Chapitre 9. SIT UP

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Je m'assis sur le tabouret, devant le télescope. Andie était allongée sur le ventre, dans son lit, et se faisait une manucure.

- Que vois-tu ? demanda-t-elle.

- Mrs. Brook met la table. Il est tôt pour mettre la table. Tu ne trouves pas ?

- Si. Si, bien sûr. Tu penses vraiment que Mrs. Brooks a tué sa fille ?

- Je n'en suis pas encore sûre. C'est impossible de savoir. Je n'ai aucune piste pour le savoir. Si seulement je savais quelque chose de vrai et de certain sur les Brooks, je pourrais peut-être mieux comprendre toute cette histoire.

- Tu ne sais rien ?

- Pas vraiment, non.

- Wendy ne te disait rien ?

- Maintenant que j'y repense, je me rends compte qu'elle ne me parlait pas de sa famille.

- Ça cache sans doute un secret. Elle ne t'as vraiment rien dit ? Rien du tout ?

- Non, rien. Un secret, mais lequel ?

- Tu penserais à quoi ?

- Je ne sais pas. Quelqu'un qui lui en voulait, quelque chose qui lui pourrissait la vie. Tu ne sais pas quoi toi ?

- Moi, j'imagine plutôt bien un drame familial.

- Comment ?

- Oui, une famille si parfaite a forcément des choses à cacher. Tu as vu les parents de Wendy, deux personnes à l'air tout à fait épanoui.

- Non, sa mère a un air triste et son père un air dur.

- Oui, c'est vrai. Pourquoi ?

- Je ne sais pas. L'air dur de son père doit être de la rancune. De la rancune par rapport à sa femme. Son air triste à elle doit être le remord.

- Tu le penses ?

- Oui.

- Ça pourrait être plus évident.

- Comme quoi ?

- Rien. Je ne sais pas.

- Tu penses forcément à quelque chose en disant ça.

- Je vois mal Mrs. Brooks tuer sa fille et s'en repentir.

- Et pourquoi pas ? N'importe qui aurait pu tuer Wendy; ses parent, Kyle, ma famille, moi et même toi !

- Moi ?!

- Oui toi !

- Non, moi je ne pense pas. Que fait Mrs. Brooks ?

- Elle... elle nettoie des bibelots et des cadres. Je me demande ce qu'elle peut mettre dans autant de cadres.

- Sûrement de simples photos de famille.

- Oui, sans doute.

- Il y a une cave chez les Brooks ?

- Je l'ignore. Pourquoi ?

- Je ne sais pas, comme ça. On trouve souvent d'étranges choses dans les caves.

- Possible. Moi, je n'en ai pas. Et toi ?

- Non plus.

- Mrs. Brooks ne fait rien, elle n'a rien fait de sa journée ! C'est énervant de penser que quelqu'un est capable de faire si peu de choses !

- Ah bon ?

- Oui, quelqu'un comme Mrs. Brooks, quelqu'un qui cache des choses devrait être plus actif !

- Détrompe-toi. Si elle était trop active elle se ferait prendre. Qui est le plus actif, Mrs ou Mr. Brooks ?

- Je ne sais pas. Je le connais mal.

- Tu le trouves comment ?

- Effrayant, à première vue. Mais il a l'air d'un homme courageux et rempli d'émotions.

- Ouais, si tu le dis.

- Tu n'es pas d'accord ?

- Je ne sais pas, moi aussi je le connais mal. Que fait Mrs. Brooks ?

- Tu vas me poser combien de fois cette question ?

- Beaucoup. Que fait-elle ?

- Elle passe l'aspirateur en chantant.

- Non ? C'est vrai ? Montre-moi !

Andie se précipita sur le télescope et éclata de rire.

- Je ne l'avais jamais vue faire ça ! C'est un vrai numéro !

- Jamais ? Tu fais tant attention à ce qui se passe chez tes voisins ?

- Je vais t'avouer, oui. Les Brooks sont des gens très intéressants. On ne s'attend jamais à rien de ce qu'ils font. Ils donnent l'impression d'être un couple parfait, avec une famille parfaite mais ils sont tout le contraire ! La preuve en est Wendy.

- Tu as l'air de bien savoir de quoi tu parles.

- Je vis depuis seize ans en face de chez eux, c'est normal.

- Elle s'est remise à pleurer. Elle pleure, elle pleure... Son mari arrive, il est rentré du travail. Quel est son travail ?

- Il fabrique des meubles, je crois.

- Et ils sont si riches ?

- C'est un héritage, ça vient de sa femme.

- Comment tu sais ça ?

- Je te l'ai dit, ça fait longtemps que ce sont mes voisins.

- Oui... Il n'a pas l'air heureux de la voir pleurer.

- Tu m'étonnes !

- Il est même plutôt en colère. Il lui crie dessus.

- Ce n'est pas très délicat.

- Sa femme est toujours triste, il y a de quoi s'énerver à la fin.

- Je ne suis pas sûre que la colère résolve le problème.

- C'est sûr mais au moins ça le soulage.

- Si tout pouvait être prétexte à se soulager, on se seraient tous entretués.

- Tu exagères à mon avis.

- Pas au mien. Quoi d'autre chez les voisins ?

- Elle se lève et sert le diner.

- Et lui ?

- Il est assis à table, il se fait servir.

- Nous aussi, allons manger.

- Oui, ils me donnent faim.

Andie, sa mère et moi étions à table. Nous mangions un plat japonais à base de riz et d'une espèce de crêpe dont j'ignorais la composition. La seule chose importante était que ce soit bon et c'était le cas. La mère d'Andie décida de jouer les mamans intéressées, comme adorent le faire les mères.

- Alors les filles, vous faites quoi là-haut ?

- On espionne les voisins, répondit naturellement Andie, en toute franchise.

- Quoi ?!

- On espionne les Brooks.

- Andie, je croyais que le psychologue... enfin, tu es folle. Les Brooks sont des gens admirables, il ne se passe rien chez eux. Et toi Deborah, penses-tu qu'ils fassent des choses étranges ?

- Je ne sais pas.

- Debbie n'a pas envie de parler de ça, maman.

- Moi non plus.

Peu à peu, mes soupçons sur Andie disparaissaient. Mais une part de moi continuait à me dire qu'elle avait quelque chose à voir avec la mort de ma meilleure amie. Je regardais Andie en cherchant qui elle pouvait être par rapport à ce drame. Mais aucune preuve ne venait m'éclairer. Le gros problème que je rencontrais dans cette affaire était qu'il n'y avait ni preuves, ni témoin pour me renseigner. Ce n'était pas comme dans tous ces romans et films policiers où l'inspecteur, détective ou amateur est entouré d'indices et de suspects. Moi, je n'avais pas beaucoup de gens à suspecter et ils n'émettaient aucun indice. Je commençais à penser que Wendy avait juste voulu savoir si on pouvait mourir en se coupant les veines et l'avait découvert. Mais je savais qu'elle n'avait jamais été stupide et sa perfection était devenue la preuve de souffrances que m'avait cachées son paisible sourire. Quelqu'un ou quelque chose avait fait du mal à Wendy, à ma meilleure amie. Je voulais la venger, me venger. Je n'étais pas décidée à abandonner l'affaire alors qu'elle allait peut-être juste commencer à porter ses fruits. Andie semblait devenir une amie. Mais avait-elle voulu ou non du bien à Wendy ? Apparemment elle ne lui avait jamais fait de mal. Il me fallait choisir un camp de toute manière, et Mrs. Brooks ne me semblant pas sûre, je résolus de faire confiance à Andie. Mais je restais sur mes gardes.

Après le dîner, nous remontâmes dans la chambre. Je m'assis de nouveau devant le télescope. Andie me dit de manière douteuse :

- Regarde mieux le comportement de Mr. Brooks.

- Pourquoi ?

- Tu portes tous les soupçons sur sa femme alors que lui aussi aurait pu être le meurtrier. Enfin je me comprends.

- Mr. Brooks ne joue pas avec des couteaux, lui.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

- Je ne l'ai pas vu le faire.

- Où est Jane, maintenant ?

- C'est une drôle de question. Je vais te répondre franchement, elle n'existe pas.

- Parce que tu l'ignores.

- Tu es très gentille Andie, mais tu es complètement folle.

- Toi aussi tu penses ça. Tu es comme les autres !

- Peut-être. Comment sont les autres ?

- Aveugles, inconscients, racistes et naïfs !

- Pourquoi racistes ? Je ne le suis pas.

- C'est ce qu'on dit. Comme tu ne veux pas me croire de toute façon, je ne peux pas te faire assez confiance pour te le dire.

- Pour me dire quoi ?

- Que tout est la faute du père de Wendy.

- Tu n'en sais rien. Je ne sais pas pourquoi tu en veux tant à cet homme, mais je lui ai déjà parlé et il m'a l'air tout à fait sympathique. C'est toi qui es raciste, Andie. Tu le juge parce qu'il a un corps de brute, mais ce n'est pas de sa faute !

- C'est une brute, Debbie ! Cet homme a tué Jane, je ne le pardonnerai pas, jamais !

- Mais qui est Jane ? Tu es folle ma pauvre.

- Puisque je suis une folle, je n'ai plus qu'à aller me coucher. Le jour où tu voudras bien entendre ce que je te dis, sonne-moi !

- Tu ne vas pas te mettre en colère pour ça ?

- Non, je vais dormir. Bonne nuit.

Andie éteignit la lumière et se glissa dans son lit. Il était à peine vingt heures trente. Dans l'obscurité, je restai sur le tabouret à regarder ce qui se passait chez les voisins. Les Brooks étaient à la table de la salle à manger, finissant leur repas. Il fallait que je veille toute la nuit. Je ne devais rien manquer. Mrs. Brooks débarrassa la table et son mari s'assit dans son fauteuil de cuir pour lire un journal. Je les avais déjà vus faire ça... Tout était d'une banalité lassante. J'avais du mal à me tenir en place. Mrs. Brooks entra dans la pièce. Elle s'assit à table et recommença à pleurer. Son époux lui dit calmement quelques mots. Elle se leva alors, telle une furie, et lui hurla dessus. Il se mit à rire et lui répondit très brièvement. La femme perdit tout bon sens, elle se rua sur le placard et en sortit le petit coffre. Mr. Brooks sembla lui dire quelques mots dans l'espoir de la calmer et s'avança lentement vers elle. Mais elle se saisit d'un couteau tranchant et pointa la lame vers lui. Il leva la tête au plafond répliqua je ne sais trop quoi et éclata de rire. Son épouse lâcha l'arme immédiatement et se laissa tomber a terre, recommençant à pleurer. Il se baissa et la ramassa. Elle se laissa faire sans rien dire. Une lueur de triomphe et de désir brillait dans les yeux de l'homme. Sans réfléchir, il plaqua sa femme contre le mur du salon. Celle-ci se débattit a coup de poings et de pieds et il finit par la lâcher. Elle tira sur le bas de sa robe pour la remettre et courut se rasseoir à table pour continuer de pleurer. Mr. Brooks lui hurla un mot, sans doute lui demanda-t-il d'arrêter. L'homme éveilla en moi la peur et le doute. Comment Andie avait-elle pu savoir ? Était-ce juste un écart ? Sans doute. Il m'était difficile d'imaginer un homme qui fut si sensible à la mort de sa fille comme un pratiquant de la violence sexuelle. Sa femme et lui devait avoir des conflits et cela déteignait sur leurs rapports, quels qu'ils soient. Pendant un long moment, il continua à lire son journal et elle fit de la couture en ravalant ses larmes. La soirée ne faisait que commencer. Quand elle eut fini son ouvrage, Mrs. Brooks vint se poser près de son mari, sur le rebord du fauteuil, et se lova tendrement contre lui. «Quel étrange couple, vraiment.» Ils parlèrent calmement quelques instants. Puis elle se leva et revint avec un verre. Elle le posa sur la table. Son mari lui tournait le dos, toujours assis dans le fauteuil. Elle sortit de sa poche une plaquette de cachet et en dissolut discrètement un dans le verre, avec de l'eau et un peu d'alcool. Elle donna le verre à son mari et il but sans se douter de rien. Je me demandais ce qu'était ce cachet. Quel besoin avait-elle de le dissoudre derrière le dos de son mari ? Mrs. Brooks avait donc encore bien des choses suspectes à montrer. Mr. Brooks bailla, embrassa sa femme, et quitta la pièce pour aller se coucher. Elle lui dit quelques mots pour le faire patienter. Elle resta dans le salon. Elle prit une bouteille – de l'alcool – et en vida une grande partie dans sa gorge. Puis elle cria quelque chose. Son mari devait probablement l'attendre et s'impatientait. Elle éteignit les lumières et quitta la pièce. Profitant de ce moment, je résolus de dormir un peu, moi aussi. Je m'allongeai sur le matelas, aux pieds du lit d'Andie. Je fermai les yeux. Je rêvai de Wendy, je fis des cauchemars de la villa, des Brooks et d'Andie. Tous ces gens me faisaient tourner la tête. J'ouvris les yeux. J'avais dormi environ trois quart d'heure. Je pleurais. Des larmes coulaient dans mon cou. Pourquoi le monde est-il si compliqué ? Pourquoi les gens auxquels on tient doivent-ils partir en laissant tant de mystères et de larmes derrière eux ? Une lumière parvint par la fenêtre ouverte. Je me levai pour regarder. Mrs. Brooks venait d'entrer dans son salon pour boire encore quelques gorgées. Il devait être une heure du matin. Elle s'assit dans le canapé et fixa le sol. Elle ne bougeait plus. Soudain, elle se leva et marcha jusqu'au buffet. Elle ressortit du placard le coffret et se mit à nettoyer les couteaux. Cela dura un certain temps. Quand elle eut fini, elle prit un poignard et le regarda comme si elle regardait une friandise qu'elle était défendue de prendre. Elle posa doucement la lame contre la peau de son bras et soupira. Elle fit avancer la lame le long de son bras sans appuyer. Elle la retira. Elle n'était pas entaillée, il y avait juste une petite griffe sur sa peau. Elle aussi était folle ? J'étais entourée de femmes folles ! Je perdais la tête. Et j'avais l'impression que plus personne ne pouvait rien pour moi. Je voulais comprendre, je devais comprendre. Mais je n'y arrivais pas. Pourquoi je ne pouvais pas comprendre ? Je redirigeai mon attention vers le télescope.

La femme dans la villa but encore quelques gorgées de son précieux alcool. L'impression de tristesse et de solitude qui avait toujours habité son visage était encore plus voyante qu'à l'habitude et elle souriait d'une manière étrange. Elle souriait bêtement et riait, et pleurait en même temps. Elle avait trop bu. Elle repartit se coucher. Quand la lumière de la villa cessa d'éclairer la fenêtre, je retournai moi aussi dormir. Je me réinstallai sur le matelas mais je ne parvins pas à fermer l'œil. Je voulais trouver le criminel, je voulais trouver le fait, la personne ou la chose. Je me fichais de ce que c'était, il fallait que je sache ! Je tournais le problème dans ma tête, dans tous les sens et de toutes les manières... Kyle était innocent, Mrs. et Mr. Brooks étaient tristes et se battaient et Andie était folle. N'y avait-il personne d'autre ? Soudain, alors que je me posais cette question, me revint en mémoire un nom, celui de Gina Silver. Où avais-je vu cela ? Je ne tardai pas à m'en rappeler. Je cherchai et je me souvins d'une petite plaque de fer dans une ruelle glauque. C'était là qu'était entrée Mrs. Brooks dans la journée. Et si cette Gina savait quelque chose ? Voudrait-elle seulement me le dire ? Il fallait que j'élabore un plan. Je pris quelques temps à réfléchir au moyen que je devrais employer pour faire cracher le morceau à cette femme. Enfin, une idée géniale me vint à l'esprit. Je parvins à me rendormir une heure et demie. Je fus de nouveau réveillée par un horrible cauchemar. La lumière dans la villa s'était encore allumée. À croire que c'était elle seule la cause de mes plus horribles rêves. Mrs. Brooks vidait la bouteille. Elle marchait de travers et riait toute seule. Elle était à la fois un spectacle très comique et une chose pitoyable qui aurait donné à sa défunte fille l'envie de pleurer. Je me souvenais que malgré bien des disputes, Wendy avait beaucoup d'attachement pour sa mère et qu'elle la voyait comme une femme patiente et admirable. Cette femme patiente et admirable aurait-elle tué sa fille ? Je commençais aussi à douter de cela. Mais, de toute manière, il fallait bien que ce soit quelqu'un. Au moment où j'étais plongée dans mes pensées, Mr. Brooks entra dans la pièce et arracha la bouteille presque vide des mains de sa femme. Celle-ci tendit désespérément le bras vers sa boisson, dans un état d'ivresse totale. Elle n'obtient de son époux qu'une violente gifle. Indignée, elle le bombarda de coups et de griffes et il claqua la bouteille de verre contre le sol, manquant de peu la tête de sa femme. Je restai bouche bée devant cet acte. Tout le monde autour de moi devenait-il fou ? Je commençais à croire que c'était moi la folle. Il se passait une chose horrible dans mon entourage. Quelqu'un avait tué ma meilleure amie et faisait semblant d'être de mon côté. Qui était la personne qui s'amusait à me voir souffrir ? Qui se riait de la mort d'une personne aussi magnifique que Wendy ? Ça me rendait malade de penser que quelqu'un avait voulu du mal à une fille si parfaite, si gentille. Wendy avait tant de qualités. Quel gâchis ! Je pensais que sa mort devait être le fruit de la jalousie. Une chose horrible qu'est la jalousie. Il faut savoir accepter que des personnes en ce monde soient mieux que nous, c'est ainsi et ces personnes doivent plus le mériter, puisqu'elles sont dépourvues de jalousie et dans le cas de Wendy de mauvais sentiments. Je n'osais pas imaginer qu'il puisse exister quelqu'un de suffisamment jaloux pour s'en prendre à Wendy. Elle qui était si innocente et généreuse. Bref, le fait d'imaginer cette personne me donnait envie de vomir. Je savais que quelque soit son visage, il m'inspirerait à jamais le dégoût et la haine. Par le télescope, je vis Mrs. Brooks étalée sur le sol. «Elle est morte !» Non, elle se releva doucement. J'ignorais pourquoi elle était tombée. Son visage était rouge, elle avait un énorme bleu. Elle devait être aussi maladroite que Wendy l'avait été. Ou bien elle venait de se faire frappée par son mari... Je ne pourrais jamais le savoir. Tout s'éteignit de nouveau dans la villa. Je retournai à mon matelas en pleurant. Je ne savais pas pourquoi je pleurais. Andie devait le savoir, elle. Elle m'avait vue. Elle se leva, vint près de moi et me prit dans ses bras le temps que ma crise passe.

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