Orlane

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Arrivé en sixième, je fréquentais de nouveau, les amis de ma première école et ceux de la nouvelle, et ce mélange leur paru bizarre. En effet la petite fille discrète qui observait beaucoup était devenue un pitre ambulant. Impossible pour moi de redevnir la petite fille que j'avais été, j'étais enfermée dans cette bonne humeur constante et ce rôle de protectrice.

C'est pour cette raison que lorsque une de mes copines fut délaissée par sa meilleure amie, j'ai commencé à me nouer plus d'amitié avec elle. On s'entendait bien. Je n'avais jamais eu de meilleure amie; j'avais eu des copains beaucoup et des amis parfois mais jamais de relation aussi fusionnelle. Pour être fusionnelle cette relation l'a été. La meilleure amie d'Orlane, était la populaire de l'école et par conséquent du collège; lui piquait son jouet fut pour elle une déclaration de guerre. Et qui dit déclaration de guerre avec elle dit avec tout le reste du collège.

A cela s'ajoutait une rivalité. Cette jeune peste avait un frère jumeau dont les enseignants de l'école primaire avaient toujours pris soin de séparer d'elle en classe. Arrivé en 6ème les jumeaux retrouvés, une rivalité de notes entre les deux, dont la mère montrait fortement une préférence pour sa fille, est née. Mais la seule élève dépassant ses deux méchants mais brillants élèves fut moi. Ils me détestaient.

Cette jeune fille maigrichonne pour son âge, se mit à faire une fixette sur moi, elle m'accusait de tout, et malheureursement, j'avais une tête gentille mais des gros bras. Les professeurs se sont donc mis naturellement à voir en moi la méchante qui faisaient pleurer la pauvre et fragile Elise. J'avais donc droit à des remontrances d'adultes après mettre fait incendier par une gamine de 11 ans pas capable d'assumer ses actes.

On s'est donc retrouvé seules pendant un an, un an avec personne osant ou daigant nous adresser la parole sauf pour nous chercher des problèmes. Des mots blessants, des travaux en groupe particulièrement long. Mais une amie et une seule qui est devenu ma meilleure amie. Je n'avais jamais connu cela, j'avais quelqu'un qui me considérait elle aussi comme son âme soeur. Une année dure qui a sapée ma confiance en moi déjà pas très grande mais à renforcer l'idée que je pouvais être forte pour les autres.

Petit à petit, durant mes années collège, des petits groupes ce sont rajoutés à notre duo pour former une bande à part, des intellos bien intégrés, forts et qui assumaient haut et fort le fait que eux allaient avoir un métier: l'intelligence étaient à la mode.

Il faut reconnaitre que dans notre petite ville on était protégés, collège de campagne avec d'excellents professeurs, et le peu de mixité sociale donnait à cet établissemnt des allures de collège privé. On était à peu près heureux. La meilleure classe du collège était la mienne, dans celle-ci les différences étaient carrémént inexistantes. Des enfants de profs et de cadres travaillant à la grande ville à trente minutes de leurs habitations. Pas encore des enfants avec des parents assez riches pour se permettre d'être laxistes, non des parents souvent méritocrates qui avaient eux à partir de rien réussi à s'élever socialement alors leurs enfnats qui eux avaient la chance de partir moins bas dans l'échelle sociale devaient réussir aussi bien voir mieux. Concrètement cela donne des enfnats travailleurs, plutôt doués mais stressés. Nous étions la classe de bilingues allemand, latinistes, classe chant. Si on avait pu avoir plus d'options encore on les aurait prises (certains en ont demandés). Des journées longues et des semaines encore plus longues. Vous connaissez surement déjà la réputation des bilingues allemand mais doublé de ces deux autres options, nous étions qu'entre bons élèves. Les défis lectures, mathématiques étaient toujours remportés par notre classe meme les défis sportifs comme le cross du collège. Cette classe qui m'a harcelée une année entière durant la sixième est restée la même pendant ces quatre années. Mais peu à peu, la marginalité dont notre duo faisait ses preuve et à fait ses adeptes.

Ma mère, maîtresse d'école dans la petite ville, était connue de tous et surtout toutes. Les mères d'élèves, je pense les mêmes que l'ont peut surement trouvés dans des quartiers huppés de la capitale, ragotaient. Suite à cette histoire de harcélèment, elle, encore plus que les autres parents, voyait en la réussite de sa fille un moyen de faire taire les envieux. Sa fille devait faire bonne figure et ses note sont devenus comme un moyen de montrer cette réussite. Evidemment comme on aurait pu s'en douter cela rajoutait une pression suplémentaire à l'enfant déjà perfectionniste que j'étais. Dans cet amas d'enfnat stressés qu'était ma classe, j'étais cette gamine qui pleurait quand elle n'avait eu que 16 en histoire. Cependant cette opression venant de ma mère a eu le mérite de fonctionner d'un point de vue résultats, je ne fournissait pas un temps de travail plus important, mais j'étais plus concentrée. Ma moyenne générale s'est donc envolée passant de 16,5 à 20 en fin de 3ème. Mais malgré cet aspect extérieur, cette pression avait laisser des traces et si j'avais pu passer ce cap au collège c'était grâce à la présence de cette amie fusionnelle qui me faisaient voir autre chose que cette recherche incessante d'exellence. Brevet en poche sans travail, l'heure de l'entrée au lycée approchée et avec cela la séparation avec ma moitié: Orlane. C'est là que le chateau de carte a commencé à s'effondré.

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