Chapitre 10 : Une petite sœur beaucoup trop mystérieuse.

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Quelques heures plus tard,


La nuit était tombée depuis un moment.

Se tortillant dans tous les sens, Philippe était incapable de trouver le sommeil. Ce qui n'était visiblement pas le cas de sa fiancée qui dormait comme un bébé à ses côtés.

Il décida finalement de se lever pour aller chercher un verre d'eau.


Le silence qui régnait dans la maison avait quelque chose d’inquiétant. Était-ce parce que la maison n'était jamais calme le jour ou à cause de l'attaque qui lui avait donné une magnifique entaille au niveau de l'épaule ?


Il passa devant la fenêtre rebouchée à la va-vite avec quelques cartons. Son père avait dit qu'une nouvelle vitre serait posée demain.


Philippe arriva au niveau de levier. Il leva le bras pour attraper un verre dans le placard puis il se rendit vite compte que quelque chose clochait.


« Je n'ai pas mal ? ! »


Lever son bras correspondant à l'épaule blessé aurait du lui faire mal. Puis, en y repensant bien, il se souvient de tous les moments du reste de la journée qui aurait du lui faire lâcher un cri de douleur. Mais ce n'était pas arrivé. Comme si il n'avait pas de blessure.

Intrigué, il remonta les escaliers, laissant le verre propre à l'abandon sur le bord de levier. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain. Là-bas, il retira le bandage et...


_HEIN ? !


Rien... Il n'y avait plus rien. Comme si la blessure n'avait jamais existé.


_Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible !


Il appuya ses mains sur le bord de levier et regarda son reflet.


_Du calme ! Du calme...


Son cœur battait à cent à l'heure. Il se sentait perdu. Il avait envie de courir d'un bout à l'autre de la maison.


Peut-être s'était-il finalement endormit ?


Il sortit de la salle de bain en trompe et se précipita dans sa chambre. Il alluma la lumière et se jeta sur le lit.


_Yuki ! Yuki !


Il lui secoua l'épaule. La concernée grogna.


_Laisse moi... Marmonna-t-elle.

_C'est important ! Juste deux minutes...


D'un geste lent, sans énergie, elle attrapa l'oreiller de son fiancé et lui donna un coup avec.


_Demain.

_Maintenant. C'est important.


Elle grogna quelque chose comme non.


_Yuki...


Nouveau grognement.


_Ma blessure !

_Ouais. Super. Dodo.

_Non ! Elle a disparu !


Doucement, elle s’assit sur le lit avec un soupir. Philippe lui tourna le dos pour qu'elle le constate.


_Plus une trace. Confirma-t-elle en se laissant tomber en arrière. Bon dodo.


Silence.


_Attends... Tu n'as plus de... Bobo... ?

_Oui ! Je ne...


Soudain, il se souvient du liquide rose fluo que sa petite sœur lui avait obligé à boire.


_Linoa ! Ça doit avoir un lien avec le liquide !

_Oh... On verra sa demain. Dodo.

_Mais...

_Chut.

_Yuki...

_Dodo.

_Il faut que...

_Chuuuuuuuuuut. Dodo.


Il poussa un soupir d'agacement.

Le silence s'installa quelques instants.


_Yuki.


Pas de réponse.


« Elle a du se rendormir » Pensa-t-il.


Il poussa un soupir.


À présent, il savait qu'il n'arriverait pas à trouver le sommeil. Et ceux jusqu'à ce qu'il est tiré cette histoire au claire.


Ok, en faisant cela, il se positionnait très certainement du côté de Cassandre.

Oui, il avait à présent très envie de savoir ce que leur cachait leur sœur. Il ne pouvait plus attendre que celle-ci leur dise d'elle-même – si elle le faisait un jour...–


Il sortit à nouveau de la chambre mais, cette fois, il ne descendit pas au rez-de-chaussée. Il traversa le pallier et s'arrêta à la chambre qui se trouvait à la gauche du bureau à son père.

Doucement, il ouvrit la porte et rentra le plus discrètement possible. Grâce à la faible lueur de la lune, il pouvait distinguer les deux jeunes filles sous leur couette.

Si il réveillait l'une d'entre elle, c'était foutu.

Il se dirigea vers le bureau, le regard toujours braqué sur elles. Puis il ouvrit tous les tiroirs – où il n'avait rien trouvé d'intéressant – avant de les regarder à nouveau.

Elles n'avaient pas bougé.


Rapidement, son regard tomba sur la valise rouge de Linoa. Il se dirigea vers celle-ci et l'ouvrit doucement avant d'en fouiller le contenu.

Après avoir bougé quelques vêtements, il tomba sur deux fioles. Une était vide et l'autre était remplit d'un liquide rose fluo.


« Bingo ! »


Sous elles reposaient un vieux livre qui semblait peser son poids... Philippe reposa les fioles et s'intéressa à ce dernier élément.

Sur la couverture noire était écrit, en lettre doré, « sorts et potions ». De petits post-it colorés semblaient indiqués les pages que le lecteur semblait trouver intéressante.

Au début, il cru à un simple roman « bonus » d'une histoire fantastique voire fantasy que sa petite sœur aurait lu. Mais en feuilletant l'ouvrage, il se rendit compte qu'il n'y avait pas d'éditeur. Ni de nom d'auteur. Les pages, vieillit avec le temps, semblaient prête à s'arracher à tout moment. Certaines étaient annotés avec une écriture différentes enfin... Plusieurs. Comme si, au fil du temps, on avait complété, précisé, rectifié certaines choses.


C'était littéralement un grimoire.


Son regard reposa longtemps sur sur sa sœur endormit.


« Sorts et potions... C'est des activités de... De... Sorcière... »


Il fallait qu'il en apprenne plus.




Quelques jours plus tard,


Nous nous étions longuement regardé avant de rejoindre la médium. Celle-ci nous attendait devant la porte.

Elle nous jeta un regard avant de frapper.


- Entrez ! Lança-t-il.


Nous entrâmes dans la pièce.

En silence, il nous ordonna de nous placer en face du bureau. Son visage était grave et il n’était pas difficile de déceler la colère dans ses yeux. C’était la première fois que je voyais mon père adoptif avec une telle expression.

Je me sentais mal, horriblement mal. Si bien, que j’évitai soigneusement son regard.


- Je n’ai qu’une question…


Je sentis son regard passer sur moi.


- … Est-ce que vous êtes impliqués dans ce qu’il s’est passé au manoir Heartless ?

- Personnellement, je n’y suis pour rien ! Répondit vivement Philippe.

- Techniquement, nous y sommes pour rien. Ajouta Yuki.

- C’est une histoire assez compliqué. Rajouta Cassandre.

- Eh bien… Commença mon père.


Il se laissa tomber sur le dossier de sa chaise et croisa les bras.


- … Racontez-la moi en détails.




Fin de la partie II




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