33. les objectifs du dormeur éveillé

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Théo

Je crois que c’est le petit courant d’air frais sur mes fesses nues qui me réveille. Ou alors, le rayon de lumière que je devine en dessous de la porte de ma chambre et qui me laisse penser que j’ai oublié d’éteindre au salon hier soir en montant. Peut-être que c’est aussi l’absence du corps chaud de Lyana contre le mien trop habitué depuis quelque temps désormais à le serrer. En tous cas, je finis par ouvrir les yeux et essaie de m’habituer à l’obscurité parce qu’il va falloir que je me lève de toute façon. Et mon esprit un peu embrumé se fixe différents objectifs. Je réalise le premier en attrapant mon bas de pyjama que j’enfile, ce qui résout la tragédie des fesses fraîches avant qu’elle ne devienne le film catastrophe de l’enrhumé aux fesses froides. On n’est jamais trop prudent avec ces choses là.

Je me retourne sur le lit et observe un instant le plafond en essayant de décider quel objectif je vais réaliser ensuite. Il est à peine une heure trente du matin et je suis surpris de voir que Lyana n’est plus à mes côtés. Je me suis pourtant habitué à passer mes nuits avec elle et à me réveiller en sa compagnie. Que ces moments où nous émergeons ensemble soient coquins ou tout simplement câlins, ils me font le plus grand bien et je suis déçu de voir que cette nuit, elle a décidé de regagner ses pénates. Mais peut-être est-ce ma faute aussi. Quelle idée de m’être tant confié hier soir. Entre mes propos sur notre relation qui pourraient la faire fuir sur une autre planète et mes confidences sur mon passé, elle a dû prendre peur. Et quelle idée d’être allé à la mer avec elle. Le mail d’Henri que j’ai aperçu sur mon téléphone m’a fait comprendre qu’il était furieux. Ils n’avaient pas prévu que j’aille aussi loin et ont perdu ma trace toute la journée. Et pris dans l’action, je n’ai pas pensé à lui répondre hier soir. Il faudra que je le fasse, même si je pense que là, ils ont dû retrouver ma trace vu que je suis rentré. J’espère qu’ils ont apprécié le spectacle que Lyana et moi leur avons proposé !

Je tourne un peu entre mes draps mais je me décide finalement à en sortir afin de me rendre à la salle de bain où je remplis avec précision mon deuxième objectif sans même salir la cuvette. Il n’y a pas à dire, l’entraînement, ça a du bon. Je me félicite tout seul de ma dextérité quand je me rends compte que je suis en train de devenir complètement sénile. A part les vieux dans les maisons de retraite et les ados boutonneux en colonie, qui se donne ce type de défi stupide ? Bref, je ressors pour aller me recoucher mais constate qu’il va me falloir descendre pour remplir le troisième objectif de ce petit réveil très matinal. La lumière dans le salon en bas est en effet bien allumée.

Je soupire et descends les escaliers. Toujours pas très bien réveillé, je me cogne le coude contre le mur et pousse un juron, me traitant de petit con avant d’arriver enfin en bas. Je m’avance vers le salon et éteins mécaniquement la lumière avant que la scène devant mes yeux ne parviennent jusqu’à mes petites cellules grises qui ont l’air d’avoir du mal à faire les connexions cette nuit. Rapidement, je rallume et je constate que la première fois, je n’avais pas rêvé. Lyana est là, nue et magnifique, en train de regarder les livres dans ma bibliothèque. Elle est de dos, un peu penchée en avant, et ses fesses sont offertes à mes yeux gourmands. Je crois que je bave tellement cette femme m’excite et me donne envie d’oublier tout le reste. Elle se retourne vers moi après avoir marqué un court temps d’arrêt et maintenant, c’est le recto qui s’offre à moi. Et il n’a rien à envier au verso, effet sur ma libido garanti !

— Lyana ? Je croyais que tu étais rentrée chez toi. Tu fais quoi dans mon salon ? Tu ne serais pas mieux dans mon lit ? demandé-je en m’avançant vers elle.

— J’ai eu une idée pour le boulot et je voulais la noter, et puis comme je ne trouvais pas de papier… Enfin bref, jolie bibliothèque, je viendrai peut-être piquer dedans, sourit-elle en m’enlaçant.

Mon corps réagit immédiatement à sa proximité, ce qui la fait sourire, et je passe mes mains sur ses jolies fesses musclées et si douces. Elle ronronne et je repense à la soirée d’hier où nous avons commencé notre étreinte ici en bas. Je suis cependant surpris de voir que mes habits ne sont plus par terre mais pliés sur un des fauteuils du salon.

— Tu n’avais pas à faire de rangement, tu sais ? dis-je en la repoussant pour aller ramasser mon boxer qu’elle a laissé par terre près de l’entrée. J’aurais pu m’en charger au matin. Et tu ne dois pas être bien réveillée, d’ailleurs, tu en as oublié, ris-je.

— Eh bien, j’ai préféré ne pas toucher à tes dessous, plaisante-t-elle. Et je suis plutôt adepte de l’ordre, que veux-tu. Des vêtements par terre doivent être ramassés. Même si mon radar est défaillant à cette heure.

— Ah oui, l’ordre, mais pas trop, me moqué-je. Tant que c’est au-dessus de la ceinture, ça va ! Et pourquoi tu ne dormais pas ?

Je me tourne vers elle qui est en train de remettre une pochette dans la bibliothèque et j’admire à nouveau sa jolie poitrine. Je m’interroge en voyant ses tétons pointés pour savoir si c’est la relative fraîcheur de la pièce ou si elle est excitée de me voir à moitié nu. C’est fou comme j’adore la regarder et admirer ses courbes. Mon regard se perd aussi sur la petite touffe que je devine entre ses jambes et qui me donne une folle envie d’y retourner pour y gouter à nouveau.

— J’ai commencé à penser au boulot, du coup j’ai cogité. Ça me prend la tête, ce contrat avec la fleuriste et tu ne me caressais plus alors mon cerveau s’est rebranché.

— Quelle honte, cette absence de caresses ! indiqué-je en m’approchant à nouveau d’elle, bien décidé à réparer ce manquement à toutes mes obligations.

Mais en arrivant à sa hauteur et malgré le sourire coquin qu’elle m’adresse, mon attention est attirée par la pochette qu’elle vient de remettre. C’est là où je range les différents articles de presse qui parlent de l’affaire avec Ruspharma. Rien de compromettant en soi, mais je m’en veux de ne pas avoir planqué ce dossier de manière plus efficace. Je me demande si je dois évoquer son contenu ou faire comme si de rien n’était.

— Tu as pu trouver ce que tu cherchais alors ?

— Ce que je cherchais ? Oh, du papier ? Non, enfin, pas de feuille vierge et je n’ai pas envie de gribouiller sur l’un de tes bouquins. Tant pis, je vais noter l’idée sur mon téléphone.

Je la sens un peu gênée d’avoir ainsi fouillé dans mes affaires mais cette gêne passe vite quand elle se saisit de ma verge à travers le short.

— Je crois que tu viens de trouver autre chose, j’espère que ça ne va pas te faire oublier ton idée.

— On s’en fout… Neuf chances sur dix qu’elle trouve encore ça nul. Autant profiter de quelque chose qui sera assurément bien, non ? susurre-t-elle à mon oreille en se pressant contre moi.

— C’est clair que toi et moi, ce sera assurément bien.

Je me débarrasse de mon short, l’attire sur le canapé où elle se couche à mes côtés et immédiatement ses doigts viennent entourer mon gland pour me branler avec vigueur. Je fais de même en insérant mon majeur au fond de son intimité déjà trempée et nous nous caressons en échangeant des baisers. Sa langue se fait mutine et vient me lécher les lèvres puis le cou. Ses lèvres se posent sur mon torse et elle gémit déjà de sentir ma main l’enserrer et la caresser. J’adore ainsi exercer une pression sur son clitoris en appuyant en elle et cela doit lui plaire aussi vu comment elle se contracte sur moi. Quand sa main retrouve mon sexe et qu’elle l’attire vers elle, j’essaie de retenir un peu mon désir.

— Je n’ai pas de capote, Lyana, expliqué-je en continuant mes caresses intimes qui provoquent chez elle des cambrures de tout son corps qui se tend à plusieurs reprises comme si le plaisir était trop intense.

Nos bouches se retrouvent et s’unissent à nouveau. Sa langue vient trouver la mienne et j’étouffe avec peine ses gémissements en admirant ses seins qui s’agitent sous mes yeux. Elle est en train de mouiller carrément mes doigts et à chaque fois que je viens lui mordiller un sein, elle pousse un petit cri qui intensifie mon excitation. J’ai l’impression que tout son bas-ventre se contracte et elle ne peut retenir quelques sursauts quand des vagues de plaisir prennent le dessus. Ses mains derrière mon cou m’empêchent de me dégager et nos baisers ne s’arrêtent que lorsqu’elle ne retient pas ses gémissements. Je la vois qui s’accroche aux coussins du canapé en poussant de plus en plus de petits cris. Tout son corps se met à trembler et dès que je fais mine de retirer mes doigts, elle me supplie de continuer. Je m’exécute jusqu’à ce qu’elle pousse un cri plus fort que les autres en s’agrippant à mes épaules.

Quand enfin ses contractions se calment un peu, elle se retourne vers moi et m’embrasse comme pour me remercier de l’orgasme qu’elle vient de connaître.

— Tu es belle quand tu jouis comme ça, Lyana.

— N’hésite pas à recommencer quand tu veux, rit-elle en enfouissant son visage dans mon cou.

— Ce n’était que la mise en bouche, mon Ange, dis-je en souriant. Mais j’étais obligé d’aller au bout vu comment tu as réagi. C’est fou comme tu m’excites quand tu prends du plaisir comme ça.

Et bien entendu, elle en a encore pris et moi aussi. Si tous les réveils sont chauds et sensuels comme ça, je crois que je vais vite manquer de sommeil. Mais c’est tellement bon de ne pas dormir quand on est avec une femme aussi merveilleuse que Lyana. Je crois que je suis en train de complètement craquer pour elle et finalement, cette épreuve dans laquelle je me retrouve va peut-être aboutir sur une aventure vraiment merveilleuse. Le vœu que j’ai fait devant l’étoile filante va se réaliser, j’en suis convaincu.

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