« — Salut. Me voici face caméra. Ou plutôt face salon. Là, derrière cette fenêtre, là, obscurcie par les reflets, tu pourrais normalement voir mon appareil. Actuellement, il est dans mes mains. Je te ferai un tour du proprio si l’envie t’en prend. L’éclairage n’est pas au top, alors j’ai décidé de laisser le dehors tranquille. Aujourd’hui, j’avais envie de me centrer un peu sur moi. Depuis quelques semaines l’appartement d’en dessous ne fait plus aucun bruit et celui du dessus est vide depuis quelques jours : Je peux donc te parler aussi fort que j’en ai envie, aussi longtemps que tu le désires.

Pour être franc l’automne s’épuise et le projet ne prend pas la forme que je voudrais. Je me demande qui regardera en entier toutes ces nuits et ces feuilles mortes se répéter.

Si je ne foire pas au montage la prochaine diapo sera sûrement la dernière. »