Je vérifie que ma victime soit bien morte, et me lève. Je sors de chez moi, clés en main pour une petite ballade nocturne.

La pleine lune brillant dans le ciel, je comprends que la fin est proche. J'allume alors la radio et m'ambiance sur les musiques du moment.

-Oh no, there you go, making me a liar
Got me begging you for more
Oh no, there I go, startin' up a fire
Oh no, no (oh no)
Oh no, there you go, you're making me a liar
I kinda like it though
Oh no, there I go, startin' up a fire
Oh no, no (ooh)

Je roule une bonne heure sans but précis. C'est alors que ma voiture tombe en panne en plein milieu de la route.

-Non, mais c'est une blague ma parole! Il n'y a que moi pour tomber à sec au beau milieu de nul part, surtout en plein automne tout en portant une courte robe à dos nu. Maugréais-je en avançant à petits pas, éclairé par la lune.

-Coucou mademoiselle, tu fais du stop? Me demande un bel homme en me lançant un regard séducteur tout en fixant avec attention ma tenue.

-Oh non, mais si vous pouviez me déposer au village le plus proche, je vous en serais très reconnaissante. Susurais-je en me mordillant les lèvres.

-Je pense que je peux faire ça, mais que fais une jolie jeune femme sur le bord de la route à une heure pareille? S'exclame t-il en posant sa main sur ma jambe tout en conduisant.

La main sur l'accélérateur, il roule à toute allure. La pluie commence à tomber et il se décide à combler le silence par la radio. Un air de déjà vu me submerge alors. Tous les actes que j'ai commis dans la journée me reviennent en mémoire.

Les petits cookies empoisonnés, puis la nouvelle de la mort des enfants, passée à la radio locale. Ainsi que ma collègue qui a perdue la vie à quelques pas de moi, et la mort de mon amant.

-Ça va ma belle? Tu as l'air songeuse, c'est ma présence qui te fait cet effet? Me questionne t-il en caressant ma jambe du bout du pouce.

N'ayant aucune réponse, il se gare près d'un magasin fermé.

-Je pensais simplement à ce temps qui va abîmer ma nouvelle robe, c'est tout. Lui murmurais-je en caressant son entre-jambe.

-Ne t'inquiètes pas, je peuxx te prêter ma veste. Me propose t-il en détachant sa ceinture pour monter sur mon corps.

-Merci, tu es trop gentil. Continuais-je en l'embrassant tout en dénouant mes cheveux qui étaient tenus par uen baguette chinoise piquante.

Pendant qu'il retire son tee-shirt me dévoilant son impressionnante musculature, je prends mon arme en main.

-Je meurs d'envie de sentir ton corps nu contre le mien, roucoule t-il.

-Oui tu meurs, c'est vrai, affirmais-je.

-Quoi, co... Com... Comment ça? S'étonne t-il.

Je lui plante alors ma baguette dans le cou, et l'observe se vider de son sang. Et je finis par sortir de sa voiture.

Quelques minutes plus tard, mes pas me conduisent devant une église.

Peut-être est-il enfin temps de me confesser?

-Pardonnez-moi mon père, car j'ai pêché. Dis-je en frissonant.

-Racontez-moi tout mon enfant, réplique le Confesseur.

-J'ai commis quatre crimes aujourd'hui. Des enfants, puis ma collègue et enfin deux hommes qui ne voulaient que mon corps. Pour finir, je vais tuer une dernière personne. Enonçais-je en baissant la tête.

-Pa... Pardon? S'exclame t-il.

Je bois alors la petite fiole qui se trouvait dans mon soutien-gorge et ferme mes yeux pour toujours au douzième coup de minuit.