Le Miséreux
La maladie s’est engouffrée par les multiples entailles
Grandes ouvertes par ma vie de débauche et de luxure
Aujourd’hui elle me consume, elle a atteint mes entrailles
Jusqu’à me clouer au lit, coincé dans ces quatre murs
Dans cette chambre d’hôpital je réalise que toute ma vie
J’ai bâti un capital mais j’étais à la merci
Des dogmes contemporains, des critères de société
Il m’en fallait toujours plus et c’était jamais assez
A présent je connais l’avenir et je regrette mon passé
Je n’ai pas peur de mourir, je n’ai pas besoin de pitié
Mais si j’avais une chance de recommencer ma vie
Je donnerais n’importe quoi pour être n’importe qui
J’ai goûté à la richesse, au prestige et à la gloire
Je me suis payé des villas, des châteaux et des manoirs
Mais le bonheur est une chance que l’on ne peut pas acheter
Et le malheur est une science dont j’ai percé tous les secrets
J’ai goûté à la tristesse, à des années de solitude
J’ai camouflé ma détresse en des années de servitude
Le monde était à mes pieds et la Lune à ma portée
Mais je visais le soleil pour être enfin satisfait
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