13. Se revoir

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13.     Se revoir

 

Mercredi arriva vite et comme ils l’avaient convenu, Christophe devait la rejoindre chez elle.

Il sonna et attendit. Il était un peu stressé, il espérait retrouver la même ambiance que celle du weekend, il était plein d’espoir, mais il avait peur d’y croire.

Il lui avait ramené des biscuits, en espérant qu’ils seraient à son goût… Il leva les yeux, l’interphone s’était mis à fonctionner ;

 Oui ? Qui est-ce ?

La voix était déformée, il avait du mal à reconnaître la voix de Clémence.

— C’est Christophe !

Il entendit un bruit provenant de la porte en même temps que la voix déformée lui indiquait,

C’est au deuxième étage Christophe.

Il monta jusqu’au deuxième étage, Clémence l’attendait à la porte de son appartement, elle aussi était visiblement stressée…

Une fois sur le palier, leurs regards se croisèrent et chacun avança vers l’autre puis freina dans les derniers centimètres…

— Bonjour Christophe,

Les yeux de Clémence pétillaient,

— Bonjour Clémence,

Elle le prit par la main et l’incita à la suivre.

— Viens, entre, que je te montre mon « chez-moi ».

Il lui tendit les biscuits, la suivit et découvrit son intérieur, les tons clairs, une lumière tamisée. Elle le guida vers son salon où elle lui proposa de s’asseoir. Elle avait préparé des petits raviers avec des chips de légumes et autres petits grignotages.

— Assied-toi, mets-toi à l’aise, merci pour les biscuits… Que puis-je t’offrir à boire ?

— Oh, qu’as-tu à me proposer ?

— De l’eau, des jus de fruit, une bière fruitée, du vin blanc, euh… Du porto…

— Je me laisserais bien tenter par une bière fruitée.

— Kriek ou framboise ?

— Kriek

— Ok, j’en prends une aussi, je reviens.

Il la regarda partir vers la cuisine, il respira un bon coup et grignota quelques chips en l’attendant. Il testa le confort du sofa en se calant au fond de celui-ci.

Clémence arriva à ce moment-là, sans faire de bruit.

— Ça va ? Tu trouves ta place ? Lui demanda-t-elle en rigolant.

Il se saisit lorsqu’elle l’interpella, un peu embêté, il lui dit,

— Euh, oui, je testais le confort de ton sofa…

— Tiens.

Elle lui tendit un verre rempli de bière.

— Merci !

Il prit le verre qu’elle lui tendait, elle s’assit à côté de lui et lui proposa de trinquer.

Ils goûtèrent la bière puis restèrent sans mot dire, aucun des deux n’arrivant à dire quoi que ce soit. Clémence reprit une gorgée de bière puis posa son verre sur la table de salon, à côté des chips.

— Christophe… Comment vas-tu depuis samedi ?

Elle se tortilla un peu les mains.

— Bien, très bien Clémence, et toi ?

Il prit aussi une nouvelle gorgée puis déposa son verre, lui aussi.

— Bien aussi…

Il lui prit les mains dans ses mains à lui, elle le regarda dans les yeux et se rapprocha de lui en lui soufflant ;

— J’ai eu peur que tu ne viennes pas…

Front contre front, mains dans les mains, Christophe lui souffla aussi ;

— J’ai eu peur que tu ne veuilles plus de moi…

Il se pencha et l’embrassa, d’abord doucement, du bout des lèvres, elle lui répondait, se rapprochant encore plus. Elle finit par se retrouver assise sur lui, Christophe la prit dans ses bras et l’embrassa de plus belle.

Une fois repus de baisers, Christophe et Clémence restèrent enlacés, Christophe bien calé au fond du sofa et Clémence sur ses genoux.

— Est-ce que tu es bien installé ? Je ne suis pas trop lourde sur tes genoux ?

— Je suis super bien installé, j’aime ton sofa… Et j’aime t’avoir sur les genoux, j’aime quand tu es près de moi.

— Et j’aime être dans tes bras…

Elle posa sa tête sur l’épaule de Christophe, lui, de son côté, passa sa main dans ses cheveux et lui embrassa le front.

Au bout d’un moment, après une bonne dose de câlins, Christophe lui proposa,

— Dis, on ne boirait pas nos bières avant qu’elles ne soient tièdes ?

— Oui, mais pour ça, il faut bouger…

— De fait… Il sourit.

— Ok, je bouge !

Elle rigola, posa un baiser sur ses lèvres puis se dégagea de lui et lui passa sa bière. Il s’assit plus sur le bord du sofa et trinqua à nouveau avec elle.

— Ah, c’est Kleenex ?!

Christophe avait remarqué le chat roux qui s’était installé sur la table basse et qui l’observait en balançant la queue. Le chat suivait tous les mouvements de Christophe.

— Oui, c’est Kleenex… Et là, j’ai comme l’impression qu’il te surveille.

— Oui, je me sens observé. Il mord ?

— Non, en tous les cas, il ne m’a jamais mordu, ou juste mordillé en jouant.

Kleenex descendit de la table basse et se dirigea vers Christophe, le renifla et le marqua en se frottant contre lui puis sauta sur les genoux de Clémence où il s’installa de manière à regarder Christophe.

— Euh, il me dit quoi là ? Que tu es à lui ?

— Un truc comme ça, je crois… Tu ne veux pas le caresser ?

— Si, si…

Christophe approcha sa main vers le chat qui se laissa caresser et commença même à ronronner. Soudainement, Kleenex décida de changer de paire de genoux et se retrouva sur les genoux de Christophe où il s’installa pour somnoler.

— Voilà, adopté ! Lança Clémence.

— Ah, oui, je crois, je le sens ronronner comme un moteur sur mes genoux.

— Et en plus, il a pris ma place sur tes genoux

Elle se rapprocha et posa sa tête sur son épaule, il lui passa le bras dans son dos et posa son menton sur sa tête, Clémence caressa le chat qui s’étira de tout son long.

— Kleenex est bien, je suis bien, et toi Christophe, ça va ?

— Moi, je suis super content qu’il m’ait accepté, mais en même temps, il se met entre toi et moi… Ce matou protège sa maîtresse de l’autre mâle de la pièce.

— Oui, je crois, il a un côté très possessif. Il faut qu’il s’habitue à ta présence, mais je pense qu’il est partageur.

— Ah oui ? Tant mieux alors…

Ils éclatèrent de rire, ce qui secoua Kleenex qui n’apprécia pas trop la chose et sauta des genoux de Christophe pour retrouver un peu de hauteur en prenant place sur le meuble tv.

— Oulala, monsieur n’apprécie pas, je vois ! S’exclama Christophe.

— Visiblement, non.

Clémence s’enfonça dans le sofa et regarda Christophe tout en lui caressant la joue, il se tourna vers elle, posant une main sur ses genoux.

— Je suis contente que tu sois là Christophe… Vraiment… Je n’y croyais plus.

— A quoi, au fait qu’on soit ensemble ?

— Oui, je commençais à perdre l’espoir de te prendre un jour dans mes bras.

Il s’installa aussi au fond du sofa, à côté d’elle,

— Je comprends, je n’ai pas été très démonstratif, je te l’accorde.

— Mais, tu étais aussi intéressé n’est-ce pas ? Dès le début ou pas ?

— Oui, tu m’as tapé dans l’œil dès que je t’ai vue… Mais, je n’osais pas trop y croire.

— Personnellement, j’avais parfois l’impression de te harceler ; en venant vers toi pour te dire bonjour notamment, je prenais mon courage à deux mains, espérant que tu me répondes autrement que par des réponses très professionnelles.

— Je n’osais pas Clémence…

— Parce que je venais trop vers toi ?

— Non, pas du tout, c’était moi, je n’osais pas te montrer que tu m’intéressais.

— Tu avais peur de quoi ? De ma réaction ? Mais tu devais bien te dire que j’aurais été contente que tu me montres cet intérêt, non ?

— De fait, mais c’est « l’après » qui m’inquiétait plus Clémence.

— Que je te jette ? Comme tu l’appréhendais ce weekend ?

— Oui, c’est une chose que j’appréhendais, effectivement.

Elle le prit dans ses bras, il posa sa tête dans le cou de Clémence.

— Je ne sais pas ce que tu as vécu, mais je ne te jetterais pas Christophe, à moins que tu ne me fasses du mal.

— Je n’ai aucune envie de te faire du mal Clémence, je ne te veux que du bien.

Il lui embrassa le cou, elle sourit,

— Et maintenant que le pas est franchi, j’espère pouvoir construire quelque chose avec toi Clémence, si tu es d’accord et que cela te tente.

— Oui, cela me tente Christophe, et comment…

Elle déposa de petits baisers sur ses lèvres puis planta son regard dans le sien.

— Dis-moi Christophe, qu’avons-nous au programme pour ce soir ? Outre de continuer à se connaître « physiquement » ?

— Ah, euh… Oui, on pourrait manger ?

Elle éclata de rire.

— J’adore !

— Mais quoi ? Lui demanda-t-il, souriant,

— Mais, écoute, apparemment ton programme, c’était sexe, sexe, sexe… Et faute de sexe, « manger » !

— Et ? Ça te choque ?

— Non, ça ne me choque pas, j’aime… Je comptais aussi te proposer de discuter de notre futur repas.

— Ça tombe bien alors, nous sommes sur la même longueur d’onde…

— Je pense bien, oui.

Elle lui caressa la joue en souriant, il se redressa et se pencha vers elle,

— Nous avons un peu de temps avant de penser à cuisiner ou commander quelque chose, non ?

— Effectivement, nous avons un peu de temps à tuer… T’as une proposition ?

— Oui… T’as déjà testé le confort de ton sofa pour les ébats sexuels ?

— Non, mais je suis prête à tenter l’affaire ! Je vais chercher un préservatif ?

— Non, j’en ai un dans la poche de mon pantalon…

— T’avais prévu l’affaire en fait !

— Oui.

Il sourit franchement.

Ils commencèrent à se déshabiller mutuellement en rigolant, Christophe déposa le préservatif emballé sur la table de salon.

Une fois nus, ils prirent le temps de se regarder, chacun laissant l’autre toucher, frôler, caresser son corps.

Clémence prit le temps de caresser son torse, d’observer l’implantation de sa pilosité, concentrée autour de ses tétons, quasi pas de poils sur son ventre, sauf une belle ligne de poils très fins qui la conduisait vers son bas-ventre et son sexe. Ce dernier était en érection, avec quelques veines apparentes. Clémence le prit dans ses deux mains, le caressant doucement.

Elle le regarda dans les yeux et lui demanda,

— Tu me dis si tu n’aimes pas hein… Je ne sais pas si je suis très douée.

Il se pencha vers elle pour poser un baiser sur sa joue et lui glissa à l’oreille,

— T’inquiètes, tu commences très bien, je te le dirais si je veux plus de « poigne »…

Il se ré adossa au sofa et laissa Clémence faire, elle se concentra sur le fait de repérer les réactions de Christophe par rapport à ses caresses. Il semblait apprécier, cela la réassurait.

Alors qu’elle s’appliquait, il lui indiquait quand accélérer, où intensifier les caresses, pressions ou effleurement. Elle finit par le faire jouir et le regarda en souriant. Il reprenait son souffle, en caressant les mains qui venaient de lui donner du plaisir.

Il l’observa, elle était dans l’attente de sa réaction, il le voyait bien.

— J’aime… Pratique approuvée ! Tu recommences quand tu veux.

— C’est vrai ?

Elle paraissait incrédule.

— Oui, c’est vrai… Viens ici que je te prenne dans les bras, j’ai envie d’être contre toi.

Il l’attira à lui, elle l’enjamba et s’installa sur ses genoux. Elle lui caressa le torse, lui se décida à lui masser les seins, puis à les goûter en les embrassant à pleine bouche. Ses doigts à lui s’aventuraient dans et autour de son sexe à elle, elle le guida aussi pour l’intensité de ses caresses et la pression qu’elle préférait.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux après son orgasme, elle vit qu’il la regardait, avec un regard interrogateur.

— J’aime aussi Christophe ! Comme tu l’as dit pour moi là tantôt, pratique approuvée !

Elle colla la tête de Christophe entre ses seins, il rigola et recommença à les embrasser pendant un bon moment.

— T’es prêt à me pénétrer ? Lui glissa-t-elle à l’oreille.

— Oui, prêt, j’ai plus qu’à m’habiller !

Il se pencha, avec elle toujours sur ses genoux pour attraper le préservatif qu’il avait déposé plus tôt sur la table. Une fois fin prêt, elle le guida pour la pénétration et s’assit sur lui, en passant ses jambes autour de son bassin et en les croisant derrière lui, enfin, avec la possibilité que lui laissait le sofa…

— Attends, je suis mal mise, je n’arrive pas à passer ma jambe droite derrière toi.

— Tu peux la passer sur mon épaule si tu veux.

— Je ne suis pas élastic woman non plus !

Elle rigola, Christophe l’aida pour placer sa jambe droite sur son épaule, ce qui la fit basculer en arrière, elle se rattrapa en plaçant une main sur le sol. Elle était secouée par des rires.

— Tu sais quoi Christophe ?

— Quoi ? Tu veux changer de position, c’est ça ?

— Oui ! Viens, on va tester le sol au lieu du sofa !

— Pourquoi pas, c’est moins confortable, mais je pourrais faire plus de choses avec tes jambes.

Elle glissa sur le sol, il la suivit, attrapant ses jambes et plaçant une cheville sur chacune de ses épaules puis, il s’attela à la pénétrer à nouveau, son torse se rapprochant du sien, séparé par les jambes de Clémence.

Ils se tenaient les mains et se regardaient dans les yeux alors qu’il rythmait leurs échanges. Clémence se senti envahie par une émotion qu’elle avait du mal à définir, elle était bien, mais elle avait l’impression qu’elle ne tenait plus qu’à un fil, qu’elle était à fleur de peau. Christophe lui demanda,

— Est-ce que ça va ? Tu as l’air soucieuse, le sol est trop dur ?

— Non, ce n’est pas ça… Je suis bien, ce n’est pas ça… C’est quelque chose de nouveau…

Elle ferma les yeux et serra les mains qu’elle avait dans les siennes puis rouvrit les yeux et passa ses jambes autour de la taille de Christophe.

— Vient sur moi, plus proche de moi, Christophe… 

Il s’exécuta, en ne modifiant pas la cadence qu’il avait dans ses va-et-vient.

— Comme ça ?

Il avait pris appui sur ses avant-bras pour être très proche d’elle sans être sur elle, et la regardait dans les yeux.

— Oui…

Elle lui caressa le visage et le haut du torse, et le dévora des yeux. Soudain, elle passa ses bras sous ses aisselles à lui, remontant vers ses épaules pour s’accrocher fermement et elle commença à bouger son bassin dans le même sens que lui. Il effleura son clitoris et lui procura un nouvel orgasme puis la suivit assez rapidement.

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