protectrice d'une ame tranquile

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Il faisait beau aujourd'hui, un temps normal pour un printemps me dirait t’on mais nous étions encore en hiver. Dehors, les mimosas et les pruniers étaient couverts de fleurs. L'un couvert d'or et l'autre de blanc, teinté de pourpre.

Cette météo ne demandait qu'à me faire sortir mais je restais dans ma chambre, la fenêtre ouverte, travaillant laborieusement sous une motivation faiblissante.

J'avais envie de sortir, de partir loin, d'être ailleurs, là où ma vie ne me suivrait pas.

Malgré tout mon travail je décidais quand même de faire un tour et de profiter des ondes positives que pourrait me procurer cette sortie. Je ne pris rien, je n’avais rien à prendre, je montais donc sur la selle de mon vélo et sans même prévenir ma mère qui travaillait je partais faire un tour.

Fuyant mon travail et mes problèmes j'entrais sans bruit dans le bois où je pus contempler le spectacle qu'offrait les fins rayons de soleil filtrés par la couche de feuilles et de branchages qui couvrait la forêt. Malheureusement je n'étais pas le seul à avoir été tenté par la douce chaleur du soleil et je croisais très régulièrement des promeneurs. Il n'y avait que très peu de jeunes de mon âge, surtout des personnes âgées ou des quarantenaires faisant leur jogging. D'autres promenaient juste leur chien et profitaient de l'atmosphère apaisante de la forêt.

Finalement, après avoir roulé, durant un moment sur des sentiers aux passages fréquents, et traversé les ombres qui les couvraient, je trouvais enfin dans une des extrémités de la forêt un espace calme où de très rares promeneurs passaient.

Ici je pouvais entendre clairement le chant des oiseaux et le bruissement de la brise qui courait dans la cime des arbres. Je descendais de mon vélo et mes jambes meurtries par l'effort me portèrent hors du chemin jusqu'à ce qu'il disparaisse de ma vue. Arrivé au pied d'un arbre au tronc massif, je dépliais la béquille de mon vélo, enlevais mon casque et m'asseyais contre lui. Là, et pour la première fois depuis mon dernier périple à la montagne, je fermais les yeux et écoutais les doux bruits du milieu environnant. Tout était si calme, si immobile. Seuls quelques rares insectes venaient perturber les buissons, qui tentaient tant bien que mal de respecter mon muétisme. Me concentrant sur moi même et mes sensations, je pu entendre faiblement les battements de mon cœur vibrant sur les rythmes lent et paisible de la forêt.

Ici, au fin fond de cette forêt, plongé dans la paix la plus totale, aucun de mes problèmes, de mes idées noires ne pouvait percer mon épaisse couche de tranquillité et briser mon calme.

J'étais seul au monde, seul dans mon monde.

23/02/2021

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