Chapitre 5: Qui est le coupable?

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03 février 1748.

Au meilleur détective qu'a pu connaitre ces terres.


Si vous lisez cette lettre, c'est que la mort m'a accueilli à bras ouverts. J'espère que je ne vais pas trop souffrir, je n'ai jamais supporté la douleur bien que je sois une personne extrêmement silencieuse. J'ai une idée sur l'identité du coupable. Malheureusement, je ne vais point la dire. J'ignore si mon idée est vraie et je ne veux diffamer personne. Ca serait bien trop injuste si j'avais tord. En revanche, si à ma mort je me rends compte que j'avais raison... Je mourrai avec un grand sentiment de culpabilité.

Néanmoins, je peux peut-être vous aidez. N'oubliez aucun détail. Rien n'est laissé au hasard. Repensez à tout ce qui a pu se passer. Chaque information est à prendre en compte mais je suppose que vous le savez déjà. Ainsi, peut-être, obtiendrez-vous la réponse. Néanmoins, vous n'aurez aucune preuve. La seule que vous pouvez obtenir sera aussitôt suivie de votre propre décès. Je vous aurai prévenu.

Je tiens à dire avant de conclure cette brève lettre que j'ai aimé ma vie. Du moins, le peu que j'aurai vécu. J'ai chéri un rêve qui n'aura pu être réalisé mais j'espère que vous le ferez pour moi.

Avec mon respect le plus profond,


Chloé.


Steve venait de terminer la lettre. Il la mit à côté d'une dizaine de bouteille. Il s'en voulait terriblement. Durant l'enterrement de Chloé, il avait appris une nouvelle qui l'avait bouleversé.

Il attrapa une bouteille et marmonna, après une série de hoquets.

— Jamais je ne vais trouver le suspect. Je suis pitoyable. Désolé, Chloé.

— Elle n'aimerait pas te voir ainsi...

Le détective se tourna moelleusement, le regard vide. Il haussa des épaules. Elise s'assit à ses côtés.

— Elle ne s'est pas sacrifiée en vain, Steve. Ressaisis toi, voyons ! Mervhope a besoin de toi. Cela va de son futur.

— On est condamné, répondit-il seulement.

— Non, bien sûr que non, rétorqua la voyante. Le problème est que tu ne vois pas assez loin. Tu oublies des détails qui te paraissent futiles mais qui ont une importance cruciale.

Elle resta silencieuse puis reprit.

— Chloé aurait bien honte de voir que son mentor se laisse ainsi abattre.

La voyante se leva et partit. Steve hoqueta. Quel pitoyable homme il était ! Il n'arrivait pas à garder son calme, élément crucial dans son métier pourtant.

Steve balaya d'un revers de main toutes ses bouteilles qui tombèrent dans un coffre, se brisant en mille morceaux. Il prit un morceau de parchemin et rédigea ses idées. Il prit son carnet et lut à nouveau ses notes, les sourcils froncés. L'alcool influençait toujours son esprit. Néanmoins, il vit quelque chose qui le laissa perplexe. Comment avait-il pu oublier cela ? Cela réduisait le nombre de suspect à... Une seule personne !

Il bondit, un grand sourire aux lèvres. Il avait réussi ! Il avait son coupable. Il décida de faire une réunion générale le lendemain, son corps ne pouvant supporter plus de pression.

Il était ravi. Il allait abandonner mais Elise avait raison. Il ne pouvait se permettre d'abandonner.


Steve était confortablement installé sur un fauteuil mis devant la maison de Charles, le docteur. Ce dernier avait réussi à réunir tout les habitants de Mervhope qui se demandaient si cela été pour que l'on leur annonce un énième décès. Le détective les observa puis commença son discours.

— J'ai failli abandonner ma mission, vous savez: trouver le détective. En soit, vous aviez raison, Danny. Je n'étais pas assez attentif dans ma tâche et je vous prie de m'en excuser. Mais vous savez, vaut mieux tard que jamais. J'aurai jamais évidemment la mort de toutes ces personnes. Surtout de Chloé car j'ai appris qu'elle était en réalité ma fille... Sa mère m'avait caché son existence pour je ne sais quelle raison et...

Steve essuya une larme qui perlait. Il soupira.

— Je sais que cela peut paraître incohérent. Moi-même je n'y crois pas encore... Mais vous savez ce Chloé m'a dis, dans sa lettre ? Que j'étais le meilleur détective. Elle a aussi dis que je ne devais laisser aucun détail. Malheureusement, j'ai fais cela. Et je crois que vous aussi.

Le détective sourit tristemment et regarda le visage de chaque habitant, les laissant mijoter. Il s'attarda longuement sur Paul qui semblait stoïque. Il prit une grande inspiration et dit.

— Jamais je n'aurai pensé à cette personne, vous savez. Mais finalement, tout cela est logique. Chaque détail fait que cela coule de source.

— Vas-tu cracher le morceau, à la fin ?, l'interpella une villageoise. Nous avons un meutrier ou une meurtrière parmi nous et tu fais durer le suspens.

— Elle a raison, approuva un homme.

Steve fit un pâle sourire. Il s'avança jusqu'au milieu de la foule, monta sur le puits et prit une grande inspiration. Avec un grand sourire, il s'apprêtait à annoncer quand Paul parla depuis un long moment.

— Bon sang, Steve. Dis nous. Qui est le coupable ?

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