20. Rencontre du faon

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20.     Rencontre du faon

 

Clémence se réveilla dans les bras de Christophe qui, collé à son dos, l’enserrait de ses bras.

Elle savoura, elle se sentait bien avec lui. Elle émit un soupir qui venait de loin… Il était encore là, avec elle, malgré ce à quoi il avait assisté chez elle dans la douche. Non seulement, il n’était pas parti, mais en plus, il lui avait procuré du plaisir… Beaucoup de plaisir.

Elle ferma les yeux et apprécia l’instant présent.

J’espère que cela durera, qu’il ne se lassera pas de moi. Songea-t-elle

Elle soupira et caressa les bras qui l’enserraient, ce qui eut pour effet de réveiller superficiellement Christophe qui s’étendit puis resserra son étreinte tout en marmonnant quelque chose qu’elle ne comprit pas. Elle entendit que sa respiration était à nouveau calme et régulière, il s’était rendormi, elle sourit.  

Elle somnolait lorsqu’il la libéra, toujours endormi, en changeant de position. Elle posa sa tête sur son torse et le caressa en passant ses doigts dans les poils qui le parsemaient.

Clémence se leva pour passer à la toilette et ranger ses affaires dans la salle de bains, elle n’avait pas eu le temps de le faire hier soir. Elle souriait et chantonnait intérieurement.

Elle entendit un peu de bruit du côté de la chambre, elle avait l’impression d’avoir entendu son prénom. Elle se dirigea vers la chambre, sur la pointe des pieds.

Elle découvrit Christophe assis sur le lit, scrutant les alentours, le regard inquiet. Clémence ne l’avait jamais vu dans un tel état. Elle s’avança vers la chambre. Lorsqu’il la vit, dans l’embrasure de la porte, il se détendit et sourit.

— Oh, tu étais là ? Je… Je ne savais pas où tu étais.

— Oui, et tu semblais bien anxieux Christophe, j’étais partie mettre ma brosse à dents à côté de la tienne.

Elle grimpa sur le lit et se rapprocha de lui pour lui prendre la tête entre ses mains. Elle lui donna un baiser sur le front puis lui chuchota,

— Je n’étais pas partie Christophe, je n’en ai nullement l’intention… Je tiens à toi.

Il la prit dans ses bras, posa sa tête sur son épaule et déposa un baiser à la naissance de son cou puis lui chuchota, lui aussi,

— J’ai effectivement craint que tu sois partie… Moi aussi, je tiens à toi Clémence.

Elle lui caressait les épaules et les cheveux puis lui chuchota encore,

— Je ne sais pas ce qui te fait si peur dans le fait de ne pas me retrouver dans ton lit ce matin, mais autant, j’ai parfois l’air d’une petite biche effrayée, autant, j’ai eu l’impression de voir un petit faon perdu au milieu de ce lit.

Il sourit et posa son front contre son front à elle,

— Oui, il m’arrive d’être un petit faon… Quand je me rends compte que je tiens à toi et… Et que tu pourrais très bien ne plus vouloir de moi.

— Et pourquoi ne voudrais-je plus de toi Christophe ? Tu es divin avec moi, je me sens enfin bien avec mon corps, je me sens bien avec toi en tant que personne… Et tu n’as pas tourné les talons quand tu as découvert la petite biche.

Il lui embrassa la joue et lui dit,

— Je l’aime bien la petite biche…

Elle l’embrassa à pleine bouche, il l’attira à lui, elle passa au-dessus de lui, se débarrassant du t-shirt qu’elle avait mis pour se balader dans l’appartement.

Elle continua à l’embrasser, il lui caressait le dos et les fesses, cela la faisait frissonner, elle sentait le désir monter.

Elle l’introduit en elle et sourit en le sentant en elle, ainsi qu’en le voyant sourire et tendre les bras pour la toucher. Elle l’invita à s’asseoir. Dans cette position, ils pouvaient s’embrasser, se caresser, se parler… Ils fusionnaient.

Christophe la stimula, elle se cambra et se laissa tomber en arrière, Christophe plongea en elle. Le bassin de Clémence suivait le rythme que Christophe donnait, elle se sentit partir alors qu’il intensifiait ses mouvements, il la suivit rapidement, mais resta en elle un moment encore, savourant cet instant.  

— Tu ne me fais que du bien Christophe…

— Et j’aime te faire du bien ma petite biche.

Il s’allongea contre elle, passant une jambe en travers d’elle.

— Dis, qu’est-ce qu’on va faire aujourd’hui, à part faire l’amour à corps perdu ? Lui demanda Clémence.

— Faire l’amour, manger, re faire l’amour…

— Remanger…

Elle éclata de rire.

— Un truc comme ça, tu as tout compris.

Il la dévora des yeux,

— Je te propose de se balader dans Tournai, se prendre un verre ou un goûter…

— Un goûter, c’est pour cet après-midi alors, mais entre-temps ?

— En attendant, je vais te préparer à manger et on pourra flâner ici, le temps que tu te sentes chez toi ; j’ai envie que tu te sentes bien ici, Clémence.

— Avec toi, je suis bien, Christophe, et ce que j’ai pu voir de l’endroit ce matin en prenant le temps, me plait bien. Dis, tu as accès à un bout du jardin, ou c’est juste pour tes parents ?

— C’est commun, je crois, je n’y ai jamais réfléchi en fait… Pourquoi ?

— Il est encore tôt dans l’année, mais en été, on pourrait pique-niquer sur l’herbe et se prélasser sur une couverture… En pleine nature. De la fenêtre, il a l’air grand et avec des recoins, ton jardin.

— Oui, il est plein de recoins… Et l’appart aussi est plein de recoins, plus confortable en ce début février.

— Je n’en doute pas… Dis, tu as prévu quoi pour le petit-déjeuner ? J’ai faim.

— Viens, je vais te préparer de quoi manger.

Il lui la conduisit, nu, vers le coin cuisine de son appartement et lui prépara un petit-déjeuner bien complet, avec œufs brouillés et bacon après avoir revêtu un tablier de cuisine. Clémence s’en délecta.

— Tu me gâtes Christophe…

— Oui, et ça me fait plaisir de te voir manger ce que je te prépare.

— Viens près de moi, que je te nourrisse aussi.

— Attends, j’amène d’abord les œufs puis je t’accompagne.

Elle le regardait, amoureusement, elle était sur un nuage, elle avait peur de se réveiller de ce rêve.

Songeuse, elle fut saisie par Christophe qui lui embrassa l’épaule.

— Tu es perdue dans tes pensées ?

— Oui… De belles pensées, j’ai l’impression d’être sur un petit nuage avec toi, cela me semble si parfait.

— Tu as peur que tout d’un coup, je me transforme en crapaud, c’est ça ?

Elle rigola,

— En crapaud ! Carrément… Oui, j’ai un peu peur de me réveiller.

— Ah oui, il arrivera un moment où tu trouveras mes défauts…

— Et toi les miens.

— Et peut-être qu’ils me plairont…

— Aussi…

Il remonta de son épaule vers son visage et l’embrassa.

— Moi, je suis prêt à découvrir tes défauts Clémence.

— Vraiment, tu veux me voir râler le matin ou quand je me coupe les ongles de pied le soir, devant la télé… À côté du plateau repas ?

Il rit silencieusement, le visage contre le cou de Clémence.

— Oh oui et on ferait un concours de jeté de rognures d’ongles sur le plateau repas… Qu’on aura vidé avant, bien sûr.

— Ah oui, t’es comme ça aussi toi… Je sens qu’on va s’entendre alors !

Elle lui prit la tête dans ses mains et posa un baiser sur ses lèvres.

— Je trouve qu’on s’entend déjà très bien, tu ne trouves pas ? Demanda Christophe.

— Oui, je trouve aussi… Et cela me rend sereine Christophe, j’ai envie que cela dure entre nous deux.

— Moi, je suis déjà très dur, tu sais.

Elle éclata de rire,

— Mais Christophe !

Il ne lui laissa pas le temps de parler plus, il l’embrassa fougueusement. Il était debout, à côté du tabouret où était assise Clémence. Elle l’enlaça avec ses jambes tout en répondant à son baiser.

Elle descendit du tabouret et lui passa les mains dans le dos pour le libérer de son tablier. Elle lui embrassa le torse, lentement, en lui caressant le dos de ses deux mains.

— J’aimerais… Que tu me fasses l’amour par-derrière, en levrette. Tu serais d’accord ?

Elle leva les yeux, avec un regard interrogateur. Il sourit et demanda,

— Debout, ici ?

— Euh, oui, si je me tiens à la table, ça devrait aller, non ?

— Tentons, on verra bien.

Il la retourna, elle plaqua ses mains sur la table, elle le sentait derrière elle, il s’approchait, elle se cambra, ce qui facilita les choses pour Christophe qui s’introduisit en elle, profondément.

— Ah, c’est… Profond.

Il lui maintenait le bassin, imprimant un rythme, tout en lui embrassant la nuque et les épaules. Il lui demanda,

— Mais, c’est bon ?

— Oui, c’est bon… Je te sens en moi, je te sens contre moi… C’est différent, c’est d’autant plus sensuel que je ne te vois pas, mais cela réveille les autres sens.

— Et moi, j’ai accès à tes seins, ton ventre, ton sexe… Des deux mains, j’aime. Et ce que je vois, moi, me plaît bien.

— Vas-y Christophe, montre-moi ce que cela t’inspire… Moi, je suis toute à toi.   

Il la caressa jusqu’à la faire jouir puis se laissa aller à quelques coups de reins bien appuyés qui l’amenèrent lui aussi au septième ciel.

Il resta en elle, l’emprisonna dans ses bras qu’il passa devant sa poitrine et lui susurra,

— Je ne sais pas pour toi, mais moi, j’ai aimé… C’était comment, pour toi ?

— Bien, Christophe, c’était très bien, c’était différent, mais terriblement… Comment dire…

— Animal ?

Elle sourit

— Sensuellement animal… C’était bon.

Il la serra dans ses bras puis la relâcha, elle prit un carré d’essuie-tout, son sperme lui coulait sur l’intérieur de la cuisse.

— Oh, désolé Clémence…

— Eh, c’est rien… Hop, à la poubelle.

Il la regardait revenir vers lui, elle posa ses mains sur ses épaules et s’approcha pour lui déposer un baiser sur les lèvres.

— Mangeons, les œufs doivent être presque froids.

— Oui, mangeons.

Il eut un petit soupir, Clémence le scruta du regard en s’installant sur le tabouret.

— Ça ne va pas ? Tu soupires.

— C’est un soupir de contentement Clémence.

Il sourit, elle écarquilla les  yeux en signe d’interrogation.

— Je veux bien des matinées comme ça tous les jours, tu vois.

Elle ricana,

— Les weekends peut-être, la semaine, ce sera plus difficile, à moins de se lever plus tôt…

Il eut un petit rictus puis lui dit,

— Non, j’aime trop rester dans le lit cinq minutes après la sonnerie du réveil.

— Pas en semaine donc. Tiens, manges, sinon tu n’auras plus la force de rien faire.

Il se laissa nourrir par Clémence qui lui déposait les aliments dans la bouche puis se léchait les doigts.

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