XXI

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 Bip Bip Bip Bip, Bip Bip Bip Bip. Mon réveil sonne. J’ouvre les yeux. Ca y est c’est le jour J! Je me lève et prend mon petit dèj. Papa est déjà au boulot. Je me fais un vrai petit festin avant d’aller m’habiller. Le stress prend de plus en plus de plas dans ma tête. Je le sens monter graduellement mais pour l’instant je gère. Je m’habille en simple: sxeet large et pantalon. Je me fais un queue de cheval basse, une mèche refuse de s’attacher aux autres, tant pis. Il est 7h3à, je doit partir de chez moi. Mon frère arrive en trombe derrière moi.

-Je t’emmène? Me dit-il en mettant sa blouse en cuire des années 80’.
-Ouai merci. Lui répondis-je. Il prend les clés de la voiture, il a le permis, il peut la conduire. Une fois installés, il me prend la main et me regarde droit dans les yeux. “T’inquiètes pas, ça va aller et puis les cons tu les emmerdes!” me dit il. En 20 minutes, on est devant le lycée. C’est là que le stress m’envahit. Pourquoi j’ai fait ça? Je suis d’abord convoquer chez le proviseur histoire de faire un check-point.

-Allez, tu vas y arriver! Vas y! M’encourage mon frère. Au moment où je me sens prête, j’ouvre la portière. Je regarde mon frère l’air de dire pitié sauve-moi dans la merde où je me suis volontairement mise ! Allez, me répond-il. Il n’a que ça pour m’encourager, j’avoue que c’est un peu léger ! Bref, quoiqu’il en soi, au moment où je me sens prête à les affronter, je prends mon sac et sors de la voiture. Je ferme la portière et me dirige vers la grille ouverte du lycée. J’angoisse mais bon, j’accepte. Je sors ma carte de lycéenne, celle que je n’ai pas touché pendant près d’un mois. On est lundi 20 mai, c’est une sorte de rentrée pour moi. Tout le monde est sur le parvis, personne n’a l’air de se soucié de moi donc pour l’instant ça va. J’appuis sur l’interphone, la voix de la dame de la loge juste derrière la grille grésille un peu.

-Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
-J’ai rendez-vous avec le proviseur, j’aurais besoin d’entrer. La dame me scanne des pieds à la tête à travers la fenêtre de sa loge.

-Les lycéens rentrent à la sonnerie, c’est la règle. Y a pas d’exception ! Cette dame, quelle teigne ! Je vous jure, une vrai chieuse ! Soudain, dans ce moment de solitude où on vient de se faire raccrocher au nez via l’interphone, je vois le proviseur passé. Il regarde furtivement la grille avant de s’arrêter net. Il se précipité alors vers la loge, lui dit quelque chose et la grille s’ouvre. Les lycéens autours ne font pas beaucoup attention. Je rentre et la grille se referme derrière moi. Ca y est je suis emprisonnée, plus moyen de sortir ! Je continus ma route vers le proviseur qui m’attend sur le seuil des portes fenêtres qui donnent accès au bâtiment.

-Bonjour mademoiselle. Me dit-il, il est toujours polis comme ça, à nous appeler avec des monsieur, mademoiselle, etc…

-Bonjour. Lui répondis-je timidement.

-Allez venez, on va dans mon bureau, je dois vous parler de quelques petites choses avant que vous ne réintégriez votre classe. Je hoche la tête et le suit dans son bureau à l’étage, dans la partie administration du bâtiment. Il ouvre sa porte et m’y fait rentrer. Il m’indique une des deux chaises en face de son bureau et je m’y assois.

-Bon, nous sommes contents de vous revoir. C’est courageux de vouloir reprendre les cours en présentiel ! Commence-t-il. Nous avons réfléchit avec le corps enseignants à quelques paramètres à prendre en compte désormais. Nous avons demander à l’infirmière de rester toute la semaine au lycée, ce qui aurait du être fait il y a bien longtemps je vous l’accorde, et tous vos professeurs sont au courant de votre situation. Vous êtes la bienvenue !

-Merci de m’accepter à nouveau. Dis-je poliment.

-C’est votre décision, nous sommes là pour mener à bien votre scolarisation, c’est tout. Nous vous avons laissé le choix de mettre au courant ou non vos camarades. La sonnerie interromps son discours me faisant sursauter. Ca faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu ! Je me ressaisis après ces instants de frayeur.

-Je, je ne sais pas. J’y ai réfléchit, je, je ne pense pas, pour le moment en tout cas.

-D’accord. Inutile de vous dire de ne pas écouter les commentaires désagréables de certaines personnes. Je dois vous avertir des rumeurs qui circulent à votre sujet, non-fondée bien sûr, nous avons pris soin de garder ce secret si je puis dire. Mais, vos camarades savent plus que ce que l’on pense, c’est certain. Il faut aussi que je vous informe pour M.Sefai, votre professeur d’euro anglais, il n’a pas, comment dire, digérer la pilule. Enfin, non, désolé, il n’a pas apprécié la réalité des chose, on va dire ça comme ça. Il est toujours sous le choc de l’accusation portée sur M.Lecerf, ainsi, il est un peu amère avec tout le monde en ce moment. Faites moi signe s’il devient désobligeant avec vous, je le recadrerais personnellement.

-Merci beaucoup pout tout ce que vous faites. Lui répondis-je. On entendais le brouhaha des élèves rentrant dans leurs salles de cours. C’est bizarre à dire comme ça mais il m’avait manquer. Le proviseur ce leva, je fis de même.
-Je vous accompagne à votre classe ? Me demanda-t-il. Je n’eut pas le temps de refuser qu’il était déjà entrain d’ouvrir la porte pour y aller. Je le suivais donc vers ma classe. Une fois arrivés, il s’arrêta devant la porte de la salle. Avant de l’ouvrir il me glissa un petit « prête ? », j’inspirais un grand coups et il l’ouvrit. Les chuchotements se turent à la vue du proviseur.

-Bonjour. Dit-il. La porte grande ouverte, je distinguais Mselle Dumont, ma prof d’histoire géo. Elle esquissa un léger sourire lorsqu’elle me vit, qui me réchauffa un peu mon cœur. Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu de profs. Je lui rendis un semi-sourire en guise de réponse et j’entrais dans la salle. ‘’Bon, je vous laisse’’ dit le directeur avant de repartir en refermant la porte derrière lui. Je rejoignait ma place dans le silence le plus respecté. Je me dirigeais donc, habillée de mon sweet des plus amples que je puisse avoir afin que ma grossesse ne se voit pas trop vers ma place. Je sentais les yeux me fixer mais je n’y fis pas trop attention. Et puis j’entendis un faible mais audible ‘’ Ba alors ? On s’amuse avec des lames maintenant?!’’, tout droit sortit de la bouche d’un des plus populaires dans le clan des méchants de la classe. Je me stoppe net comme si ce commentaire faisait barrière devant moi, je le savais pourtant. Ces commentaires désagréables, ils ne savent rien. Je relève la tête que j’avais baissé par peur, par honte, je ne sais pas vraiment en fait, et reprends ma route. Ils ne savent rien de ce qui s’est vraiment passé. Tout le monde scrutait ma réaction. J’aurais voulu lui gueuler dessus que ce n’est qu’un petit merdeux mais je ne leur aurais donner que satisfaction. Je suis comme un lion lâché sur la scène d’un cirque, on en rigole mais lui est blessé. Je m’arrête là, je ne leurs donnerais pas cette satisfaction et poursuis ma route pour aller m’asseoir à ma place. Les gens me scrutent toujours des yeux. J’ai une voisine de table, une populaire nommé Maria. Elle enlève son sac à main de ma chaise et le pose par terre. Je pose alors le mien par terre, mets ma veste en jean sur les coins de ma chaise et m’y assise. Je sors mes affaires de celui-ci et les pose sur ma table dans un silence monumentale. Je voyais les gens me fixer mais je m’en foutais complètement. La prof brisa ce silence et demanda au prénommé Adam, l’auteur de ce fabuleux commentaire, de lui donner son carnet pour lui mettre une heure de colle. Il souffla mais sans plus. Puis le cours repris. La prof a continué à faire cours, j’essayais de rattraper comme je pouvais. J’ai sentie ma voisine hésitante. Avant la fin de l’heure elle a osé me parler.
-Dis… pourquoi… pourquoi tu t’es fait ça ? Me demanda-t-elle, toujours aussi hésitante. J’étais à peu près sûre qu’on allait me poser cette question. Pour mon bien, je m’étais promis de ne rien dire le concernant. Je fis mine de ne pas entendre, elle attendait une réponse.

-De quoi ? Répondis-je, désintéressée.

-On le sait tous ici, la fille qui a tenter de se suicider dans l’escalier du lycée c’est toi. Dit-elle en reprenant sa phrase pour éviter de me blessé. Cette fille fait partie des populaires un peu gentille. Pourtant, je me tais, elle voulait surement bien faire, mais non, je ne dirais rien. Cette scène m’a montré que tout le monde içi sait qu’il s’est passé quelque chose. ‘’En tout cas, reprit-elle, respect meuf ! Je lui aurais arraché ses yeux à Adam ! Whala, Adam il est trop con des fois ! C’est là que j’ai mis fin à cette discussion, je voulais plus parler. Je fus la dernière à partir, c’est drôle, on aurait dit que tout le monde était prêt à sauter de leurs chaises pour sortir de la classe dès que la sonnerie se ferait entendre. Ca aussi ça m’avait manqué ! Je fus donc dans les derniers à sortir de la classe mais la prof me retint juste avant.
-Adèle, tu peux rester deux minutes ? J’acceptais, me retournait et alla vers son bureau.

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