Chapitre 40 : un choc encore jamais encaissé

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Nous ne l’avions pas encore bien enregistré, mais en décembre 1972, la mission Apollo 17 avait été la dernière de la NASA à destination de la Lune. Ce programme coutait trop cher, et le gouvernement américain avait décidé de réorienter tout son budget vers le nouveau projet de navette spatiale. Lors de cette ultime mission, pour la première fois, un scientifique, un géologue Harrison H. Schmitt, avait posé le pied sur l’astre lunaire. Ce serait le dernier avant très longtemps. Cette mission, même en étant la preuve de la fiabilité des matériels, de l’intérêt scientifique et de la maîtrise des alunissages, n’avait pas suffi à convaincre le Congrès américain de pérenniser le programme Apollo. Celui-ci était définitivement clos. Ce fut une grosse claque pour nous, les rêveurs, qui pensions déjà à l’étape d’après : Mars. Mais le temps des rêveurs était révolu, le temps des comptables se profilait.

Durant le même mois, côté européen, une conférence réunit plusieurs pays, dont ceux impliqués dans l’officieux L3S. Ils envisagèrent, progrès immense pour nous autres en charge de la réalisation pratique de ces projets, la création d’une agence spatiale totalement européenne. Une sorte de NASA de l’Europe. Ils s’étaient tous donné rendez-vous en juillet 1973 pour trancher définitivement ce sujet.



Nous étions toujours en froid avec Marie, après notre séparation tendue suite à ce qui me semblait n’être qu’un gros malentendu. Nos conversations étaient polies, distantes. Plus de douceur, de tendresse, de complicité. J’étais totalement perdu. Je n’y comprenais rien. Toutes mes tentatives de recherches d’explications étaient restées vaines. J’avais vraiment l’impression d’avoir fait ou dit une grosse connerie, sans avoir la moindre idée de la nature de celle-ci. Quelle sensation terrible, comme si j’avais en permanence un nuage noir au-dessus de la tête et qu’il n’y avait de l’orage que pour moi. Bon, j’avoue qu’en Guyane, l’image était un peu fausse, il pleuvait souvent et sur tout le monde… Cependant, j’avais la sensation qu’un truc me rongeait le cerveau ou les entrailles, juste un peu, mais en permanence, sans que j’arrive à l’identifier. Je savais que cela concernait notre relation, mais rien de plus… Rien de plus rageant et frustrant pour moi, et ça occupait une partie de mes pensées au quotidien. Je n’étais plus tout à fait moi-même. Comment l’aurais-je pu, sans ma Marie ?



Fin janvier, avec les accords de Paris, prit fin l’une des plus longues guerres coloniales de l’ancien monde. Ces accords de cessez-le-feu concernant le Viet Nam prévoyaient le retrait du dernier soldat américain du sol sud-vietnamien dans les soixante jours. Ils enclenchaient également le processus de libération de tous les prisonniers US des camps nord-vietnamiens. Enfin, cette guerre meurtrière se dirigeait vers son terme. Les manifestations anti-américaines n’avaient cessé de s’amplifier ces derniers temps et le président Nixon avait, semble-t-il, entendu ces messages du monde entier. Il était également fort possible que, sali par l’enquête des journalistes du Washington Post concernant le scandale du Watergate[1], il ait choisi de redorer son blason avec ces accords permettant « aux boys de rentrer à la maison ». Cela paraissait avoir fonctionné, au moins quelques temps. Cela me manquait terriblement de ne pas en parler avec Marie, mais cela semblait impossible.

En ce début d’année toujours, un groupe de travail missionné par le Commissariat général au plan français avait lancé une étude sur quatre domaines : nucléaire, aéronautique, informatique et spatial. Les conclusions, catastrophiques pour moi et mes collègues, montraient que le domaine spatial n’était pas prioritaire. Malgré tout, le monde spatial français, avec le CNES à sa tête, décida de mettre les bouchées doubles afin de prouver le contraire à tous ces comptables n’y connaissant rien.



Mon filleul vint chez moi quelques jours fin février, entre deux campagnes de chasse. Il était toujours aussi heureux et épanoui dans la jungle amazonienne. Il était méconnaissable, un homme vraiment. Il pourrait bientôt voter aux élections. Il s’en réjouissait à l’avance, de pouvoir ainsi peser sur les décisions concernant la direction de son pays, de notre pays. Pour lui faire plaisir, sa mère m’avait fait livrer un certain nombre de disques, sans doute difficiles à trouver à Cayenne — sans parler de Maripasoula — de musiques totalement étrangères pour moi à l’époque. À cette occasion, Robert m’avait fait découvrir des groupes comme les Rolling Stones, Humble Pie, Led Zeppelin, Steppenwolf, Uriah Heep, Pink Floyd, Gratefull Dead, Black Sabbath et plein d’autres dont les noms ne me reviennent pas pour le moment. Je pense que mon électrophone La voix de son maître ne s’en est jamais vraiment remis.

Moi qui en était resté aux Beatles, aux chanteurs français tels Brel, Ferrat ou Brassens et qui, de façon générale, n’écoutais pas très souvent de la musique, je plongeai la tête la première dans un monde inconnu, étrange et envoûtant. Cette musique vous emportait totalement d’une façon vraiment inattendue. Depuis, j’ai toujours gardé une tendresse et un amour particulier pour ces premiers groupes de rock qu’il m’avait fait écouter, notamment Led Zep – oui, on dit comme ça quand on connait ce fameux groupe de rock britannique, Led ZeppelinPink Floyd, Uriah Heep et les autres.

Durant sa campagne de chasse suivante, j’ai même été à Cayenne, acheter un enregistreur de musicassettes pour me faire une copie de ses disques. Quel progrès extraordinaire que de pouvoir reproduire ainsi de la musique de disques 33 tours sur un support aussi petit que ces cassettes en matière plastique. J’avais aussi trouvé quelques musicassettes enregistrées, et notamment un enregistrement de Uriah Heep Live sorti en tout début d’année, que j’ai mis par la suite dès que j’avais un coup au moral. Ce concert inoubliable m’a toujours redonné une pêche d’enfer, surtout écouté très fort. Il y a des morceaux qui ne sont bien que fort, voilà tout !



Mi-mai, les USA aussi eurent leur « habitation » en orbite autour de la terre avec Skylab. Cette station orbitale mettait un terme définitif aux voyages lunaires américains. Les astronautes partaient moins loin, les missions pouvaient être plus longues et globalement, ça coutait moins cher. L’heure était vraiment aux économies, côté NASA.

Quelques jours plus tard, le 21 mai 1973, Robert junior était à mes côtés pour le dernier vol de Diamant-B. Le lanceur emmenait avec lui deux satellites, Castor et Pollux, devant mettre au point des techniques spatiales spécifiques, comme par exemple un propulseur à hydrazine pour l’un d’entre eux. À l’heure dite, le temps était dégagé, le vent très faible et il ne pleuvait pas, des conditions idéales pour le lancement. Diamant-B décolla, le premier étage se sépara, puis le second, de façon absolument parfaite, mais, quand il aurait fallu que la coiffe s’ouvre pour libérer les deux satellites, celle-ci resta désespérément fermée. On ne le comprit qu’après, une fois les morceaux récupérés au sol, le câble permettant l’ouverture de la coiffe en deux demi-coiffes avait été sectionné lors de la libération de celle-ci vers l’avant. La carrière de Diamant-B se terminait par un échec. Décidément, la conquête spatiale était loin d’être un long fleuve tranquille. Il s’agissait plus d’une longue série d’échecs entrecoupée de quelques réussites que l’inverse.

À ce moment-là, j’ai repensé à mon état d’esprit après le premier raté de Véronique et ses fameux trois mètres, à la façon dont Paulo m’avait secoué les puces et fait comprendre la chance que j’avais de pouvoir réaliser ma passion. Pour cela, je n’avais pas le droit de baisser les bras, il fallait que j’y croie, de toutes mes forces, de tout mon cœur. Je n’avais finalement pas le droit de me décevoir en n‘allant pas au bout de mes rêves. Ce fut une grande partie de nos échanges avec mon filleul, ce soir-là, après avoir écouté de la musique très fort, encore une fois. Avec mes mots, il découvrit son père sous un autre angle et sembla très ému des termes que j’employais pour évoquer cet ami qui m’avait toujours soutenu, mais aussi donné quelques coups de pieds au cul, de temps en temps.



Peu de temps après, son fils reparti chasser dans la forêt amazonienne, j’eus la surprise de recevoir un coup de téléphone de son père. Celui-ci avait visiblement décidé de me passer un savon :

  • Mais à quoi tu joues Robert ?
  • De quoi me parles-tu, Paulo ?
  • T’es pas au courant pour Marie ?
  • Au courant de quoi ?
  • Tu ne lui téléphones plus ?
  • Comment dire, c’est… Compliqué entre nous deux en ce moment…
  • Tu vas arrêter tes conneries, Robert et l’appeler vite fait !
  • Elle ne décroche pas quand j’essaye, je crois qu’elle me fait vraiment la gueule.
  • T’as fait une connerie ?
  • Ben non, je ne crois pas…
  • Que s’est-il passé ?

Je lui racontai les mots de Marie : « le fait qu’elle était persuadée que je désirai profondément des enfants, mais comme elle ne pouvait pas m’en donner, je m’étais rabattu sur ses fils à lui, Paulo, qu’elle avait la certitude que je n’étais pas heureux avec elle, que je me sentais frustré, sans oser lui dire pour la protéger ». Je me rendis compte qu’en racontant ça à mon ami, je pleurais à chaudes larmes, sur moi, sur Marie, sur cette sensation d’être injustement accusé de quelque chose qui m’était totalement étranger, sur notre amour, sur cette incompréhension entre nous.

M’entendant renifler, Paulo s’était calmé :

  • Ah, Robert les femmes c’est compliqué, parfois… Tu ne crois pas que vous devriez discuter avec Marie ?
  • Mais je ne demande que ça, moi !
  • Tu sais qu’en plus, elle a eu une autre migraine très violente…
  • Non, comment je pourrai le savoir ? Et comment l’as-tu su, toi ?
  • C’est Josiane qui l’a appelée, par hasard, juste après cette nouvelle crise à se cogner la tête contre les murs.
  • Non, je ne savais pas…
  • Bon, Robert, je crois qu’il n’y a pas trente-six solutions.
  • Non, tu as raison Paulo, je vais aller la voir en métropole. Ils arriveront bien à se débrouiller sans moi quelques semaines à Kourou. Gérard sera là. En plus faut que je me change les idées après le dernier crash de fusée.
  • C’est bien, Robert, c’est Marie ta priorité, pas tes fusées…
  • Je sais Paulo…
  • Mais ça va mieux en le disant, pas vrai ?

Sacré Paulo, toujours le mot pour enfoncer le clou, bien jusqu’à la tête… Pas de chance qu’il s’en aille, comme ça…



Aussitôt dit, aussitôt fait, je contactai le directeur de l’aéroport de Cayenne qui me trouva une place sur le vol du lendemain pour Paris via Fort de France. Pour le train vers Lyon, je me débrouillerai sur place. Il avait raison Paulo, Marie était bien la priorité de ma vie. Ça n’avait que trop duré cette incompréhension mutuelle. Presque un an. Une éternité !

Arrivé à la gare de Lyon Pardieu, je pris un car pour Saint-Vulbas, où je retrouvai le fameux café en face de l’appartement de Marie. Elle ne tarda pas à arriver, sa journée sur le chantier de Bugey terminée. En m’apercevant, sa surprise fut totale :

  • Mais Robert ! C’est toi ? Qu’est-ce que tu fais là ?
  • Oui, c’est bien moi, mon amour !
  • Tu ne m’as pas dit que tu venais
  • Non… En même temps, on ne s’est pas beaucoup parlé ces derniers temps…
  • C’est vrai…
  • Tu ne crois pas qu’il faut qu’on s’explique une bonne fois pour toute au lieu de laisser un truc « foireux » s’installer entre nous ?
  • Si, tu as raison, Robert…
  • Tu es contente que je sois venu alors ?
  • Bien sûr ! Je suis toujours heureuse quand tu viens me voir, encore plus quand c’est une surprise comme ça.

Elle me prit dans ses bras et on se serra très fort l’un contre l’autre. J’étais optimiste, on allait bien arriver à dissiper ce malentendu. Rien n’était perdu.

  • Comment tu vas ? Tes migraines ?
  • C’est très variable, ça dépend des jours. Parfois, je suis obligée de rester dans le noir pendant vingt-quatre, parfois quarante-huit heures. La lumière m’est insupportable. Et l’aspirine totalement inefficace.
  • Eh ben…
  • D’autres jours, c’est comme si je n’avais jamais eu mal à la tête.
  • Ces crises, ça t’arrive souvent ?
  • Non, ça dépend : une fois par mois, une fois tous les deux mois… Ça dépend, mais je ne sais pas ce qui les génère en fait…
  • Rien n’arrive à les faire passer ?
  • Si, un médecin de l’hôpital Edouard Herriot à Lyon m’a prescrit un médicament, de l’ibuprofène[2], une nouvelle molécule, un anti-inflammatoire mais il semble qu’il fonctionne aussi pour les migraines. Il y a toutefois beaucoup d’effets secondaires. Finalement, le plus efficace pour moi reste de demeurer dans le silence et le noir.

Nous nous retrouvâmes finalement tous les deux dans son appartement. La discussion fut franche mais douce. Nous essayâmes tous les deux de nous dire les choses, mais sans blesser l’autre, avec bienveillance. Je compris qu’elle n’avait toujours pas digéré sa maternité impossible et que, me voir avec des enfants d’autres qu’elle, lui était difficilement supportable. De mon côté, je lui assurai que le plus important pour moi n’était pas d’avoir des enfants à moi, mais qu’une femme comme elle puisse m’aimer. Des neveux ou filleuls me suffisaient largement. Il ne s’agissait tout compte fait que des blessures pas bien refermées et un manque de communication. Nous conclûmes cette discussion avec une nuit douce et tendre et le lendemain, la journée se déroula comme s’il n’y avait jamais eu le moindre nuage entre nous, ou presque :

  • Marie, à partir de maintenant, il faut qu’on se dise tout, tous les deux.
  • Oui, Robert, promis.
  • Qu’on se parle des difficultés qu’on peut avoir, personnellement ou l’un avec l’autre, avant qu’elles ne deviennent des problèmes.
  • Oh, c’est beau, ça !

Elle était de nouveau taquine, j’étais tellement heureux de la retrouver !

Les conversations entre nous furent ensuite plus légères. Je lui parlai des déboires de Diamant-B et elle me raconta la création d’une nouvelle autorité de sûreté et de contrôle sur le nucléaire civil, le SCSIN[3], déjà surnommé le « zinzin » par les acteurs du domaine. Elle me raconta également qu’elle avait été à Marcoule, là où travaillait Paulo, à titre d’assistance pour la fin des travaux du premier réacteur à neutron rapides qui allait être raccordé au réseau électrique. Ce type de réacteur allait permettre de faire disparaitre les déchets nucléaires à vie longue en s’en servant comme combustible, et donc en les transformant en éléments moins radioactifs ou alors avec une période plus courte. Voilà l’avenir, m’assura-t-elle.



Durant l’été suivant, quelques mois plus tard à peine, nous nous retrouvâmes à Ouessant. Ce fut là, dans un article du Télégramme de Brest, que j’appris la signature de l’accord historique dit « L3S » (le terme était maintenant devenu officiel). Cet accord — obtenu à l’arrachée grâce à des négociations marathon de l’animateur, le ministre de la recherche belge, avec chaque représentation nationale présente, toute la nuit précédente — avait entériné la création de l’Agence Spatiale Européenne et le lancement du projet Ariane, entre autres. Diamant allait vivre ses dernières heures, avant d’être remplacée par une fusée entièrement européenne qui allait concurrencer à la fois les Russes mais surtout les Américains. Les conditions drastiques imposées par la NASA et le coût faramineux de l’utilisation des lanceurs US avaient pesé de façon non négligeable dans la balance pour les dirigeants européens. Cette nouvelle ensoleilla encore plus notre été sur l’île et, curieusement, les maux de tête de Marie ne furent qu’épisodiques durant ces mois-ci.

Durant les échanges avec Marie, lors du dernier trimestre — ils avaient repris avec la même fréquence et la même tendresse qu’avant le froid initié durant l’été de l’année précédente — nous nous inquiétâmes beaucoup de la situation entre Israël et les pays arabes voisins. La Syrie et l’Égypte avaient attaqué, en plein Kippour, cherchant à prendre une revanche sur la guerre éclair de 1967. Malgré l’appui de l’URSS pour le ravitaillement en armes d’un côté et de l’autre, Israël par les USA, cette guerre fut un succès pour l’état hébreu. Cependant, en réaction à la défaite des agresseurs, elle entraina ce qui fut appelé ensuite le premier choc pétrolier : la production de pétrole avait été abaissée de 5% par mois et le prix du baril de pétrole brut était passé de moins de trois dollars à plus de onze en deux mois. Les pays de l’OPEP[4] espéraient ainsi faire pression sur les Occidentaux pour qu’eux même incitent Israël à se retirer sur ses frontières de 1967. Peine perdue. L’économie mondiale allait subir un choc encore jamais encaissé.






[1] Scandale du Watergate : le 17 juin 1972, cinq cambrioleurs sont arrêtés par un agent de sécurité dans l’immeuble du Watergate, siège du parti Démocrate à Washington aux USA. Les personnes arrêtées transportaient du matériel d’écoute qu’elles s’apprêtaient sans doute à mettre en place. Le lien a pu être établi entre la présidence US et cette équipe qui a été appréhendée.

[2] Ibuprofène est la dénomination commune internationale de l'acide 2-[4-(2-méthyl)propyl]phénylpropanoïque. Il s'agit de la substance active d'un médicament AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) utilisé pour soulager les symptômes de l'arthrite, de la dysménorrhée primaire, de la pyrexie et comme analgésique, spécialement en cas d'inflammation. L'ibuprofène a été développé par la division de recherche du groupe Boots UK (en) dans les années 1960 et a été breveté en 1961.

[3] SCSIN : Service Central de sûreté des Installations Nucléaires, rattaché au ministère de l’Industrie et créé par décret le 15 mars 1973.

[4] OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole. Cette organisation a été créée pour prendre le pouvoir sur les compagnies pétrolières (principalement occidentales) qui fixaient les prix d’achat du pétrole dans les années 50-70. Le contrôle de la production de pétrole eut lieu par une politique de nationalisation des ressources dans de nombreux pays.

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