Epilogue

16 minutes de lecture

Bonjour à tous =)

Ce chapitre sera le dernier. Au moment d'écrire cette fin, j'ai beaucoup, Beaucoup, BEAUCOUP hésité, tout simplement parce que j'hésitais entre deux fins possibles ^^. A tel point que j'ai même rédigé deux versions de ce chapitre.

Au final, j'ai choisi celle-ci, parce qu'elle est plus fidèle à la fin que j'envisageais dès le départ, et aussi parce que je la trouve plus lourde de sens, plus cohérente, et positive à sa façon. J'aurais pu choisir la facilité et publier une fin qui ravirait plus de monde, mais bon ^^, j'espère que vous comprendrez mon choix et que vous l'apprécierez quand même.

Voilà voilà, sur ce, bonne lecture, je vous retrouve en bas ! ;D

Nat'

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Plusieurs mois s'écoulèrent. Rose redécouvrit petit à petit l'habitude d'avoir une famille, des amis, des personnes sur qui compter. Elle prit la résolution d'aller rendre visite à sa mère et à Drago au moins une fois par semaine, idem pour son frère. Elle apprit à connaître Matthew, et fut ravi qu'Hugo ait pu trouver quelqu'un qui prenne autant soin de lui.

Elle profita également du cadre londonien pour fréquenter assidument Albus et Emily. Albus commençait à se faire une petite notoriété dans le monde du théâtre sorcier, et il arrivait désormais que des inconnus le reconnaissent dans la rue. Cela ne cessait jamais de les amuser. Au-delà de la fierté que cela lui procurait, Rose savait qu'Albus était heureux qu'on le reconnaisse enfin pour son talent, et non pour son nom de famille.

A la fin du mois d'août, Emily avait donné naissance à une petite Valeria, et depuis, les deux parents étaient aux anges. Epuisés, mais aux anges. Rose avait été touchée lorsqu'Emily, timidement, lui avait proposé d'être la marraine de l'enfant. Elle avait accepté avec un plaisir immense, et la reconnaissance du pardon que cela représentait. Par cette marque de confiance, Albus et Emily lui signifiaient pleinement qu'elle était revenue dans leurs vies. Rose n'aurait pu en être plus heureuse.

Elle acheva sa première année de Lettres et entama la seconde avec le même enthousiasme. Elle avait conscience de son retard, mais ne s'y arrêtait pas. Son travail au club d'escalade lui fournissait des revenus corrects et l'occasion de belles expériences. En parallèle, Rose travaillait à son premier roman : une fiction, loin de sa vie personnelle et de ses troubles.

Au bout d'un moment, Rose avait même fini par intercéder auprès de Lily. Elle avait raconté à leur famille le rôle que sa jeune cousine avait joué dans son retour. Les efforts qu'elle avait déployés pour la retrouver. Evidemment, tous avaient eu conscience de ce qu'il en coûtait à Rose de plaider en faveur de Lily, aussi avaient-ils pris son geste à sa juste valeur, et réintégré peu à peu la jeune fille parmi eux. Lily aussi devait reconstruire sa vie. Elle n'avait rien fait d'autre que courir le monde et inspecté des clubs d'alpinisme ces sept dernières années. Elle devait réapprendre à vivre. Rose et elle ne seraient jamais proches, ni même amies, mais... en un sens, leur dette était réglée.

Et puis, il y avait Scorpius. D'une façon implicite, Rose avait l'impression que tous deux avaient compris qu'ils ne supporteraient pas de se comporter comme deux étrangers. Comme deux personnes qui s'étaient aimées à un moment donné de leur vie, pour s'ignorer ensuite. Ils étaient plus matures que ça. Ils avaient grandi. Alors, Rose avait pris sur elle et fait des efforts, et elle était certaine que Scorpius aussi. Cela avait nécessité le soutien d'Albus et Emily, d'Hermione et Drago, et même d'Hugo. Rose et Scorpius demeuraient demi-frère et sœur d'alliance, après tout. Par Alice, ils faisaient partie de la même famille. Et Scorpius était le parrain de Valeria. Ils savaient qu'ils ne pourraient passer leur vie à s'éviter, même s'ils le voulaient.

Aussi, leurs proches avaient-ils fait en sorte qu'ils puissent se retrouver de temps à autre, à l'occasion de sorties ou de réunions familiales, mais jamais seuls. Ils avaient ainsi pu se réhabituer à la présence l'un de l'autre. Au fait de se savoir impliqués dans leurs vies respectives. Rose avait fait de son mieux pour réintégrer peu à peu Scorpius dans son cercle de connaissances, sans s'imposer ni perturber Maya. Malgré ces tentatives, il leur restait douloureux de se voir, et le contexte de ces réunions ne les aidait pas à se sentir à l'aise. Leur entourage comme eux-mêmes leur interdisaient de se retrouver seul à seule, même au détour d'un café. Cela aurait pu impliquer trop de choses entre eux. Et Scorpius ne voulait pas inquiéter Maya, ni même se donner l'impression de la trahir, pas même en pensée. Rose comprenait tout cela, mais comme Scorpius, elle réalisait également que cela les empêchait de renouer. Ils ne pouvaient tenir de conversation sincère et privée, comme celle qu'ils avaient eue sur la promenade de la demeure Malefoy. Ils ne pouvaient pas se retrouver.

Rose ignorait si c'était une bonne chose ou non, mais elle le regrettait. Elle avait longtemps imaginé dans sa tête quel pourrait être « l'après », avec Scorpius. Et les difficultés d'une amitié pleine et entière entre eux se concrétisaient à présent sous ses yeux.

Malgré tous leurs efforts, malgré leurs amis communs, leurs réunions finirent par s'espacer. Bientôt, Rose et Scorpius passèrent un mois sans se voir, puis deux, puis trois. Rose n'osait pas demander de nouvelles, il n'en donna pas non plus. Au final, Rose réintégra sa vie, avec l'impression qu'une part d'elle-même était restée sur l'Everest, à huit mille kilomètres de Scorpius.

XXX

Trois ans plus tard

L'escalier plongeait dans la lumière maladive des tubes cathodiques. On aurait pu croire qu'une vie souterraine aurait apporté l'obscurité, mais non. La lumière écrasait tout. Elle pourchassait l'ombre dans ses moindres recoins, exposant les insectes, les rats, la crasse, la décrépitude générale de l'endroit. Avec un léger soupir, Rose chassa sa répulsion pour le métro et s'engagea dans la station Liverpool Street.

D'ordinaire, elle ne prenait pas le métro. Le réflexe de n'importe quel sorcier aurait été de transplaner. Mais aujourd'hui, c'était le dernier jour avant les vacances scolaires, ce qui signifiait que Rose et ses jeunes élèves moldus du club d'escalade organisaient un grand goûter quelque part dans un parc, non loin de Buckingham Palace. Leur point de rendez-vous était à la sortie du métro, aussi Rose ne pouvait-elle faire autrement que de sortir effectivement du complexe labyrinthique qui parcourait les entrailles de Londres.

Regardant autour d'elle, Rose ne vit pas de place libre et se résolut à attendre appuyée contre la cloison. Elle laissa ses pensées dériver, songeant à sa filleule qui grandissait à vue d'œil, à Albus et Emily qui la traitaient comme l'héritière de la couronne d'Angleterre, et à Léo qui, récemment, insistait de plus en plus pour rencontrer ses amis et sa famille.

Rose secoua la tête, partagée entre l'amusement et une légère inquiétude. Elle avait rencontré Léo il y avait six mois de cela à présent. Le weekend, il était barista dans un café où elle se rendait souvent, et c'était comme cela qu'ils avaient fini par faire connaissance. Le reste de la semaine, il donnait des cours de biologie dans un lycée de Londres. Un profil atypique, qui avait attiré son attention.

A l'époque, Rose sortait d'une énième relation qui avait vite tourné court. Cela faisait plusieurs mois déjà qu'elle tentait de reconstruire sa vie comme Scorpius avait reconstruit la sienne. Elle y avait mis du sien, s'efforçant de sourire davantage et de prêter attention aux gens autour d'elle, et c'était ainsi qu'elle avait accepté de sortir avec un de ses camarades des bancs de l'université. C'était un garçon calme et agréable, mais qui manquait cruellement de profondeur aux yeux de Rose. Ils n'avaient pas duré plus de deux mois.

Ensuite, Rose avait fréquenté un moldu de son club d'escalade. Quelqu'un de radicalement différent : sportif, décontracté, un peu plus âgé qu'elle, qui une fois encore l'avait lassée au bout de quelques semaines.

Rose avait alors commencé à se sentir mal. Tous ceux sur qui elle portait son regard lui apparaissaient ternes et sans richesse intérieure. Dépourvus de cet éclat saisissant qui l'avait captivée chez Scorpius. Aux heures les plus noires de la nuit, tandis que Rose peinait à trouver le sommeil, ses pensées oscillaient entre deux inquiétudes contraires : celle de ne jamais retrouver un amour à l'égal de Scorpius, et celle d'être tout simplement incapable d'aimer.

Oui, Rose commençait à se demander si le problème ne venait tout simplement pas d'elle. C'était toujours elle qui finissait par partir. Toujours elle qui finissait par se sentir prisonnière et par crier : « Stop ». Elle n'arrivait pas à s'attacher, pas à s'ouvrir, et elle se demandait si son enfance, son adolescence, et sa longue solitude en tant que jeune adulte, n'avaient pas fini par briser quelque chose en elle, définitivement. Elle avait sans aucun doute appris à s'en sortir seule, mais peut-être était-elle à présent incapable de s'en sortir autrement. Pour que la présence des autres lui paraisse à ce point insupportable...

Elle se tordait d'un sourire amer en songeant à Scorpius, aux paroles que son père lui avait dites des années plus tôt : Scorpius l'avait brûlée d'un amour si intense qu'à côté de lui, tous lui paraissaient ternes et sans saveur...

Et puis, elle avait rencontré Léo. Elle commandait son café comme d'habitude, il lui avait demandé son prénom, et il avait dessiné une rose sur le gobelet qu'il lui avait tendu. Ce jour-là, Rose ne lui avait accordé qu'un sourire. Le weekend suivant, une discussion. Et le weekend suivant encore, un rendez-vous.

Au début, Rose s'était montrée méfiante. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'en tenir. C'était la première fois qu'elle prévoyait une sortie avec un parfait inconnu. Mais Léo avait ce petit quelque chose d'innocent sur son visage, dans sa posture, et même son prénom, qui inspirait la confiance. Rose n'avait pas regretté leur première soirée. Léo était un jeune enseignant moldu, adoré par ses élèves, et qui travaillait le weekend pour rembourser des études coûteuses. Il avait des cheveux bruns coupés courts, un visage ouvert, et les yeux les plus rieurs que Rose avait jamais vus. C'était pour ce regard que Rose avait fondu. Léo y laissait transparaître son optimisme sans borne, sa passion pour ce qu'il faisait, et surtout, une intelligence éclairée.

Rose avait fini par trouver en lui ce qu'il manquait à tous les autres : un talent digne d'estime. Et elle s'était rappelée une autre des leçons de son père : « Il ne peut y avoir d'amour sincère sans admiration ». Rose avait apprécié les hommes qu'elle avait connus plus tôt, mais comme on apprécierait des amis ou des connaissances. Elle n'avait pas trouvé chez eux de motifs propres à susciter son estime. Léo, lui, avait gagné son estime.

Il savait la surprendre, et Rose adorait être surprise. Il avait ce naturel malicieux, espiègle, suffisamment proche et en décalage avec elle pour que leurs visions se superposent et se mêlent, s'enrichissant l'une l'autre. Rose admirait son courage, également. Pour l'avoir vécu, elle savait à quel point une situation précaire était difficile à vivre au quotidien. Mais Léo voyait ses inquiétudes comme autant de défis à relever, et cela ne l'empêchait pas de projeter ses propres ambitions sur le monde : il publiait ses propres articles dans une revue scientifique relativement connue, et très bientôt, il espérait pouvoir publier un livre complet. Avec la reconnaissance viendrait le financement nécessaire à ses prochaines recherches...

Rose ne pouvait s'empêcher de sourire en songeant qu'elle avait définitivement un faible pour les esprits scientifiques. Elle-même avait achevé son roman un an plus tôt, et elle le lui avait faire lire avant de l'envoyer aux maisons d'édition. Ses conseils lui avaient été précieux. La publication était prévue pour le mois de septembre prochain...

Rassemblant ses cheveux sur son épaule, Rose essuya la sueur qui dégoulinait le long de sa nuque. Il faisait chaud dans ce maudit train... A moins que ce ne soit simplement le stress que Léo lui imposait récemment. Ils étaient ensemble depuis cinq mois. La plus longue relation que Rose entretenait depuis Scorpius. Léo était parfait : amoureux, joueur, drôle et brillant... Mais c'était justement parce qu'il était brillant qu'il ressentait bien à quel point Rose le maintenait à l'écart. A quel point elle se retenait de s'ouvrir à lui. Et tout ce qu'elle ne voulait pas lui dévoiler...

Aussi, depuis quelques semaines, Léo insistait-il pour rencontrer sa famille et ses amis, et Rose n'avait pas encore décidé comment aborder la question. Cela impliquerait de parler à Léo du monde sorcier... Mais, surtout, de parler de Scorpius.

Fermant les yeux, Rose se dit que c'était exactement ce que Scorpius avait dû vivre avec Maya. La sensation qu'en s'ouvrant à une autre personne, on tournait définitivement la page... Rose n'était pas encore certaine de pouvoir la tourner. Et elle se haïssait pour cela.

A la station Euston Square, trois autres voyageurs montèrent dans le wagon, attirant soudain son attention. Rose reconnut le dernier, et elle se figea sur place.

C'était impossible. Et pourtant, pas tant que ça... Euston Square était la station du University College.

Abasourdi lui aussi, Scorpius lui rendit son regard, séparé d'elle par une foule de gens qui ne mesuraient pas l'intensité du choc qui les saisissait tout à coup. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas vus... ? Six mois ? Oui, ça remontait à Noël dernier. A l'anniversaire de Rose.

Chancelant sur ses jambes, Rose sentit l'irréalité de la situation la rattraper, et elle sut, rien qu'en dévisageant Scorpius, que tous deux pensaient à la même chose à cet instant.

Ils avaient vingt-neuf ans. Le même âge que leurs parents lorsqu'ils s'étaient retrouvés par hasard dans le métro, plus de vingt ans plus tôt. L'univers était décidément bien farceur... Mais l'ironie déchirait le cœur de Rose.

Scorpius et elle ne se voyaient peut-être plus beaucoup, c'était vrai, mais ils gardaient quand même contact et recevaient régulièrement des nouvelles l'un de l'autre. Rose savait par exemple que Scorpius avait été engagé par la NASA à l'issu de sa thèse, pour travailler sur leur programme spatial et sur la toute première mission internationale vers Mars. Maya, quant à elle, avait été recrutée par le CERN à Genève, où elle étudiait désormais les débuts du cosmos à l'aide de leur monstrueux collisionneur de particules...

Comme Scorpius pouvait transplaner comme il le voulait, ce n'était pas vraiment une relation à longue distance, et le couple avait même gardé leur appartement à Londres, où ils résidaient le plus clair de leur temps. Ils s'étaient fiancés quelques mois après le retour de Rose auprès des siens...

Rose n'avait pas assisté au mariage. Scorpius l'avait invitée bien sûr, mais elle savait, et lui aussi, sans aucun doute, que ce n'était qu'un moyen de lui signifier qu'elle n'était pas exclue. Au-delà du message, elle ne pouvait décemment pas regarder Scorpius dire oui à une autre, et surtout, elle ne pouvait pas leur imposer sa présence en ce jour si spécial pour eux. Par leur union, Scorpius et Maya officialisaient leur histoire à eux. Une vie dans laquelle Rose n'avait plus sa place, du moins pas en tant qu'actrice principale. Elle devait respecter cela. Elle devait leur laisser vivre cette journée sans que son souvenir à elle ne vienne les hanter. Aussi, Rose n'était pas venue. Elle les avait félicités, après. Mais elle n'était pas venue.

A présent, alors que Scorpius et elle se retrouvaient face à face, seuls, dans cette rame de métro, Rose prit brusquement conscience, pour la première fois peut-être, qu'il était l'époux d'une autre. Qu'il ne lui appartenait plus, et qu'elle ne lui appartenait plus non plus. Que leurs chemins n'auraient jamais dû être amenés à se croiser aussi soudainement, si ce n'était par la volonté du hasard...

Quelque chose en elle cria. Elle aurait désespérément voulu lui parler. Brusquement, sans prévenir, cet instinct qu'elle avait refreiné depuis son retour la mordit au cœur comme si toutes les années écoulées n'avaient jamais eu lieu, et qu'il était encore temps de rattraper leur histoire, aujourd'hui, maintenant, sans plus attendre. Dans le regard de Scorpius, elle vit un appel identique, et elle aurait presque pu y répondre...

Mais Scorpius n'était pas entré seul, dans ce métro. Emmailloté contre sa poitrine, il tenait un bébé d'à peine quelques mois. Ezra Malefoy était né en ce jour si particulier du 29 février, le rendant déjà, dès la naissance, exceptionnel entre tous. Scorpius perçut le regard de Rose qui dévisageait l'enfant, et lui sourit en retour. Doucement, il caressa les cheveux blonds du nourrisson endormi. Rose savait qu'Albus et Emily fantasmait déjà de le marier à leur petite Valeria... Un Malefoy et une Potter. Les tabloïds auraient enfin le gros titre que Scorpius et Rose ne leur avaient pas accordé.

Alors qu'ils échangeaient un autre regard connu d'eux seuls, Rose sentit le tissu de ses dernières illusions glisser de ses épaules. En une fraction de seconde, elle ne les vit plus dans les rôles d'Hermione Granger et Drago Malefoy, amants éperdus, mais bien dans les rôles d'un homme marié, père de famille, et d'une jeune femme qui avait trop souffert du divorce de ses parents. Brusquement, elle ne vit plus leur réunion impromptue comme une chance, mais bien comme le risque que sa mère avait saisi, plus de vingt ans plus tôt.

Avalée par son passé, Rose sentit sa résolution se cristalliser avant même de l'avoir décidé. Elle ne pouvait pas parler à Scorpius aujourd'hui. Elle ne pouvait pas s'avancer vers lui et tenter de reprendre ce qu'ils avaient perdu. Elle connaissait trop bien la pente vers laquelle ce chemin les entraînerait. Car c'était ce que leurs parents avaient vécu. Rose avait suffisamment appris pour savoir qu'elle ne voulait pas reproduire les mêmes erreurs. Infliger les mêmes souffrances aux autres : à Maya, à Léo, et à ce minuscule nourrisson qui tenait le rôle qu'elle-même avait joué, des années plus tôt : l'enfant pris dans la tourmente de l'adultère de ses parents...

Alors, debout de part et d'autre du wagon, Rose ne vint pas vers Scorpius. Il n'approcha pas non plus. Ils se dévisagèrent longuement, avec cette compréhension mutuelle que Rose n'avait jamais connue qu'avec lui. Le même raisonnement venait sans doute de lui traverser l'esprit. Elle vit dans ses yeux qu'il comprenait.

A la station suivante, il lui offrit un signe de tête, puis disparut comme il était venu. Rose resta longtemps à fixer les portes du wagon, inconsciente des arrêts qui défilaient. Elle se sentait triste. Et en même temps, fière d'elle... Et libre.

En sortant du métro, elle retrouva ses élèves, célébra avec eux l'arrivée de l'été. Puis, le soir venu, elle appela Léo. Le jeune homme vint la rejoindre à la fin de son service. Il l'embrassa, et Rose vit dans ses yeux si joyeux la promesse d'un avenir. La promesse d'une véritable chance qu'elle pouvait leur donner à tous les deux, si elle le voulait. Elle était prête à lâcher prise...

Saisissant sa main dans la sienne, elle sourit et dit simplement :

- Allons voir mes parents.

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Et voilà, cette deuxième génération d'A Coeurs Perdus est maintenant terminée =)

J'ai beaucoup de mal à lui dire au revoir, je crois que ça se sent ^^

Si cette fiction vous a vraiment plu, vous pouvez la télécharger dans une jolie version numérique ou même la faire imprimer en suivant ce lien :

https://creationsdefans.org/impression/partages

Pour ceux qui se poseraient la question, je ne pense pas faire une troisième génération, tout simplement parce que je n'aurais pas assez de personnages, que le lien avec Harry Potter commencerait à se faire trop ténu, que je n'aurais plus vraiment rien d'intéressant à raconter, et parce que... il faut bien savoir s'arrêter ^^.

Par ailleurs, si vous aimez ce que je fais, je tiens à vous dire que j'ai déjà publié deux romans papiers !

Le premier, Ézéchiel, est un thriller psychologique qui parle de la frontière entre le rêve et la réalité, et de la façon dont notre subconscient peut nous manipuler. Avec une jolie romance en prime ;D !

Il est paru le 27 janvier 2021 chez Edelweiss Editions ! Vous pouvez d'ores et déjà découvrir les 16 premiers chapitres gratuitement sur ce site, et le roman est disponible à la commande sur Internet sur le site de ma maison d'édition, ainsi que sur toutes les plateformes dédiées.

Le second, Into the Deep, est un roman fantastique qui explore la fosse des Mariannes, l'endroit le plus profond sur Terre ! Un jeune océanologue y découvre une créature qui pourrait bien remettre en question tout ce qu'il croyait savoir sur les fonds marins, sur la science et, en définitive, sur lui-même...

Il est paru le 12 avril 2022 chez SNAG Fiction, et il est disponible sur Internet et dans toutes les librairies !

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Vous y trouverez des liens menant vers mes romans, mais aussi vers mes réseaux sociaux, où je partage toutes mes actualités d'écriture !

Aidez-moi à faire vivre ces beaux projets !! =)

Enfin, pour ceux qui trouveraient ça trop dur de finir l'histoire ici, sachez que deux bonus vous attendent après cet épilogue : la fin alternative dont je vous ai parlée, et une petite surprise ;D

Je terminerai par quelques remerciements :

Merci à Camille pour sa patience et ses relectures : je sais à quel point il peut être chiant d'avoir une écrivain prolifique comme amie ^^.

Merci à Inès pour son soutien indéfectible et nos discussions passionnées <3

Merci à Renaud d'avoir (en partie) inspiré le personnage de Scorpius. J'ai mis tout ce que je ressentais dans cette fiction.

Merci enfin à vous lecteurs, reviewers assidus ou visiteurs fantômes, présents depuis le tout début ou nouveaux découvreurs. Si j'ai pu vous transporter l'espace de quelques instants et vous faire rêver un peu, j'aurai atteint mon but. Laissez-moi un petit mot pour me dire ce que vous avez pensé de cette aventure, c'est le plus beau cadeau que vous puissiez me faire =)

A très bientôt sous de nouveaux horizons !

Natalea

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