• Pardon ?! Cria-t-il

Leucis regarda son côté droit et effectivement, son bras avait été coupé un peu au-dessus du coude. Il reprit la parole :

• Mais ... Comment ? Pourquoi ?
• Tout ton bras avait subit de graves engelures, on a sauvé le plus possible. Tu devrais nous remercier, j'ai utilisé ma magie pour reconstituer ton épaule qui était la moins endommagée. Sinon on a du couper au-dessus du coude car en dégelant ça aurait pourris et nécrosé, expliqua-t-elle.

Il regarda une nouvelle fois ce qui lui restait de son bras puis soupira. Celui-ci avait été proprement sectionné et un bandage teinté imbibé entourait son moignon. Son épaule restait engourdie et il ne pouvait qu'à peine la bouger, au pris de violentes vagues de douleurs.

• Merci, articula-t-il non sans peine. Mais je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Il commença à se lever du lit

• Non, tu ne bouges pas. Premièrement, si tu continues, tes plaies vont se rouvrir et tu vas mourir. Ton bras amputé est par ailleurs loin d'être cicatrisé. Deuxièmement je ne te connais pas et ne ressemble à aucune race que je connaisse. Tu ressemble bien à un elfe, mais pourtant tu possèdes une queue, une peau sombre et rougeâtre et des cornes. C'est étrange, surtout que notre langage t'était étranger. Et troisièmement t'as magie est intriguante, ici la magie est un don que très peu de personnes maîtrisent, et ces personnes sont resencées et envoyées dans une académie spéciale.

Elle fit un petit bond pour s'asseoir sur la table de chevet puis reprit:

• Je suis dans la tête de classement à l'académie pour mon age, mais ta maîtrise est troublante. Et même ton énergie m'est étrangère, continua-t-elle en riant. Bon, je vais te laisser, on ne croise pas souvent de nouvelles personnes ici donc je me suis laissée emporter par mes histoires, conclua-t-elle un peu gênée.

Leucis abandonna l'idée de s'en aller pour le moment, constatant ses faiblesses et pensant au monde inconnu qui l'entourait. Il décida de passer du temps au village pour pouvoir récupérer de ses blessures et de se renseigner sur le monde qui l'entoure. Pendant plusieurs semaines il travailla pour avoir de quoi se nourrir. Il chassa, aida aux taches du village, explora le lieu plus en détail ... Il ne revu pas Lya pendant cette période. De ce qu'il avait entendu, le fait d'avoir pu parler avec elle était un exploit. Leucis appris qu'elle était la meilleure pour son age en terme de magie et qu'elle pouvait même rivaliser avec des étudiants plus âgés. Au fil des jours, il s'habitua au vide de son membre récemment perdu, il se rappela d'un ouvrage ancien qu'il avait lu un soir au monastère. Celui-ci décrivait un mage ayant réussi à ettre de la magie dans son bras mécanique confectionné pour qu'il reproduise quasiment à l'indentique son ancien membre. Il passa ensuite à animer et insufller de l'énergie dans des objets pour les faire vivre, à chaque essai, il poussait l'exercice de plus en plus loin avec des objets plus gros et plus complexe. Mais le sort finissait inexorablement à terme au bout d'une vingtaine de minutes.

Après un peu plus d'un mois, il s'était construit une cabane rudimentaire pour pouvoir avoir son propre toît au-dessus de sa tête et était maintenant actif dans la vie du village. Puis, un soir, Lya vint le voir avec un sac sur le dos et une malle usée à la main.

• Bonjours l'étranger, comment tu te sens ici ? J'ai vu que tu es bien arrivé à t'intégrer au village. Mais je dois te parler d'une chose, ici, la magie ne peut être pratiquée que les mage. Et toute personne ayant le don, doivent être encadré à l'institut sous peine d'être exécuté, expliqua-t-elle. En temps normal je n'aurais jamais du venir sous spectre devant toi, mais ça me paraissait trop étrange sur le moment, donc j'ai enfreinte la règle. Mise à part ça, tu viendras avec moi pour t'inscrire sur la liste pour qu'on ai pas l'inquisition sur le dos.
• Et qu'est ce que j'en tire ? Je ne souhaite pas rentrer dans le système de ton pays et encore moins devoir restreindre ma magie, répliqua-t-il.
• Si tu penses avoir le choix, ce n'est pas le cas. J'en ai déjà avertis l'administration et ils acceptent de te prendre à la seule condition que tu restes sous ma tutelle et que tu m'obéisses.

Après une courte pause Leucis répondit :

• Bon ... répliqua Leucis en marquant un temps d'arrêt. Je vais y réfléchir, je te rejoins dans une heure devant le grand hall si je viens, sinon pars sans moi, dit-il pour conclure.
• C'est déjà ça, souffla-t-elle avant de repartir.

Il me faut le nécessaire pour pouvoir me refaire un bras, il faudrait que j'en trouve un mécanique à ma taille et une pierre de Ki pour lui donner sa puissance. De plus je pourrais plus me renseigner à cette institut. Au mieux j'y trouve de quoi refaire mon bras et j'y apprend la géographie du continent pour pouvoir retourner d'où je viens. Sinon je n'aurais qu'à partir. C'est sûrement ceux qui ont brûlé le monastère qui ont dû m'envoyer ici, ce n'était pas de la petite magie, ce sort à du beaucoup leur coûter donc je dois être très loin de Bental, ils n'auraient pas pris le risque de m'envoyer trop près. Non ça serait illogique, ils auraient du me tuer directement ça n'a aucun sens .... A moins que le sort ne m'était pas destiné mais était destiné à ces "héros" ...

Leucis rangea ses affaires et les mis dans son sac. Il repris sa cape, rangea sa serpe affûtée tel un rasoir sous les plis de celle ci et, après avoir produit un sort mineur d'illusion le faisant apparaître comme un individu quelconque, marcha vers le grand hall. Il fit de bref adieu aux quelques personnes proches, passa prendre quelques provisions et jeta un dernier coup d'œil à sa pauvre demeure. Quelques minutes plus tard, le grand hall fut en vue. Lya était adossée à un des piliers qui soutenait le toit de la devanture. Mais elle n'était pas seul et un vieil homme tourna brusquement sa tête vers lui alors qu'il était encore sous le couvert des ombres des vieilles bâtisses qui l'entourait.