Le Miséreux

Une minute de lecture


La maladie s’est engouffrée par les multiples entailles

Grandes ouvertes par ma vie de débauche et de luxure

Aujourd’hui elle me consume, elle a atteint mes entrailles

Jusqu’à me clouer au lit, coincé dans ces quatre murs

Dans cette chambre d’hôpital je réalise que toute ma vie

J’ai bâti un capital mais j’étais à la merci

Des dogmes contemporains, des critères de société

Il m’en fallait toujours plus et c’était jamais assez

A présent je connais l’avenir et je regrette mon passé

Je n’ai pas peur de mourir, je n’ai pas besoin de pitié

Mais si j’avais une chance de recommencer ma vie

Je donnerais n’importe quoi pour être n’importe qui

J’ai goûté à la richesse, au prestige et à la gloire

Je me suis payé des villas, des châteaux et des manoirs

Mais le bonheur est une chance que l’on ne peut pas acheter

Et le malheur est une science dont j’ai percé tous les secrets

J’ai goûté à la tristesse, à des années de solitude

J’ai camouflé ma détresse en des années de servitude

Le monde était à mes pieds et la Lune à ma portée

Mais je visais le soleil pour être enfin satisfait

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