Démon empli d’horreurs, connaissez-vous la quiétude,

La joie, les sourires, les rires, le bonheur,

Et les fleurs amours de ces splendides cœurs

Qui enlacent nos âmes comme un amant dans la servitude ?

Démon empli d’horreurs, connaissez-vous la quiétude ?

Démon empli de terreurs, connaissez-vous la confiance,

Les doigts liés d’une promesse et les yeux pour le ciel,

Quand le Pardon ouvre son jardin éternel,

Et de nos souhaits se mêlent les alliances ?

Démon empli de terreurs, connaissez-vous la confiance ?

Démon empli de fureur, connaissez-vous l’apyrexie,

Qui, apaisant les esprits perdus de lieux d’avenirs dérisoires,

Comme des damnés, s’en vont d’un sentiment d’espoir,

Trouvant un soleil et s’aimant dans l’ataraxie ?

Démon empli de fureur, connaissez-vous l’apyrexie ?

Démon empli de laideur, connaissez-vous la sagesse,

Et cette envie de transmettre, et ce beau tourment

D’être témoin de ce qui sera nouveau dénouement

Dans des yeux innocents, candide jeunesse ?

Démon empli de laideur, connaissez-vous la sagesse ?

Démon empli de peur, de larmes et de ténèbres,

Salomon en Roi n’aura cessé de saluer la lumière

Pour la douleur de tes ignorées prières ;

Mais pour toi je n’offre, démon, que mon âme funèbre,

Démon empli de peur, de larmes et de ténèbres !