Chapitre 2

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c’est la deuxième fois que tu m’aides, tu vas t’attirer des ennuis en aidant autant les autres tu sais ?

Tout en parlant tu t’étais complètement retourné vers moi avec une grande tristesse dans tes yeux. J’avais l’impression que tu me disais quelque chose mais que tu voulais tout l’inverse.

-Je t’ai sorti une serviette, elle est sur le rebord du lavabo, va te laver. Je te prépare des affaires de rechange.

Alors que je commençais à partir en direction de la chambre, je me retourna et revins sur mes pas.

Et sans même prendre la peine de t’écouter plus, je partis me mettre dans des vêtements plus à l’aise dans la chambre, mais avant que je puisse faire un pas, tu repris d’une voix un peu plus pressante et hésitante.

- Je peux pas retourner chez moi tout de suite... ils… ils savent où j’habite alors je suis revenu vu que personne ne connait cette endroit dans mon entourage. Ils m’attendent là-bas et... ils veulent finir ce qu’ils ont commencés.

- D’accord, répondis-je en te regardant impassiblement. Mais il va falloir que tu mette la main à la pâte toi aussi.

Et, sans plus de préambule, je parti dans ma chambre et toi à la douche. Pendant que tu étais dans la salle de bain, j’avais fais ton lit sur le canapé. D’ailleurs en revenant tu t’étais fais un ami, une de mes boules de poils s’était mis à son aise sur ton oreiller. Ça t’avais fait sourire. Tu allais te coucher le coeur léger avec un chat prenant la majeur partie de ton lit mais tu t’en fichais car enfin tu te sentais apaisé et à ta place. C’était bizarre, on ne se connaissaient pas et pourtant nos âmes elles se connaissaient très bien. Avant de pouvoir réussir à fermer les yeux tu cogitais pour savoir à quel moment la sérénité s’était installer dans notre relation, bien que naissante mais déjà très forte.

Le lendemain matin, la chaleur ambiante était presque étouffante comparé à ton habitude, l’appartement dans lequel tu habitais était gelé, les radiateurs ne fonctionnaient plus et il n’avait pas vraiment d’isolation. Les doux rayons du soleil matinal te chatouillaient le visage réchauffant encore plus ton corp bouillonnant,lorsque cela devient trop insupportable pour toi, tu te redressa lentement et t’assis les mains sur le visage, les coudes sur les genoux. Dans cette position tu finis de te réveiller doucement.

Le regard dans le vide tu sentis le canapé s’affaisser sur ta droite et un léger miaulement vint ensuite, le chat d’hier frotta sa tête contre ton épaule et tu le caressa doucement. Tu regarda autour de toi et vis sur la table une tasse et de la nourriture avec une feuille entre les deux. Tu te leva pour voir de plus près ce qui y était écrit :

Je suis partie acheter des viennoiserie au coin de la rue. Ne t’avise pas de partir avant mon retour sinon, la prochaine fois je te laisse dans le froid.”

Les commissures de tes lèvres se relevèrent et un léger rire s’en échappa ; un poids s’était enlevé de tes épaules, tu n’étais pas en train de devenir fou avec cette étrange lien qui nous unissait tous les deux.

“-Lorsque je suis sortie mettre les poubelles dans la benne extérieur, j’ai vu ce tag. C’est celui du gang qui veut ta peau, n’est-ce pas ? Ils me mettent en garde, c’est ça ? Si je [t’aide encore/ te viens encore en aide] ils s’en prendront à moi aussi ?

Tu restais toujours silencieux ; que je cri ou que j’essaie de comprendre ce qu’il se passe, tu avais toujours la même expression sur le visage. Celui d’un homme écrasé par son passé, ne sachant pas s’en débarrasser sans perdre tout ce qu’il a.

-Il faudra bien que tu m’explique un jour, me dire ce à quoi je dois m’attendre en restant avec toi. Je ne peux pas t’épauler si je ne sais pas ce que l’on va doit affronter.

Comme tu ne répondais toujours pas, ne bougeait toujours pas je soupirai et te laissai dans ton mutisme.

J’avais compressé ta blessure, ton sang coulait entre mes doigts. Tu respirais seulement par à coup. Mes yeux me brûlaient à force de pleurer. Je désespérais de ne pas voir arriver les urgentistes. Et puis tu as tout simplement arrêté de respirer, arrêté de bouger. Tu as arrêté de vivre. Je n’avais jamais ressenti un si grand vide en moi, tu avais pris tellement de place sans que je m’en rende compte. Je te hais pour toute la peine que je ressens depuis ta perte. Je te hais pour le trou béant que tu as laissé dans ma poitrine. Je te hais parce que tu as cessé d’être mon monde. Je te hais autant que je t’aime, à la folie.

Çà faisait un moment déjà que tu vivais partiellement chez moi et depuis une semaine, avec l’été se rapprochant et les journées se rallongeant, nous nous étions créés une routine qui consistait à aller jusqu’au parc à quelques pâtés de maison et revenir tranquillement, sans se soucier de ce qui nous entourait. Les Dark Bloods avaient semble-t-il arrêtés de te courir après, tu t’étais même trouvé un petit boulot, en tant que serveur dans une des ses chaînes de café pas très loin de mon travail. Tu n’étais plus le même par rapport à avant mais tu changeais en bien, tu retrouvais le droit chemin comme j’aimais te dire pour te charrier. Nous vivions dans notre petite bulle et ça nous allait très bien. Mais ce soir, nous avions un peu trop prit notre temps, nous flânions en direction de l’appartement lorsque tu t’engouffras par la première rue qui nous est apparut.

- Ne te retourne pas mais on nous suit.

- Ahah, très drôle. Ça fonctionne plus depuis le temps. fis-je en voulant regarder par dessus mon épaule.

- Je rigole pas Anna, me réponds tu d’une voix dénué d’humour et de chaleur.

-Mais…

- Il n’y a pas de mais, tu vas faire ce que je te dis et tout ira bien. On va se séparer et toi, tu vas courir directement vers l’appartement.

- Et toi ? Tu va partir, c’est ça ?

- Non je vais juste les faire tourner en bourrique et les semer, je rentrerais pas longtemps après toi.

Arrivant à un nouveau carrefour, tu décomptas et on me s’était mis à courir tous les deux dans des sens opposés. Toi partant dans la direction inverse de l’appartement avec trois hommes à tes trousses et moi, toute seule vers notre logement, personne ne me poursuivait car l’objectif des Dark Blood était de te faire regretter tes gestes allant à l’encontre

Ma respiration se calma à l’entente de ton cœur tambourinant dans ta poitrine.

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