Chapitre 27

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Pourquoi? Qui ?

Je pose délicatement ma main sur la sienne. La froideur de sa peau fait couler mes larmes.

"...qui...qui t'as fais ça mon amour ?"

Je me met à chialer.

Putain pourquoi ?! Pourquoi avoir fait ça?! Ils auraient pas pu juste le frapper et partir ?! Ou juste l'engueuler j'en sais rien ! Pour qui ils se prennent ?! ILS AVAIENT PAS LE DROIT DE LUI FAIRE CA!!

Putain mais il est tellement jeune! Il avait toute la vie devant lui. On avait toute la vie devant nous!

Je me lève et vient sangloter contre le front de mon amant toujours insensible à mes pleurs. Je gémis en l'entourant de mes bras :

"Bébé ! Parle moi je t'en supplie ! Mon amour regarde moi ! Dis quelque chose !"

A bout de nerf je hurle :

"LUHAN! OUVRE LES YEUX !!"

Mais une petite voix rajoute encore une couche de douleur à mon cœur : Ren est à un mètre de nous. Les joues de plus en plus recouvertes par ses larmes il gémis le prénom de son ami :

"LuHan... ?"

Kaïs apparaît à son tour en demandant à Ren :

"Hé! Pourquoi tu t'arrêtes, les toil-... ?"

Son regard suis celui de Ren tout en parlant. Dès qu'il voit LuHan il se tait et couvre sa bouche, horrifié. Ren vient se jeter au sol en brayant et en tirant LuHan vers lui :

"LuHan! LuHan tu peux pas mourir ! Arrêtes ! Regarde moi s'il te plaît !!"

Il fou quoi là ?! Il voit pas qu'y a des ronces partout ?! Je hurle en poussant Ren :

"Arrête bordel ! Tu vois pas que les épines le coupent là ?!"

Le petit brun me regarde avec de gros yeux. Mais son caractère de merde reviens bien vite :

"J'ai pas d'ordre à recevoir de ta part !! Tu aurais dû l'aider !!"

La colère monte d'un coup en moi et je commence à crier à mon tour :

"-Je t'emmerde Ren !! Toi t'es mieux peut être ?!

-Tu aurais dû sortir, même si le surveillant t'en empêchait !

-Il m'a dit de dégager !

-Et ça t'arrête d'habitude ?!"

Mon cœur se brise. Ma colère laisse place à la honte. Mais il fallait pas que je me fasse virer le jour de la remise des diplômes... Ma voix baisse. Je sanglote, désespéré :

"-J-je...je pouvais pas...pas aujourd'hui...

-T'ES QU'UNE GRANDE GUEULE ! ET TU L'A TOUJOURS ÉTÉ !! MAINTENANT IL EST MORT ! A CAUSE DE TOI !! "

Complètement abattu, je me tait et sanglote dans les cheveux de mon amant. Il a raison ! J'aurais dû être là ! Je lui avais promis de le protéger ! Putain je suis une merde ! Il avait confiance en moi !! A quoi il a bien pu penser dans ses derniers instants ?! Il doit me détester !

Kaïs intervient :

"Putain mais arrêtez !! Toi Ren ta gueule !! Et toi Xiam, je t'interdit de t'en vouloir ok ?! C'est pas de ta faute ! Comment tu aurais pu savoir ce qui allait se passer ?!"

Je gémis comme un gosse :

"Je savais qu'il y a avait un risque ! Cet enfoiré de Kim, chui sûr que c'est lui, il était plus en prison !! Ils auraient dû l'arrêter. Et moi j'aurais dû l'accompagner !! J'aurais dû être là !"

Je reviens sangloter contre mon amant :

"Chui désolé LuHan ! Je suis tellement désolé..."

En oublient le monde autour, je pose un baiser sur son oreille et chuchote au bord du gouffre :

"Je t'aime LuHan. Je t'aimerais...toujours... Pardonne moi."

Je ne sais pas vraiment combien de temps s'écoule avant l'arriver des pompiers.

Je reste à genoux et regarde mon amant se faire emporter dans leur gestes lents. La sirène ne crie plus. Le monde est silencieux. Une couverture entoure le garçon que j'aime tant. Et moi je reste à même le sol. Le visage rougis par les pleurs, et le cœur vidé de toute joie.

Il est mort...

C'est finit.

Il ne reviendra plus jamais.

Et demain je devrais me lever sans lui. Marcher sans lui. Manger sans lui. Vivre...sans lui.

Trois ans sont passés. Kim est enfin en prison.

Ren et Lee vivent ensemble, et je ne vois plus que Kaïs. Il essaie de m'aider...mais rien ne pourra remplacer ce que j'ai vécu pendant ces quelques mois.

Moi qui n'avais pas peur de collectionner les gens dans ma vie, j'ai soudainement l'envie de rester seul.

Il me faudra presque onze ans avant de retrouver quelqu'un.

Mais ce goût amer sur mes lèvres quand je l'ai embrassé sous ce rosier, et la froideur de sa peau pâle sous mes doigts tremblants, me hanterons toujours...

FIN

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