.


Il n'y avait pas à dire, les lèvres de Lux étaient aussi douce qu'elles en avaient l'air...

Elle fut désemparer quand il répondit à son baiser. Mais elle ne fit que l'apprécier d'avantage.


- Euh... Les tourtereaux ?


Cette phrase ramena Aurore à la réalité et à son objectif premier. Doucement, elle mit fin au baiser. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle remarqua avec satisfaction les joues rouges et les yeux perdu, plein de honte, du rabat-joie.

Dès qu'elle se releva, celui-ci se recroquevilla, se protégeant davantage avec ses grandes ailes noires.


Il avait honte ! Horriblement honte !


- Grand frère... ? Murmura Iris, choquée.


Le rire diabolique d'Aurore retentit dans toute la salle.


« J'ai réussis ! J'ai réussis ! »


- Euh... C'est quoi son problème ? S'enquit Lanilla, perdu.

- Elle... Elle a trouvé le moyen pour que Lux la laisse tranquille... Balbutia Théo encore surprit par l'action de la jeune femme.

- Ah.... Ils ne sont pas ensemble ?

- J'ai réussis ! J'ai réussis !


Et sur ces mots, elle se dirigea fièrement vers la porte en criant sa victoire mais Jack rentra au même moment.


- Tiens, qu'est-ce qui t’arrive ? Tu as les joues toutes rouge Aurore !

- Mais c'est pas grave ça ! J'ai réussis !


Et sur ces mots, elle sortit dans le couloir.


- Aurore, attends.


Elle se retourna.


- Lanilla doit retourner à l'agence. Tu sais l'entreprise de serpillière à une demi-heure d'ici.

- Tu parles de l'agence d'espionnage ? Chouette, je vais revoir mon nouvel ami ! Oh, et tant que je dois emmener du monde, autant lui demander. Elle sera contente de le revoir avant la rentrée.


Et sur ces mots, elle continua sa route en chantonnant.

Jack poussa un soupir et commença :


- Qu'est-ce qu'elle a...


Son regard se posa sur Lux.


- Lux, est-ce que ça va ?


Celui-ci ne répondit pas.


- Ne t'inquiète pas. Le rassura Théo. Il va lui falloir un peu de temps mais il ira bientôt mieux.


Jack fronça les sourcils mais ne chercha pas, sur l'instant, à en savoir plus.




Plus tard,


- Et c'est parce que tu es amoureuse de lui que rester longtemps sans lui parler ni le voire te déprime. Résuma Aurore. C'est pour ça que quand Jack m'a demandé de conduire Lanilla à l'agence, j'ai tout de suite pensée à toi. Je suis gentille, n'est-ce pas ?

- Enfin, si on oublie se que tu as fait à ce pauvre Lux ce matin. Répliqua Lanilla installée à la place passager.

- Lux ? Répétai-je.

- Un Sanroy de l'âge à Aurore. Répondit Lanilla.

- Un rabat-joie de première catégorie. Rajouta celle-ci.

- Je ne voie pas en quoi c'est un rabat-joie.

- Il est toujours après moi ! Tu ne l'as pas remarqué ?

- Si mais ce n'est pas pour éviter que tu enfreignes les règles du manoir ?

- De stupide règles qui ne servent stri-cte-ment à ri-en.

- Je suis désolée mais...

- Euh... Je voudrais pas vous déranger mais vous vous éloignez légèrement du sujet. Interviens-je.

- Effectivement... Avoua Lanilla.

- De quel sujet déjà ? Du faite que l'on aille à l'agence ?

- Du faîte que tu as embrassé Lux.

- Tu as un petit copain ? M'enquis-je, un peu perdue. Pourtant tu n'as pas dit que c'était un...

- ... Rabat-joie. Oui, je l'ai dis. Et je ne sors pas avec lui ! Si je l'ai embrassé, c'est pour que je sois tranquille...

- Que tu sois tranquille ?

- Oui, exactement. Avec ce baiser, il aura tellement honte qu'il ne m'emmerdera pas pendant au moins vingt-quatre heure !


Son rire diabolique retentit dans la voiture.


- Aurore, la route. Lui rappela Lanilla.


La concernée se stoppa.


- Ah oui pardon.

- Et tu comptes faire quoi quand la honte ne feras plus effet ? Lui lançai-je. Et si il retournait ça contre toi ?

- Qu'il le fasse ! Ça ne me dérangerait pas du tout !


Silence.

Un sourire malicieux étira mes lèvres.


- Je vois... Je vois...

- Tu vois quoi ?

- Oh... Juste le faîte que ça ne te dérange pas que Lux t'embrasse....

- Princesse, te fait pas de fausse idée. Répliqua-t-elle.

- « Princesse » s'étonna Lanilla en se tournant un peu pour me voire.

- Je suis la princesse du Chaos. Répondis-je.

- Et elle sort avec un humain ! Ça va jaser sur l'île ! Rajouta Aurore.

- C'est vrai que ce crétin de Nel à déjà du mal à l'accepter. Soupirai-je.

- Nel ? Répéta-t-elle.

- Un Grand Noble.

- De quelle famille ? S'enquit Lanilla.

- Mandragore. Répondis-je.

- Ah, les plus proches de la famille royale.

- Tu connais bien le Chaos ? M'étonnai-je.

- Et l'Harmonie aussi. Mes parents m'ont tout dit se qu'ils savaient durant mon enfance. C'étaient des Grand Nobles.

- Des Grand Nobles ? Eh bah, c'est super rare ça ! S'exclama Aurore.

- Que veux-tu, l'Amour ne choisit pas ses cibles selon leur rang. Mais, vu que aimer quelqu'un de l'autre camp est un acte de traîtrise, les familles de mes parents ont sans doute été déchu de ce titre.

- Il n'y a aucun doute à avoir la dessus. Lança la Sanroy. Mais bref, Lanilla j'ai une question.

- Laquelle ?

- Pourquoi dois-tu aller à l'agence ?


Silence.


- Lanilla ? L'appela Aurore.

- Je... Jack et Laurent m'ont un peu obligé à y retourner...

- T'étais une espionne ?

- Non... Non et puis je vais revoir Yves. Il devait avoir neuf ans la dernière fois que je l'ai vu... À...

- À... ?


Elle sembla se recroqueviller sur elle-même et des sanglots retentirent.


- Ah... Euh... Désolé ! S'empressa de rajouter Aurore.


Elle s'arrêta à un feu rouge.


- Ce que tu as fais, ça a un rapport avec l'agence ? M'enquis-je.

- Hein ?

- Tu m'as dis que tu devais réparer une pseudo « erreur ». Ça a un lien avec l'agence ? Parce que tu as commencé à répondre mais tu n'as pas finis.

- Commencé ? Répéta Aurore.

- « Je... ».

- Au ouais c'est vraiment le commencement de la réponse.


Lanilla poussa un profond soupir.


- Maintenant que je sais qui tu es Linoa, je n'ai pas vraiment envie de te le révéler.

- Mais pourquoi ? Tu as eu une aventure avec un habitant du Chaos ?


Puis, une idée horrible me vient à l'esprit.


- En faîte, ce n'est pas un Grand Noble de l'Harmonie qui a tué mes parents mais toi !

- Quoi ? Non ! J'étais beaucoup trop occupé à fuir l'Obscurien, l'humain et le magicien qui me traquaient pour tenter quoique ce soit !

- Alors tu as fais quoi ?


Silence.


Aurore me fixa un moment.


- Et si on te promets que l'on ne dira rien à personne ? Que ça restera un secret ?


Silence.


- Je ne sais pas... Murmura-t-elle.

- On ne dira rien ! Insistai-je.


Lanilla me fixa un moment.


- Promis ?

- Promis ! Jurâmes Aurore et moi à l'unisson.


Elle poussa un soupir.


- Eh bien, la pseudo erreur que j'ai faîte c'est d'avoir confié mon enfant à un petit orphelinat.

- TU L'AS ABANDONNE ? ! Nous écriâmes-nous à l'unisson.

- Non ! Je...

- C'est ce que tu as fais ! Répliquai-je.

- C'est dégueulasse. Rajouta Aurore. Pauvre gamin.

- Je ne l'ai pas abandonné ! Répliqua-t-elle. Enfin... D'une certaine manière oui... Je ne savais même pas si j'allais survivre.

- Survivre à quoi ? L'interrogea la maîtresse des illusions.

- Je vous ai dit tout à l'heure qu'un Obscurien, un magicien et un humain me traquaient ?

- Oui et ?

- Ils voulaient ma mort. Ils me traquaient parce que le Néant avait rappeler mon existence au Chaos et à l'Harmonie. L'humain, c'est quand ils ont apprit que j'avais une relation avec un autre homme qui n'étais pas celui qui m'était promis.

- Et ? Lui lançai-je.Tu as voulu rendre ta conscience tranquille en abandonnant l'enfant et en te mariant avec ton promit ?

- Non. On a décidé de fuir. C'était l'homme de ma vie. On allait fonder une famille. Vivre heureux... Puis... Puis il est mort lors d'une mission alors que notre enfant n'avait que quelques mois... J'étais désespérée... Si il n'avait pas été là je crois que... Je crois que je ne serais pas là pour vous parler. Jack et Laurent m'ont aussi aidé à surmonter cette épreuve puis... Puis les attaques ont commencés...

- Des trois personnes qui te traquaient ? Demanda Aurore.

- Oui... Souvent la nuit. Je ne sais pas par quelle miracle, mais il ne s'est jamais réveillé. Il n'a jamais pleuré heureusement. Si ils avaient entendu l'enfant, ils se seraient précipité à l'étage pour le tuer. J'ai toujours réussit à les repousser. Je déménageai souvent dans l'espoir de les semer. Ça n'a jamais marché. Ça ne pouvait pas continuer. Je ne voulais pas qu'il risque sa vie à cause de moi... Je ne voulais pas qu'il passe sa vie à fuir comme je le faisais. Alors je l'ai emmené à Laurent à l'agence. Quand j'arriverai à me débarrasser d'eux, je retournerais le chercher. Enfin, après avoir tué le Néant – ce qui est fait maintenant –.

- Et tu as réussis à te débarrasser d'eux ? M'enquis-je.

- Laurent et Jack m'ont retrouvés et ont finit par me forcer à accepter leur aide. À l'heure qu'il est, ils croient que je suis morte au pieds d'une falaise.

- Et pourquoi tu ne voulais pas que Linoa le sache ? Demanda Aurore.

- Parce que cet enfant, c'est Callen.


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