Interné
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Bien souvent la nuit je rumine mes angoisses.
Les ténèbres jamais, qui distillent nos peurs,
n’autorisent un repos, un répit, hélas !
Puisque toutes les ombres de mon passé, leurs
farandoles dans ma tête, prennent la place
du présent, transformant mes malheurs en douleurs,
ce n’est qu’à l’aube que je peux faire enfin face
à la réalité exempte de couleur
car entouré de blanc, leur absence me glace,
et quand au petit jour, arrive de bonne heure,
l’infirmier de service qui alors me délace
pour que je puisse enfin conjurer mes frayeurs.
Il va changer les draps que j’ai trempés de sueur,
me doucher, et puis maman arrive et m’enlace…
JI 27/07/21
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