Réponse à "Complice de meurtre"

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Ne me regardez pas comme cela, je n'aime pas que l'on m'observe ainsi avec des yeux envieux. Toute mon existence vous m'avez regardé de la même façon, vous ne voyez en moi qu'un moyen d'assouvir vos plus bas instincts, vous me dégoûtez, vous n'êtes rien de plus que des misérables. Ne vous méprenez pas cependant je ne suis pas meilleur que vous, je ne suis qu'une lame aiguisée faisant ce qu'on lui ordonne de faire. J'aimerais vous dire que je suis victime de vos actes, malheureusement c'est bien moi qui perfore l'abdomen de pauvres bougres de tout types. J'ai fais une croix sur le salut de mon âme, cela n'arrivera simplement jamais, on ne peut être sauver lorsque l'on est qu'un furoncle de plus sur cette terre. Aussitôt sorti de vos ateliers, je fût destiné à un des nombreux meurtriers parcourant inlassablement le monde à la recherche de sang frais. Je lui ai obéis plusieurs fois sans dire un mot, je n'en avait pas la possibilité physique.

Pourtant quelque chose à changé, aujourd'hui je sais que j'existe, je me sens vivre même si c'est impossible à expliquer. A force d'avoir versé le sang des autres, une sorte d'essence vitale s'est emparée de moi, je suis comme possédé par les personnes que j'ai tuées, je ne suis plus qu'une arme maudite, mais cette malédiction est la raison de ma prise de conscience. Je suis une arme, mais je suis aussi toutes les âmes fauchées par mes soins. Je vais vous raconter ce que j'ai du accomplir il y a peu, car cela m'a marqué au plus haut point. Un objet appartient à une personne jusqu'à ce que celle-ci s'en débarrasse, dans mon cas j'appartenais à un mercenaire aguerri portant le blase de chevalier noir. Ce dernier avait à son actif d'innombrable faits d'armes et était considéré comme un des soldats les plus forts arpentant notre monde, notamment grâce à moi. Sa renommée n'était plus a prouvée, il n'avait peur de rien et était sans pitié face à ses adversaires.

A ses côtés je me suis éveillé sans qu'il ne s'en rende compte. Je commençais à prendre beaucoup de plaisir à trancher ses ennemis et mon respect envers lui grandissait au fur et à mesure des combats. Il devînt mon idole, je crois même que je l'aimais de tout mon cœur, nous étions d'ailleurs en état de symbiose chaque fois que je m'abattais pour trancher un membre, chaque fois que je tué, chaque fois que le sauvais. Aujourd'hui je me rend compte que je l'aimais plus que n'importe quoi, je ne veux pas me l'avouer mais au plus profond de moi j'en était amoureux. Ma vie était dédié à lui, il était mon maître et j'étais son élève. Tout ce passais comme dans un comte de fée pour moi, je vivais une histoire d'amour magique auquel aucun objet n'aurait pu prétendre. Cependant tout histoire d'amour connaît ses bouleversements, et la mienne n'en a pas fait exception.

Ce mercenaire que je vénérais s'est un jour épris d'une jeune femme de la cour d'un château, ce jour là je m'en souvient encore il pleuvait averse, j'étais sur le dos de mon amant comme d'habitude lorsque celui-ci me déposa devant la jeune femme. Il prononça des mots qui sont rester à jamais graver dans ma mémoire « Je te dédie mon épée, je te dédie ma vie, je te dédie mon cœur ». Lorsque j'entendis cette déclaration, je compris immédiatement que mon idylle venait de prendre fin, que celle-ci n'était qu'une illusion, jamais il n'y avait eu des sentiments partagés, je n'étais qu'une vulgaire arme servant son intérêt.

Fou de chagrin et de rage je préparé un plan machiavélique afin de me venger de son outrage. Ce qu'il ne savait pas c'est que grâce à lui j'ai beaucoup évolué, ma malédiction était si grande que j'avais à présent le pouvoir d'influencer les hommes lorsque ceux-ci me tenait. Ainsi lorsque le mercenaire me pris à nouveau dans ses mains, je n'hésita pas plus d'une seconde avant de le posséder. Je n'éprouvais alors plus que de la haine envers lui, j'étais jaloux de son amour pour cette femme qu'il n'avait connue que très récemment et qui ne l'avait jamais sauvée sur un champ de bataille comme moi je l'ai fais un nombre incalculable de fois. Ivre de colère je le fit monter dans la chambre de sa dulcinée, lui fit enfoncer la porte et attraper de toutes ses forces la pauvre femmes surprise par notre interruption soudaine dans un tel vacarme.Elle se débattait comme elle pouvait mais elle n'était pas suffisamment forte pour nous repousser. J'entendis à ce moment là une voix, c'était celle du mercenaire, je l'entendais hurler au plus profond de lui-même, on aurait dit un démon tant le cri était puissant. Je passa outre ses hurlements et le força à m'enfoncer jusqu'au cœur de sa chère amante. Elle s'écroula immédiatement dans une effusion de sang phénoménale, à ce moment je rompu la possession et revînt à ma place de lame. Je pensais que j'avais bien agit, je pensais qu'à présent je serais soulagé pourtant je ne sais comment l'expliquer mais quelque chose me contrarié au plus haut point. Le mercenaire quant à lui s'effondra de chagrin, pensant qu'il était responsable de cet acte atroce, il ne pouvait comprendre pourquoi un tel geste de sa main. Il hurla à la mort pendant de longues minutes, si bien que des gardes rappliquèrent à la porte de la chambre. Se sentant acculé mais surtout inconsolable il fit alors quelque chose que je n'avais pas envisagé une seule seconde. Il s'empressa avant que les gardes ne pénètrent à l'intérieur de la chambre, de m'empoigner et de me retourner contre lui. A ce moment là je ne pouvais plus le posséder, j'étais ainsi incapable de l'empêcher de se perforer le cœur, ce qu'il ne manqua pas de faire, cette fois c'était moi qui hurlé comme un diable. Une dernière larme s'échappa des yeux du mercenaire, cette larme coula sur moi et se mélangea au sang de mon bien aimé. Me voilà à présent enfoncé dans le cœur de celui que j'aimais, me voilà à présent plus monstrueux que l'humain.

Moi arme maudite, je ne peux mourir et suis condamnée à servir éternellement la mort sans pouvoir rejoindre mon bien aimé. Les objets ne sont pas supposé faire des choix, moi un des seuls objets au monde à s'être éveillé, je n'ai fais que les mauvais et je ne peux blâmer personne d'autre si ce n'est moi. J'appartiens désormais à un autre tueur, mais jamais plus je ne pourrais aimer comme j'ai aimé, jamais plus. Ne me regardez pas avec ces yeux envieux, je suis une lame aiguisée consciente qu'elle est néfaste.


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Lame mauditeChapitre3 messages | 4 ans

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