"La Mal Mariée" (août 2004)

2 minutes de lecture

Il y'a hélas du vécu là-dedans ..mais pas que :)

 

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Il était une fois une jeune et belle femme,

Qui rencontra l'homme de sa vie,

Alors un jour se marièrent ces deux âmes,

Vint la naissance de leurs enfants qui les réjouit,

Et la vie ne demandant qu'à ce qu'on l'entame .


Tout allait pour le mieux, 

Et pourtant, au fil des ans, peu à peu,

Madame réalisa que c'était pour son malheur,

Qu'elle avait faite en se mariant une erreur,

Avec celui qui souvent se montrait désagréable,

Au point que cela en devint invivable .


Des petites choses il en faisait une fixation,

Même s'il avait vu bien plus grave pourtant,

Mais cela ne suffisait malheureusement pas, non,

Et souvent il répondait agressivement,

Alors qu'il pouvait répondre d'une calme façon .


Heureusement, Madame avait de bons enfants,

Qui n'avaient pas hérité du caractère de leur père,

Et qui la soutenaient moralement,

N'hésitant pas à se mêler de l'affaire,

Pour rendre tout naturellement,

La protection que leur avait donné leur mère .


Ils lui dirent que la course ce n'était pas,

À qui restait le plus longtemps la bague au doigt,

Que ce n'était pas non plus la peine,

Que pour eux elle reste toutes les semaines,

Prisonnière de cet homme, comme avec des chaînes,

Et que sa vie pour eux il ne fallait pas qu'elle sacrifie,

Qu'elle pouvait de son fourbe de mari,

Se séparer si elle en avait vraiment envie .


Touchée par les dires de ses chérubins,

Madame alla en sa chambre noyer son chagrin,

Versant sur son lit toutes les larmes de son corps, 

C'est ainsi qu'un curieux phénomène advint alors :


Comme de la main elle essuyait ses larmes,

Celles-ci vinrent à mouiller sa belle alliance,

Produisant de la sorte un étrange charme :

Le précieux anneau doré se para de brillance,

Qui emplit toute la chambre au point,

Que l'on n'y voyait plus rien .


Lorsque cette curiosité s'arrêta soudainement,

Madame découvrit avec grand étonnement,

Qu'elle avait retrouvé sa jeunesse de vingt ans,

Et l'époque où son mari n'était encore qu'un ami,

Tandis qu'à son doigt la bague disparut sans bruit,

Annulant à jamais le mariage avec son premier mari .


Désormais, elle pouvait retrouver un amour de jeunesse,

Qui avait craint justement qu'elle le délaisse,

Et refaire sa vie avec lui, comme elle aurait dû le faire,

Mais de la médaille il y a le revers,

Puisque les si bons enfants qu'elle a connu,

C'est comme si elle ne les avait jamais eu,

Et cela la rendit toute aussi malheureuse,

Que si elle n'avait quitté l'homme de nature fâcheuse ...


DJEDGE - Du Lundi 9 au Mardi 24 Août 2004


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