L'insomnie est une torture

2 minutes de lecture

Les pages se tournent à la lumière de la lampe d’huile

amour et la haine, le cycle vicieux qui tente l’...

Indéfinie torture, éternelles pensées, repos sans reste

Je me tourne, je me retourne, je plaide ma cause sans cesse.

Ne pas plonger dans les méandres du rêve, le coeur lourd de questions et réponses insatisfaisantes

Je me tourne et retourne, sourire déplaisant, cause inébranlable

Sa force et son mental s’entrechoquent contre les couteaux, aucun reste

Je me tourne et retourne, me gagne la paresse.

Ou désir d’abandon, combat inutile, énergie malfaisante

Je me tourne et retourne, sentiment d’incapable.

Mais serais-ce le sommeil me gagner ?

Je me tourne, je me retourne, je plaide à mi-voix.

Ne pas mourir dans l’océan de sable, gorge étouffée, espoir délaissant,

Je me tourne et retourne, fatigue intrépide.

Illusion de sécurité, temps défilant, serait-ce là un cauchemar élucidé ?

Je me tourne et retourne, ma foi...

Et les yeux rencontrent les orbites lointaines d’un désespoir naissant

Je me tourne et retourne, le temps est inlassablement rapide.

Eternelle âme gaugée, jugée, distancée, perdue

Silence étourdi, silence engourdi, silence morbide.

Sa chevelure d’or brille dans mon champ de vision

Sable dorée, sable étincelant, sable morbide.

Ta voix se porte au loin tel un écho du passé

Sommeil cassé, sommeil ébranlé, sommeil morbide.

Un pas en avant, trois en arrière

Ennemi éternel, combat régulier.

Ne peut disparaître, nulle ne peut surgir de derrière

Ami lointain, ennemi singulier.

Et une guerre perdue d’avance

Une paix garantie à un prix tordu.

Tactique fichue, méthode inutile, les yeux piquent

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Ou les mots ne sont que des plaidoiries

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Rattacher mais se détacher, une tâche éperdument inquiétante

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Tonitruant est sa voix lointaine, désespoir pondant dans la poitrine

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Un silence s’abat, il rate un battement, et le sommeil s'éclipse encore

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Raconter ou combler le temps perdu, gémissant déjà sur le sommeil disparu

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Et quand Morphée vient, ses bras m’étouffent, et le monde prend un tournant

« S’il te plaît, Morphée, ô Morphée… »

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire AresPhóbos ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0