Chapitre 21

6 minutes de lecture

Mon entretien avec mon ancien employeur s'est plutôt bien passé. Monsieur Durant, a été compréhensif à mon égard, il dois me recontacter d'ici quelques jours pour m'apporter une réponse négative ou favorable. Je croise les doigts dans mon for intérieur, pour obtenir un travail. Je suis prête à accepter n'importe lequel au sein de son entreprise.

De retour à l'appartement, les gars sont attablés prenant leur petit-déjeuner. Je me joins à eux en me servant un café.

— Alors comment s'est passé ton entretien ? demande Thomas en relevant sa tête de son bol de céréales.

— Très bien, réponds-je sourire aux lèvres.

— C'est cool, intervient Gareth, sa fourchette en suspension.

— Tu es la meilleure mon ange. Annonce Cameron, en se rapprochant de moi pour déposer un baiser sur mes lèvres.

— On verra par la suite, mais je suis assez confiante.

– Et toi ça ne te fait rien Cameron, de savoir que ta petite amie refasse sa vie ici en France sans toi ? L'interroge Gareth.

J'observe mon homme installé à côté de moi, qui garde le silence, les poings serrés tout en savourant sa boisson chaude.

— Alors ? Insiste Gareth en le fixant.

Cameron recule sa chaise d'un coup et quitte la salle à manger muet comme une carpe. Je ne sais même pas comment réagir face au comportement de Gareth. Pourquoi a-t-il insisté de la sorte ?

— Franchement Gareth tu abuses. Tu étais obligé de lui rappeler, sérieux ?Je vais aller le voir et ferme ta gueule la prochaine fois, s'énerve Thomas qui se lève.

Je reste en tête-à-tête avec Gareth, bouche bée face à la scène qui vient de se jouer entre eux. Après un moment de silence gênant, Gareth le rompt en s'excusant.

— Tu n'y es pour rien. Tôt ou tard ça devait arriver, murmuré-je d'une voix trahissant mes émotions.

— Si, je voulais faire réagir Cameron. Il pense que tu repartiras avec lui, alors que nous savons très bien que tu resteras ici pour les Swanne et Louis.

— Je n'ai pas encore pris ma décision, la seule chose qui me préoccupe à cet instant c'est les enfants. Ils ont besoin de moi. Louis n'est pas bien en ce moment. Malgré son jeune âge, je ressens son mal-être. Je ne peux pas les laisser à Ingrid, je n'en ai pas le droit.

— Je comprends ton

point de vue, mais pas sur que Cameron l'accepte. Il a déjà pleins de projets dans sa tête pour vous deux.

À ces mots, mon cœur se tord de douleur, mes larmes menacent de s'échapper. Je n'ai pas le courage à cette heure-ci d'affronter ses beaux yeux gris si joyeux d'habitude.

Gareth vient me prendre dans ses bras afin de me réconforter. Quand il me relâche, celui-ci me sourit.

– Va le rejoindre, il a besoin de toi et quand ta décision sera prise parle lui franchement.

Gareth me tend sa main, m'aide à me relever, me fait un clin d'œil et me montre la chambre d'un mouvement de tête.

Je le laisse finir de débarrasser et pars retrouver Cameron. Quand je pénètre dans la pièce, Thomas me fait un clin d'œil avant de la quitter. J'observe mon homme assis sur le lit, les coudes sur ses genoux, la tête penchée, le voir ainsi me brise de l'intérieur. Je me racle légèrement la gorge, avant de m'avancer vers lui d'un pas hésitant.

Il relève son visage vers moi et m'adresse un léger sourire. Je m'assois à ses côtés et Cameron me prend dans ses bras. Il me colle le plus possible contre son torse pendant que je caresse ses cheveux pour le réconforter. Il finit par se calmer légèrement, cependant, la peine qui émane toujours de son regard me noue la gorge. Je repense à nos moments passés ensemble, malgré certains désaccords. Je n'ai pas envie que tout se termine de cette façon pourtant, je dois affronter la vérité en face. Il ne restera pas ici avec moi et je ne pourrai pas partir, sans avoir obtenu une réponse du tribunal.

— Cameron.. Regarde-moi s'il te plaît.

— Je ne veux pas Blanche, prononce t-il en s'éloignant de moi.

— Pourquoi ? Questionné-je déglutissant avec peine.

Il marche de long en large, soupirant avant de se reprendre et d'ancrer son regard au mien.

— Car, je refuse d'entendre que notre histoire s'achève.

Sa voix rauque et douce habituellement est plus froide et dure envers moi à l'instant où il prononce ces mots.

— On a besoin d'en discuter et tu le sais.

— Pas maintenant, je t'en supplie car j'ai déjà l'impression de te perdre.

— Cameron… prononcé-je en sanglotant.

— Non, Blanche, je me suis éloigné de toi pour Noah, je te retrouve des années plus tard et là le destin s'acharne à nouveau contre moi, répond-il saisissant mon visage entre ses mains et collant son front au mien.

— Je ne veux pas te perdre, je t'aime, dis-je en essuyant mes perles d'eau salées qui dégoulinent le long de mes pommettes.

— Alors ne dis rien, ni aujourd'hui, ni demain. J'ai tellement besoin de toi mon ange que ça me rend fou. Murmure t-il à quelques centimètres de mes lèvres.

— Dans ce cas, prend ce que tu as besoin de moi. Susurré-je en m'emparant de ses lèvres.

Cameron se jette sur ma bouche, avant de la mordiller pour laisser l'accès à sa langue. Notre baiser est sulfureux et enflamme mon corps. Le feu brûle en moi, je suis bouillante de désir, quand il m'allonge avec délicatesse pour continuer ses baisers au creux de mon cou. C'est un vrai supplice qu'il m'inflige, je fonds. Cameron retire mon haut puis le sien qui vole dans la pièce. Sa bouche vient titiller l'un de mes seins avant de le mordiller et le lécher. Je n'en peux plus, il cherche à me rendre folle. Ses doigts tracent un chemin jusqu'à mon pantalon pour défaire le bouton. Je l'aide à l'enlever et mon string suit la même course que son jogging.

— Bordel mon ange! Tu es déjà toute trempée, dit-il les yeux brillant de désir.

Cameron se lèche les lèvres avant de reprendre son expédition entre mes cuisses. Il suce mon clitoris, me pénètre avec sa langue. Mon corps se cambre de plus en plus prêt à exploser, seulement, il s'arrête me faisant redescendre de ce moment de plaisir. Je me redresse et le regarde surprise.

— Je n'en ai pas encore fini avec toi ma douce, me rassure t-il.

Et c'est le cas, quand il me pénètre d'un coup sec de son membre. Mon cri de plaisir fuse dans la pièce, il réitère une seconde fois son geste avant de prendre un rythme plus lent et doux. J'en veux plus, beaucoup plus alors je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage, enroule mes jambes autour de ses hanches et à l'aide de mes talons je l'oblige à accélérer le mouvement. Nos bassins claquent à une cadence folle avant que la jouissance nous emmène tous les deux au pays de la luxure.

Dans ses bras, je reprends mon souffle avant d'observer l'homme que j'aime en sueur, un sourire béat sur ses lèvres.

— Je t'aime Cameron, m'exprime-je, en essayant de lui transmettre tous mes sentiments par ses trois petits mots.

– Moi aussi mon ange, rétorque-t-il d'une voix morne tout en caressant mes bras.

Il se lève après quelques minutes, nu comme un ver et file à la douche, sans m'adresser le moindre regard.

Mes entrailles se tordent face à sa réaction, j'ai de nouveau envie de pleurer.

Comment faire sans lui pour avancer dans la vie ?

Je soupire en regardant le plafond. Je prie et appelle mon frère à l'aide.

Noah, si tu m'entends, je t'en supplie montre moi le chemin à suivre. Je ne vais pas y arriver seule.

Je suis sortie de ma prière, par la porte de la salle de bain qui claque. Cameron est habillé, coiffé et parfumé. Je me frotte les yeux pour être sûr de ne pas rêver, mais lorsque je l'entend me dire qu'il sort faire un tour avec les gars pour s'aérer. Mon cœur s'effrite, j'ai l'impression qu'il m'a utilisé comme l'une de ses pétasses qu'il fréquentait auparavant .

– Euh.. Ok d'accord.

– À plus tard Blanche, il me fait un signe de la main sans même m'embrasser avant de claquer la porte.

Cette fois-ci, je ne peux empêcher la pluie de larmes de s'abattre sur le coussin. En quelques heures, il est passé de l'amant doux et attentionné, au gars hautain et sans vergogne. Je redoute les jours qui vont suivre, je ne tiendrai pas ainsi longtemps. Tout mon être souffre de son absence sans même s'en rendre compte, il a piétiné mon cœur.

Son refus de me parler, me prouve qu'au final notre couple n'était peut-être pas fait pour durer ? Pourtant, mon inconscient, me souffle que je dois toujours continuer à y croire, mais Cameron a déjà pris sa décision.

Fin de ce chapitre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Valente Sandra ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0