Adieu

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Mes chers amis, le moment est venu pour moi de vous quitter, de vous faire mes adieux. Au moment où vous lirez cette lettre, je serai mort, j'aurai quitté pour toujours cette terre pour un autre monde peut-être, un monde dont on ignore jusqu'à son existence...

Oui, peut-être existe-il un "quelque chose" après cette vie terrienne, mais ce n'est pas sûr, ça ne l'a jamais été et ça ne le sera peut-être jamais. Comment savoir ?

Cependant, la croyance d'une vie après la mort n'est pas le sujet de ma dernière lettre, non. Ce dont je voudrais vous parler est quelque chose de sûr, quelque chose que tout le monde expérimente : la Vie. Toute vie a une fin. Nous en sommes tous plus ou moins conscients car la Vie nous le rappelle tout au long de notre existence. Des proches, des amis partent avant nous, chaque jour nous entendons parlons de gens inconnus ou pas qui quittent cette vie. Ces départs nous rappellent note condition de mortel. Et pourtant...

Et pourtant j'ai agis tout au long de ma vie comme si je n'aurais pas de fin. Je n'ai pas fait attention aux petits détails, aux petites attentions de chacun à mon égard; toutes ces petites choses qui sont certes petites mais qui signifient beaucoup.

Aujourd'hui, dans mon lit, en attendant que la mort m'emporte ailleurs, je ne peux m'empêcher de repenser à ma vie, à toutes ces choses que j'ai accomplies, mais aussi tout ce que je n'ai pas fait mais que j'aurais aimé faire. Les regrets accablent ma vieillesse et me rendent l'attente de la mort insupportable. Ils me torturent.

Les "j'aurais dû" tournent et retournent dans ma tête telle une boucle sans fin. J'aurais dû plus souvent aller voir ma mère quand elle même était malade, j'aurais dû lui dire une dernière fois que je l'aimais et la remercier pour tout ce qu'elle avait fait pour moi.

J'aurais dû répondre au premier "je t'aime" qu'une fille m'a donné. J'aurais dû être plus présent pour cet ami dans le besoin.

Alors, mes enfants, mes amis, je ne pouvais pas partir pour toujours sans vous donner un dernier conseil.

Mon conseil, le voici : aimez la vie et vivez la pleinement. N'attendez pas d'être vieux et faibles pour regretter, non, agissez tout de suite, tout les jours, tout le temps.

Je crois que c'est le meilleur et le plus beau enseignement que je pouvais vous transmettre. Transmettez le à votre tour à vos enfants, vos amis et gardez en vous le souvenir de votre père ou ami dont les dernières pensées étaient tournées vers ceux qui restent, ceux qui doivent vivre.

Vivez et soyez heureux.

Votre père

Votre ami

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