Il était un être qui dans sa solitude

Avait une âme magnifique,

Il brisa mes remparts d'habitudes

Et m'inspira une vie magique.

Mais en pleine hébétude

Tomba un moment tragique :

Une séparation des plus rudes

Sonna la fin de cette idylle lyrique.

Je t'abandonne ma lumière et mon ombre

Ma raison de vivre et mes désirs mortels

Je t'abandonne tout ce qui en moi vient de toi

Je te laisse tout cela, car ce n'est rien en ton absence

Juste un tas de poussière, chatoyante sous ton soleil

Mais terne et morte sous l'ombre du monde.

Je t'abandonne, toi, tes idéaux, ton symbole,

Je retourne me cacher loin de ta vue

Dans le secret encrier noir de la nuit

Celui duquel j'ai toujours écrit,

Celui qui verse la souffrance de l'âme sur le papier

Par gouttes de sang et larmes embrasées

Je ne veux plus d'une luminosité absente,

D'un rayonnement trop pâle pour me suffire

La fleur s'est refermée, ses pétales abîmés

Je t'abandonne et ne veux point te retrouver

Encore, car c'est une douleur que je ne peux abolir

Celle de te voir, de te parler et de te sourire

Alors qu'il m'est défendu de t'adorer

Comme mon coeur ivre me l'implore,

Te rendre hommage, te rendre digne

De cette inspiration que tu as créée,

Un air différent, qu'avec toi j'ai partagé.