De ma fenêtre, j'étends le regard vers ce qui m'échappe de mon isolement physique et mental.

La vue n'est pas imprenable, mais le bonheur l'est.

Alors je cherche là-bas, quelque part, une échappatoire.

Mais c'est seulement dans mon esprit que tout est imaginé, idéalisé.

Je me demande ce que me réservera la vie.

Voilà des années que je respire à un rythme plus ou moins saccadé, selon ce que m'offrent les jours en termes d'espoir, de tourments et de banalités.

Le regard par delà la fenêtre m'inspire une humeur nostalgique et un sentiment de maturité.

Le présent n'est pas facile, je n'ai pas la vie que j'ai voulue, ni celle que je mérite.

Mais ainsi soit-elle, je l'accepte, comme je devrai tout accepter d'elle au futur.

Elle me malmène à la baguette.

Je la respire mais ne sais plus ce qu'elle m'inspire ni à quoi j'aspire.

Il vaut mieux ne pas trop en savoir.

Alors je détourne mon regard, vaquant à mes occupations, qui peut-être un jour donneront un sens à cette tortueuse et nébuleuse pensée.