Dans ce monde décousu,
Où l'aiguille de la raison,
Aime passer inaperçu,
Je me demande si nous décidons.

Avons-nous ce pouvoir?
Est-ce possible de savoir?
Avoir juste une petite idée,
Et ainsi, croire en nos possibilités.

Regardant dans les eaux du passé,
Je cherche à connaître la destinée.
Tant d'épreuves et de déceptions,
Tant que j'espère qu'il y a une raison.

Plus les défis s'enchainent,
Et plus je me retrouve en chaîne,
Portant le poids des défaites par milliers,
Sombrant toujours plus dans l'immensité.

J'ai beau combattre de toutes mes forces,
Les évènements toujours plus féroces,
Mais rien ni fait, je n'ai les capacités
D'empêcher ce qui fut prophétisé.

Je n'ai pas choisi ce foutu destin,
Je fais tout pour avoir un meilleur demain,
Mais la moindre de mes actions,
Résultent toujours plus par ma perdition...

J'ai fait l'exploit de me transformer,
De faire de moi un farouche guerrier,
De me laver de mes vilains défauts,
Et être toujours plus près des héros...

Mais rien ni fait, je n'ai les capacités
D'empêcher ce qui fut prophétisé.
Mais rien ni fait, je n'ai les capacités,
De transformer cette foutue destinée...

J'ai osé prendre les difficiles décisions,
Et affronter tous ses foutus démons,
J'ai osé prendre les mers déchainées,
Affrontant tous les vents et marées,

Finalement, je ne suis qu'un humain...
Avec seulement deux pauvres mains,
Ayant à peine la force de ramer,
À peine pour m'empêcher de couler...

Était-ce mon crime que de croire,
Que d'avoir juste un peu d'espoir,
De peut-être pouvoir améliorer,
Une situation tellement désespérée?

Mais rien ni a fait, je n'avais la force,
De transformer cette chose atroce,
Cette chose qui était ma vie,
Cette chose grugeant toute énergie...

Lasse, je regarde le parcouru chemin,
Et voir où m'a mené ce... ce destin...
Rien qui ne me permet d'être fier,
Juste des résultats qui me laissent amer...

Autant d'efforts, autant d'énergie,
Pour si peu de fruits...
Me laissant des questions,
Sur cette situation :

Avons-nous l'aiguille divine,
Avec laquelle nous pouvons tisser,
L'écharpe de notre destin,
Et choisir la forme de la finalité?

Ou sommes-nous que de pauvres pantins,
Soumis aux drastiques choix du destin,
Incapable de prendre une décision,
La chance décidant nos destinations?

Si c'est la première possibilité,
Peut-être n'ai-je aucun talent inné,
Et je suis tellement incompétent,
Que je crée mon propre tourment...

Ou selon ma seconde supposition,
Je ne suis qu'un pauvre con,
Puisque je me bats contre l'impossible,
Faire bouger, destin, ce géant inébranlable...

Au final, je n'ai jamais eu le pouvoir,
De me sortir de cet univers noir,
Je ne sais si mes efforts à tisser,
Ont permis de la transformer,
De changer cette destinée,
Qui ne cesse de me tourmenter...

Dans ce monde décousu,
Où l'aiguille de la raison,
Aime passer inaperçu,
Je me demande si nous décidons.