Laetitia.

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Quentin de permanence ce jeudi, à l'accueil du commissariat, s'ennuie ferme. Rien ne vient troubler la quiétude de la ville d'Apt, le déferlement médiatique sur l'affaire du Portalas commence de retomber.
Il met à profit ce calme pour boire une bière dans la petite cuisine du commissariat.
A peine a-t-il décapsulé sa bouteille, que le drink de la sonnette d'appel à destination du public résonne dans le bureau.
— Un instant j'arrive ! Dit-il en forçant sa voix et en essayant de reboucher maladroitement sa bière ce qui n'a pour effet que de la faire déborder sur sa main et le sol de la cuisine. Hé merde c'est bien le moment bon je m'occuperai de tout ça  après, pense-t-il en retournant à l'accueil.

Quentin surpris et un peu décontenancé par la bière répandue en cuisine, prend soudain conscience de la jeune fille qui vient de l'interpeller. Grande, brune aux yeux verts, chemise assortie à cette couleur, laissant deviner une poitrine ferme et généreuse, un jean slim, ne cachant rien de ses rondeurs féminines, il l'a dévore des yeux. La question de  cette créature, surgie tel un mirage dans le petit hall d'accueil de leur commissariat, rompt  immédiatement le charme hypnotique exercé à son insu.

— Bonjour, Monsieur, je voudrais voir le commissaire s'il vous plait.

— Parfait, mademoiselle, vous savez que l'on ne peut voir le commissaire sans RV, d'abord c'est plutôt lui qui les fixe, ensuite si c'est pour un dépôt de plainte ou signalement je suis là pour votre service.

— Mais je n'ai pas de plainte à formuler, je viens d'Avignon, c'est au sujet de mon stage.

— Votre stage d'accord ! Mais  que viens faire le commissaire dans tout ça ?

— Vous n'êtes pas au courant, je suis désolée !

—  Au courant de quoi ? J'aimerai beaucoup vous aider mais dites moi tout.

— Le commissaire en acceptant ma demande de stage au commissariat m'a demandé de me présenter une semaine avant, pour faire ma connaissance et me présenter son équipe.

— Vous avez de la chance… Mademoiselle ?

— Laetitia Daumas, je m'excuse je ne me suis pas présentée, ce n'est pas très professionnel, mais pourquoi de la chance ?

— Vous connaissez la raison de votre présence ici, alors que le commissaire ne m'a rien dit ! C'est dommage je ne vous aurai pas reçu ici dans l'accueil du public.

— Mais ça ne me dérange pas je suis la pour tout voir du fonctionnement d'un commissariat, je voudrais poursuivre mes études pour rentrer dans la police.

— Je ne sais pas, Laetitia, tu permets que je tutoies, si tu dois faire un stage ici.

— Oui bien sûr !

— Je ne sais pas, si le commissariat d'Apt te donneras envie de poursuivre dans le métier, nous ne sommes tout  petit, avec surtout une activité de police de la route et de proximité.

— Vous êtes pourtant sur une grosse affaire qui défraye les médias avec les randonneurs du Portalas, mon oncle m'en a touché deux mots, c'est un gros coup non !

— C'est quand même assez exceptionnel, ne t'attend pas à voir une autre affaire de ce type pendant ton stage,  de quelle durée au fait  ?

— Deux mois à compter de la semaine prochaine.

— Raison de plus, tu verras plus de tôles froissées, de voisins qui se mettent "sur la courge", de petits cambriolages, que d'affaire comme celle-là, enfin c'est aussi notre mission de service public.

— Comment dois-je t vous appeler, inspecteur ?

— Hé non ! Simplement Quentin j'aimerai bien, je ne suis que l'assistant  de Franck, l'inspecteur principal.

— Je t'aurai bien proposé de prendre un café à la cuisine, mais elle n'est pas très propre, lui confie Quentin en la prenant par le bras, je vais t'installer dans le bureau du commissaire.

— Ne t'inquiètes pas Quentin, je peux te tutoyer aussi ?

 — Avec plaisir

— Je l'attendrai ici, je ne veux pas de traitement de faveur.

Sur ces paroles le commissaire fait irruption.

— Bonjour Quentin, rien de neuf ?

— Si mademoiselle, joignant le geste à la parole en présentant Laetitia.

— Laetitia Daumas, Monsieur le commissaire.

— Désolé, jeune fille, je manque à tous mes devoirs, je vous convoque et je ne suis pas là pour vous recevoir.

— Ce n'est pas grave, je présume que votre travail ne vous laisse pas trop de liberté. Quentin m'a très bien reçu.

— Parfait, alors, vous devez déjà être un peu au courant de notre fonctionnement, venez avec moi, je vais vous préciser vos obligations pendant cette période de stage.

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