Chapitre 28

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Blanche

Fin mai, c'est le cœur lourd qu'en compagnie de Swanne et Louis, nous quittons l'aéroport de Mérignac où Alice et Cameron viennent de décoller pour retourner à Denver. Les trois semaines passées à leurs côtés ont été fabuleuses. Entre les visites des différents monuments de Bordeaux, les sorties et ma réconciliation avec mon petit ami.

Mais en ce dimanche après-midi tout à une fin, demain notre rythme de vie va redevenir à la normale. Swanne et Louis reprennent le chemin de l'école et moi celui du travail. Sur le chemin du retour, vers notre appartement le moral est au plus bas. Afin de changer les idées aux enfants j'ai proposé de rejoindre l'espace jeux de notre résidence pour qu'ils s'amusent avec leurs amis. Néanmoins, je peux m'apercevoir en étant installée sur un banc à proximité, que la joie qui transperçait leurs visages s'est absentée, tout comme le sentiment de manque que je ressens au plus profond de mon être.

Louis et Swanne viennent me voir à plusieurs reprises pour me demander de rentrer. J'insiste pour qu'ils continuent de jouer, or, après les avoir vu chacun leur tour défilé trop souvent en une demie-heure. Je décide qu'il est tant de retrouver notre cocon. Après le goûter, les sacs d'école bouclés, les douches prises et le repas avalé. Je m'apprête à les accompagner dans leur chambre, lorsque mon portable émet un bip à plusieurs reprises. Nos têtes se détournent en même temps en direction de l'objet du délit.

C'est en soupirant légèrement agacée que je me dirige vers celui-ci pour le déverrouiller. Je me demande qui peut bien m'importuner à neuf heures du soir. À ma grande stupeur, les visages de Gareth et Thomas apparaissent sur l'écran et mes deux petites têtes brunes se rapprochent de moi avec un sourire fendant leurs minois d'enfant pour s'asseoir sur le canapé.

— Coucou, désolé pour l'heure c'était juste pour vous dire qu'on vient d'arriver à l'aérogare pour récupérer Alice et Cameron et sinon comment va ma petite princesse ? Me demande Gareth.

— Chui là et je vais bien tonton, répond Swanne en s'approchant de l'écran les yeux étincelants.

— Oui je vois ça, sourit Gareth.

— Swannou, tu peux te pousser demande Louis.

— Pourquoi ? Demande-t-elle en regardant son frère.

— Veux voir tonton Thomas, moi aussi.

— Pff.. Tu es pénible, répond Swanne à son frère en le repoussant légèrement.

Je la réprimande et elle s'excuse avant de déposer un baiser sur la joue de son petit frère. Louis s'installe sur un de mes genoux et vient saluer Thomas qui s'est saisit du téléphone. Mon petit ange envoie un bisou de sa main que mon ami rattrape au vol en lui renvoyant.

Cette complicité que j'observe entre filleuls et parrains me ravie et me réchauffe le cœur. Noah a su choisir à merveille, ces deux hommes au grand cœur pour ses enfants.

— On doit vous laisser Ryan nous fait signe que Cameron et Alice viennent de débarquer. On se rappelle plus tard Blanche, bonne nuit les petits loups, annonce Gareth qui a repris son smartphone avant de couper la communication.

Quelques minutes plus tard, c'est seule que je me retrouve dans le salon à regarder un film romantique avec une tisane en main0, dans l'attente d'avoir Cameron au téléphone. Mon vœu s'exauce un plus tard, lorsque mon portable vibre sur la table basse. Mon cœur bat à toute vitesse et c'est les doigts tremblant que je me saisis de mon téléphone.

— Coucou mon ange, juste pour te dire qu'on est bien arrivé et que tu me manques déjà.

— Tu me manques aussi.

— Putain ! Le temps va être long sans toi, je te jure que je vais compter les jours qui nous séparent avant de te retrouver.

— Dis pas de bêtises.

— Je ne prononce que la vérité, je t'aime Blanche et je compte bien être présent à tes côtés cette été et pour les fêtes de fin d'année avant de pouvoir reprendre le championnat.

— D'accord, alors je t'attendrai.

— Tu as plutôt intérêt, sinon je tue tous les connards qui t'approchent.

J'explose de rire en mettant une main devant la bouche pour éviter de réveiller les enfants. Je reprends mon souffle avant de lui répondre.

— Ok, t'énerves pas je compte bien t'attendre idiot.

— Je préfère ça, bonne nuit mon ange, je te rappelle demain.

Je m'apprête à raccrocher, mais j'entends Cameron soupirer, râler et insulter les gars.

— Attends Blanche, tout le monde te souhaite une bonne nuit.

J'explose de rire avant de lui dire de remercier tout le monde.

— Bonne nuit mon ange, je t'aime.

— Je t'aime aussi réponds-je en baillant.

La communication rompue, je pars m'allonger heureuse que Cameron pense à moi et soit aussi prévenant.

***************

Depuis notre été passé ensemble, les jours, les mois sont passés à une allure extrême lente, malgré les appels, messages et les visios avec Cameron. Son absence me pèse, il s'est infiltré en moi sans jamais en ressortir. Tout en lui me manque, son odeur, sa tendresse, ses sourires c'est atroce d'être autant dépendante, mais dans moins d'une semaine, Cameron sera à nouveau présent à mes côtés, accompagné cette fois-ci de Thomas et Gareth, qui eux vont passer les fêtes auprès de leur famille respective.

La semaine est passée à une vitesse inimaginable. C'est d'une humeur joviale que je me lève ce samedi pour me préparer avec les enfants avant de rejoindre les gars à l'aéroport. Dans le hall des arrivées, Swanne et Louis sautillent dans tous les sens pour tenter d'apercevoir leurs parrains. Quand je vois enfin, mon beau brun aux yeux gris perle, discuter avec Gareth, mon cœur pulse dans ma poitrine et des larmes de bonheur menacent de s'échapper, je les chasse rapidement du revers de ma main. C'est incroyable à quel point il m'a manqué et je ne suis pas la seule à le ressentir. Swanne me lâche la main pour courir en direction de Gareth, qui la réceptionne dans ses bras sourire aux lèvres en la faisant voler dans les airs avant de déposer un baiser sur sa tempe et de la garder blottie contre lui. Thomas, accourt dans ma direction pour faire de même avec Louis, pendant que mon Adonis s'approche tel un prédateur, prêt à sauter sur sa proie. Son regard m'envoute, m'enivre, m'absorbe et quand ses lèvres pulpeuses s'appuient sur les miennes, je me laisse dévorer avec plaisir. Nous sommes interrompus dans notre échange par un raclement de gorge. Merde les enfants.

— Si ce n'est pas des retrouvailles ça ! Heureusement que Noah n'est plus là. Il t'aurait pulvérisé au sol par ses coups, s'esclaffe Gareth en nous dévisageant dégoûté.

— Tu étais obligé de le rappeler devant les enfants espèce d'abruti, le reprend Thomas en lui mettant une claque derrière la tête.

— Rhô c'est bon, je ne l'ai pas fait exprès, ça m'a échappé, répond Gareth sous les yeux de Swanne qui fronce ses sourcils prête à défendre son parrain.

— Vous avez fini tous les deux, vous nous faites honte là. Intervient Cameron avant de se saisir de ma main, de sa valise et prendre la direction vers la sortie de l'aéroport.

— J'y crois pas, crie Gareth. On en parle de vous ?

Je serre la main de Cameron qui s'est arrêté prêt à rétorquer, or, je l'en empêche en posant mon index sur sa bouche, il soupire, acquiesce et nous poursuivons notre route.

De retour à mon domicile depuis plus d'une heure, l'appartement est un vrai capharnaüm, les meubles ont été poussés, les chaussures sont aux quatres coins du salon et en prime les enfants en profitent bien à mon insu. Qui a eu l'idée de jouer à " Twister "?

Thomas et Gareth me rappelle ma petite voix intérieure. Je jure qu'ils vont tout replacer sinon je les frappe. C'est contrariée et énervée que je quitte le salon pour rejoindre la cuisine et préparer le repas. Cameron me rejoint quelques minutes plus tard en sueur en se collant dans mon dos. Il m'embrasse dans le cou, mais je suis pas d'humeur.

— Enlèves tes sales pattes de là immédiatement ! Sinon je peux te garantir que tu ne mangeras rien, le menace-je avec ma cuillère en bois.

— C'est pas sympa ça mon ange, dit il en raffermissant sa prise.

— Cameron !

— Oui, susurre t-il à mon oreille.

— Arrête ça ou je te frappe avec la cuillère, prononcé-je en essayant de me retourner.

—J'aimerais bien voir ça, s'esclaffe t-il.

—Tu ne verras rien du tout espèce de sale pervers. Réponds-je en le frappant légèrement de ma main.

— Ok c'est bon j'ai compris, je vais me laver, prononce Cameron un sourire charmeur aux lèvres.

Le salon rangé avec l'aide des gars qui ont râlé comme des gamins, j'invite tout le monde à passer à table pour le dîner. C'est dans la bonne humeur que le repas se passe. Les enfants grimacent quand je leur demande de quitter leur siège pour se laver les dents et se coucher. Cependant ils s'exécutent pour avoir droit chacun à une histoire lue par leur parrain respectif.

J'immortalise ce moment de tendresse entre eux, dans chacune des chambres en prenant plusieurs photos avant de les embrasser et éteindre les lumières.

Je rejoins les gars installés sur le canapé, nous discutons jusqu'à pas d'heure ou du moins jusqu'à ce que je m'endorme contre le torse de Cameron. Il me réveille légèrement en me transportant dans ses bras pour m'allonger dans mon lit et me recouvrir de ma couette. Il dépose un baiser sur mon front, avant de se glisser à son tour dans les draps, calant son corps au mien. En sentant la chaleur et le réconfort de nos deux corps emmêlés, je finis par m'endormir heureuse d'être aux côtés de mon homme.

Fin de cet avant dernier chapitre.

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