Interlocuteur

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Ils arrivèrent bientôt à des régions au climat plus agréable. Ils s’étaient arrêtés pour la nuit au bord d’un ruisseau, à l’ombre de grands chênes. Les étoiles scintillaient, ajoutant leur clarté à celle d’un quartier de lune. Tous deux étaient assis de part et d’autre du feu et regardaient les flammes danser. Pas un souffle de vent n’agitait les branches, et de temps à autre le battement d’ailes d’un oiseau nocturne troublait le silence.

« Tu voudrais bien m’apprendre à jouer du luth ? demanda-t-elle.

- Je ne sais pas, mon instrument est très précieux.

- Tu aurais peur que je l’abîme ?

- Non, je sais que tu en prendrais soin. Et puis il est resté solide, malgré l’usure des voyages.

- Un peu comme toi. sourit-elle.

- Je suis surtout encore jeune. s’amusa-t-il.

- À quel âge as-tu commencé à l’apprendre ?

- À cinq ans, je crois. J’avais le choix entre le luth, le clavecin, la vielle et le cistre. Ce dernier m’intéressait, mais quand j’ai essayé d’en jouer je me suis aperçu que ce n’était pas vraiment mon style. Je n’ai pas réussi à me faire au toucher du clavecin, et la vielle ne me tentait pas. Restait donc le luth, qui m’a opposé quelques difficultés, mais finalement j’ai réussi à progresser et à présent je ne peux m’imaginer une vie sans musique.

- Aurais-tu pu choisir de n’apprendre aucun instrument ?

- Ce n’était pas une option, quelqu’un avait veillé à ce que je reçoive une éducation digne d’un noble. Et tous les autres garçons devaient également apprendre l’un de ces instruments.

- Tu as toujours été doué en musique ?

- Pas vraiment, j’avais tout juste l’oreille musicale, et encore ! Mais à force de m’entraîner, je suis parvenu à un niveau dont je suis assez fier.

- Tu as de la chance. Moi, j’ai seulement eu des cours de chant.

- Si tu es sage pendant le voyage, peut-être que je daignerai te l’enseigner. » plaisanta-t-il.

Ils sourirent. Un peu plus tard dans la soirée, alors qu’elle attendait le sommeil et qu’il comptait les étoiles, elle lui demanda de jouer pour elle. Il prit son luth, et lui interpréta les plus beaux morceaux qu’il connaissait. Elle finit par s’endormir, bercée par les doux accents de ces mélodies.

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