Un frère, une soeur, une lueur pâle.
Tu es mon sang, ma chair, mon frère.
Dans la pâleur de la chambre, les jours ressembent aux nuits.
Comment puis-je expliquer ce que je m'apprête à faire ?
Une infirmière passe, je la salue, elle me sourit.
Depuis des mois, tu n'est plus là, tout en te serrant contre moi.
Ton esprit vagabonde, défiant à chaque minute la vie.
Le tumulte de tes envies s'est calmé, je me demande encore pourquoi.
Un médecin arrive, me serre la main, il m'ennuie.
Ta main s'accroche à ma robe, ton regard au bord du vide.
Je me serre encore contre toi, te berçant, comme un enfant.
Tes doigts recherchent les miens, tu deviens de plus en plus livide.
Je te demande si ça va, j'ai l'impression que tu sombres lentement.
Je m'accroche à toi, c'est mon dernier espoir,
Tu m'attires à toi, j'ai l'impression de tenir un poignard.
Je crie à l'aide, te hurle de rester avec moi, je veux te revoir.
Tu ne m'entends plus, tu ne vois plus que du noir.
Ta vie s'est arrêtée là, tout comme ton coma.
Cela fait douze mois que tu me vois, sans être réellement là.
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