Chapitre 54 : de là où elle était, elle applaudissait des deux mains

14 minutes de lecture


Quelques jours après Noël, je pris le vol du retour vers la métropole, encore en classe affaires, et toujours traité comme un VIP par le personnel d’Air France. Philippe avait vraiment bien fait les choses. Dans l’avion, seuls les quotidiens parlaient du succès d’Ariane, presque comme d’un défi lancé par l’Europe à la face du monde et, en particulier, lancé aux Américains et aux Russes. Les magazines n’avaient pas encore intégré cette nouveauté.

Le sujet de ces hebdomadaires et mensuels était l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, le jour de Noël 79. Les soldats russes avaient pris le prétexte du renversement du gouvernement communiste, fidèle à Moscou, par un autre qui, lui, avait pris ses distances avec l’URSS, pour envahir le pays. Les services spéciaux soviétiques avaient tué le putschiste et mis un troisième président, communiste lui aussi, en place. Ils le tenaient fermement en main, celui-ci. Ils prétendaient ainsi assurer la stabilité de l’Asie centrale dont certaines villes faisaient l’objet de rebellions islamistes, téléguidées par l’Iran, d’après eux. J’avais l’impression de voir se rejouer l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968, mais cette fois-ci, les Soviétiques n’avaient pas forcément en face d’eux des résistants épris de liberté, mais des fanatiques religieux et des montagnards. Personne n’imaginait à ce moment-là que les Russes allaient s’enfoncer dans un bourbier tel qu’ils allaient en partir la queue basse, un peu moins de dix ans plus tard.



De retour à Ouessant, je décidai qu’il était temps de me mettre à identifier et classer tous ces carnets et à écrire notre histoire, celle que nous avions vécu Marie et moi, ensemble, mais également chacun de notre côté, dans nos occupations professionnelles respectives. Une fois le tri effectué, entre mes cahiers sur lesquels je relatais des informations liées à mon travail en temps réel et les notes prises après, quand Marie m’avait parlé d’écrire cette histoire de la conquête spatiale, j’avais une pile de près de cinquante centimètres de documentation. Tout cela, sans compter tout ce dont je me souvenais des propos de Marie au sujet de son métier, et la partie personnelle de nos échanges que je comptais également partager avec tous. Sur le volet du nucléaire militaire, j’allais devoir être prudent, car une partie des informations devait être encore classifiée au titre du Secret de la Défense nationale pour les essais des bombes atomiques. Marie n’avait pas dû violer ce secret avec moi, quoique, dans le feu de nos conversations, quand on était tous les deux, je n’en étais pas absolument certain. Prudence donc…

Je pris également rapidement conscience que je devais me trouver une méthode de travail. Je ne pouvais pas partir, bille en tête, avec une feuille blanche et écrire. Il me fallait une trame, au moins une trame historique. Je rattacherai ensuite chacune des informations, des notes ou des souvenirs à ces dates mises en forme de frise. Je n’aurais pas d’autre moyen pour m’en sortir et pour que cette histoire garde une certaine cohérence en termes de déroulement.

Je m’aperçus assez vite que je devrai faire plusieurs frises, avec des niveaux de détails différents. Premièrement, il faudrait une frise spécifique pour mon enfance et la résistance, puis mes études jusqu’à la constitution de l’équipe de Véronique. Il m’en faudrait une particulière pour l’évolution des fusées, de Véronique aux Pierres précieuses, puis d’Europa à Ariane. Enfin, je devrai en réaliser également une pour les différents lieux d’essais de ces fusées, de Vernon à Suippes, au Cardonnet, Hammaguir, puis enfin Kourou. Cela n’allait vraiment pas être simple de raconter tout cela, sans compter que je n’avais pas encore ajouté Marie dans le « scenario », avec, pour elle aussi, les différents projets, et divers lieux d’exercice.

Allais-je finalement être à la hauteur de ce qu’elle m’avait demandé ? Est-ce que je ne risquais pas de me perdre dans les détails, de tout emmêler au point qu'il soit impossible de suivre le fil historique ? Cela me semblait un projet pharaonique et insurmontable, en tout cas largement au-delà de mes capacités d’écriture. Devant l’ampleur de la tâche, je décidai de m’aérer en allant faire le tour de l’île avec Vitamine que j’avais récupéré à mon retour et qui, visiblement, n’attendait que ça. J’étais heureux de retrouver cet air du large, ce petit vent persistant et cette vue magnifique, quel que soit l’endroit d’Ouessant où on était. Cette balade me vida la tête et me fit comprendre que je devais prendre chacun des problèmes que me posait cette écriture, un par un. Il ne me faudrait pas user de méthode uniquement dans le travail préliminaire, mais tout au long de la rédaction. Cela tombait bien, ma force durant ma carrière avait un peu été cela, la méthode.

Je décidai donc de découper ce grand projet en plusieurs, plus petits et plus modestes. Je commencerai par ce qui me concernait spécifiquement, mon enfance – sans trop m’étendre dessus – puis les études et surtout la Seconde Guerre mondiale avec en particulier la Résistance, puisque dans ce contexte-là, j’avais rencontré Paulo. Une fois que j’aurais commencé à rédiger, je lui lirai des passages et le solliciterai pour récupérer ses propres souvenirs de l’époque. En croisant les siens et les miens, j’arriverai sans doute à une image assez fidèle à la réalité troublée que nous avions vécue.

Ensuite, je m’attaquerai à la trame concernant les fusées, ce serait la colonne vertébrale de mon histoire. Elle en constituerait l’axe du temps. Je calerai également dessus les différents lieux, ainsi que les dates importantes de la conquête spatiale mondiale. En y ajoutant quelques événements internationaux qui avaient marqué l’histoire, plus les moments forts entre Marie et moi et les jalons professionnels importants de cette dernière, je tenais une bonne démarche. Il fallait juste essayer de ne pas me perdre dans les détails inutiles.

Je devrai aussi veiller à une certaine exactitude des faits que j’allais énoncer dans mon récit. Il ne faudrait pas que j’hésite à contacter ce colonel qui était venu aux obsèques de Marie. Il pourrait me donner des précisions utiles, corriger des inexactitudes, et surtout me faire savoir ce que j’avais le droit de dire ou pas au sujet des essais Gerboise. De même, je ferai appel à la mémoire de Paulo, Gérard et même Jean-Paul, si des doutes me venaient concernant mon domaine propre. Je n’hésiterai pas non plus à solliciter Philippe pour la partie concernant spécifiquement Ariane, la plus récente

Pour ce qui était de notre relation si particulière, à Marie et moi, personne ne risquait de me contredire. Cela serait plus facile, quoique ne pas trahir la mémoire de la femme qu’on aime risquait de ne pas s’avérer forcément aisé. Il ne faudrait pas non plus que j’enjolive trop, sous peine de perdre le réalisme de notre amour, pourtant extraordinaire.



Le contexte international, durant toute cette phase de préparation, fut le bras de fer des syndicats de l’acier anglais avec la direction de British Steel et la première ministre britannique. Elle avait bien annoncé, dès le début de son mandat, qu’elle entendait réduire le rôle des syndicats, et comptait bien sur cette épreuve de force pour leur infliger une première défaite cuisante. Pour elle, ils étaient responsable de l’inflation, et donc du coût trop élevé sur le marché mondial des produits manufacturés britanniques. Leur pouvoir au sein des entreprises était jugé, par le gouvernement, beaucoup trop important, tout comme leurs revendications salariales vues comme irréalistes. De plus, la loi en vigueur en Angleterre leur était encore assez favorable au tout début 1980. Cela allait vite changer. Marie m’avait prévenu. Elle se méfiait terriblement de cette Maggie, tenant du néo-libéralisme le plus débridé.

En mars, il survint l’impensable à la centrale de Saint Laurent des Eaux, la première centrale où Marie avait travaillé. Dans le réacteur numéro A2[1], en fin d’après-midi, une tôle se décrocha et vint boucher l’un des canaux de refroidissement du cœur du réacteur. Cela entraina une fusion partielle du combustible, et donc l’arrêt d’urgence du réacteur. La pression avait augmenté jusqu’à trente fois la pression atmosphérique dans le caisson du réacteur. L’exploitant, EDF, fut obligé de faire plusieurs rejets de gaz pour revenir à une pression conforme aux calculs de structure du bâtiment. Ils allaient en avoir pour de longs mois de nettoyage et de décontamination avant de pouvoir reprendre la production d’électricité avec ce réacteur. Ce fut par Paulo que j’eus ces informations. Son fils, Alain, qui avait été embauché à la centrale de Cruas dans la Drôme, lui avait confirmé ces faits. Rien n’avait filtré dans les différents journaux de cet incident, le plus grave jamais arrivé en France dans le nucléaire civil. La communication de l’industrie nucléaire était tout sauf transparente à ce moment-là. Il s’agissait du second accident de ce type, après celui causé par une erreur humaine, dans l’autre réacteur A 1 en 1969.

Me replongeant dans mon nouveau travail, je poursuivais l’élaboration de mes frises temporelles et la compilation des informations nécessaires à l’écriture de mon histoire. Quasiment tous les jours – sauf quand le temps était vraiment à la tempête - j’allai faire une longue balade avec Vitamine, prenant parfois de bonnes douches d’un mélange d’eau de pluie et d’embruns. En ce mois de mars 1980, je commençais à me faire des routines pour rythmer ma vie. Je préparais mon écriture durant deux à trois heures le matin, puis je déjeunais. Ensuite, j’allais promener Vitamine et acheter les journaux, puis faisais une sieste au retour. Une fois réveillé, je parcourais la presse et travaillais encore un peu à mon histoire, avant de dîner et de finir la soirée en lisant un bon livre. De temps en temps, j’avais des conversations téléphoniques avec Paulo, Philippe ou Jean-Paul. J’appelais également mes parents, environ une fois par mois. Leur état de santé déclinait doucement, mais ils gardaient toute leur tête et restaient autonomes.



Cette routine n’était finalement troublée que par l’actualité internationale, encore riche durant cette année 1980. Vers la mi-mars, apparut dans la presse ce qu’on avait appelé « le printemps berbère ». Au sein d’une Algérie centralisée, étatique et rigide, une volonté de reconnaissance spécifique des Berbères s’était faite jour. Ils réclamaient la légitimation de l’État et l’officialisation de la langue tamazight. Il y eut plusieurs grèves et émeutes à Alger. La grève fut générale en Kabylie entre le 16 et 20 avril, date du début d’une répression violente par les forces de polices algériennes. Il me revint en mémoire un vieux Kabyle qui était avec nous à Hammaguir et qui ne dormait quasiment pas. Je me souvins, avec nostalgie doublée d’une certaine tendresse, de ces énigmes berbères dont il me parlait, le soir lorsque je n’arrivais pas à dormir, basées souvent sur le comportement des animaux.

À peu près au même moment, l’assassinat par l’armée d’un prêtre à l’autre bout du globe, au Salvador, déclencha une guerre civile qui fit des dizaines de milliers de morts. L’archevêque Oscar Romero était une figure emblématique de l’engagement de l’Église aux côtés des paysans révoltés. Sa mort mit le feu aux poudres d’une situation très tendue entre l’armée au pouvoir et le peuple, principalement des petits paysans.



Lors d’un de nos appels, Philippe m’apprit que le second tir d’Ariane, la suite de sa qualification en tant que lanceur fiable et économique, était prévu en mai. En parallèle, quatre nouveaux bâtiments, que j’avais vus en chantier quelques mois plus tôt, allaient être mis en service lors troisième vol, le L03, en juillet. Le plus imposant, appelé S1 (Vénus) ou aussi ECPU (Ensemble de Préparation des Charges Utiles), était destiné à la préparation des satellites avant leur mise en place dans la coiffe. Kourou allait disposer d’une immense salle blanche classe 100 000[2], ce qui pour l’époque tenait de l’exploit. Les deux bâtiments suivants s’appelaient respectivement S2 (Titan) et S4 (Cygne). Ils serviraient pour le stockage et le contrôle des moteurs d’apogée. Le dernier bâtiment S3 (Janus) serait quant à lui dédié à l’assemblage final des satellites avec leurs moteurs. Décidément, le CSG était en perpétuelle mutation. Cela n’arrêtait jamais. Dans le même temps, les équipes de Kourou finissaient d’analyser les plus de 450 millions de mesures enregistrées durant les quinze minutes de vol d’Ariane 01. Seulement un quart d’heure et 450 millions de données, vous imaginez ça ? Sans l’informatique, une telle synthèse aurait été impossible. J’étais définitivement dépassé avec ma règle à calculs…

J’appris également que, fort du succès du premier vol, l’ESA avait prospecté auprès de clients potentiels et avait décroché un contrat avec l’américain Intelsat. Ce géant des télécoms allait diversifier ses mises en orbite de satellites. Ils allaient en effet en lancer deux via le lanceur US Titan, deux lancements par des vols de navette spatiale et enfin trois en utilisant Ariane. Ariane avait décroché des contrats avec les USA, quelle belle victoire commerciale ! Philippe m’informa également que le CNES était en train de mettre au point un système capable de placer en orbite deux satellites lors du même tir. Ce système, appelé SYLDA (SYstème de Lancement Double Ariane), devait permettre d’éjecter le satellite du dessus, puis enfin le second, une fois le premier mis sur orbite. Ces progrès scientifiques et techniques réalisés en si peu de temps m’étourdissaient !

Il m’annonça aussi que la France venait de valider la construction d’un second pas de tir pour Ariane à Kourou, afin de pouvoir augmenter la cadence des lancements. Ce serait ELA2 (Espace de Lancement Ariane 2). Toujours dans les bonnes nouvelles, il était envisagé l’étude du développement d’un nouveau moteur cryogénique pour le troisième étage de la version 5 d’Ariane. La France avait aussi validé les versions 2 et 3 d’Ariane, qui devaient succéder aux six Ariane 1 commandées. Ça allait presque trop vite pour moi. À peine le premier tir de qualification réussi, on en était déjà à se projeter à la version 5 de la fusée… Visiblement Ariane avait le vent en poupe.



Pourtant, à peine quelques jours plus tard, je me rappelai, et tous les acteurs du projet Ariane comprirent, que dans ce domaine, rien n’était jamais gagné d’avance. Le tir d’Ariane L02 eut le 23 mai. La case à équipement du troisième étage emportait deux satellites allemands, Firewell et AMSAT-Oskar9. La fusée explosa en vol. Philippe m’appela, complètement défait, quelques jours après cet échec cuisant.

  • Oh, Robert, c’est une catastrophe !

Je le sentais au bord de la crise de nerfs.

  • Que se passe-t-il, Phillipe?
  • Le tir L02 d’Ariane a merdé. Au bout d’à peine une minute, l’accélération a diminué, et moins d’une minute après, la fusée s’est désagrégée. Une explosion en mille morceaux en plein vol, à près de dix kilomètres d’altitude…
  • Mince alors ! Vous savez pourquoi ?
  • Oui, on a su rapidement. Des dragages ont été organisés tout de suite pour récupérer les morceaux.

- Vous avez réussi à tout retrouver ?

  • Suffisamment pour pouvoir conclure quant aux causes de cet échec, oui. Ils ont repêché quasiment tous les morceaux du premier étage, celui qui a explosé.

J’étais admiratif de la débauche de moyens mis en œuvre, tout qui avait dû être déployé pour fouiller le fond de l’Atlantique. Les enjeux étaient tels que je comprenais qu’ils aient mis le paquet. Ils avaient vraiment changé d’échelle par rapport à mon époque.

  • Et alors ?
  • La cause est l’injecteur du moteur Viking 5. Il s’agit d’une pièce circulaire, percée de près de 1800 trous, elle-même alimentée par une autre pièce comportant un peu moins de 600 orifices. La conjonction des deux a dû provoquer une instabilité qui a déclenché l’explosion.

Je me remémorai le dessin de ces deux pièces imbriquées l’une dans l’autre, toutes les deux équipées d’une énorme quantité de perçages qui devaient absolument se correspondre.

  • Ça veut dire que ça peut se reproduire ?
  • Oui, sans doute. Il va falloir modifier tous les moteurs Viking 5 avant de reprendre les tirs. C’est vraiment terrible, Robert.
  • Allons, Philippe, c’est un échec, pas la fin du monde.
  • Mais tu ne te rends pas compte ? Un sur deux, c’est vraiment un taux de réussite désastreux.
  • Tu veux que je te rappelle un peu d’histoire ?

La conquête spatiale avait certes connu des jours meilleurs mais elle en avait aussi connu de plus difficiles. Je lui évoquai alors nos débuts particulièrement laborieux. Je lui racontai à nouveau les trois mètres, le filoguidage, les multiples déboires à Hammaguir, les deux ratages successifs de Diamant B au départ de Kourou en 71 et 73, puis la série de cinq revers d’affilée d’Europa au départ de Woomera, et enfin l’explosion de cette même Europa lancée depuis Kourou, la même année. Oui, décidément, cette année 1971 avait été une année noire pour le CSG. Il était facile pour moi de me souvenir de tous ces événements. J’avais la tête dedans, occupé que j’étais à préparer l’écriture de notre histoire commune, à Marie et moi. Je poursuivis en lui disant :

  • Marie me disait toujours : « ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts »… Tu n’es pas mort ?
  • Non, en effet…
  • Alors considère que tu es plus fort encore qu’avant cet échec.
  • C’est une façon de voir les choses…
  • C’est la seule façon de voir les choses, si tu veux continuer à faire ton job.
  • Tu as sans doute raison, Robert.
  • Le « sans doute » est en trop, Philippe, penses-y et avance. Tu ne vas pas te laisser arrêter par un seul échec quand même ?
  • Non, je vais rebondir.
  • Voilà, c’est exactement ça, en plus, tu n’es pas seul. Tu as toute la puissance technique et scientifique de la France et de l’Europe pour sortir Ariane de ce mauvais pas.
  • Oui, c’est vrai, on devrait y arriver.
  • Pas « on devrait », Philippe, vous allez y arriver, je crois en vous ! Toute l’Europe croit en vous, alors foncez !
  • Merci Robert, tu m’as fait du bien.

Pour la première fois de ma vie, je venais de « jouer les Paulo », de lui mettre quelques « coups de pied au cul » et aussi de lui regonfler le moral. Mon ami de toujours serait fier de moi. Je savais aussi que Marie était heureuse de ce que j’avais fait pour Philippe. J’étais certain que, de là où elle était, elle applaudissait des deux mains.





[1] Réacteur A2 : réacteur numéro 2 de la Centrale de Saint Laurent des Eaux A. Il s’agit d’un des deux réacteurs de la filière UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz), filière française. Les éléments combustibles sont disposés dans des chemises en graphites qui sont refroidies par du gaz carbonique. L’arrêt de la circulation du gaz dans un de ses canaux de circulation entraine l’arrêt du refroidissement du combustible et donc sa fusion.

[2] La classe d’une salle blanche est fonction du nombre maximum de particule de différentes tailles présentes dans un mètre cube d’air. Ce sont des salles qui ont une pression supérieure à l’air extérieur pour ne pas être contaminées par celui-ci. L’air est filtré plusieurs fois avant injection dans la salle. La classe 100 000 correspond maintenant à ce que l’on appelle ISO 5 selon la norme ISO 14664. Cette norme comporte 9 niveaux de propreté, de ISO 1 (le plus propre) à ISO 9 (le moins propre). Obtenir la classe 100 000 en Guyane, avec 100% d’humidité, était un réel exploit à l’époque.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Fred Larsen ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0