Chapitre 15

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De retour à l'hôtel après cette journée très éprouvante pour tous. Cameron et Gareth m'ont proposé d'aller dîner en ville pour ne pas trop cogiter. Douchée et habillée, j'attends que Cameron termine de se chausser pour rejoindre nos amis dans le Hall.

Une fois à l'extérieur de la bâtisse, nous, nous dirigeons vers le centre ville. Après quelques mètres effectuer, notre choix s'arrête sur une petite pizzeria d'où de l'extérieur, nous sentons déjà une agréable odeur se répandre dans nos narines.

Comme un régiment, nous franchissons chacun notre tour l'entrée. C'est un endroit plutôt agréable et chaleureux, ce petit resto nous plonge directement dans son univers avec ses fresques de paysage italien peintes sur les murs. Nous sommes accueillis par une jeune femme au ventre arrondi et souriante.

— Bonsoir messieurs, mademoiselle.

— Bonsoir est-il possible d'avoir une table pour quatre ?

— Oui, bien sûr, je vous laisse vous installer, nous annonce-t-elle en montrant la salle presque vide d'un revers de la main.

Nous sommes assis vers le fond, quand un serveur nous tend les cartes des plats et des boissons. N'ayant pas forcément faim, je commande une salade composée, les garçons choisissent des pizzas aux fromages accompagnés d'un pichet de bière.

Les mets terminés et fort délicieux, nous sortons sans omettre de laisser un pourboire et d'y revenir. A l'extérieur de la devanture, nous poursuivons notre soirée par une petite balade nocturne proposée par Gareth. Après un dernier verre consommé dans un pub place de la Victoire, nous revenons aux alentours de minuit épuisé, mais avec le sourire aux lèvres. Nous quittons les garçons à leur étage et poursuivons avec Cameron notre marche jusqu'à notre porte qui s'ouvre via la carte magnétique. Une fois à l'intérieur, je me jette sur le lit suivi de près par Cameron. À l'aide de ses bras il me fait venir sur lui, mes jambes entourant son bassin.

— Comment te sens-tu ? Cette petite soirée improvisée t'a-t-elle fait du bien ?

— Oui.

— Je suis heureux, mais tu sais aussi que je peux te faire changer d'humeur différemment si tu en ressens le besoin, dit-il en déposant un baiser sur le coin de mes lèvres.

— Espèce de sale pervers, tu ne penses qu'à ça, ma parole.

— Oui, car j'adore te faire grimper au rideau.

— Hum… intéressant, le nargué-je

— Et après tu oses me traiter de pervers hein, allez viens plutôt m'embrasser et me rendre fou d'amour.

— Et si je n'en ai pas envie.

— Oh, ne joue pas à ça Blanche. J'entends résonner les battements de ton cœur d'ici.

Cameron saisit avec délicatesse ma nuque et rapprochent ses lèvres aux miennes, une fois qu'elles se touchent, une danse érotique prend possession de nos bouches et nos corps. Nous arrêtons cette fusion un court instant, le temps de faire voler dans les quatre coins de la pièce nos vêtements. Nos corps nus se retrouvent pour un collé-serré endiablé. Mon cœur bat à cent à l'heure avant qu'un cri ne sorte de ma bouche. Cameron me pénètre d'un seul coup, avant que je ne le chevauche. Il reprend le contrôle en se retrouvant sur moi, m'embrassant, me mordillant et léchant ma poitrine. Il continue ses coups de butoirs qui finissent par nous transporter dans un tout autre univers.

Je mets quelques secondes à revenir de notre échange corporel, en reprenant peu à peu une respiration normale. Cameron m'observe et dépose un dernier baiser sur mes lèvres. Il se lève me tendant sa main, que je saisis pour nous rendre à la salle de bain. Le temps que la baignoire se remplisse, il me maintient tout contre lui.

Une fois dans l'eau chaude et entre ses bras, il me masse les épaules en me détendant. Je suis en extase.

— Blanche ?

— Hum.. Oui.

— Je t'aime mon ange.

Je me retourne vers lui

comme je peux face à lui et avec amour je caresse de ma main son beau visage et prononce à mon tour ces trois mots. Nous quittons la baignoire car l'eau devient tiède. Cameron me sèche et j'en profite pour chambrer l'Apollon face à moi.

— Blanche continue et je te jure que tu vas sérieusement avoir les fesses rouges à la place de tes joues.

— Non merci sans façon, j'arrête tout de suite, réponds-je en levant mes mains en l'air.

Cependant ça n'empêche pas Cameron de me mettre une petite tape sur les fesses, lorsque nous sortons de la salle d'eau.

Allongés dans le lit et dans les bras de l'homme que j'aime, je prie intérieurement pour que tout continue ainsi, mais surtout que mon frère s'en sorte. Je finis par m'endormir quelques minutes plus tard par les caresses magiques de Cameron.

Un bip incessant me pousse à me lever vers huit heures du matin, je cherche en vain ce foutu réveil afin de l'éteindre. Je m'aperçois que c'est mon téléphone qui sonne. Je me lève d'un coup, le recherche au fond de mon sac et me l'octroie.

Composant mon code secret pour le déverrouiller, je constate avoir reçu un appel de l'hôpital et un message vocal. Mes mains se mettent soudainement à trembler, je passe même l'une d'elles sur mon visage que je frotte pour me réveiller une bonne fois pour toute.

Je décide par la suite d' écouter le message et mon monde s'écroule à l'entente de la voix du médecin Roy.

—"Bonjour, mademoiselle Safred ! C'est le docteur Roy, pourriez-vous me recontacter au plus vite? C'est au sujet de l'état de santé de votre frère."

Les larmes dévalent mes joues à une vitesse fulgurante, ma respiration se saccade, une boule d'angoisse s'est formée au creux de ma gorge, me donnant la sensation d'étouffer. Je ne m'aperçois même pas que Cameron se trouve à genoux devant moi.

— Regarde-moi ! Blanche je t'ai dit de me regarder mon ange, m'ordonne t-il.

Je finis enfin par le faire en l'observant de mes yeux vitreux.

— C'est bien, maintenant respire.

Chose que j'exécute après quelques minutes passées.

— Bien, mon ange et maintenant parle-moi, dis-moi ce qui t'as mise dans cet état.

— Le.. le doc.. teur Roy m'a téléphoné et.. et je dois le.. le rappeler.

— D'accord, tu veux que je le fasse ?

— Oui s'il te plaît.

— Donne-moi ton téléphone et viens t'asseoir entre mes jambes.

J'exécute tout comme un robot, les ordres de Cameron, qui une fois que je suis installée me maintient fermement contre son torse. Il passe l'appel à ma place puis met la communication sur haut parleur.

— "Hôpital Pellegrin, l'accueil j'écoute ?"

— "Bonjour, madame pourrais- je joindre le Docteur Roy s'il vous plaît."

—"C'est à quel sujet ?"

— "Un appel reçu au sujet d'un patient."

— "Très bien ne quittez pas, je vous mets en relation avec lui."

—"Merci madame."

Après quelques secondes à attendre avec une musique douce, mais plutôt énervante le professeur finit par décrocher.

—" Bonjour mademoiselle Safred."

— "Euh.. c'est son petit ami."

—" Oh, excusez-moi, mademoiselle Safred est elle à vos côtés ?"

—"Oui."

—"Parfait, j'aimerais si possible la voir le plus rapidement possible. L'état de santé de votre ami et de son frère s'est détérioré pendant la nuit. Nous avons besoin d'en discuter."

—"D'accord nous serons là dans une heure maximum."

Cameron raccroche en posant au sol mon téléphone, je perçois le rythme de son cœur qui s'est accéléré tout comme le mien. Il soupire à plusieurs reprises avant de se lever et de m'aider.

Nous,nous habillons rapidement et partons réveiller Gareth et Thomas à l'étage du dessous. Je suis incapable de prononcer le moindre mot, c'est Cameron qui explique la situation. Les garçons comprennent parfaitement et se dépêchent de se vêtir à leur tour.

En à peine trente minutes tout le monde est prêt. Une fois à l'extérieur, Gareth s'approche d'un taxi et nous fait signe de venir pour y grimper. Avec les bouchons matinaux nous arrivons vers neuf heures et demi à l'hôpital. Nous franchissons les portes du bâtiment où se trouve la chambre de Noah.

Le médecin en sort tout transpirant, il s'aperçoit de notre présence et nous fait un signe d'avancer.

Une fois assez proche, je remarque que ses traits sont tirés, ce qui n'annonce rien de bon pour la suite.

— Vous voilà enfin, veuillez me suivre je dois me dépêcher de vous parler.

— Qu'est ce qu'il se passe ?

— Je ne vous dirai rien ici, mais dans mon bureau.

Comme des pions nous suivons le maître du jeu, une fois assez éloigné, nous pénétrons dans une petite salle vitrée où des fauteuils sont disposés. Le médecin nous fait signe de nous asseoir et prend la parole.

— Mademoiselle...votre frère vient de faire un deuxième arrêt cardiaque en peu de temps.

Je crois qu'à ces mots, mon cœur s'est lui aussi arrêté. Je me lève furieuse hurlant contre le médecin.

— Calmez vous, je vous en prie, je sais que ce que je vous annonce vous fait souffrir et je déteste cette partie de mon métier pour ça.

Mais comprenais moi bien à tout moment votre frère peut en faire un autre et si tel est le cas, je ne suis pas sûr de pouvoir le sauver.

— Pourquoi ? Questionné-je.

— Je ne pourrais pas vous l'expliquer, soit votre frère lutte pour s'en sortir et il y a une chance pour qu'il reste en vie et à l'inverse s'il refuse le combat...il mourra. Désolé mademoiselle, mais je me dois d'être franc avec vous.

Je suis effondrée par cette annonce, je ne vais pas pouvoir me relever si Noah m'abandonne, rien que d'y penser mes larmes coulent à nouveau à flot.

—Blanche, lève toi on va voir Noah, m'annonce les garçons.

— Je n'y arrivais pas, murmuré je.

— Maintenant ça suffit, tu sèche tes larmes et on y va mon ange, on est tous là pour te soutenir, s'énerve Cameron.

Je hoche la tête comme unique réponse, il me saisit dans ses bras avec l'aide de Gareth. Thomas est toujours assis ses mains encadrant sa tête baissée vers le sol. Quand il la relève j'aperçois de la peur, de l'inquiétude dans son regard, il aura énormément de mal à s'en remettre tout comme moi.

— C'est bon Gareth, je gère va t'occuper de Thomas, il a besoin d'aide lui aussi.

Nous marchons dans ce couloir qui est oppressant, en direction de la pièce où se trouve Noah. Quand un attroupement de blouses blanches et vertes pénètrent dans ce même box où est Noah, mon cœur se brise en mille éclats.

Je m'écroule au sol emmenant dans ma chute Cameron. Je sais que c'est terminé Noah n'a pas eu la force de se battre. Je le sens au plus profond de moi.

Un cri d'effroi sort de ma gorge, envahissant l'ensemble des murs de ce bâtiment, quand le docteur Roy se précipite à mon niveau, les yeux larmoyant en prononçant cette maudite phrase.

— C'est fini, je suis vraiment désolé mademoiselle".

— Nooon ! Hurlé-je.

Fin de ce chapitre.

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