Avec le retour de vacances, la reprise des Q&D !

Quelle place accordez-vous dans vos écrits à la société "réelle" ?
(Attention : « La société » comme entité n’existe pas ! Chaque pays, chaque culture a ses normes sociétales, ses valeurs, ses mentalités, sa manière du vivre-ensemble, ainsi que ses rapports ou non avec la religion.)

 Au tout début, il était hors de question d’évoquer cette société dont je subissais les pressions et les fustigations. C’est pourquoi que j’étais tournée vers le genre de la fantasy, où créer un univers selon mes codes paraissaient plus intéressant qu’une société où je n’avais pas mon mot à dire.
 Seulement, force est de constater que ce choix ne m’a jamais réussi ; créer un monde de A à Z me demandait beaucoup d’énergie et éveillait la frustration de ne pas pouvoir démarrer le récit en soit !

 Et puis, alors que je traversais un passage à vide dans l’écriture, j’ai pris une décision radicale. En plus de renoncer au format roman, de placer mes récits dans un cadre réaliste. C’est alors que je me suis tournée vers le fantastique car je voulais conserver une once de magie, et j’ai pris comme décor des lieux que je connaissais très bien. Toutefois, même si un tel choix ne me dispensait pas de la documentation, cela m’a permis d’apprendre davantage sur cette société dans laquelle je vivais, de ma place, et de mon rapport vis-à-vis de mon héritage culturel.

 Même si je cherche le souci du détail, le récit et la narration choisie va sans cesse me limiter sur la manière dont je veux dépeindre cette société. Un peu comme on prend une photo, limité par le cadre de l’appareil. Bah là, c’est pareil.