Celle que j'ai été

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Parce que tout le monde la vit à sa façon, voici ma dépression.

Peu à peu les couleurs de la vie se font ternes et distantes. L’amitié s’est en allée, l’amour ne m’a jamais suivie. Je ne suis qu’une bonne à rien. Je le sais, on me l’a dit. Je ne parle plus à personne, qui voudrait connaître ma vie ? De toute façon les gens me font peur.

Les jours sont à la fois courts et à la fois longs. Je cherche un sens à ma vie, mais n’en trouve aucun. Aujourd’hui en classe on a bien ris. Pourquoi je l’écris ? Parce que je n’ai personne à qui le dire.

Parfois quand je pose une question, je n’obtiens pas de réponse. Le professeur a peut-être oublié. Comme le cours du jour d’avant et les cours de la semaine dernière. Parfois on me pousse par mégarde. Mon existence est-elle si petite ? Ou s’efface-t-elle petit à petit ? Le temps fera l’affaire.

Les aliments n’ont plus tellement de saveur. Je ne ressens plus la faim. Je ne mange presque plus rien. Rien le matin, rien le soir. Juste un petit quelque chose à midi de quoi rester debout le reste de la journée.

On me dit qu’en ce moment je suis plus gentille et qu’il faudrait que je sois comme ça plus souvent. Me connaissent-ils vraiment ?

Pourquoi je reste puisque peu savent encore que j’existe ? Peut-être que sans moi, tout ira mieux. Ça fera une place de plus sur Terre.

Mais je suis trop lâche pour mourir et trop lâche pour m’accrocher à la vie. J’erre entre les deux. Parfois je me fais du mal pour me sentir en vie, parfois j’arrête tout simplement de respirer.

Mon corps étant une cage qui m’en empêche. Il me gratte et me dérange, j’aimerai pouvoir me l’arracher. Alors, quand je le peux, je dors toute la journée. Mes rêves sont ma seule liberté.

Souvent mes yeux pleurent. Je ne comprends pas pourquoi. Je ne suis ni triste, ni joyeuse. Je ne ressens rien. Non, plus rien.

J’avance parce qu’on me dit d’avancer. N’y voyez là aucune volonté.

Si je suis encore en vie, c’est parce que je n’ai pas eu la force de mourir.


Bonus :

On ne se relève pas tous d’une dépression. Certaines sont plus graves et plus profondes que d’autres.

Quand j’étais dans cet état j’aurai aimé juste un simple sourire, un petit rien, pourvu que ça m’aide. Mais rien n’est venu. Je me suis relevée en me disant que maintenant que j’avais toucher le fond (mon fond, mes limites) je n’avais plus qu’à remonter. Et même si cela m’a pris du temps pour en avoir l’envie, la force et le courage, aujourd’hui je vais mieux.

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