Chapitre 32

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Note de l'auteure : Passages difficiles, voire violents.

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Culloden, 16 avril 1746

Ce matin-là, comme tous les matins ou presque depuis que j'avais quitté Inverie, mes pensées s'envolèrent vers Héloïse. Elle avait trente ans aujourd'hui et je n'étais pas auprès d'elle. Etendu sur le lit sommaire où je venais de passer les deux nuits précédentes, je fixais le plafond de la grange où nous nous étions cantonnés, Caleb, Dougal, Hugues, moi-même et quelques-uns de nos hommes.

Je me revoyais encore, dix ans plus tôt, alors que Roy était tout bébé, lui offrant la bague de ma mère et de ma grand-mère. J'espérais qu'à cet instant, elle la contemplait, qu'elle pouvait la regarder en pensant à moi, à nous. Elle me manquait terriblement. Elle m'avait terriblement manqué au cours des semaines, des mois passés. Et nos enfants aussi. Mais je les savais bien à l'abri à Inverie et j'avais confiance en mes hommes, que ce soient Lorn, Alex ou les villageois des alentours.

Nous avions passé les trois derniers mois à fuir les troupes anglaises lancées à nos trousses et nous avions atterri tout au nord de l'Ecosse, à Inverness dont nous nous étions rendus maîtres au cours des deux semaines écoulées, de même pour Fort Augustus. Dommage que nous n'ayons pas fait de même pour Fort William, j'en aurais bien profité pour régler son compte à Luxley...

Depuis la veille, nous savions les hommes de Cumberland face à nous, tout proches. Une nouvelle bataille allait s'engager, alors que nos troupes, bien que renforcées par quelques Highlanders arrivés du nord-ouest et des îles, étaient encore épuisées par la longue remontée depuis Derby et par les batailles précédentes. J'avais espéré, hier soir, que Caleb et moi-même pourrions voir Lord Cameron, mais il avait été retenu jusque très tard par le prince et le commandement.

Ce fut peu après notre lever que nous apprîmes que nous devions nous mettre en route pour la bataille. Le temps était humide, il pleuvait depuis plusieurs jours et les champs aux alentours étaient détrempés. Cela ne servirait pas la cavalerie de Cumberland, mais ce ne serait pas plus un avantage pour nous.

Comme pour les combats précédents, les hommes qui me restaient et moi-même nous nous trouvions avec la troupe plus solide et aguerrie de Caleb. S'il avait renvoyé quelques paysans vers Skye, il avait gardé avec lui ses soldats et sa troupe avait connu peu de pertes au cours des batailles précédentes, contrairement à d'autres clans. Nous étions tous sous le commandement direct de Lord Cameron, lui-même devant obéir aux ordres de Charles qui avait pris la direction de la bataille après d'âpres discussions sur le bien-fondé de mener le combat ce jour-là et à cet endroit.

Lorsque nous arrivâmes en fin de matinée en vue de la grande plaine de Culloden, les troupes anglaises nous y attendaient déjà et de pied ferme. Elles avaient pris position au mieux. Devant nous s'étendait une vaste zone dégagée, entrecoupée seulement de quelques murets qui pourraient nous servir de protection au fil de notre avancée. Nous allions former des cibles parfaites pour leur infanterie, songeai-je en approchant. A moins que nos chefs ne décidassent d'une autre stratégie que celle de foncer tête baissée en hurlant.

Mais il n'y avait pas d'autre stratégie. Il n'y avait pas de stratégie du tout.

Le combat s'engagea peu avant midi et en moins d'une heure, nous étions vaincus. La belle et fière armée jacobite venait d'être décimée, autant par la force de l'armée anglaise que par les dissensions entre ses chefs et la folie de son jeune prince. Mais même si la défaite était dure, les survivants que nous étions ignoraient alors que le pire serait à venir : notre monde allait disparaître.

Par chance, peut-être, nous nous retrouvâmes à pouvoir avancer jusqu'au corps à corps grâce à la bruine formée par la pluie et aux fumées des tirs de canon, le vent la portant vers nous et nous cachant un tant soit peu aux yeux de nos adversaires. Je luttai à l'épée et au poignard, à pied comme tous mes compagnons. A mes côtés se trouvaient Hugues et quelques hommes de Caleb. Je vis tomber Scott, le frère de Lorn, et je compris vite que je ne pourrais rien faire pour lui.

Je me retrouvai alors face à plusieurs soldats anglais. J'entendis un cri de douleur près de moi et je compris que Hugues venait de tomber à son tour. Mon regard devint rouge et je portai mon épée en avant, touchant deux de mes adversaires. Alors que j'allais me retourner pour attaquer les autres, je pris un coup à mon tour, mais j'entendis aussitôt un autre cri : "Arrière !". Je reconnus là la voix de Dougal. Et j'eus le temps de le voir passer en furie devant moi. Je compris qu'il cherchait à me protéger et il abattit deux soldats. Je profitai de ce maigre répit pour regarder derrière moi et vis Hugues à terre, le sang coulant de sa cuisse transpercée et de son flanc. Son visage était déjà bien pâle.

Un nouveau cri me fit me retourner et je rejoignis en deux pas rapides Dougal qui se trouvait aux prises avec plusieurs assaillants. Les coups partaient. Il trancha une tête qu'il me sembla reconnaître et quand elle roula à mes pieds, je me rendis compte en effet qu'il s'agissait là de Julian Fairbank, le mari de Bethany. Mais je n'eus pas le temps de penser plus car je dus me mettre en garde. Nous parvînmes à repousser l'assaut, mais le combat faisait rage. A un moment, je crus ne pouvoir éviter un coup d'épée lorsque Dougal se jeta entre moi et mon adversaire. Ce fut lui qui prit le coup, mais il eut le temps de plonger son poignard dans la gorge du soldat avant de s'écrouler devant moi.

Il y a au milieu du fracas des combats et de la fureur des armes, des moments de grâce. La mort de Dougal en fut un. Je tombai à ses côtés, lui soulevai la tête. Il ouvrit les yeux, le sang s'échappait déjà de sa bouche. Il parvint à articuler :

- Kyrian... Je... te devais... une vie...

Et il mourut ainsi entre mes bras.

L'attaque dont nous avions été la cible avait été vue par quelques-uns des soldats de Dougal et ils parvinrent à nous rejoindre, formant comme une barrière entre moi-même et les Anglais. Sans aucun doute m'ont-ils sauvé la vie, comme leur chef venait de le faire en prenant un coup qui m'était destiné. Je reculai à genoux, mes armes toujours à la main, et je rejoignis Hugues. Il était encore en vie. Le soulevant sous les aisselles, je le traînai vers nos lignes, espérant y trouver un abri et le faire soigner.

Mais il n'y avait déjà plus de lignes écossaises. Il n'y avait même plus de Bonnie Prince Charlie.

**

Voyant la défaite s'annoncer, l'état-major avait supplié le prince de quitter les lieux et de se mettre à l'abri. Lord Cameron l'escortait déjà vers Inverness alors que je parvenais à gagner des fourrés à la limite du champ de bataille. Arrachant ma chemise, je réussis à faire un bandage grossier à Hugues. Puis nous repartîmes, moi le soutenant toujours du mieux que je pouvais et cherchant à nous éloigner le plus possible du combat.

Derrière nous, je laissais des morts par centaines, des blessés achevés sommairement. Je laissais la furie des vainqueurs s'exercer de la manière la plus sanglante et la plus abjecte possible. Je laissais aussi, sans le savoir encore, la fin des clans des Highlands.

J'avais décidé de ne pas retourner à notre campement, dans les faubourgs d'Inverness : je me doutais que ce serait là en priorité que les Anglais chercheraient les fuyards et les survivants. Et de ce qui me parvenait encore du champ de bataille, de ces cris de suppliciés, je savais qu'ils n'auraient aucune pitié. Je tentai donc de trouver chemin à travers champs, broussailles, bosquets, vers la côte, espérant parvenir à un port et, peut-être, avec un peu de chance, à trouver un bateau et à prendre le large. Dans mon esprit épuisé, la fuite par la mer me semblait être une solution somme toute aussi bonne que vers la montagne. Et je n'avais pourtant aucune pensée pour mon mal de mer récurrent. C'était le dernier de mes soucis.

Mon principal souci en revanche était de mettre Hugues à l'abri et de pouvoir lui prodiguer des soins plus adaptés que ceux que je pouvais lui fournir en m'arrêtant près d'un ruisseau ou d'une source et en lavant sommairement le pan de ma chemise qui lui servait de bandage. J'avais toujours sur moi mon épée et mon poignard et j'avais pu m'assurer que celui de Hugues était aussi toujours dans sa botte. Nous n'avions bien entendu aucune nourriture et la faim alliée à la fatigue et à la peur d'être rattrapés par des soldats commençait à avoir raison de mes forces. De plus, le soir semblait ne pas vouloir tomber alors que j'aspirais à l'obscurité pour trouver un peu de répit, autant dans notre fuite que pour échapper à nos poursuivants.

Enfin, la lumière déclina et je parvins à gagner l'orée d'un grand bois avant qu'il ne fasse nuit. Je nous enfonçai sous les arbres. J'avisai un grand hêtre et j'appuyai Hugues contre son tronc, avant de retourner sur mes pas pour effacer nos traces, même sommairement, en recouvrant par des feuilles mortes le sang qui avait goutté de sa blessure. Je devais espérer maintenant qu'elle ne s'était pas rouverte trop tôt quand je le portais à travers les herbes et que la nuit ne permettrait pas de voir les traces.

Alors que je le rejoignais, je perçus sa respiration sifflante. Je saisis ma gourde que j'avais remplie plus tôt à un ruisseau et la portai à ses lèvres.

- Kyrian... Laisse-moi...

- Pas question. Les Anglais sont en train de massacrer tout Highlander qu'ils trouvent sur leur chemin. Je ne te laisserai pas entre leurs mains !

- Tu dois... retourner à Inverie... Héloïse... les enfants... vont avoir besoin de toi. Pas moi.

- Et tu crois que je pourrais me présenter devant eux en sachant que je t'aurais abandonné ici ? Repose-toi. Nous repartirons dans quelques heures.

Il n'ajouta rien et je compris rapidement qu'il s'était endormi à sa respiration lente, mais régulière. Avec la nuit tombante et le couvert des arbres, j'étais incapable de distinguer l'état de sa blessure et il n'était bien entendu pas question de faire un feu, ni même d'oser un éclat de lumière. Pour passer ma faim, je mordillai un petit bâton entre mes dents. Puis, une fois un peu reposé, tous les sens et surtout l'ouïe aux aguets, je m'éloignai de quelques pas, marchant à quatre pattes. Je fouillai le sol autour de moi et je finis par trouver ce que je cherchais : quelques noisettes de l'automne dernier. J'en ramassai autant que je pus et les ramenai dans un pli de mon tartan. Revenu près de Hugues, je les cassai entre mes dents, en mangeai quelques-unes et en gardant soigneusement pour mon ami.

Il gémit dans son sommeil, je lui redonnai un peu d'eau et passai quelques herbes humides sur son visage. Il était fiévreux.

- Kyrian...

- Mâche et avale. J'ai trouvé quelques noisettes. On va repartir quand tu les auras mangées.

Il ne chercha pas à protester et je sentis qu'il se concentrait pour les écraser entre ses dents, les broyer soigneusement et les avaler. Quand je n'en eus plus en réserve, je le fis boire encore, espérant trouver bientôt une autre source.

Me redressant, je cherchai le ciel à travers la voûte, ne distinguai que l'obscurité. Mais j'avais appris à me diriger la nuit et, confiant en ma bonne étoile qui semblait vouloir encore m'accompagner quelques temps, je redressai Hugues et m'enfonçai plus dans le bois. Il put m'aider un peu en s'appuyant sur une branche que j'avais ramassée et qui lui servit de canne. Nous marchâmes ainsi, lentement, évitant au mieux les frondaisons, les taillis. Enfin, il me sembla distinguer un peu de clarté et, bientôt, nous atteignîmes l'orée du bois. Regardant vers le ciel, je compris que nous étions sans doute partis plus vers l'intérieur des terres que je ne le voulais, mais c'était difficile à évaluer à cette heure.

**

Tout était calme autour de nous. On n'entendait que les bruits de la nuit, des chouettes qui se répondaient, des renards qui glapissaient, et le doux murmure de la brise nocturne à travers les branches. Je cherchai à percevoir le chant de l'eau, mais ne l'entendis pas.

Je laissai Hugues à l'abri des derniers arbres et m'avançai un peu plus. Je frémis en constatant que la clarté que j'avais perçue et que j'avais prise un temps pour celle d'un champ ou d'une plaine dégagée était en fait un mur de pierres claires. Nous nous trouvions près d'une grande propriété. A qui pouvait bien appartenir cette demeure ? A des Anglais, très certainement... Ou peut-être, avec un peu de chance, à quelques commerçants ou notables écossais d'Inverness qui pourraient offrir l'asile à des compatriotes, même s'ils n'avaient pas épousé la cause jacobite.

Je revins auprès de Hugues et je compris que je n'allais pas avoir le choix : ceux qui résidaient au-delà de ce mur allaient devoir nous aider ou alors, Hugues ne verrait pas la fin du jour prochain.

Je l'aidai à se relever, il délirait un peu et était incapable de s'appuyer sur le bâton. J'allais devoir le porter seul. Mes épaules me tiraient, j'avais l'impression d'avoir le dos en feu et mes jambes flanchèrent plus d'une fois. Mais je me dirigeai avec volonté vers le mur.

Une fois arrivé devant, je fermai un instant les yeux, espérant un signe du destin pour décider de le longer par ma gauche ou par ma droite. Un souffle de vent venu de ma gauche m'apporta un parfum léger et agréable, comme celui de jeunes boutons de fleurs, et je décidai alors de partir par là. C'était un signe, un bon signe, peut-être envoyé par une fée des lieux, attendrie par notre périple, et je me retrouvai bien vite devant une trouée dans le mur : c'était l'entrée du domaine.

Une large allée en partait et je m'y engageai. Je priai intérieurement pour qu'il n'y ait pas de chiens à assurer la garde, sinon, je ne donnais pas cher de notre peau. Enfin, je vis se dessiner les contours d'une masse sombre, plus sombre que le ciel. C'était le château. Une belle propriété.

"Hum, c'est étrange, mais la découpe des cheminées me rappelle quelque chose", songeai-je en avançant un peu plus avant de buter contre un obstacle que je n'avais pas vu. Un large escalier, aux marches longues et de faible hauteur, s'ouvrait devant moi. Je fis quelques pas sur le côté, trouvai une rambarde de pierre. Je tâtonnai et sentis sous mes mains les dessins joliment ouvragés. Un long frisson me parcourut. Etait-ce possible ? Je devais rêver...

Ma main descendit jusqu'au bord de la rambarde et trouva un arrêt sculpté. Toujours tâtonnant, je cherchai à en deviner les contours. Quand ma main se posa sur une forme de tête de lion, je n'eus plus aucun doute : je me trouvais devant la propriété de l'oncle de Bethany Hampton, épouse Fairbank, dont j'avais vu le mari se faire tuer devant moi quelques heures plus tôt.

Soutenant toujours Hugues, je parvins jusqu'à la porte à laquelle je tambourinai avec force. Une lumière vacillante s'alluma à une fenêtre sur ma droite, puis plus près. Un domestique se tenait derrière la porte et demanda :

- Qui va là ?

- Je suis un ami de Lady Fairbank ! Je dois la voir absolument ! J'ai... Je suis porteur d'un message de son mari !

J'entendis alors qu'on déverrouillait la porte et sans laisser le temps à l'homme qui se trouvait derrière de l'ouvrir, je la poussai avec force et pénétrai dans le hall. Je n'eus pas le temps de voir le visage ahuri du domestique que, déjà, des étoiles dansèrent devant mes yeux et que je perdis connaissance.

**

Je me réveillai dans un endroit totalement inconnu. J'étais couché sur le ventre dans un grand lit, propre, frais. Mes yeux me montraient une commode avec un chandelier, des linges blancs en carré, une écuelle d'eau d'où un peu de vapeur s'élevait. "Le nécessaire pour des soins", songeai-je. Une sensation agréable m'envahit. Je voulus bouger un bras et je ressentis une pointe douloureuse à mon flanc droit. Mes jambes étaient encore alourdies par la marche que j'avais effectuée en portant Hugues, mais elles ne me semblaient pas blessées. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais couché sur le ventre et je tentai de bouger mon autre bras, le gauche. Il était engourdi, mais le mouvement ne déclencha pas de douleur particulière. Au moins, de ce côté-là, cela semblait aller. Je ne pus poursuivre mes explorations car une petite voix féminine se fit entendre à mes côtés. La jeune femme me parlait en anglais et je mis un moment à le réaliser et à comprendre ce qu'elle me disait :

- Ne bougez pas, Monsieur. Vous êtes blessé. Je vais chercher Madame. La prévenir que vous êtes réveillé. Ne bougez pas.

Je n'eus pas le temps de répondre et d'ailleurs, il me sembla bien que je n'aurais été capable d'émettre plus qu'un vague gargouillis. La porte s'ouvrit, se referma : je compris que la jeune fille dont je n'avais entendu que la voix était sortie. Je refermai un instant les yeux, espérant que Hugues se trouvait en d'aussi bonnes mains que moi et qu'il était toujours vivant.

La porte de la chambre se rouvrit peu après et je sentis une présence à mes côtés. Une ombre passa devant mon visage et quelqu'un me prit la main.

- Kyrian ? Comment vous sentez-vous ?

Je parvins à ouvrir les yeux et vis le joli petit visage de Bethany se pencher vers moi.

- Je... Hugues ? Comment va-t-il ?

Elle sourit doucement :

- Le médecin de mon oncle s'occupe de lui. Il a une très vilaine blessure et est très affaibli. Nous prenons soin de lui, soyez sans crainte.

- Merci...

Elle me lâcha la main pour poser la sienne sur mon front. Puis je sentis un linge tiède et doux se poser sur ma joue, repousser mes cheveux. Elle reprit :

- Vous êtes blessé vous aussi. Sur le flanc et au dos. N'essayez pas de vous retourner. Reposez-vous encore. Quand vous aurez dormi, on vous nourrira et on verra si on peut vous donner un bain.

- Suis-je sale à ce point ?

- Couvert de sang et de boue.

- Oh... Bethany, je suis désolé pour les draps blancs de votre oncle...

Elle eut un petit rire et me dit :

- Dormez sans crainte, Julia veille sur vous et me préviendra au moindre souci.

- Merci...

Et je replongeai dans le sommeil, croyant être déjà au paradis.

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