Le miroir de l'âme

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Je m'appelle Alexandre, j'ai 16 ans et je vis désormais chez ma cousine Kalypso, agée de 21 ans. Depuis cet accident, le jour de mes 11 ans, je ne suis plus le même. Nous avions l'habitude de fêter mes anniversaires dans une cabane au bord de la forêt. Ce jour-là j'avais laissé tomber mon gâteau, et les bougies avaient mis le feu à la cabane. Je n'ai jamais réussi à savoir ce qu'il 'était spassait dans ma tête, puisque je n'avais à aucun moment empêché le feu de se propager. J'étais resté là, à regarder les flammes s'étendres.

Depuis ce jour je dors mal la nuit, et par dessus tout, j'évite l'école !

Quelle fût ma surprise et mon dégoût lorsque ma cousine m'a inscrite dans le lycée du coin, où bien sûr elle avait été.

Lorsque j'ai fait ma rentrée, relativement honteuse à partir du moment ou au lieu de prononcer mon nom "Gorlitz", je l'ai pronconcé "Groslitz", ce qui m'a permis de rencontrer Emilia ainsi que Rafael. Tout deux m'ont bien aidée à m'intégrer et surtout ont été mes deux plus fidèles amis durant mes premiers mois de lycée.

Jusqu'au jour ou je sentis une présence. Quelqu'un m'observait lorsque je passais dans le hall du lycée. Alors je m'informai auprès de Emilia et Rafael.

  • "Les escaliers du hall seraient comme hantées par une ancienne élève qui se serait suicidé. D'après les rumeurs, elle se faisait harceler et même très souvent frapper." me répondit Emilia.

Suite à ça, je décidai de rester tard le soir pour travailler et je ferais une halte dans le hall.

Arrivé 22 h 00, heure normale de fermeture de la bibliothèque, je partis en direction du hall. Je pris le chemin de droite à côté des escaliers, jusqu'au moment ou une main attrapa mon bras.

Tout s'est passé tellement vite, en une fraction de seconde je voyais déjà la fin de ma vie. La personne, la chose, me relacha et je reculai contre le mur. Face à moi, une jeune fille au long cheveux noir, deux billes bleu océan fixé sur moi et un léger sourire sur les lèvres.

"N'est pas peur ! Je ne vais pas te faire de mal !", me dit-elle d'un ton amusé.

Ce lycée n'était pas hanté, une jeune fille s'y était réfugié après s'être faite battre par des premières années de BTS. Cette fille était celle disparue, la "suicidée" de la rumeur.

Bien vivante, en cher et en os tout comme Moi, Emilia, Rafael et tout être humain normal. Elle avait un tein pâle, blanchâtre et malgré ça quelque chose m'attirait chez elle. Je partit au bout de diz petites minutes. Le gardien arrivait.

Le lendemain, une fois tout le monde en classe, j'ouvris doucement la porte et personne n'était là. Soudain une voix me fit "Te voilà". Je sursautai, pris en flagrant délit.

Elle s'appelait Opaline, et était dans ce placard depuis presque deux ans. Elle se nourrissait des restes de la cantine et dormait dans un coin du placard isolé par des cartons abandonnés. Mais je vous assure que ce n'était pas la chose la plus choquante.

"Pourquoi t'es-tu montré à moi ?"

"Tu sais, j'ai un don. Je peux voir les âmes. Seulement la tienne, je n'arrive pas à la voir."

Voir les âmes ? Quelles idées bien étranges ! Pourtant, je voyais bien qu'elle était honnête. Alors elle me regarda et montra du doigt une personne passant dans le couloir. D'après son don, l'élève aurait une aura verte, soit une aura de timidité. Elle me montra ma professeure principale, Madame COURTAND. Elle avait une aura grise, soit une aura de mélancolie. Et enfin elle me montra du doigt Emilia et Rafael. Ils avaient tout deux une aura rose, soit une aura d'amour. Et je ne pouvais pas ne pas la croire : C'est deux là en pinçaient l'un pour l'autre avant même mon arrivée !

Plusieurs jours étaient passés, et je me rapprochais de plus en plus d'Opaline. Elle étrait si douce, si attentionnée. Je ne pouvais pas comprendre comment elle avait pu en arriver là. Soudain, elle me demanda de lui apporter des vêtements propres. Ce que je fis dès le lendemain. Alors je la vis sortir du placard, les yeux plissés, la peau encore plus blanche, et malgré ça de toute beauté. Le comble de cette histoire et que jamais je n'aurais su à quel point aimer était beau sans l'avoir rencontré.

Personne ne fit vraiment attention à elle. Je l'emmenai en direction de chez Kalypso. A ma plus grande surprise, Kalypso fit une étrange grimace en voyant Opaline.

"On se connait ?" demanda Kalypso à Opaline.

"Je ne crois pas" lui repondit-elle.

Nous passions à table, le dîner se déroulait à merveille et je m'apprêter à lui demander de sortir avec moi juste après le repas. Kalypso n'arrêtait pas de lui poser des questions sur ses études et j'en passe. Soudain, Opaline se leva, empoigna son couteau et le jeta sur Kalypso. Cette scène me parue tout ce qu'il y a de plus irréelle. Je fus bloqué, si brusquement, sans aucune raison. Je vis son corps à terre, Opaline lui enfoncer le couteau encore plus profond et un nombre inimaginable de fois. Alors tout devînt flou. Je revis mes parents dans cette cabane pour mon anniversaire. Sans réellement m'en rendre compte j'avais récupéré les allumettes du fond de ma poche. Je les avais gardé depuis l'incendit en souvenir. Une pour ma mère, une pour mon père et enfin une pour moi. J'entendis ce son, celui de l'allumette qui frottait contre la boîte. Et je la jeta sur la nape de la table. Opaline stupéfaite vînt vers moi et me chuchota à l'oreille.

"On ne récolte que ce que l'on sème. A ton tour."

Mais que fais-je ? Alors la mémoire me revînt, j'avais tué Opaline lorsque j'étais en première année de collège, juste après mes parents. Elle avait pour habitude de passer devant la forêt et ce soir là aussi. La cabane avait pris feu et je l'y avais enfermé dedans. Et aujourd'hui j'ai tué ma cousine.

Je crois que j'ai perdu la raison. Tout est illogique. Ces souvenirs, ces images, rien n'avait de sens. L'espace d'un instant, j'entendis un bruit familié, je fermis les yeux.

  • "Alexandre ! Réveille toi bon sang ! Tu vas être en retard pour la rentrée !"

Je me réveillai en sursaut. C'était Kalypso.

Tout ceci n'était encore qu'un cauchemars.

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