Chapitre 52 : m’acclimater un peu avant le jour J et l’heure H

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Que se passa-t-il ensuite ? Mes souvenirs sont embués de larmes et de tristesse, avec, dans le même temps, la sensation que Marie était mieux là où elle était dorénavant. Plus de souffrance, plus de douleur, juste la paix… Je ne sais plus qui de Jean-Paul ou moi a appelé le médecin de l’île pour qu’il vienne, au petit matin, constater son décès. Arriva ensuite la tâche de contacter tous ceux qui nous avaient demandé des nouvelles et qui s’étaient inquiétés de sa santé ces dernières semaines, tâche particulièrement difficile du fait de notre état émotionnel. Ce fut comme si quelqu’un d’autre que moi qui téléphonait… Quelqu’un qui ne se laissait pas submerger par la tristesse infinie en lui. Je parlais simplement, mécaniquement, d’aucuns diraient presque froidement, répondant aux questions, donnant des informations pratiques :

- Non, pas de fleurs ni de couronne. Oui, selon sa volonté, elle sera incinérée. Non, elle n’a pas trop souffert. Non, la date des funérailles n’est pas encore fixée...

Ce ne fut que lors de l’appel avec Paulo que, là, je m’effondrai totalement. Avec lui, je pouvais être moi-même, me laisser aller à mon chagrin. Je pleurai au moins cinq bonnes minutes avant de pouvoir aligner deux mots intelligibles. Pour une fois, il ne me mit pas de « coup de pied au cul » et me promit même de venir très vite pour nous aider, Jean-Paul et moi. Je savais que je pouvais toujours compter sur lui.

D’ailleurs, dès le lendemain matin, il était là, devant la porte. Il avait dû prendre des trains de nuit. Quand j’y repense, je n’ai même pas eu l’idée de le remercier pour cela, je suis tombé dans ses bras. Il était un roc. De le savoir présent maintenant, j’étais certain que tout se passerait bien. Je lui remis le petit carnet sur lequel je notais tous les numéros de téléphones de mes connaissances. J’avais entouré les noms de ceux qu’il fallait informer du décès de Marie. Je lui fis aussi part de ses dernières volontés : elle voulait être incinérée et que ses cendres soient dispersées dans l’océan, au large d’Ouessant. Elle ne voulait pas de cérémonie religieuse.

Paulo avait tout géré comme un chef, comme un ami, en fait. Le 29 août eut lieu la crémation à Brest, avec un cercle restreint autour de nous : Jean-Paul et moi, Paulo, Josiane et Alain, ainsi que notre voisin, celui qui nous avait donné Vitamine. Celle-ci était avec nous, même s’il avait fallu toute la persuasion de Paulo pour la faire admettre auprès de l’entreprise de pompes funèbres. Curieusement, devant sa stature, nombre de difficultés semblaient disparaître. Notre petite chienne avait brièvement hurlé à la mort quand le cercueil était entré dans le four. Ensuite, elle avait posé sa tête sur mes pieds. Ce serait désormais sa nouvelle place.



Le lendemain, Paulo et Josiane avaient organisé un genre de cérémonie dans notre jardin. Avec leur fils, ils avaient trouvé une grande quantité de chaises, je ne sais où, et les avaient disposées en plusieurs demi-cercles concentriques. En face, se trouvaient une table avec une chaise derrière. Petit à petit, l’endroit s’est rempli. Tout le monde venait me saluer. Certains s’étaient déplacés de très loin. Il y avait là Albert et Philippe arrivés de Kourou, Gérard et Georges venant des Mureaux, mes parents en provenance d’Ardèche, mon frère qui avait fait le trajet depuis l’Ecosse où il était en résidence d’écriture théâtrale. Une femme que je ne connaissais pas vint se présenter :

  • Bonjour Monsieur, toutes mes condoléances.
  • Merci beaucoup… Euh, excusez–moi, vous êtes une amie de Marie ?
  • Je suis la fille de Fréderic et Irène Joliot-Curie… Votre compagne a commencé sa carrière avec mes parents, sur Zoé entre autres.
  • Oh… je suis touché que vous soyez venue.
  • Ils m’ont beaucoup parlé d’elle, vous savez, elle était brillante.
  • Je sais, c’était une femme extraordinaire, c’est une femme extraordinaire, pour moi, elle le restera toujours.
  • Je pense beaucoup à vous, me dit-elle en me serrant le bras avant de s’éloigner.

À peine me retrouvais-je seul que mes parents vinrent m’entourer.

  • Oh Robert, on est tellement désolé pour toi…
  • Merci d’être venus de si loin.
  • C’est normal, mon fils, m’assura mon père d’un ton bourru.
  • Il n’y a pas de cérémonie religieuse ? me demanda ma mère, surprise.
  • Non, Marie n’en voulait pas, Maman…

Encore une chose qu’il faudrait qu’ils admettent… Décidément, leur fils cadet ne faisait jamais rien comme les autres : pas de mariage, pas d’enfant, pas de cérémonie religieuse pour les obsèques de sa compagne… Toutefois, je savais qu’ils finiraient par l’accepter. Ils étaient finalement assez ouverts.

Mon frère aîné me serra dans ses bras, sans un mot. Ils étaient inutiles. On ne se voyait pas souvent, mais étions restés très proches malgré tout.

Albert et Philippe me rejoignirent ensuite.

  • On est avec toi, Robert, déclara mon ancien chef de chantier génie civil.
  • Oui, ils étaient pleins à vouloir venir, mais Paulo nous a dit de limiter un peu le nombre de gens présents, alors, à nous deux, on représente tout Kourou, compléta Philippe.
  • Merci d’être venus, mes amis. Ça me fait chaud au cœur que vous soyez là.

Gérard, mon adjoint durant de longues années et Georges, chimiste des débuts de notre aventure spatiale, tous les deux en provenance du SIL, leur succédèrent auprès de moi. Avec Paulo, ils représentaient l’histoire de Véronique, Vesta, Diamant… Ils m’apportèrent une carte avec de nombreux témoignages d’affections de tout le personnel de la SNIAS.

Entouré par tous ces témoignages d'affection, je mis un peu de temps à apercevoir deux individus, debout dans le fond du jardin, qui semblaient ne pas oser approcher… J’eus du mal à les reconnaître, pourtant, je les avais vus à peine plus d’un an plus tôt. Tous les deux avaient terriblement vieilli, surtout Werner, qui semblait avoir pris au moins dix ans :

  • Werner, Dieter, comme c’est gentil d’être venus…
  • Tu as tellement fait pour nous, Robert, on se devait d’être là ! me dit Werner en serrant mon bras.
  • Ja, Robert, tu fais partie de notre famille, alors nous de la tienne aussi, surenchérit Dieter.
  • Ah mes amis…

Dieter me confia plus tard dans la soirée que Werner était très malade. De ce qu'il m'avait expliqué, il avait déjà subi deux chimio et n’était sorti de l’hôpital que depuis deux jours…. Cela me toucha encore plus de savoir qu'ils avaient fait le déplacement

D’anciens collègues de Marie étaient présents également : un colonel, venu en grand uniforme, lui aussi passé par les essais de Gerboise en Algérie, un ancien du CEA avec qui elle avait débuté, ainsi que deux personnes de la Direction de l’Équipement d’EDF avec qui elle avait travaillé sur Saint Laurent et Bugey.

  • C’était une sacrée femme, me dit le colonel. Tout le monde aurait dû l’écouter davantage en Algérie. Parfois, les militaires sont trop cons pour entendre la voix de la raison, surtout quand elle parle par la bouche d’une femme…

Que dire de plus ? Même des soldats s’étaient rendus compte qu’elle était exceptionnelle…

Quelques commerçants du coin, nos voisins les plus proches, ou encore le maire de Lampaul complétèrent également la liste des gens venus me présenter leurs condoléances et commémorer la mémoire de ma Marie.

La cérémonie fut sobre, très émouvante. Ils furent nombreux à prendre la parole, pour un mot, quelques phrases, ou encore un long discours, comme le fit mon père. Il avait préparé un récapitulatif de tout ce qu’il avait pu apprécier chez Marie depuis que je la leur avais présentée. Il fit pleurer tout le monde à chaudes larmes. Je conclus ce moment avec quelques mots que j’avais écrit pour être certain de pouvoir les exprimer, ce que je fis avec des sanglots dans la voix :

« Marie, mon amour

Tu nous as quittés, mais tu resteras avec moi pour toujours, en moi, tout au fond de moi. Chaque jour, tu marcheras à mes côtés. Je continuerais toujours à discuter avec toi, à me chamailler avec toi sur des sujets politiques. Tu continueras toujours à me maintenir les pieds sur terre, moi qui peux avoir si facilement la tête dans les étoiles. Nous sommes liés à jamais et je sais qu’un jour, nous nous retrouverons et nous nous aimerons encore de toutes nos forces, plus tard, ailleurs, dans une autre vie, je sais que nous serons ensemble à nouveau.

Marie, mon amour de toutes mes vies, je t’aime tellement. »

Même si ces histoires de Paradis ou de « vie après la mort » ne me parlaient pas, il me semblait totalement inconcevable qu’un amour aussi fort, aussi naturel et aussi évident puisse s’arrêter avec la mort. Je n’arrivais juste pas à le concevoir…



Pendant que toutes les personnes présentes se restauraient devant le buffet qui avait été installé, nous nous éclipsâmes, Jean-Paul, Paulo, Josiane et moi, pour aller disperser les cendres de Marie, dans l’océan comme l’exprimaient ses dernières volontés. Pour la première fois de l’année, je sortais le bateau. J’avais peur d’être maladroit, mais, comme me dit Paulo : « c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». Le temps était calme ; le ciel dégagé sans le moindre nuage, et la mer d’huile. Nous partîmes vers la pointe Sud-Ouest de l’île, la pointe de Porz Doun, entre l’île et le phare de la Jument, qu’elle aimait tant. Une fois positionnés à l'endroit qui me semblait le plus judicieux, je pris l’urne que me tendait Jean-Paul, dévissai le couvercle et me penchai sur le bord du bateau pour jeter les cendres en l’air. Juste à ce moment-là, un coup de vent survint, qui les fit monter vers le ciel, puis se disperser dans l’atmosphère.

  • On dirait qu’elle est partie rejoindre les étoiles, murmura Josiane, toute attendrie.

Ce fut alors que Paulo craqua. Lui qui tenait le coup depuis le début, pour nous tous, n'avait pas encore pu exprimer son chagrin. Il s’effondra dans nos bras réunis et nous pleurâmes tous les quatre un long moment, jusqu’à l’instant où, prenant conscience que les courants nous amenaient un peu trop près des rochers, je repris le bateau en main pour nous ramener à bon port, sains et saufs.

Nous rentrâmes, tous émus et temps heureux d’avoir partagé ce moment qui nous avait encore plus rapprochés. Ces trois-là étaient vraiment ma famille de cœur. Le retour à la maison, une fois le bateau amarré, fut long et pénible, comme une redescente sur terre.

À notre arrivée chez moi, nous pûmes constater que la quasi-totalité des convives était parti, sans doute pour ne pas rater le bateau du soir vers le continent. Il ne restait plus que cette famille de cœur ainsi qu’Albert et Gérard. Philippe avait dû rentrer rapidement à Kourou. La soirée fut largement alcoolisée, du genre de celles qu’on avait dans le projet Véronique, pour fêter un événement de la conquête spatiale internationale ou l’un de nos propres succès. Ainsi que l'avait fait remarqué Josiane plus tôt, Marie nous avait quittés, elle aussi, vers les étoiles, même si l’ambiance était nettement moins joyeuse. Nous passâmes toute fois la soirée à nous remémorer tous les bons souvenirs avec elle, on a ri, on a pleuré et on a beaucoup bu…

À un moment, je suis sorti dehors dans la nuit, prendre un peu l’air et sans que je sache pourquoi, mon regard s’est encore une fois porté vers le Triangle d’été. Elle était là, de nouveau, brillante de mille feux, plus éclatante que jamais. Maintenant je savais, cet astre, c’était Marie, celle qui avait illuminé ma vie. Elle était repartie vers les étoiles. Un jour je la rejoindrai, sans doute avec notre petite chienne Vitamine. Je gardai pour moi cette vision et cette certitude, je n’avais pas envie que les autres me prennent pour un cinglé, mais maintenant, je savais… J’avais enfin la réponse à cette question de mon enfance.

L’atterrissage, le lendemain, fut assez douloureux. Il ne restait plus que Paulo et Josiane avec nous. Je ne sais pas comment mes autres amis venant de loin avaient pu prendre le bateau du matin, mais ils n’étaient plus présents lors de mon réveil. Tout le monde avait regagné sa vie, ses activités, ce que je me sentais incapable de faire. Je savais que je n'aurais pas dû, seulement, une partie de moi leur en voulait. Comment allais-je faire, de mon côté, pour vivre avec ce chagrin en permanence ? Avec Jean-Paul, nous avions du mal à reprendre le dessus. Pourtant, le lundi suivant, il m’annonça lui aussi qu’il allait reprendre son travail. Il pensait que ce serait mieux de ne plus trop réfléchir mais de s’occuper le corps et l’esprit en se noyant dans le boulot. Sans doute avait-il raison le concernant. Moi, je n’avais pas de travail dans lequel m’immerger totalement. Certes, j’avais ces cahiers à reprendre, notre histoire à tous les deux, Marie et moi, à raconter, néanmoins c’était trop frais, trop tôt encore. Je n’avais pas le courage de m’y mettre, pas maintenant. Il fallait laisser le temps au chagrin de s’écouler.



Paulo et Josiane finirent par partir, eux aussi, me laissant seul avec Vitamine dans cette maison devenue trop grande et trop silencieuse. Cette sensation de vide était terrible. Elle augmentait encore mon sentiment d’abandon et de solitude. Ma chienne, notre chienne qui était dorénavant devenue la mienne, essayait de m’entrainer dans ses jeux, dans ses balades. Je l’accompagnai, mais sans enthousiasme, comme si un ressort avait été cassé en moi. Je vivais parce que j’étais programmé pour cela, parce que mon corps avait faim, alors je le nourrissais. Je dormais parce que j’avais sommeil, mais plus aucune envie de quoi que ce soit. J’étais devenu une sorte de zombie.

Jean-Paul, qui s’était effectivement réfugié dans le travail, semblait s’en sortir un peu mieux que moi. Je m’en rendais compte lors de nos conversations téléphoniques. J’espaçai donc celles-ci, ne voulant pas l’entraîner dans ma chute. J’avais promis à Marie de veiller sur lui, pas de le faire couler. De son côté, Paulo m’appelait à peu près tous les deux jours et, retrouvant son habitude, en venait à me secouer de plus en plus. Il considérait que j’avais pleuré toutes les larmes de mon corps et qu’il était temps désormais que je me remette à vivre. Je pense également qu’il avait peur que je tombe dans la dépression et l’alcoolisme en restant seul sur cette île.

Ce fut la raison qui le fit débarquer un beau matin de septembre. Sans me laisser le choix, il mit quelques habits dans une valise. J’allais venir avec lui, dans le Sud. Il ne pouvait pas me laisser me morfondre et tourner en rond, seul. Selon lui, en vivant avec lui et Josiane, je serai plus à portée de son pied, pour qu’il puisse me « botter le cul » si je continuais à déprimer. Je le suivis donc sans discuter. De toute façon, on ne discute pas avec Paulo.

Je passai ainsi les mois de septembre et octobre à Venelles, chez mes amis de toujours. Paulo me prit en main et me soumit à un vrai entrainement physique. Chez eux, je mangeais sainement, je me couchais avant 22h, je faisais de l’exercice physique avec de grandes balades autour de chez eux, pour le plus grand plaisir de Vitamine qui en profitait pour courir après les lièvres. Cela la changeait des mouettes et des goélands. Petit à petit, je sentis en moi une certaine force de vie reprendre le dessus. Puis, connaissant ma Marie, elle n’aurait pas voulu que je me laisse dépérir. Elle m’aimait vivant. Au bout de quelques semaines de ce traitement, et alors que je commençais à nouveau à m’intéresser à ce qui se passait autour de moi, aux nouvelles du monde, je me dis qu’il était temps que je rentre chez moi. Il fallut convaincre Paulo, ce qui ne fut pas simple tant il s’inquiétait.

Cependant, à force d’insister, il me raccompagna sur mon île, et resta avec moi trois jours. Il voulait être certain que, seul dans cette maison, je n’allais pas rechuter. Ce ne fut pas simple de retrouver ce chez nous dans lequel nous avions vécu tant de bons moments, Marie et moi, de le retrouver vide, sans sa présence. Toutefois, la vie finit par reprendre, là aussi, le dessus, et je pus aller dans toutes les pièces sans qu’une infinie tristesse liée à l’absence de Marie ne m’étreigne. Paulo repartit un peu rassuré vers son Sud, me laissant avec ces carnets et une histoire à raconter. J’avais fait une promesse à Marie et je comptais bien la respecter.



Philippe, qui avait pris de mes nouvelles alors que j’étais à Venelles, continua à m’appeler une fois que j’étais revenu dans l’île. Il était heureux que j’aille mieux. Il me raconta les préparatifs pour Ariane. Cette fois-ci, ça allait être la bonne. Les conteneurs d’Ariane L01, et plus une maquette cette fois-ci, avaient traversé l’Atlantique. Les trois étages, en cours de fin d’assemblage dans la tour de montage, allaient réellement s’envoler vers les étoiles. Ariane montrerait enfin au reste du monde qu’il fallait compter avec l’Europe, avec la France, dans la conquête spatiale et le lancement de satellites en particulier. Son enthousiasme était contagieux, si bien que je me laissai facilement contaminer par ce dernier. Il faut dire que ces fusées avaient constitué l’essentiel de ma vie et ma passion durant de si longues années. Mon successeur était devenu un vrai meneur d’hommes, lui aussi. Je pense que j’aurais été heureux de travailler sous sa direction. Il m’annonça également qu’ils avaient décidé, de faire l’impasse sur la fin des essais du troisième étage, qui se poursuivaient toujours, pour le premier tir. Ils ne pouvaient pas attendre avril, impossible, sous peine de perdre toute crédibilité. Le tir de L01 devait impérativement avoir lieu en 1979 comme prévu.

Contrairement à d’habitude, ce fut moi qui le rappelai fin novembre, pour prendre des nouvelles du lancement. Selon les dernières informations, tout se passait bien. Une fusée à poudre Eridan avait été lancée la veille de mon appel, et son tir avait permis de vérifier que tous les systèmes de suivi et d’acquisition au sol étaient opérationnels. Philippe me surprit en me demandant si je serais intéressé pour venir lors du tout premier lancement d’Ariane, le 15 décembre. Sa proposition me prit de cours, mais je ne mis pas longtemps à me décider : j’irai à Kourou voir Ariane s’envoler dans les airs, et Marie serait à mes côtés. Cela serait, pour moi aussi, l’aboutissement de toute une vie. Je ne pouvais pas rater ça.

Encore une fois, il avait fait les choses en grand : un billet VIP m’attendait au guichet Air France de l’aéroport Charles de Gaulle pour le vol du douze décembre. Cela me laisserait le temps de m’acclimater un peu, avant le jour J et l’heure H.

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